Après avoir parcouru l’hexagone et emporté ses mélodies en tournée, le groupe Pendentif nous présente son premier opus Mafia Douce. Un album de rentrée nous rappelant les belles heures de l’été, prolongeant en quelque sorte nos amours de vacances. Le maillot de bain est encore à porter de main. Et la valise est prête pour un nouveau périple.
Embrasse-moi frappe les tympans comme une révélation. Sensuel hymne à la sensualité, le titre emporte, transporte. Une simple écoute fera son effet et déridera votre boss à coup sûr.
Rencontre avec Cindy, chanteuse du groupe et aussi comédienne. Ariel nous ayant quittés juste après la séance photo sur le rooftop du Nüba, pour un concert au Nouveau Casino le soir même.
UsofParis : Dans quel état d’esprit se trouve Pendentif en pleine sortie du premier album ?
Cindy : Le groupe est serein car nous sommes très fiers de notre album. Même ceux qui n’étaient pas fans de Pendentif apprécient Mafia Douce. On a travaillé beaucoup le visuel du groupe, avec les clips notamment. Ça nous a redonné confiance en nous.
A la première écoute du titre Embrasse-moi, je n’ai pas réussi à décrocher. J’ai fait repeat plusieurs fois. Qu’y a-t-il derrière cette chanson?
Embrasse-moi c’est le titre que Ben (Benoît Lambin) a écrit pour moi. Il s’est mis dans mon corps. Il a écrit comme si ça avait été une fille. Ça change des autres titres, où on était très copains.
Embrasse-moi a fait un peu l’effet d’une bombe, avec le clip qui est sorti en même temps. Le fait que ce soit nouveau, très sensuel, féminin participe, je pense, à l’adhésion.
Comment s’est déroulé l’enregistrement d’Embrasse-moi ?
Le studio était particulier. L’ingé son n’était pas au même étage que les instruments et les enregistrements voix. Je préférais enregistrer le soir et donc il faisait nuit. Et nous étions en pleine campagne. Les lumières étaient rouges. L’ambiance était donc très bizarre. Antoine Gaillet, l’ingénieur du son me disait plein de bêtises dans mon casque: “sois sensuelle” . Alors qu’en fait, je n’étais pas très à l’aise au départ avec cette chanson. Puis nous sommes rentrés dans un jeu et je suis devenue sensuelle avec le micro. (rires)
A part ta voix qu’as-tu apporté à l’album?
J’ai mis la main à la pâte sur certains textes. Il faut dire que j’ai une oreille musicale un peu différente des autres membres du groupe. J’arrive très bien à être critique et à dire: “je rajouterais bien une ligne de guitare, ici.” Mais je ne sais pas quoi, car je ne suis pas musicienne. Du coup, ils se servent de mes remarques, mais pas toujours. (rires)
Quel est le message qui t’a le plus touchée ?
Il vient de mon copain – qui fait partie d’un des groupes émergents de la scène française. Il détestait Pendentif au tout début. Et quand je lui ai fait écouter l’album, il m’a dit: “j’ai pris ma claque !” En fait, c’était son avis que j’appréhendais le plus. Il est venu ensuite nous voir en résidence et il était subjugué. C’était un vrai revirement.
Il faut préciser qu’à l’époque, la scène pop française n’était pas encore tout à fait en place. Et on était aussi assez mal accueilli à Bordeaux qui était très garage, rock’n’roll… Mais maintenant cette timidité s’est envolée ! (rires)
Le groupe a fait la première partie entre autres de La Grande Sophie. Qu’est-ce que tu as appris d’elle ?
C’est une femme ultra naturelle sur scène. Et qui a une approche avec le public, originale. Elle a vraiment les pieds sur scène et elle dirige avec brio. Ce qui est impressionnant pour une artiste féminine, car ce n’est pas évident d’être intégré dans ce milieu.
A quel moment t’es-tu sentie à l’aise sur scène ?
Je n’ai pas de date précise. Le déclic étrangement c’est quand nous sommes passés de 6 à 5 membres dans le groupe. J’ai pris conscience que j’étais Cindy, la chanteuse. Qu’on était un groupe, bien que les autres souhaitaient me mettre en avant. Mais je ne voulais pas que ce soit Cindy et son orchestre ! Je me cachais et je n’osais pas chanter toute seule. Ca fait maintenant un an que nous sommes en pleine cohésion.
Quelle a été ta plus belle émotion musicale?
C’était l’Olympia avec La Grande Sophie. Un très beau cadeau, car les premières parties c’est d’habitude juste guitare-voix. A la fin du set, juste avant Jerricane, l’ingé lumière a éclairé toute la salle. Et les spectateurs face à nous avaient un sourire jusqu’ici et claquaient des mains en rythme. J’ai eu une bouffée d’émotions, les larmes aux yeux. Et je me suis dit qu’il fallait que je me retienne: “il faut que j’arrive à chanter“. Je n’arriverai jamais à le revivre.
Que représente la scène pour toi ? C’est un terrain de jeu ?
Tout n’est pas possible pour moi sur scène. Il y a des choses à ne pas franchir, pour ma part. C’est un vrai défouloir. Et c’est le meilleur endroit où j’aime me trouver après mon lit. Je suis ultra à l’aise quand je suis sur scène. J’ai envie de délivrer le plus d’émotions possibles. Et quand on vient nous voir après concert, on me dit souvent: “j’aimerais t’avoir comme pote !” J’ai l’impression d’être en famille en fait.
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