JeanFi Janssens est le dernier phénomène comique médiatique. Il y a un an personne ne le connaissait. Quelques passages à la radio, il se retrouve propulsé en quelques semaines au Grand Point Virgule, puis à l’Alhambra et maintenant à Bobino ! Entre anecdotes personnelles et des tranches de vie dans les airs, JeanFi nous embarque dans son univers pas si lisse.
Embarquement porte 1
Avec JeanFi, on passe de l’autre côté du rideau de cabine d’un avion.
Et parfois, on peut se retrouver dans le passager qu’il décrit : un peu lourd, voire agaçant ou stressé par le vol. Même si chacun ne se voitjamais tout à fait comme tel.
Si les passagers en prennent pour leur grade – et toutes classes confondues -, JeanFi n’est pas tendre avec ses collègues non plus.
Et il ne fait pas bon travailler dans les airs : vieillissement accéléré, compréhension limitée… des clichés parfois mais pas que.
Hors des couloirs de l’avion, l’homme du Nord nous convie à ses repas de famille, nous dévoile sa vie intime. Parents, sœur, petit(e)s ami(e)s. Tous y passent.
Et si vous pensez que la vie de steward est toujours rose, on vous déconseille l’escale à Bangkok !
JeanFi n’en fait pas trop
Au risque de paraître iconoclaste, on a sans doute fait le tour de l’humour communautaire. Mais l’ami JeanFi sait partagé son trait d’intimité sans lourdeur.
Les 1h20 de spectacle passent sans longueur, même si le début du show semblait moins rythmé. On a droit à un humour parfois cru mais sans trash attitude et sans ostracisme.
Si les traits d’humour sont plutôt bien sentis, JeanFi reste sage, trop sage pour nous. Le quadra n’est pas très joueur avec son public. Dommage alors de ne pas profiter à ce public tout acquis à son humour pour le titiller un peu plus, ou rebondir sur les commentaires venant de la salle. Malgré tout, on passe un très bon moment dans les airs sur le vol de JeanFi Airlines.
Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.
Cette fois, c’est au tour de Nanouk de choisir le sujet : Parfait ou presque.
C’est la veille de cette publication que j’ai réalisé cette photo de scène. C’était au Divan du Monde, pour la nouvelle édition du Divan Japonais : une soirée débridée d’effeuillage avec des femmes et des hommes pour une parité presque parfaite.
Vient le tour de Kiki Béguin pour une recette de cuisine très originale. J’ai réussi à saisir toute l’énergie de cette performeuse burlesque.
Malheureusement la lumière LED – qui est assez incontrôlable – m’a laissé une trace noire à la verticale.
Le comble : c’est qu’elle ne me déplait pas cette légère “imperfection”. 😉
Le Sacre du Printemps en plein air, de nuit, avec l’Orchestre national de Lyon et la folie de la compagnie australienne Circa de retour en terres lyonnaises : on fonce direct !
Aux Nuits de Fourvière 2018, les 28 et 29 juin, le chef d’œuvre de Stravinksy ne sera exceptionnellement pas dansé mais acrobatique, aérien, sensuel.
Le Sacre du Printemps circus
Le plus excitant c’est que l’on ne sait rien de cette création qui est a éclos début avril en Australie.
Lyon, coproducteur du spectacle, est seulement la 2e étape d’une tournée qui s’annonce longue comme les autres envolées de la compagnie australienne.
Pour avoir vu deux précédents spectacles : Wunderkammer à Paris et Beyond dans un magic mirror à Lyon, Circa est une valeur sûre quand il s’agit de performance, force physique, dépassement de soi, le tout avec des pointes d’humour et de sensualité.
Circa émerveille, subjugue et se réinvente à chaque spectacle.
En plus du Sacre du Printemps, deux autres compositeurs, cette fois français, auront les honneurs d’une réinterprétation musclée. Berlioz et Ravel seront, à n’en point douter, aux anges comme nous, de là où ils seront fin juin.
