Après Rock en Seine, Aurora foule la scène de La Maroquinerie, ce lundi, pour la dernière date européenne de sa tournée avant de s’envoler aux USA. La team #USofParis était dans la salle pour l’applaudir. Encore nous diriez vous ? Oui car lorsqu’on aime, on le fait sans demi-mesure.
Aurora fait partie de ces artistes que l’on peut savourer plusieurs fois avec plaisir. Une parenthèse dans le tumulte parisien. Un instant suspendu. Elle nous transporte ailleurs, loin, dans les forêts norvégiennes enneigées mais également dans son univers fantastique que nous retrouvons comme la première fois.
Public captivé
C’est très rare qu’une bonne poignée de spectateurs ne sortent pas entre la première partie et le concert qui tient le haut de l’affiche. Aurora captive tellement qu’en plus d’afficher sold out depuis quelques semaines, elle immobilise son public sur place. Personne ne veut perdre le meilleur point de vue qu’il a réussi à trouver, au risque de se déshydrater ou de quelques crampes.
10 minutes avant le début du show, une trentenaire lance à ses voisines pour la préparer à l’entrée de l’elfe du nord : “attention les filles, ça crie fort !”
Aurora ouvre la soirée avec Black Water Lilies, titre qui nous plonge directement dans l’ambiance et dans l’univers de la chanteuse à la voix envoutante. Après quelques titres, elle salue son public et confie qu’elle se sent un peu comme dans son living-room dans cette salle, compacte mais qui ne manque pas de chaleur. Après une tournée des festivals, on veut bien croire que La Maroquinerie lui semble ridiculement petite.
Derrière une colonne, l’on reconnait le chanteur Yanis, habillé d’un long manteau qui connait certaines chansons par cœur.
Elle aime la France et ses fans français qu’elle a rencontrés quelques heures avant le début du concert devant la salle. Et ils le lui rendent bien. Un fan est venu avec un ballon bleu gonflé à l’hélium qui flottait dans la foule pressée contre la petite scène de La Maroquinerie avec inscrit : « France ️ Aurora ». En le récupérant, la chanteuse ne manque pas de dire : « Aurora loves France ».
Une vraie relation avec ses fans qui la connaissent déjà par cœur puisqu’ils lui ont apportée des crêpes et du Nutella avant le concert. A noter que la tenue qu’elle portait sur scène était une création de l’un d’entre eux. Offerte lors de sa venue à Bruxelles, Aurora était sûr que le créateur serait dans la salle ce soir et l’a donc salué dans la foule.
Communion parfaite avec la chanteuse. Tant les fans devant la scène, que les personnes au fond de salle. Un silence jamais entendu pour un autre artiste pendant la performance. Aurora en impose du haut de ses 20 ans. La foule chantant même les tubes comme Murder Song, elle en est même surprise, trouvant cela à la fois bizarre et creepy considérant cette chanson si particulière.
Aurora nous offre un titre inédit qui ne figure pas sur l’album : Animal Soul. Certains le connaissent déjà grâce à l’efficacité d’Internet.
Le concert se termine en apothéose avec Running with the wolves et notre voisine en transe, levant les bras et chantant en phonétique le refrain. Visiblement, elle ne connaissait pas tout à fait la chanson par cœur. Amusant !
Suivi du titre sensible et poétique à souhait I went too far ». La chanteuse nous confiera juste avant qu’elle se sentait mise de côté durant son enfance et qu’elle a écrit cette chanson à ce propos.
Elle invitera les premiers rangs de son public à monter sur scène pour danser avec frénésie avec eux sur Conqueror.
Un beau final, qui résume bien la relation qu’entretient la jeune norvégienne avec son public français avant de terminer en rappel avec Through the eyes of a child, une chanson aux tonalités plutôt mélancoliques pour une fin de concert : “Please don’t leave me here“.