Les Coréens n’ont pas fini de vous bluffer. Séoul, vite, vite est une des nombreuses expositions de la nouvelle édition de Lille 3000, sous-titrée Renaissance pour l’année 2015. Le Tripostal vous embarque pour une spectaculaire immersion dans le foisonnement artistique de ce pays dont l’incroyable croissance n’a pas fini de nous surprendre.
Et l’univers qui nous frappe en premier est sans aucun doute celui de Choe U-Ram qui invente des machines mi-insectes, mi-fleurs avec un petit côté Alien – si l’on n’était pas sûr à 100% qu’elles étaient bien domestiquées. Ces créations-créatures sont des sujets de fascination subjuguants. Urbanus Female est une sorte de fleur métallique qui ouvre ses pétales avec un tourbillon lumineux en son centre. On la croirait sortie tout droit du futur, native d’une forêt ou jungle inconnue, abandonnée.
Une autre installation joue de ses tentacules pour une chorégraphie originale et mécanique. Alors qu’un manège (Merry-Go-Round) nous emporte dans un tourbillon vertigineux. Enfin, une boule à facettes dernier cri vient clôturer cette rencontre. URC-1 est, en fait, constitué de phares de voitures. L’effet est saisissant. Votre appareil arrivera-t-il à le saisir ?
Juste avant, l’entrée de l’exposition se fait dans une sorte de capharnaüm organisé. Choi Jeong Hwa, qui a dispersé en plein Lille ses arbres à fruits et autres fleurs gonflées, nous donne une idée de son atelier-maison où il amasse toutes sortes d’objets plus ou moins pieux, plus ou moins utiles. C’est barré, coloré, festoyant !
Des bouddhas rieurs jouent des coudes avec une Vierge rouge velours ou une statue africaine. Sans oublier les bustes argent à l’effigie de Warhol, le Dieu pop du panthéon de cet artiste farceur.
Au 1er étage, initiation avec les DVD-Bangs, sortes de refuges pour la jeunesse coréenne. Amusant pour une pause en amoureux ou entre amis.
Avant de pénétrer la réplique d’un appartement coréen – prière de laisser vos chaussures à l’entrée – deux autres oeuvres frappantes. L’armée d’uniformes d’étudiants de Do Ho Suh qui évoque l’imposante masse que peut représenter l’univers scolaire pour les Coréens.
Suit le montage photographique psychédélique et étourdissant de Jiyen Lee. Les combinaisons d’ascenseurs font perdre tous les repères aux spectateurs.
Bien d’autres propositions artistiques dans ce parcours : les retrouvailles de Lee Bul que l’on avait tant aimée à la Fondation Cartier, une initiation à la K-Pop qui déclenche la frénésie de la jeunesse coréenne.
Exposition Séoul, Vite, Vite !
jusqu’au 17 janvier 2016
au Tripostal
avenue Willy Brandt
59000 LILLE
horaires :
mercredi au dimanche : 10h à 19h
fermé les lundi et mardi
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