Tous les articles par United States Of Paris

Sugar Sammy serial dégommeur à l’Alhambra Paris #reprise

Un Québecois qui fait 5 500 km pour venir se foutre de la gueule des Français avec son spectacle : pari risqué !
Sugar Sammy ne manque pas d’audace et de répartie. Et le public en redemande !
Pour cause de succès, il est de retour à l’Alhambra depuis le 4 octobre 2018.

Sugar Sammy

Sugar Sammy maîtrise son Français !

Le Montréalais qu’on croirait sorti d’un film bollywoodien ne va pas tarder à vous agacer. En plus de sa belle gueule affichée sur les murs de Paris, son mètre 90 sur scène et à côté de votre petite amie au photocall de fin de spectacle, son succès au Canada et aux States, il maitrise parfaitement la culture française et nos beaux travers.

Ce n’est pas un comique dilettante qui adapte ses meilleurs succès inconnus en France, pourtant cultes dans son pays. On a déjà vu passer ce genre de super stars Outre-Atlantique et elles sont restées cantonner aux toutes petites salles parisiennes. Shame on them!

Sugar Sammy lui travaille son sujet ou, en tout cas, maitrise les fiches que des petites mains pourraient lui préparer. Rien ne lui échappe de l’actualité jusqu’aux références historiques bien pensées de notre pays.

Roi de l’impro 

Alors oui, il sera question de taille de b., de racisme, de préjugés en tout genre. Le tout emballé avec un sourire de charmeur. Le show est huilé à l’anglo-saxonne, sans perte de rythme, avec une répartie imparable et participation de la salle. A tout moment, il peut allumer un spectateur sur son simple prénom, ses origines, le couple qu’il force avec sa voisine et pas seulement au premier rang. Son regard est affuté et à 180 degrés.

Quelques révélations hilarantes comme les prénoms des hommes français qui manqueraient de virilité – à en juger avec Valentin ou Quentin, on ferait pale figure face à Rocky, Chris, Vin – des anecdotes savoureuses sur sa vie à la française et les différences de culture Québec-France font de ce spectacle un pur moment de déconne.

Sugar Sammy
prolongations

depuis le 4 octobre 2018 

du jeudi au samedi à 21h30

à l’Alhambra
21 Rue Yves Toudic
75010 Paris

Site officiel : sugarsammy.com/fr

Share

Photo du mois #74 : made in Japan

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Cette fois, c’est au tour de Mirovinben de choisir le sujet : made in Japan.

C’est au Palais de Tokyo que j’ai fait la rencontre avec les daimyo, des seigneurs de la guerre au Japon. Il s’agissait de gouverneurs qui ont eu pleine autorité entre le XIIe et XIXe siècle.
Leurs armures sont spectaculaires par les détails, certaines ont des reproductions d’insectes géants sur les casques.
La scénographie donne encore plus d’éclat à ces atributs d’un autre temps et d’une autre culture.

Daimyo
D’autres cartes postales du Japon sont à glaner sur les autres blogs : Gine, Lyonelk, Gilsoub, The Beauty is in the Walking, Betty, Xoliv’, Renepaulhenry, Mamysoren, Brindille, Marie-Paule, J’habite à Waterford, Philisine Cave, magda627, Nicky, Amartia, FerdyPainD’épice, DelphineF, Pink Turtle, Chiffons and Co, Céline in Paris, Albane, Julia, BiGBuGS, Lavandine, Escribouillages, écri’turbulente, Ventsetvoyages, Pat, El Padawan, Laurent Nicolas, La Fille de l’Air, Pilisi, Blogoth67, Mirovinben, Angélique, Tambour Major, Morgane Byloos Photography, Sandrin, Krn, Bubble gones, Josiane, Frédéric, Giselle 43, Cricriyom from Paris, Alexinparis, Akaieric, Eurydice, Nanouk, Rythme Indigo, Sous mon arbre, Christophe, Aude, Jakline, La Tribu de Chacha

Share

Exposition Game of thrones : plongée immersive dans Westeros

L’exposition évènement Game of thrones : The Touring Exhibition s’apprête à envahir la capitale pendant 3 mois.
L’univers artistique et créatif de la série HBO a un fort impact sur le spectateur.
A prévoir donc une affluence record Porte de Versailles entre le 1er juin et le 2 septembre
 pour arpenter Westeros en mode interactif.

