Le réalisateur Todd Haynes signe un film délicat, à la hauteur de deux enfants portés, à des époques distinctes, par une quête folle, celle d’un père pour l’un et d’une actrice de cinéma pour l’autre.
Le Musée des Merveilles touche au cœur par la force d’interprétation de ses deux jeunes comédiens principaux.
New York 1927 vs New York 1977
La reconstitution non pas d’un mais de deux New York est tout simplement bluffante.
Le noir et blanc de la fin des années 30 dialogue avec les couleurs 70’s tout au long du récit.
Les décors, accessoires, costumes sont incroyables. On est autant subjugués, enchantés, que les deux jeunes protagonistes découvrant la ville de la côte Est.
Il ne manque plus que les odeurs pour nous envoyer définitivement dans un autre espace-temps.
Deux révélations : Oakes et Millicent
Ben et Rose sont interprétés par deux jeunes acteurs de talent comme Hollywood sait si bien les caster, respectivement : Oakes Fegley et Millicent Simmonds.
Ben perd l’audition suite à un accident, alors que Rose est sourde et muette de naissance.
Sur le papier, le contexte pourrait être éprouvant mais la force de caractère des deux protagonistes dépassent leur handicap. Leur quête les active d’une curiosité et d’un courage sans égal.
Julian Moore muette
Il n’y a pas de mauvaise esprit de ma part. Je ne me suis jamais plaint de la voix de la comédienne, au demeurant très agréable.
Dans ce film, Julianne Moore offre une nouvelle facette de son jeu. Elle est privée de voix, ce qui ne l’empêche pas d’être rayonnante et une nouvelle fois incroyable.
Performance d’actrice !
Le Musée des Merveilles
(Wonderstruck)
film de Todd Haynes
Scénario : Brian Selznick, d’après son roman
Avec : Oakes Fegley, Julianne Moore, Michelle Williams, Millicent Simmonds, Jaden Michael, Tom Noonan
Sortie le 15 novembre 2017