CIRCA avec l’Orchestre national de Lyon Direction artistique Yaron Lifschitz
Le Sacre du Printemps(Igor Stravinsky) Les Nuits d’Eté(Hector Berlioz) Le Tombeau de Couperin(Maurice Ravel)
Je serai de retour à Lyon, le vendredi 29 juin pour célébrer le grand retour de Circa et passer une soirée à la belle étoile renversante.
Je vous propose de partager cette soirée en vous faisant gagner 2 invitations.
Pour participer au tirage au sort, remplissez vite le formulaire ci-dessous.
Le nouveau film de Yann Gonzalez, Un couteau dans le cœur, qui a reçu le beau Prix Jean Vigot est une œuvre particulière qui renoue avec le cinéma de genre. Un film à part, osé, audacieux, décalé, original et qui assume sa folie d’un bout à l’autre.
Voici mes 3 sources de fascination, 3 raisons de voir le film en salle et pas en VOD à la maison.
Divine Vanessa Paradis
La star d’entre toutes les stars campe une productrice de films porno gay. Rien que ça donne l’eau à la bouche.
Et quand Vanessa Paradis apparaît pour la première fois à l’image dans une scène de cinéma comme on n’en fait plus : de nuit, dans un imper noir et avec des bottes rouges passion, le cœur virevolte.
Vanessa Paradis est ici une femme passionnée, amoureuse, intrépide.
Film d’époque à l’esthétique 70’s-80’s
L’action se passe en 1979, nous ne sommes plus tout à fait dans la décennie 70 mais pas encore de plein pied dans les 80’s.
Le tournage en pellicule Kodak donne de la matière visuelle à ce récit d’un autre temps.
Le réalisateur s’est autorisé des folies capilaires débordantes dans le blond platine de Vanessa Paradis et Nicolas Maury. On adore !
Nicolas Maury is the one!
C’est un caméléon. Il est capable de tout comme un Vincent Cassel, mais avec quelques muscles en moins.
Dernièrement, Nicolas Maury a joué un séducteur au théâtre dans Marivaux et cette fois il est assistant-acteur porno doué de travestissement.
Son blond décoloré – une couleur d’un autre temps – claque pendant tout le film.
Il est aussi bien à l’aise en débardeur qu’en slip, derrière une caméra ou sur une croix de …
Un couteau dans le cœura droit à une bande-originale soignée avec notamment les compo originale du frère du réalisateur : Anthony Gonzalez alias M83.
Et quelques titres orgasmiques méconnus.
BONUS : ne pas quitter la salle dès le lancement du générique. La plus belle des scènes reste à découvrir.
Un couteau dans le cœur
un film de Yann Gonzalez Scénario : Yann Gonzalez et Cristiano Mangione
avec Vanessa Paradis, Nicolas Maury, Kate Moran, Jonathan Genet, Khaled Alouach, Bastien Waultier, Thiebault Servière…
L’exposition Game of Thrones ou The Touring Exhibition est le meilleur moyen de calmer l’impatience des fans de la série à succès avant la diffusion de l’ultime saison, en 2019.
La plongée est grisante à souhait et révèle une incroyable précision dans les détails des costumes et accessoires qui ne peut être perçus sur votre écran.
Nous avons visité l’expo à deux : Emmanuel un vrai fan qui n’a manqué aucun épisode mais qui n’est pas prêt à dépenser des sommes folles en merchandising et moi qui n’ai vu aucun épisode.
Mon seul lien avec Game of Thrones est un modeste selfie avec Kit Harington rencontré à Londres.
Le jour de la visite de presse, trois personnages de la saga étaient au rendez-vous : Meryn Trant (Ian Beattie), Melissandre (Carise Van Houten) et Bran Stark (Isaac Hempstead-Wright).
Autant dire que les journalistes et blogueurs présents s’en sont donné à coeur joie.
