L’humour trash n’est plus réservé aux hommes ! Agnès Hurstel parle de teubs, de vaginou, de fist, d’amour, pour le plus grand plaisir des femmes. Jamais vulgaire, sur le fil du rasoir, Agnès dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas sur la scène du Sentier des Halles à Paris et ça fait un bien fou.
“Bienvenue dans ma cave !”
Poids plume au joli minois ne niant pas ses origines bourgeoises, la jeune femme détonne par la crudité de ses propos. Énergique, pétillante, impertinente, ultra culottée, Agnès Hurstel est trash mais toujours souriante.
Elle interprète, avec justesse, ses trois organes qui fonctionnent de manière totalement contradictoire : son cerveau, son cœur golmon, et son vaginou. Il y a trois femmes en elle, trois femmes qui n’arrivent pas forcément à s’accorder face à un homme.
Nous avons beau chercher, il nous semble que c’est bien la première fois que nous ayons entendu un vagin parler. Dans les Monologues du vagin, ce sont les femmes qui parlent de leur intimité, avec Agnès c’est son organe tout entier qui a droit à la parole. Son entrée de scène est aussi incongrue, stupéfiante qu’abondante ; pas sûr que vous vous en remettiez totalement. Le vagin d’Agnès déborde littéralement de la scène.
Particularité : cet organe-là a un accent du sud, donnant à son monologue un supplément de soleil.
Son aparté sur le « gérant » d’une startup est hilarant ! Agnès se déchaine en nous expliquant tous les travers que peut engendrer ce métier. Connu de près ou de loin, tout le monde s’y retrouve et s’esclaffe à gorge déployée !
Agnès est généreuse avec son public. Elle questionne, interroge et choisi son amoureux qui aura la lourde tâche de lire sa lettre d’amour sur scène. Jamais méchante, Agnès a de la répartie à revendre. Son « ce n’est pas un dialogue » à fois qu’un spectateur lui répond est à mourir de rire.
Agnès nous fait du bien. Son discours est là pour déculpabiliser les femmes de tous les discours féministes dont nous sommes les cibles quotidiennes.
“Réveiller la femme !”
La jeune comédienne-humoriste de 25 ans a débuté l’humour il y a tout juste un an. Elle a fait sa première scène sur un coup de tête en mai dernier au Paname Art Café. Après avoir commis plusieurs “pièces très tristes“, comme elle nous le confie à sa sortie de scène, Agnès écrit un texte sur elle. Et c’est le déclic. Pousser par ses amis, elle enchaîne les scènes ouvertes, fait évoluer son texte. “Au début, je parlais aux mecs et c’était pas évident, je m’en prenais pas mal dans la gueule. Et me suis rendu compte qu’il fallait que je sois plus directe et que je parle aux femmes.” Avant de rajouter : ” je souhaite déculpabiliser la femme, la sortir de cette dictature du bonheur prônée par la presse.”
BONUS : vous allez enfin savoir dans quelles circonstances Oscar Pistorius a perdu ses jambes !
by Caroline et Alexandre
Jusqu’au 28 décembre 2017
Tous les jeudis à 20h15
au Sentier des Halles
50 Rue d’Aboukir
75002 Paris