Des chanteurs culs nus, un maître de cérémonie en corset qui chante du Piaf à son rat Joséphine, des voltigeuses qui n’en finissent plus de vous donner le tournis, un poney fou sur patins à roulettes, The Hole est une pure folie made in Espagne, sexy, débridée et aux numéros démoniaques ! Après avoir tenu le haut de l’affiche l’année dernière au Casino de Paris, au Palais des Sports de Paris, du 24 au 28 mai 2017 pour vous faire allumer grave. Nous on en redemande !
“La où il y a du poil, y’a de la joie !”
Cette tirade lancée par le maitre de cérémonie est trompeuse. Le poil n’est pas si présent sur scène et sur les silhouettes athlétiques des artistes qu’ils soient champion du patin, adepte du jonglage avec boules d’argile ou strip-teaseur. Il y a bien un peu de moustache par-ci, par-là mais le reste est bien imberbe.
Car The Hole est un spectacle qui n’a pas froid aux yeux et qui n’hésite pas à dévêtir ses artistes pour le plus grand plaisir d’un public, pas si sage que cela, et d’autant plus s’il est assis en carré or. La palme de celui qui suscite le plus d’attentions des smartphones dressés à l’entracte étant bien Pony Loco qui se répand dans la salle sans rien cacher de ses attributs.
2e-3e degré
Laissez de côté raison, bon sens et pudeur. Rien n’est vraiment sérieux, ni tout à fait cohérent dans cette série de numéros aussi spectaculaires, drôles que sexy. Que ce soit l’amour immodéré du MC pour une rate, la course irraisonnée de Pony Loco dans la salle, la seule présence du personnage de la Boule Rouge (Julio Bellido), silencieuse et énigmatique.
Les numéros de strip-tease menés par Madame (incroyable Vinila Von Bismark magnifique effeuilleuse tatouée et aussi DJ) et Nacho Sanchez sont aussi chaud bouillants que délirants.
Le tourbillon orchestré par Pony Loco est absolument sidérant, nous rappelant les incroyables numéros de patineurs artistiques sur glace et multi-médaillés. Avec un petit plus… subversif pour la scène parisienne.
Pour autant, les moments de grâce ne sont pas absents de ce show. Comme le duo impossible de charme et de maitrise mené par les Supernenas. Elles se hissent dans les airs avec une agilité incroyable, jouant par instants la gémellité parfaite. Un numéro que ne présentera jamais le Cirque du Soleil qui accueille un public beaucoup trop familial et impossible sur la scène du Crazy Horse, trop bas de plafond.
Citons aussi cette Marilyn, bien plus voluptueuse que le modèle original, et capable d’envolées assez bluffantes. Charmant et improbable à souhait.
Une révélation !
Enfin, Guillaume Carcaud est méconnaissable en MC de cette version française. Bronzé, corseté, juché sur des bottines rouges, il est difficile de retrouver les traits du comédien qui s’était fait connaître avec la série de France 2, Samantha, Oups !
Causant – un peu trop bavard sans doute quand il est seul dans son bain – il est celui qui divertit entre chaque numéro, aussi sexy que complice.
Il nous rappelle immanquablement le MC sulfureux de la comédie musicale Cabaret, un personnage qui joue du trouble qu’il suscite aussi bien sur les femmes que les hommes, et, ici, les rates. Son sex-appeal n’a rien à envier à celui d’Emmanuel Moire et Fabian Richard qui s’étaient illustrés dans le Kit-Kat Club.
The Hole
Club Théâtre Cabaret
du 24 au 28 mai 2017
Palais des Sports de Paris
34, boulevard Victor
75015 Paris
L’actu du spectacle est à suivre sur la page FB officielle
Le “Guillaume Caracul” au lieu de Caracaud sous sa photo, c’est fait exprès ? 😉
A part ça, j’ai passé un excellent moment lors de ce spectacle.
Merci ! Coquille corrigée 😉