Une question sur toutes les lèvres, en cette fin d’année : Mary Poppins devait-elle revenir au cinéma ?
La réponse est sans appel : OUI !
Le retour de Mary Poppins est une ode à l’enfance, à la persistance de l’émerveillement et à la croyance en tous les possibles.
Emily Blunt est absolument éclatante dans le rôle de la célèbre gouvernante qui a la capacité de voler avec un modeste parapluie. Charming!
Le retour de Mary Poppins : une réussite !
Pour aimer Le retour de Mary Poppins, il est impératif d’être un enfant ou d’avoir garder sa juvénilité (si on pense avoir dépasser l’âge de déraison). Mais aussi aimer les comédies musicales et les contes et être absolument capable de s’émerveiller.
Une fois que l’on accepte que Mary Poppins 2018 ne ressemble pas à celle de 1965, l’originale, alors on peut se laisser emporter dans la féerie de l’histoire.
La famille Banks, un père et ses trois enfants soutenu par sa sœur, est en difficulté. Les huissiers frappent à la porte pour saisir la jolie maison de la rue des cerisiers à Londres.
Mary Poppins fait son entrée en pleine tempête pour prendre soin des petits, leur permettre de continuer à rêver et les aider à grandir.
L’intrépide gouvernante ne laisse pas trop le choix à la petite famille. Mais les enfants vont vite comprendre leur intérêt d’accepter son autorité. Les récompenses qu’elle prodigue vont au-delà de l’entendement.
Les jeux d’enfants deviennent encore plus stimulants, aventureux et audacieux.
La scène de la baignoire est une vraie folie, irréaliste mais magique. Pour autant le film n’est pas naïf. Le récit est très bien mené et arrive à nous surprendre, pimentant encore plus notre adhésion.
La séquence qui envoie la petite troupe dans un dessin animé m’a rappelé Qui veut la peau de Roger Rabbit ?
Des personnages de cartoon interagissent avec de vrais personnages, forcément c’est magique.
Le film est une vraie comédie musicale avec des numéros brillants de chants et de danse. La séquence des allumeurs de réverbères sur leur bolide est virevoltante à souhait.
Emily Blunt shines light like a diamond
L’actrice britanno-américaine rayonne littéralement d’un bout à l’autre du film.
Oui, j’ai été enchanté, comme un enfant, en la voyant arriver des airs. C’est kitsch et absolument irrésistible. Et j’ai eu aussi ma petite larme quand elle est repartie.
Emily Blunt n’efface bien sûr pas le souvenir de Julie Andrews mais elle a pleine légitimité à reprendre le rôle. Elle est à la fois autoritaire comme il le faut, tranchante parfois et délicieusement complice de la famille Banks.
Les trois jeunes comédiens incarnants les enfants (Pixie Davies, Nathanael Saleh et Joel Dawson) sont des graines de stars nées. Souhaitons-leur que ce film ne soit pas l’unique rôle majeur de leur longue vie.
Longévité, voire immortalité pour Angela Lansbury qui a fêté ses 93 ans en octobre dernier. Elle donne la réplique et pousse la chanson en toute fin de film. C’est touchant de retrouver cette actrice incroyable.
BONUS : Meryl Streep n’en finit de nous estomaquer à chaque film. Sa capacité de se muer tel un caméléon, de mise en bouche d’un nouvel accent et sa folie trouvent un nouveau terrain de jeu dans Le retour de Mary Poppins. C’est de la jubilation pure !
Le retour de Mary Poppins
un film de Rob Marshall
Scénario de David Magee, d’après l’oeuvre de P.L Travers
avec Emily Blunt, Lin-Manuel Miranda, Ben Whishaw, Emily Mortimer, Julie Walters, Colin Firth, Meryl Streep, Dick Van Dyke, Pixie Davies, Nathanael Saleh, Joel Dawson, Angela Lansbury…
sortie le 19 décembre 2018