Alors que beaucoup de questions posées portaient sur l’expo, nous avons axé nos échanges autour #GOT et du tournage, afin de ponctuer ce billet.
Un seul spoiler pour la saison 08 : “Winter is coming“
On va évacuer tout de suite les deux choses qui fâchent :
– L’absence de mise en scène poussée avec des reprises de décors pour encore plus mettre en valeur les costumes et les objets.
– Un audio guide en option, et en surplus un peu cher (6€), mais qui apportera des compléments d’infos essentiels aux grands fans de la série.
Cette expo est vraiment conçue pour permettre d’admirer le travail de création dans ses moindres détails.
Incroyable de voir tout le soin apporté aux broderies ou enluminures des costumes et des accessoires, notamment les armes.
Des détails que jamais le téléspectateur ne voit, par manque de gros plans et par manque de temps.
Et pour comparer : sur les costumes vus dans l’expo Harry Potter, point d’ouvrage autant abouti.
“C’est un degré de perfection extraordinaire, qui révèle l’esprit de toute la série.” nous confirme Ian Beattie.
Game of Thrones : émerveillement pour les yeux
Ce qui est surprenant c’est que certains costumes ont vraiment vécus, ils semblent avoir combattu.
Une fois que votre œil a capté cette parcelle de vie, il se focalise sur leurs enluminures.
Alors il devient impossible de ne pas chercher l’élément qui rend la création unique.
Comme ce lion brodé sur les épaules de la robe de Cersei.
Ce sont les enchevêtrements de roses et d’épines argentées de la robe de mariée de Margaery Tyrell, délicats à souhait.
Ce sont les écailles de dragons de l’armure de Jaime Lannister qui donnent l’impression d’être tranchantes.
Ou encore l’élégance des boutonnières et la finesse des broderies de la tenue de mariage de Joffrey Baratheon dans un épisode tant attendu…
Côté accessoires, la poignée l’épée de Ramsay Bolton sous-tend toute l’ignominie du personnage.
Ou encore cette hache de la Maison Greyjoy sur laquelle on découvre une pieuvre d’une finesse incroyable qui enlace toute la partie tranchante. Vraiment magnifique.
Impossible de percevoir ces éléments en pleine scène de sang et de règlements de compte. A croire qu’ils sont conçus pour être exposés et ainsi faire entrer encore plus la série dans la légende.
Des tableaux pour un univers foisonnant
Dans chaque salle, un univers de Game of Thrones est mis en avant : le Dieu Multiface et Arya, les contrées au-delà du mur, les différentes maisons de Westeros, Port Réal et les Lannister-Baratheon, Witerfell…
Mais l’on est toujours fasciné par quelques lieux ou scènes emblématiques.
Un panneau “Traître” qui résonne de façon particulière dans la cour de Château Noir.
L’épique et terrifiante Garde des Immaculés entourant les costumes de Daenerys, la Reine des dragons.
Et impossible de ne pas croiser la route de l’inénarrable Trône de Fer.
Une sensation épique.
Chaque salle a son univers propre et contient son lot de surprises.
Une expo pour les fans mais pas que…
Alors oui, entre un fan de Game of Thrones et un néophyte, la visite a suscité des réactions diverses.
Et ce n’est pas forcément celui que l’on croit qui a été le plus bluffé par les pièces présentées.
Car oui à force de créer des expositions évènements autour de sagas, si le fond (costumes et accessoires) est bien présent, la mise en espace et les décors méritent une attention tout aussi particulière.
On a aussi aimé les petits spots photo où chacun peut se transformer en Arya Stark ou en marcheur blanc grimpant le mur de Château Noir.
Mais au final, le néophyte et le fan n’ont qu’une seule envie : (re)commencer la série du début !
Game of Thrones Exposition The Touring Exhibition
du 1er juin au 2 septembre 2018
Tous les jours de 10h à 19h
Paris Expo -Porte de Versailles
Pavillon 2.1
Place de La Porte de Versailles
75015 Paris
À New York, en bon européen on tente toujours de manger en mode healthy.
