Une nouvelle édition de Rock en Seine c’est l’assurance de valeurs sûres, d’ovnis inconnus, de révélations, de tatouages improbables mais aussi de blagues plus ou moins potaches.
Le premier jour de concert de l’édition 2016 ne déroge pas à la règle. Entre Bastille, Logic, The Last Shadows Puppets,Two Door Cinema Club, une licorne rose, un homme vache ou un tattoo verre de bière.
Voici notre sélection captée par notre objectif à qui rien n’échappe.
Theo Lawrence and the Hearts : respect
Theo Lawrence aura été l’un des tout premiers artistes à ouvrir l’édition Rock en Seine 2016. Il a bravé le plus terrible : un soleil en pleine face à 15h30 précises.
Son guitariste défera deux boutons de sa chemise pour s’assurer un minimum de ventilation, découvrant au passage un téton.
La fosse parsemée est, côté masculin, très fréquemment shirtless.
Ne serait-ce pas le Petit Nicolas de Sempé sur le bras de ce monsieur tatoué ?
Les looks sont soignés : bandana dans les cheveux pour plusieurs filles, cheveux gominés pour un autre.
Une grosse partie des spectateurs est à l’ombre, bien assis, pour ne surtout pas souffrir de canicule. Le festivalier de Rock en Seine a cette autre particularité d’être raisonnable.
Welcome The Strumbellas!
C’est le premier concert du groupe canadien en France, The Strumbellas. Et on peut dire qu’il ne se ménage pour nous faire bonne impression.
Dave (c’est marqué sur sa caquette), le clavier du band au look improbable, sautille.
Le chanteur barbu hypster à mort, pieds nus sur la scène, échange quelques mots étant le seul à pouvoir parler français.
Les 6 compères nous envoient des airs qui nous emportent dans les grands espaces canadiens. On pense forcément un peu à Arcade Fire avec ce type de formation chorale, qui chante à plusieurs, généreuse.
Logic : la claque
Y’a toujours au moins une claque par jour à Rock en Seine. Et ce gringalet de 26 ans, fin et finalement peu bronzé va chauffer le public avec une fougue inégalité malgré l’ambiance “Fucking Hot!”
Torse nu pendant tout le set, l’Américain va arpenter la scène sans relâche, le public toujours en ligne de mire.
Pour être sûr qu’il suit bien, il lancera plusieurs fois des “Do you want to go home ?” La réponse est sans appel :”Fuck you !”
C’est le deuxième concert à Paris de Logic. Il nous sort les clichés qui nous collent à la peau : Disney et le Louvre. Mais il n’empêche qu’on le sent sincère quand il nous lance : “Paris, la plus belle ville que j’ai visitée de ma vie !”
C’est un vrai show à l’américaine avec ce qu’il faut d’échanges avec le public, de blagues – “J’ai l’impression d’être un poulet, suis cuit” – et de gimmicks à la pelle comme : “swag!” (Ça se dit encore ?) ou “Let’s do this shit” pour lancer ses tubes : #classe !
Son nouveau titre : Super Marion World (“Oh my godness!”) est à l’image de tous les autres titres : imparables !!
Adrien Soleiman
Après la folie Logic, suit à quelques mètres seulement la pop légère d’Adrien Soleiman. Grand écart. Moment de latence aussi, parfait pour se remettre de la chaleur.
Derrière son piano, le chanteur nous invite à écouter ses créations : Poisson volant, En rêvant, Embrasse-moi…
L’amour est doux et romantique. Une bande-son idéale pour une pause dans l’herbe.
Adrien confiera en cours de set que “l’année dernière, j’étais ici, comme vous, sous le même soleil : pour voir Forever Pavot“.
Nous attendons son tout premier album avec impatience.
Anderson .Paak
Nouvelle session de rap, avec un autre showman venu de Californie.
Bien joué le coup des musicos qui arrivent en plein titre, introduits par Anderson .Paak himself.
A la fin du premier morceau, le rappeur propose au public de se désapper. Mais il attendra quelques morceaux avant d’ôter son sweat.
Le set est relevé. Quelques bruitages bourrins finissent par agacer comme la corne de muse à répétition. On se croirait dans un très mauvais jeu télé US.
Qu’entends-je ? Les premières notes de Thousand Miles de Vanessa Carlton. Pas de sample en vue, on passe vite à nouveau morceau.
Sensation gros boxon avec une énergie sans faille.
Bastille is back!
Ça parle Noël en attendant Bastille : “pour moi, Noël c’est forcément en famille” une jeune fille à sa voisine. A 18h44, un compte à rebours improvisé par une poignée de fans est lancé pour anticiper l’arrivée du groupe.
Les cris sont intenses quand apparaît Dan les beaux yeux et ses acolytes barbus.
Les premiers rangs de la fosse sont à très grande dominante féminine. Le charme de Bastille fait chavirer les cœurs.
Dan va parcourir la scène tout au long, quitte à suer à grosses gouttes, heureux de partager les titres de son nouvel album, Wild World.
Il prendra de la hauteur à plusieurs reprises sur son retour son.
Le set sera énergique.
Seule ombre au tableau, Dan et sa casquette qu’il sortira au bout du 4e titre. Dommage !
Coucou, je suis l’homme aux cheveux gominés
😉 merci pour la pose et bravo pour cette coupe photogénique qui a tenu malgré la grosse chaleur !