Sur 2 000 m2, les fans de la série Game of thrones seront plongée dans l’univers d’héroïc fantasy au générique envoutant.
Décors originaux, costumes, armes et accessoires, vous admirerez de près la qualité de réalisation de ces objets.

La scénographie vous fera voyager dans 4 des grandes régions de la série de HBO :

Les paysages hivernaux du Nord et les décors princiers de Port-Réal
Meereen : la mythique cité conquise par Daenerys Targaryen, la Khaleesi mère des dragons.
Châteaunoir : le siège de la Garde de Nuit, et les terres glacées Au-delà du Mur.
La salle du Trône de Fer : l’emblème du pouvoir de Westeros dans toute son inquiétante splendeur.

Game of thrones

 Game of thrones : The Touring Exhibition promet un parcours immersif, des expériences interactives et des contenus multimédias.
De quoi se prendre, pendant 1h ou 2, pour John Snow, Daenerys, Tyrion, Cersei, Ver Gris, Sansa ou Arya…
Espérons simplement que les visiteurs qui voyageront sur les terres de Westeros et Essos profiteront d’une expérience à la hauteur de leurs attentes qui seront forcément grandes. Comme le fût  Starwars Identities par rapport à la décevante  Harry Potter, l’exposition !

Les billets d’entrée sont en vente depuis le 24 avril 2018.

Image de prévisualisation YouTube

Game of thrones

Exposition Game of thrones : The Touring Exhibition

du 1er juin au 2 septembre 2018

Paris Expo / Porte de Versailles
Pavillon 2.1
Place de la Porte de Versailles
75015 Paris

Horaires :
Ouvert tous les jours de 10h00 à 19h00,
Nocturne le samedi jusqu’à 22h

Plus d’infos et prévente  des billets sur le site : gameofthronesexposition.fr

Share

Majestic t’envoie couler avec le Titanic ! #grisant #escapegame

Majestic, la nouvelle enseigne d’escape game à Paris, nous fait traverser la toile de ciné pour une plongée dans les entrailles du Titanic qui prend l’eau.
Une heure pour ne pas finir congeler comme Leonardo : la tension est palpable et les décors ultra crédibles pour une aventure palpitante.

Immersion poussée et pleine logique

A deux, dans le Titanic qui coule : pas le temps de rêvasser, ni de chanter avec Céline. Faut foncer !
Le scénario du Majestic est imparable : séparation des joueurs dès le début de l’aventure.  Même si c’est stressant car on a chacun une vraie grosse responsabilité, – on ne peut pas attendre que l’autre trouve à notre place – on prend son pied.

Écrous, objets métalliques, fusible, on cherche un peu de tout à travers la salle des machines, pour se retrouver. Les conditions pour dialoguer ne sont pas optimales : c’est le jeu ! Faut hurler derrière la paroi pour se faire entendre. Mais les casse-têtes sont logiques et en pleine cohérence avec l’histoire. Preuve que les deux concepteurs Guillaume et Rémi ont une vraie expérience de joueur.

Comme au cinéma ! 

Le décor est parfait, notre ligne d’horizon n’est pas tout à fait droite.
On fout du bordel, forcément.
Nouvelle génération d’escapegame, Majestic nous fait l’économie de cadenas en tout genre et de codes archi-vus.

Le moyen de communication avec le gamemaster n’est pas un vulgaire téléphone, non. C’est un peu plus long pour avoir un message mais plus authentique. Et il ne fait pas que nous donner des indices.
Une attention particulière a été apportée au bruitage. Rien que pour ça, on est content de sécher sur des énigmes. Recevoir un message ferait presque plaisir !