Mais on craque toujours, avec plaisir, pour quelques douceurs et viennoiseries grasses ou très sucrées. Lors de notre dernier périple dans la Big Apple, l’équipe a testé 4 petites perles de pâtisseries new-yorkaises qui vous feront oublier Dunkin’ Donuts, Manoglia Bakery et même les Cronuts de Dominique Ansel. Subtilité, gourmandise et tradition avec Eileen’s Special Cheesecake, Supermoon Bakehouse, Besfren et Little Pie Company. Partant pour notre tour des pâtisseries new-yorkaises ?
Supermoon Bakehouse
En une visite, cette pâtisserie au design épuré est devenue le phare de nos mâtinées.
Impossible de ne pas s’y arrêter pour y dégoter une viennoiserie qui rivalise avec le savoir-faire français, mais twistée en mode Kawaii.
Côté donuts, si celui à la Gelée de Litchi est très agréable, on mettra un gros cœur créatif à celui au sésame noir et fruit de la passion.
Les croissants sont haut de gamme (et grand format), aussi fin que les meilleurs de notre côté de l’Atlantique. Et le gros plus c’est les versions fourrées comme le Matcha-citron à l’intérieur vert émeraude.
Mais le Spécial wknd est définitivement hors catégorie.
Lors de notre séjour, c’est un Toasté dôme de mousse au chocolat avec un cœur de caramel au beurre salé, des touches de gelée aux fruits format cube.
Et pour les réfractaires du sucré, il y a aussi un croisant jambon-fromage et la version tourte épinard doublement dorée au four.
A vous de les tester !
A quelques rues de Supermoon (et 15 min de marche à pied ;-), vous trouverez les cheesecakes d’Eilleen’s.
Oubliez tout de suite les parisiens Berko ou Rachel’s, aucune adresse parisienne et même new-yorkaise ne pourrait tenir la comparaison.
Avec environ 28 parfums différents, il faut prendre son temps et ne pas être accompagné d’un(e) balance pour assurer un choix judicieux.
Dans tous les cas, ce sera toujours le bon !
Tous fondent en bouche et le sucre est toujours bien dosé. Alors inutile de réfléchir trop longtemps.
On a jeté notre dévolu sur le cheesecake Pumpkin (courge) : un parfait mélange de sucré/salé, le cookie (Oreo) savoureux, le Blackberry (mûre) et sa gelée de fruits qui ne coule pas sur les doigts quand on le mange dans le métro. Et sans oublier le Salted Caramel (caramel salé) aussi doux que gourmand.
Si vous souhaitez faire une cheesecake party un soir, vous pouvez commander un grand format (avec aussi des gluten-free, des sugar-free ou au tofu )
Une vraie Apple Pie de tradition, c’est ce que promet Little Pie Company.
Petit détour dans Hell’s Kitchen entre la 9e et la 10e avenue pour plonger la cuillère dans la Old Fashionned Apple Pie.
Après quelques mots en français échangés avec la serveuse, un sourire (chose devenue rare à New York), la tarte nous est servie tiède dans une assiette et plusieurs cuillères pour partager.
Premier coup de cuillère, la masse de l’Apple Pie décompresse. Avec plaisir, on détache une portion de ce dessert. Les goûts sont parfaits, les pommes fondantes. Les papilles sont ravies. Surtout que côté sucre, c’est très light.
On recommande tout de même de prendre une portion pour deux, sauf si vous n’avez pas fait de pause dej. 🙂
Sinon les différentes recettes sont servies à la part.
En descendant la 5e avenue, à deux pas de l’Empire State building, on tombe sur Besfren : une pâtisserie moderne empreinte de l’esprit du quartier : Koreantown.
Au départ, on est attiré par les glaces au matcha ultra photogénique.
