Comme le réalisateur l’avait annoncé: la Saga Batman de Christopher Nolan se clôt avec The Dark Knight Rises.
Et ses 2h44 donnent l’impression que le film ne dure que 90 minutes.
J’en aurais bien pris 1 heure de plus! Surtout en version originale dans le texte.
C’est dire si l’opus précédent The Dark Knight nous avait laissés sur notre faim d’homme chauve-souris.
N’étant pas un grand fanatique de comics, mon univers “batmanien” se résumait aux films de Tim Burton,
aux dernières franchises des jeux vidéos de notre héros masqué et aux dessins animés diffusés sur France Télévisions.
Mais malgré tout, Batman fait partie de mon panthéon des super héros avec les X-men (dans un autre style).
Batman Begins avait bouleversé l’univers noir et gothique crée autour de l’acteur Michael Keaton,
et on oublie volontairement les versions de Joel Schumacher.
D’ailleurs, l’univers créé par Christopher Nolan pour le premier volet de ces nouveaux épisodes ne m’avait pas convaincu.
Sceptique à l’idée de voir resurgir un Joker “Nolanisé”, j’ai plutôt été bluffé par la majesté de The Dark Knight, la maitrise de la réalisation et un jeu d’acteur à couper le souffle.
Mais revenons à The Dark Knight Rises. J’espère ne pas trop spoilé ce film pour ceux qui ne l’ont encore pas vu.
Tout d’abord, il ne faut pas s’attendre à une resucée de l’opus précédent. Ce nouvel épisode a son rythme propre: plus lent, plus dialogué, plus introspectif. En lien direct avec le premier.
Nous assistons à la lente agonie de Gotham City et de son héros en prise avec ses démons du passé. Mais il n’est pas le seul à subir ces turpitudes face à la menace Bane.
Voilà pour l’intrigue. En dire plus serait gâcher le plaisir des futurs spectateurs.
Après cette séance, éliminons en premier les aspects négatifs de ce long métrage.
1/ Gotham City: l’action quitte Chicago, et son architecture unique, pour New York. Même si Gotham est un des surnoms de cette ville,
j’ai été un peu déstabilisé par ce changement d’environnement. Même si, au final, la Grosse Pomme sert beaucoup plus l’intrigue.
Notamment par le fourmillement d’immeubles et les plans de nuits magnifiques.
2/Le ralentissement de l’action : lié à la structure introspective de l’histoire. Cela crée parfois quelques lenteurs.
3/Marion Cotillard! Et ce n’est que purement personnel et viscéral. A tel point que j’avais oublié qu’elle jouait dans ce film.
Et Malheureusement, un personnage central du scénario…
4/Le film tombe parfois dans les travers liés aux blockbusters made in US: romantisme lénifiant, baisers trop calculés et rebondissements prévisibles.
Reste que TDKR est un film vraiment réussi, dans la veine des deux autres réalisés par Mister Nolan.
La première séquence arienne rivalise sans problème avec celle de l’introduction du Joker.
Il réussit à perpétuer son univers, ringardisant, un peu, celui de Tim Burton en le rendant quelque peu suranné et hors d’âge.
Ce Batman est toujours moderne, emprunt de réalité sociale et d’actualité.
Le plaisir est augmenté par la pléiade de seconds rôles, issus des séries TV, pour lesquels vous vous demanderez “où les ai-je vu déjà?” :
Jason Wiles et Josh Stewart ( de NY 911) ou encore Christopher Judge (Teal’c dans Stargate SG1).
Mais la vraie révélation reste Joseph Gordon-Levitt alias Blake.
Au milieu des personnages récurrents que sont le Commissaire Gordon (Gary Oldman) ou Alfred (Michael Caine),
il ne fait pas mauvaise figure et devient même très attachant, une future star du petit écran.
Avec The Dark Knight Rises, comme dans Inception, Christopher Nolan arrive à faire se rejoindre, encore une fois, film d’auteur et film commercial.
Une vraie réussite pour les critiques anglo-saxonnes et un accueil mitigé pour les Françaises.
Mais nous adorons brûler nos idoles.
Alors il est sûr que ce Batman n’est pas à prendre comme un unitaire, mais à inclure dans l’œuvre du réalisateur (Following – Le suiveur , Memento, Inception).
AU final, on aimerait bien les 2 Chris (Nolan et Bale) se remettent en scène pour un quatrième opus.
Même si cela restera, semble-t-il, impossible!
By E.M.