PS : prévoir des chaussures confortables. Pas de talons, Mesdames, on n’est pas à une soirée de gala.

BONUS 1 : une demande de mariage s’est produite dans la salle Atlantide. Un garçon a demandé la main d’un autre garcon. #Lovely

BONUS 2 :
une équipe, pour sa première aventure escape game est venue avec calepin, papier et lampe de poche. Quelle préparation !

Majestic

Majestic
2, rue Française
75001 PARIS

2 aventures au choix : Titanic et Atlantide
Et en prochainement : Tchernobyl

Majestic c’est 350 m2 en plein centre, proche des Halles et d’Etienne Marcel ! Et le 1er escape game a avoir ouvert à l’heure, aucun retard de travaux n’a été constaté. 😉

Site officiel : majestic-escapegame.paris

Share

Exposition Kupka au Grand Palais : en 4 oeuvres fortes

Je ne connaissais pas le peintre Kupka avant d’arpenter les galeries nationales du Grand Palais. Je ne pensais pas être saisi à la fois par ses oeuvres figuratives méconnues. Et je n’anticipais pas mon adhésion possible à sa saisissante abstraction.
Voici la sélection de 4 toiles devant lesquelles j’ai passé quelques minutes. 

Kupka

Méditation, 1899

Cette oeuvre saisit à la fois par sa technique (craie et fusain sur papier) et cette pose face à une montagne impressionnante et son reflet dans l’eau.
Le modèle est Kupka lui-même. Il y a l’idée de communion, de respect et d’humilité par la nudite face à la nature suprême.
Une image tellement éloignée de notre monde qui surjoue dans la mise en scène de soi à travers des selfies qui fatiguent la rétine.

Brigitte Leal, conservatrice générale et une des commissaires d’exposition, nous apprendra un peu plus tard au cours de notre visite que le peintre était végétarien et qu’il pratiquait la gymnastique, nu. Une qualité de vie qui est à l’opposé de l’image bohème que l’on pourrait se faire d’un artiste.

Kupka
Autoportrait, 1910
Prague, Narodni Galerie v Praze

Kupka, Autoportrait, 1910

Cette fois, l’artiste ne se dérobe pas à notre regard. L’échange est frontal, à la fois cocasse, simple et brut.
La barbe est magnifique, un hipster avant l’heure ! Et les ondes colorées sur son visage sont tout à fait fascinantes.

Kupka
Amorpha, fugue à deux couleurs, 1912
Prague Narodni galerie v Praze

Amorpha, fugue à deux couleurs, 1912

Kupka entre de plein-pied dans l’abstraction pour ne plus jamais la quitter. Brigitte Leal nous éclaire : “en 1912-13, il était le seul à peindre ces formes-là.” Preuve d’un engagement artistique et formel fort. Même si l’abstraction peut malmener, cette fidélité à son art impose le respect.
Il y a des formes qui intriguent, des formes appellent d’autres images. Amorpha m’offre un jeu visuel me fait appaître un animal par le biais des tracés rouges et bleus.

Kupka
Printemps Cosmique, 1913-1914
Prague Narodni Galerie v Praze

Printemps cosmique !, 1913-1914

C’est une explosion de couleurs, une image psychée capable de mille rêveries et interprétations. Ce pourrait être des nuages jouant avec les rayons colorés, une floraison inouie, les portes du Paradais.
Ce qui est sûr c’est qu’il y a un monde plus grand que nous, plus puissant, capable de nous remplir ou nous engloutir à tout jamais.
On croirait du bleu Klein dans certains coups de pinceau. C’est extrêment vif et fort.

L’exposition éclaire sur les sources spirituelles de l’abstraction “qui ont été niées de nombreuses années et notamment par les Américains”, nous confie la commissaire. Elle nous offre de nouveaux classiques de la peintre à admirer, moins connus mais tout aussi passionnants.