Et puis, on se laisse séduire par le gâteau nuage, une sorte de donut ultra léger avec un nappage au choix.
On a choisi framboise-camomille, un mélange subtil et très savoureux.
Au travers de récits Amérindiens contés par Mama Khan, notre guide atypique, nous partons à la découverte de la tradition Lakota (Dakota du Sud) et de ses merveilles. Tel est le pari osé, mais parfaitement maîtrisé, de Khadija El Mahdi. Lauréat du P’tit Molière du « Meilleur seul en scène 2017 », nous la retrouvons à Avignon Off 2018 au Théâtre al Andalus. Nous sommes sous le charme…
Depuis l’aube de l’humanité, Mama Khan est là pour transmettre aux générations à venir la mémoire du monde. Son but est de permettre l’ancrage profond de nos racines archaïques afin de vivre en harmonie avec le monde moderne.
Doucement et sans bruit, l’âme de Mama Khan s’invite dans le corps qui va lui servir de faire-valoir. Elle nous transporte avec elle en terre Lakota à la découverte d’une culture première qui n’en finit pas de nous apprendre. Les Amérindiens nous livrent leurs savoirs et leurs moyens de s’ouvrir à la sagesse au travers de la tortue, du corbeau, du pivert, du bison et de l’aigle. Ils incarnent ce qui est nécessaire au coeur de l’homme pour s’épanouir : la liberté, l’expression de l’art, la beauté, le silence et les mots…
Derrière ce projet, il y a une femme qui attendait de pouvoir vivre sa vie. Elle avait un manque quant à son héritage culturel et familial. Du coup, elle peinait à construire son identité. Puis un jour, elle fait un rêve : elle découvre un contact inconnu, bordé d’amour et de bienveillance avec des grands-mères. Elle se rend compte de l’importance de leur enseignement : la transmission aux enfants de la conscience de la fragilité de l’être…
Khadija El Mahdi a ainsi reçu l’étincelle qui lui a permis de faire rayonner sa vie et par la même occasion, la nôtre. Elle est ainsi au service de la diffusion de la paix, de l’amour de la conscience et du goût de la liberté.
Messe totalement loufoque et physique à Bobino avec l’infatigable Cirque Alfonse. Acrobaties, sauts, portées, suspensions, prouesses en patins roulettes, derviches tourneurs en tricot, le tout en musique et en chansons : Tabarnak a une énergie communicative qui fait un bien fou.
Tabarnak : du muscle, du poil et de l’humour
Le muscle est la vertu première de cette incroyable épopée bucolique en terres québécoises. Aussi le poil, de barbe, très représenté dans la troupe. Dans la première partie du spectacle, la troupe ne se sert que de son corps pour partager sa folie. Du tricot sage et collectif en attendant les spectateurs, on passe vite à une tornade qui pousse les bancs et fait grimper le vitrail dans les cintres de Bobino.
Les 6 gaillards et ladys qui allient physique, dextérité et foi absolue non en Dieu – encore que – mais en leurs partenaires nous propulsent dans leur joyeux bordel.
Ils défrisent les tours de patins à roulettes en concevant une chorégraphie spectaculaire. Le numéro des sangles par Nikolas est aussi un moment fort comme les portées qui doivent malmener les corps tant la charge est importante par moment. Imaginez tenir en équilibre 2 personnes debout sur vos épaules.
Au côté des athlètes, 3 musiciens-chanteurs (Josie, David et Guillaume) qui apportent du rythme et les ambiances tour à tour de tension, de joliesse et quelques kitscheries 100% québecoises totalement folkloriques.
Standing ovation pour Tabarnak tous les soirs et c’est extrêmement mérité !
BONUS : Pour avoir participé à une initiation aux arts du cirque avec les gaillards de la troupe, je comprends encore plus la maîtrise, le sang-froid à toute épreuve dont ils font preuve.
