Soirée d’anniversaire caniculaire avec un plateau de ouf pour les 10 ans du label Because Music. 32 000 participants à l’event FB, un Président de la République en invité surprise, une déclaration d’amour et un petit jeune rajouté le jour-même au line-up.
Ce jeudi, c’est l’occasion en or de voir sur scène au moins une fois celle qui a posé il y a quelques jours en Une de T Magazine (le supplément style du New York Times). Christine and The Queens affiche sold out partout où elle passe. La toute dernière date de sa tournée au Zénith de Paris est archicomble, laissant de très nombreux curieux, passionnés non rassasiés par son aura légendaire.
La marée humaine a débuté très tôt au centre de Paris pour tenter d’apercevoir la consécration du moment. Toutes les initiatives étaient bonnes : pique-niquer au plus près de la scène, tenter de se retrouver au milieu de la foule avec une peluche en signal de reconnaissance ou une bouteille de vin ou encore à l’aide d’un ballon Django Django (certains sont vraiment bien organisés).
La chaleur décourage d’autres à attendre le sacre de 23h10.
La scène est plongée dans le noir. Les premiers cris, qui ne vont finalement pas baisser d’intensité, se font entendre sur le premier titre générique de la fougue #CATQ : Starshipper.
Et quand on est en fosse au plus près, on se prend le souffle et l’énergie de Christine en pleine face. C’est intense, irréel, presque démoniaque dans certains faciès de la jeune fille. Elle donne du fil à retordre aux photographes accrédités qui sont aux aguets.
“La France danse encore !”
Ce n’est qu’une fois la chanson finie que le visage de l’artiste reprend son angélisme avec un large sourire, pour une meilleure reprise de souffle. Elle lance une phrase de ralliement : “jusqu’où tu vas Paris ? Jusqu’à la place de la République ?”
Suit Science-Fiction et le mash-up de génie : Paradis Perdu. La maîtrise scénique est désormais redoutable, Christine et ses boys sont des machines à déchaînement, à pulsations incontrôlables. C’est encore plus fort avec le titre Christine quand le public jeune, trentenaire, quadra reprend les paroles.
Intranquilité, Saint Claude, Loving Cup (pour faire “sortir la Beyoncé qui est en toi !“). “Paris is burning” littéralement jusqu’au dernier titre Nuit 17 à 52 dont la qualité d’écoute est exceptionnelle – pour une chanson d’amour au tempo calmé. Les briquets et autres smartphones levés dans la fosse accompagnent ces dernières minutes de pure folie visuelle. Sans compter la participation éclair du rappeur californien, Mykki Blanco, et le bonus a cappella hommage à Michael Jackson.
Le set aux 10 chansons aura excité Paris et causé un débordement exceptionnel aux abords de l’Hôtel de Ville. Bruno Julliard, Premier Adjoint à la Maire de Paris chargé de la culture, en fosse VIP, ne manquera pas une miette du show.
Woodkid, lui, est venu faire un saut en coulisses dans un seul but retrouver la belle Christine.
La sortie de scène de CATQ est aussi impressionnante en coulisses avec un nombre impressionnant d’invités voulant capter une dernière fois la magie Christine avant de rejoindre la nuit de sommeil.
“Paris, I will sing for you!”
Avant ce vent de jeunesse moderne, une autre fille au charisme ardent : Selah Sue a impressionné aussi les festivaliers. Arrivée les bras ouverts face au public, le ventilo faisant nager son haut, la Belge balance toute son énergie dès le 1er titre. Des petites jeunes n’en croient pas leurs oreilles : «c’est une black en fait !» Sa manière de rouler le R de Paris est adorable. Sa pleine maitrise fait d’elle une vraie bête de scène à la Tina Turner des grandes années. Rien ne peut l’arrêter.
Le public reprend les refrains de Reason, Alone, preuve qu’il n’est pas venu que pour CATQ.
A 20h40, c’est Django Django qui est venu suivre le coucher du soleil avec sa pop psychée. Y’avait comme un air de Beach Boys, de plage, surf et cocktails qui planait sur le Fnac Live. Une impression confirmée par le claviers Tommy Grace aux lunettes de soleil, chemise fleurie et mocassins. Les autres membres ont quitté leurs sunglasses au 2e titre pour assurer leur emprise sur le public. Classe.
Le set des Anglais est sautillant aussi bien sur scène quand dans la fosse laissant oublier la chaleur qui n’est pas retombée. Total respect pour le bassiste Jimmy Dixon qui a enduré sa chemise manches longues pendant tout le show. Les tubes s’enchainent et déchainent : First Light, Reflections…
La relève musicale était en toute première partie de la soirée avec le groupe Minuit et le petit jeune de 16 ans Declan McKenna connu pour son titre Brazil.
Alors que Minuit a joué la classe attitude : on aime quand les jeunes groupes soignent aussi bien leur style musical que leur style vestimentaire. L’Anglais est arrivé seul à la guitare et claviers en bermuda, comme sorti d’un court de tennis (on a cru apercevoir un bandeau frontal sous sa large frange).
La silhouette de Simone Ringer, dont la voix rappelle quelques intonations de la cultissime Catherine, marque la rétine. Elle en impose dans cette robe moulante et ses acolytes masculins ne sont pas en reste à commencer par son frère Raoul Chichin et le bogosse Joseph Delmas. C’est pop, frenchie, fun et débridée (Nuit Blanche et Cocaïne). Avec Recule, la belle donne un visage sensible voire tragique alors qu’elle se permet des délires vocaux et des rires de diva délirants pour le tout premier titre addictif du groupe : Flash.
Ce vendredi : Jeanne Added, Baxter Dury, Dominique A, The Shoes…
Samedi : Nekfeu, Izia, The Avener, Mika, Pierre Lapointe
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