Exposition Kupka
Pionnier de l’abstraction

jusqu’au 30 juillet 2018

au Grand Palais
Avenue du Général Eisenhower
75008 PARIS

Horaires :
Lundi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche de 10h à 20h
Mercredi de 10h à 22h
Fermeture hebdomadaire le mardi

Share

Signature : perle gastronomique franco-coréenne à Montmartre

Share

SériesMania 2018 : bon cru avec Kepler(s), Kiss me first & Aux animaux la guerre

Le festival SériesMania 2018 fait une étape remarquée à Lille avec une programmation tout aussi emballante que celle des précédentes éditions.
87 séries au total et le binge watching est entièrement gratuit et légal ! Ce mardi, visite de village du festival au Tri Postal, projection des deux premiers épisodes de Kepler(s), une série avec un flic muté volontairement à Calais, rencontre de Bryan Elsler, cocréateur de Skins, une star suédoise nommée Sofia Helin et un bodybuilder mi-ange mi-démon.

SeriesMania 2018

SériesMania 2018, le village au TriPostal

Le village du festival est l’occasion d’une immersion dans l’univers des séries avec des décors pour photos souvenir, des ateliers pour enfants. L’exposition d’affiches de la chaîne FX rappelle que les liens entre séries et cinéma sont très très poreux. L’inventivité est excellente et nous donnerait des envies de parodies.
L’expo photo d’un fan de la série Twin Peaks, Blake Morrow nous a emballés. Un travail de fou pour reconstituer l’univers de Davis Lynch et lui rendre hommage. Le photographe attend l’accord du cinéaste pour sortir un livre.

Kepler(s), l’après United States of Tara

7 séries françaises en compétition parmi elles, Kleper(s) présentée en première mondiale avant sa diffusion sur France 2.

C’est Frédéric Schoendoerffer qui est à la réalisation et qui a assuré le tournage en région Hauts de France, notamment à Calais.

Le premier épisode n’est pas fou fou mais c’est de bonne facture. Le second nous met réellement plus en émoi pour vouloir voir la suite. Une enquête policière sur fond de problèmes de migrants à Calais, portée par un flic doté de « passagers » ou personnalités multiples.
Ce qui nous a fait penser immanquablement à la série culte à l’origine du nom du blog : United States of Tara. L’histoire de cette mère de famille aux personnalités multiples et barrées.

Le casting est emballant : Marc Lavoine, même s’il faut un peu de temps pour l’envisager comme flic, et non plus chanteur-charmeur.
Sofia Essaïdi est brillante en policière qui a encore bien à apprendre.
Notre chouchoute : Élodie Navarre, en épouse du flic malade, convaincante.
Serge Riaboukine délirant. C’est plus des happenings que des scènes réellement pertinentes pour l’intrigue.

Sériesmania 2018
Bryan Esley

Kiss me first, Skins en VR

Bryan Elsley, cocréateur de la série Skins, de retour avec une nouvelle immersion dans le prisme des adolescents. Cette fois, on suit Leila qui se trouve connectée à d’autres jeunes de son âge, via le secret qu’elle porte et en pleine réalité virtuelle.

Dans Kiss me first, on sent une filiation avec Ready Player One de Spielberg. Trouver une vie meilleure et se faire de nouveaux amis par l’intermédiaire d’un jeu vidéo. Le roman de Lottie Moggachi qui se déroulait dans un chatroom de Facebook, ouvre de nouvelles voies à la double narration : réelle et virtuelle.

Les liens entre les jeunes intriguent, comme leurs motivations à se retrouver tous dans le virtuel. Les personnages Tallulah Rose Haddon (Leila) et Simona Brown (Tess) sont captivants.

Une coproduction Channel 4 et Nextflix à gros budget pour assurer une animation de qualité. C’est un studio écossais qui a conçu tout la création visuelle.