Qu’importe la personne qui leur grimpera sur les épaules, ils sont capables de tout endurer et de tout anticiper avec le sourire.
Un tour de balançoire ? Ils peuvent réceptionner tout type de sauteurs des plus aguerris aux frileux.
Elle.. émoi où l’art de parler d’amour autrement, avec non pas une femme, mais un instrument de musique. Emmanuel Van Cappel joue une partition entre rire et poésie, tendresse et belles notes, jouant de l’ambiguïté de certaines situations. Le spectacle tiendra l’affiche d’Avignon Off 2018 au Théâtre Le Petit Chien.
Tout est dans le titre : Elle… émoi. L’interprète joue avec les mots tout au long de son spectacle. Cachet, fosse… tout est prétexte à digressions, à détourner les clichés, à tromper les apparences.
Ce seul en scène avec instruments partage sinon des anecdotes sur le milieu musical, plutôt des tranches de vie, une série de moments aussi cocasses que sensibles. Un partage d’intimité avec un autre qui semblerait presque humain. Troublant.
Malgré les années passées à sa pratique, les doigts déformés, les lèvres durcies, les épaules sans doute épuisées, l’attachement d’Emmanuel Van Cappel pour ses trompettes est indéniable. Elles sont toutes les témoins d’une vie aussi intense que sonore.
Elle… émoi offre un final fort, un hymne à la vie ! On aurait presque envie de se mettre au solfège.
Elle… émoi de et par : Emmanuel Van Cappel mise en scène : Nathalie Louyet sous le regard extérieur de Jean-Philippe Lucas Rubio Avignon Off
du 6 au 29 juillet 2018 à 11h
Le Petit Chien
76, rue Guillaume Puy
84000 AVIGNON
Tel : 04 90 85 89 49
Miss Van est une artiste fascinante qui prend le temps de regarder dans le rétro de sa production artistique, à l’invitation de la Galerie Openspace. Celle qui se dit nomade et dotée d’un monde intérieur très riche, ne donne pas de prénoms à toutes ces femmes qu’elle peint. “Elles sont des personnages à part entière et c’est que si c’était dérivé d’un même personnage, à chaque fois. C’est une évolution du personnage féminin en général. Je voudrais que les femmes puissent s’y retrouver.” La peinture est la chose la plus précieuse pour Miss Van, raison pour laquelle, elle n’a jamais voulu devenir une marque.
Rencontre délicieuse autour de 3 œuvres exposées.
Gitana VI : “une sorte de synthèse de mon travail.”
“Cette toile a 2 mois, je l’ai faite en Californie, après une expo sur les portraits de Maori. Des peintures du XIXe siècle incroyables. J’ai été complètement submergée par le portrait classique, pyramidale, intemporel et solennel. A la fois doux et guerrier, avec le cuir, la peau, les plumes, tout ce qui donne de la force à la parure. Et je travaille là-dessus depuis longtemps.
Ça m’a redonné envie de renouer avec le portrait, avec mon propre folklore, un mélange de plein de choses, du Brésil, de Mexico.
Ça me permet d’être libre, je passe de choses très minimales, des corps nus à des choses à choses très élaborées, composées.
C’est comme un playground. Je mélange toutes les couleurs. Il y a quelque chose de très gitan. Je n’ai pas une culture mais plusieurs. Je pourrais vivre dans plein d’endroits, parler plusieurs langues.”
Twinkles : “Si elle se vend, ça me fera mal au cœur.”
“C’est la série Twinkles, sombre, romantique, réalisée en 2010, à Barcelone, dans un sous-sol sans lumière. Elle a été exposée à la galerie Magda Danysz à Paris puis transférée à Shanghai. Elle a été aussi exposée à New York au Museum of Sex pour une expo street art. C’était une manière de sortir la lumière d’une autre façon, de partir sur une base de fond très sombre et de corps nu mais maquillé. C’est une série qui est en rupture et une prouesse aussi de travailler une gamme très sombre. Et faire des portraits très classiques, intemporels. Elle est associée à une autre toile avec un vautour. J’ai gardé cette œuvre que je mets à la vente un peu à contrecœur. Je garde tout, en fait.”