SériesMania 2018
Sofia Helin

Sofia Helin, The Bridge l’original

En France, nous avons eu droit au remake avec Le Tunnel (sous la Manche) pour frontière.
Il ne faut pas oublier que la série originale vient de Suède et que la créatrice du rôle est Sofia Helin.
« Pour le scénariste, le personnage de Saga souffrait d’autiste, du syndrome d’Asperger. Elle est totalement à l’opposé de ce personnage. Elle m’irritait beaucoup au début. Mais j’ai compris sa solitude. Quand j’ai commencé je ne connaissais pas son histoire et pourquoi elle était aussi bonne. C’est maintenant que je sais. »

Anecdote : la comédienne n’a su que plus tard que son personnage était, au départ, destiné à mourir à la fin de la saison 1.

SériesMania 2018

Au animaux la guerre : drôle d’équipée !

Un syndicaliste, un bodybuilder et une contrôleuse du travail. Le trio est pour le moins original. Aux animaux la guerre est une adaptation du roman de Nicolas Mathieu.
On suit les vies chaotiques de trois personnages. L’accumulation des emmerdes pourrait être un peu excessive mais elle est la condition pour donner du corps au récit et réunir ces trois entités.
Roschdy Zem n’est pas le premier à fauter pour des problèmes d’argent. On se souvient d’un chauffeur de taxi anglais obligé de s’allier à un truand notoire…

Les deux premiers épisodes campent un décor de France désenchantée et de contexte social tendu.
L’humour n’est pas absent heureusement. Il y a des scènes cocasses comme une vache dans une boîte de nuit.
De quoi donner envie de voir la série complète.

Sériesmania 2018

Le festival SériesMania 2018 continue jusqu’au 5 mai 2018 dans tout Lille. 

Share

Et mon coeur transparent : Caterina Murino, femme fatale !

Adaptation du roman de Véronique Valdé, Et mon cœur transparent est un film aussi étrange qu’inspirant, inhabituel qu’onirique.
Si l’on accepte qu’une folle histoire d’amour puisse débuter par une (simple) chaussure bleue à talon, alors on acceptera toutes les fantaisies de ce récit singulier.

Et mon coeur transparent

Caterina Murino is the new femme fatale

Les deux réalisateurs renouent avec le cinéma US des années 30, le film noir et cette aspiration à la femme fatale.
Un personnage tout à la fois inaccessible et proche, tendre et mystérieux.
Caterina Murino est l’interprète parfaite. On se prend à partager les doutes, l’admiration et la folie de Lancelot face à une telle beauté en partie tombée du ciel. Rien d’étonnant à ce que la comédienne remercie à plusieurs reprises le duo qui la révèle tout autre sur grand écran, lors de l’avant-première.

Et David et Raphaël Vital-Durand nous bercent littéralement avec des images d’une beauté rare, sans voyeurisme : une silhouette tout de noir vêtue dans l’encadrement d’une porte, des gros plans de rouge à lèvres sur bouche sensuelle ou encore cette chaîne qui met si bien en valeur la taille de la comédienne.
Caterina n’est pas qu’une image, elle est un électron libre, un papillon virevoltant, d’une aisance désarmante.

Et mon coeur transparent

Julien Boissellier is the one! 

Lancelot est ce type de personnage transparent, à la vie calme, sans aspérité. Mais quand une bombe comme Irina lui tombe dessus, la déflagration est telle que sa vie sera totalement bousculée.
Julien Boisselier apporte candeur, douceur, émerveillement à son personnage qui n’en croit pas ses yeux – et nous non plus.
Il est de tous les plans, nous connectant à lui quand l’histoire part en vrille ou quand on a un sérieux doute sur l’épilogue. Sans lui, le film aurait pu prendre un méchant virage.

Et mon cœur transparent est un petit bijou surréaliste, énigmatique et prenant.

Je n’ai pas du tout envie de m’étendre sur l’histoire. Elle regorge de subtilités, de décalages savoureux et d’étrangetés. Mieux vaut les découvrir sur grand écran que par écrit.

Et mon coeur transparent

Et mon cœur transparent

film écrit et réalisé par David et Raphaël Vital-Durand
D’après le roman de Véronique Ovaldé (paru aux éditions de l’Olivier)
Avec Julien Boisselier, Caterina Murino, Serge Riaboukine et la participation de Sara Giraudeau

Sortie le 16 mai 2018

Share

Claire Diterzi éblouit avec l’Arbre en poche

Claire Diterzi est une créatrice capable de tout, de folies pures, de bidouillages magistraux. Elle vient de concevoir L’Arbre en Poche, une sorte d’opéra contemporain jubilatoire à l’histoire insensée.
Le plus surprenant est d’avoir été happé copieusement, au Printemps de Bourges 2018, sans aucune préparation et connaissance de ce que nous allions voir.
L’irrésistible fougue musicale a fait le reste.

Claire Diterzi

 

Percussionnistes de génie

Une mise en scène barrée, une table dressée avec des verres, carafes, saladiers, origamis et autres bougies. Un peu plus tard, un échafaudage fera son apparition.
Au changement de plateau, c’est déjà un spectacle de voir l’équipe technique installer cet ensemble « d’instruments » originaux et des percussionnistes accorder leurs verres, pour assurer le bon niveau d’eau contenu.

Un homme se lève du 1er rang, costume noir et sneakers orange. Il nous conte la formidable histoire de son frère jumeau, Philippe.
On ne sait pas du tout où il va nous embarquer. On s’étonne de ne pas voir arriver tout de suite Claire Diterzi.
L’homme enfile un grand manteau à la Merlin l’enchanteur, s’assoie sur un trône de bois aux côtés d’hommes et de femmes vêtus de noir.
Première embardée musicale à coups de bruits de bouches et cliquetis sur verres en tout genre.
« Ce sont des brutes : des premiers prix de conservatoire ! » nous lancera heureuse l’artiste après le spectacle.

Claire Diterzi

Claire Diterzi

Claire Diterzi, divine sorcière

L’arrivée d’un contreténor aux pieds nus vient nous bloquer dans notre siège. Le mélange des genres est absolument improbable et efficace.
On se prend à nous laisser bercer, entre bruitages, contes et belles créa musicales comme on les aime.
Claire Diterzi fait enfin son entrée, au bout de 30 min de spectacle, en sorcière fumante. Elle est grandiose dans son grain de folie.

L’arbre en poche charme d’un bout à l’autre. Il bouscule tous nos repères. Il n’est pas non plus nécessaire de tout saisir de ce récit fruit d’un esprit inventif, voire délirant. Nul besoin non plus d’une initiation à l’art de Claire Diterzi pour aimer.

Le mot de la fin à l’artiste : « C’est de la musique contemporaine !
Preuve que les gens peuvent apprécier des choses qui élèvent. »

Claire Diterzi

Claire Diterzi

Claire Diterzi
album L’arbre en poche


Et spectacle
texte et conception : Claire Diterzi
musique : Francesco Filidei, Claire Diterzi
mise en scène : Claire Diterzi et Fred Hocké

chant : Serge Kakudji (contreténor), Claire Diterzi
jeu : Alexandre Pallu
percussions : Matthieu Chardon, Lucie Delmas, Stéphane Garin, Thibault Lepri, Lou Renaud-Bailly, François Vallet

l arbre en poche

Share

Printemps de Bourges : la vague Hyphen Hyphen, Rone, Ben Mazué, Bagarre

Fougue, poésie, folie et danses …
Un 5ème jour au Printemps de Bourges 2018 en communion avec Hyphen Hyphen, Rone, Corine, Ben Mazué et Bagarre.
Découvertes et t
êtes d’affiche dans les 4 salles principales du festival. Du slam dans la foule et de l’électro pure.
Et une affluence plus faible qu’à l’accoutumée pour un samedi… (les grèves ont-elles éloigné les festivaliers ?). 

Hyphen Hyphen

Hyphen Hyphen

Hyphen Hyphen is back! 

Ce sera notre point d’orgue de la journée. Alors que certains attendent Laurent Garnier qui joue à 3h du mat’. Trop tard pour nous en cette fin de semaine, même pour voir un monstre sacré de l’électro.