Lagrimas de Mariposas : “ma peinture a toujours été dans l’émotion”
“C’était après une rupture, pour l’exposition Lagrimas de Mariposas, en 2006. Une expo un peu triste.
Le maquillage de clown triste c’était pour accentuer l’aspect dramatique. 🙂 Toute la série était comme ça, travailler le dépouillement, le rien, le vide, le côté anéanti.
Je me rappelle de tous mes ex avec ma peinture. Mes peintures sont mes repères pour les histoires. Avant qui, après qui, ce que je ressentais… Je suis tellement sincère dans ma peinture, ce sont des témoignages réels.”
Miss Van, qui tentes-tu d’imiter ?
“Quelle question horrible ! 😉
On a tous des influences. Mais j’ai jamais eu envie d’imiter quelqu’un. Car ma préoccupation était d’être unique et différente de ma sœur jumelle et de tout le monde. Et qu’on me voit, pour des raisons personnelles, pas pour être connue.
J’avais besoin de me séparer de ma sœur où moment où j’ai commencé à peintre, à être différente, à me raser la tête, à me colorer les cheveux, à mettre une grande robe de princesse pour qu’on me voit la nuit. J’avais une rage et un besoin d’identité.
Petit à petit, avec les années, j’ai eu moins besoin de me justifier.
J’ai eu de la chance que mon travail soit toujours resté personnel. J’ai eu de la concurrence, ça m’a poussée. Des années difficiles à être seule, je me suis forgée une personnalité d’acier. C’est pour cela que je peins des guerrières, des amazones, des muses.
C’est un peu une idéalisation de la femme. Pour moi, c’est important qu’elle soit féminine, fragile et forte à la fois.”
Leonor Fini, un modèle ?
“J’en ai marre que l’on m’associe au street art. J’ai fait une expo avec Leonor Fini, artiste des années 50, hyper libérale et révolutionnaire en son temps. Pas assez connue, parce que c’était une femme. Elle a toujours été célibataire, elle a vécu en trio, elle avait plein d’amants. Ses peintures étaient hyper érotiques et dérangeantes. Et je me retrouve vraiment dans son travail.
C’est la 1ère fois que je vois mes tableaux à côté de ceux d’une autre artiste qui n’est plus de ce monde. Mais en ayant l’impression de dire les mêmes choses et d’avoir un peu la même sensibilité. Et ça m’a vachement émue. Et je me dis que mon travail doit être plus surréaliste que je ne le pense. Je n’ai pas le recul nécessaire. Cette obsession que j’ai pour les cheveux, les masques… J’ai toujours cru qu’elle me limiterait. Et finalement, je me suis dit que toutes mes faiblesses seraient mes forces et que mon obsession serait ma force, comme mon hypersensibilité qui me pourrit la vie.”
La peinture plus précieuse que l’amour ?
“Ça va ensemble. 😉 C’est pareil.
A la différence que la peinture ne dépend que de moi. On n’a pas besoin de quelqu’un pour nous rendre heureux. C’est titre au fond : après chaque histoire, il faut que je me remette à ma peinture, que je me recentre sur moi-même. C’est aussi pour ça que j’aime voyager, rencontrer des gens. Pour changer de vie, m’oublier un peu.”
Miss Van, penses-tu devenir folle un jour ?
“Je le suis déjà ! 🙂 Les vrais artistes – ils ne sont pas nombreux -, nous avons des névroses que nous avons la chance de pouvoir exprimer. Mais on n’est pas plus fous que d’autres. On a juste un médium pour exprimer cela. Beaucoup de gens qui cherchent un exutoire pour sortir leurs peurs… J’aime les gens barrés, un peu cas sociaux. Ça m’attire. :-)”