C’est dans la chaleur du Palais d’Auron, qu’Hyphen Hyphen (HH pour les intimes) fait son apparition. Énergie et lumière stroboscopique seront les valeurs sûres de leur set.Hyphen Hyphen

Le groupe défend en live son nouvel album HH qui sortira fin mai 2018. On sent un peu moins de fureur sur scène mais Santa et Adam se démènent toujours autant. Et le public danse sans bouder son plaisir.

« On s’approche de la fin, il va falloir danser terriblement ! »

Après un (petit) show de 45 min, HH le clôt avec son hymne Just Need Your Love. Santa s’offre un bain de foule. Le slam est décidément le must-do de cette édition du festival.
La chanteuse finira en communion total avec le public avec un retour sur scène en fendant la foule !

Le tumulte de cette chanson finit d’emporter le public et nous dans nos élans festifs.

Rone is the one! 

Avant Hyphen Hyphen, on s’était posé devant Rone.
En déroulant ses premiers sons, on se dit que le DJ est placé un peu tôt dans le line-up de la soirée.
Ses morceaux ne sont pas si légers pour simplement chauffer les festivaliers accros à la musique électro et à la fête.

Comme le set se chevauche avec Hyphen Hyphen, impossible de le voir en totalité. Dommage.

Ben Mazué : épopée onirique

Rendez-vous était pris à l’Auditorium avec La princesse et le dictateur. Le spectacle de Ben Mazué que l’on avait raté à l’automne dernier.

« J’ai tellement de rêves d’enfant que je n’ai pas renoncé à être footballeur. J’ai 35 ans et il me reste un an avant la retraite sportive ! »
Le postulat de ce spectacle est posé et l’humour est de mise.

Le rêve à Ben c’est aussi de réaliser un film. Alors avec son clavier Robin Notte, ils vont jouer en live la bande-originale de ce film qui ne sera jamais produit.
« On dirait qu’on serait à Bercy »
Ben Mazué sait conter une histoire et en un rien de temps, il nous téléporte dans son univers.


Dans ce stand-up musical, on sourit, on rit et on est touché par l’histoire d’amour de Vincent et de Romy. On y trouve aussi Ben Mazué, fantasmé, chanteur à la réussite fulgurante.

Acteur, Ben l’est autant que compositeur ou chanteur.
Il séduit par sa poésie et son imagination folle.

Bagarre : fougueuse découverte

Pour les non-initiés, on pourrait croire à un simple groupe de hip-hop.
Bagarre c’est Emmaï Dee, La Bête, Majnoun, Mus, et Maître Clap : 4 gars et une fille. Chacun a son propre style vestimentaire.
Mais musicalement, le groupe n’en a aucun.

Bagarre symbolise la génération YouTube qui n’a pas de frontière en matière de genres musicaux.

« Ce soir, nous sommes Bagarre, vous êtes le Club ! »
Hip-hop, rock (parfois punk), world, électro, rien ne fait peur à Bagarre et ils le font bien.
A part le batteur, tous changent d’instrument à chaque titre et passe par le micro, ça nous rappellerait presque Arcade Fire. Sur scène, les 5 jeunes ont une énergie bondissante.
Le public les suit dans leurs grains de folies musicales et leurs passions : la fête et la danse.

Pas facile d’entamer la soirée sous le chapiteau du W. Bagarre s’en sort foutraquement bien tiré !

Corine : un univers à part

Un stop au 22 s’imposait pour assister à la fin du concert de Corine, une créature particulièrement fascinante et subjuguante.

Corine, c’est une choucroute bouclée 80’s sur la tête. Elle suscite d’ailleurs beaucoup de « Oh Polnareff ! » côté festivaliers venus passer une oreille.

Cocktail, Il fait chaud… des titres qui permettent à Corine de partager sa personnalité artistique barrée.

Une énergie dingue qui clôt parfaitement notre édition du Printemps de Bourges 2018.

SAVE THE DATE : le Printemps de Bourges 2019 c’est du 16 au 21 avril !

Share