Retour en force, avec costumes de dingos, répliques imparables, choré de ouf et énergie au top du groupe Airnadette. Le air-jeu est poussé à son comble via un scénario complément barré. On retrouve Moche Pitt en collant rouge moulant hum hum, Jean-Françoise toute de noir vêtue telle Cat Woman, les griffes en moins. Château Brutal type Idole des jeunes encore en vie, Scotch Brit sexy en diable et M-Rodz égale à elle-même : incontrôlable !
Pour canaliser tout ça et pour ambiancer la foule, Philippe Risotto mouille le tee-shirt, hurle, plus diabolique que jamais.
Airnadette ou l’énergie du désespoir
Bien sûr, c’est le pur bonheur de retrouver la bande plus apprêtée que jamais.
Mais un être d’exception manque à l’appel. Le petit torse imberbe et tatoué de Gunther Love n’est pas de la partie. Il aurait été enlevé par des extra-terrestres. :-/
Les 5 inséparables ou 5 fantastiques vont alors partir pour un voyage dans le temps et l’espace pour retrouver leur ami. Il y a aura des épreuves, des doutes et des révélations à hurler de rire.
Une partition à la bidouille de génie
Le travail de recherche, de découpe, d’extraction de bouts de dialogues de films, émissions télé (Dorothée) ou autres pubs est assez bluffante. On évalue difficilement le temps passé à sélectionner tous ces éléments et à les monter pour faire une histoire.
Le rythme semble plus endiablé que pour le précédent spectacle que l’on a vu 2 fois. Ça fuse de partout, Philippe Rissoto revient à la charge en continu.
Les effets visuels sont de la partie avec un écran, au système super ingénieux, pour assurer décors, paroles type karaoké et autres inventions du cru Airnadette.
Verdict : on rit un peu moins qu’avant, sans doute parce que l’on connaît la mécanique ou qu’il y a tout à redécouvrir. On aimerait que les chansons soient un poil plus longues pour air-chanter en chœur.
Mais Airnadette assure comme des Dieux du Stade de baby-foot, avec un calage labial et physique quasi parfait.
On se croirait dans un jeu vidéo. Aucun temps mort, des montages ingénieux, du suspense.
Est-ce que Gunther Love nous manque vraiment ? Il est présent autrement ! Et c’est tant mieux.
Bonus : ce vendredi soir, en première partie la troupe du Cabaret Madame Arthur qui reprend des tubes français et internationaux à l’accordéon. Génial !
Airnadette Le pire contre-attaque
avec Moche Pitt, Chateau Brutal, Scotch Brit, Jean-Françoise, M-Rodz et Philippe Risotto
Nouveau spectacle en tournée en France et dans le monde en 2018 et 2019 : Lucé, St Denis la Chevasse, Le Havre, Grand Quevilly, Esch-Sur-Alzette (Luxembourg), Monaco, Evreux, La Louvière, St benoit, Noyon, Tassin la Demi Lune, Clais, Checy, Melun
Planète Bière 2018 en deux chiffres : 100 exposants et 500 bières à découvrir sur 2 jours : les 25 et 26 mars à la Cité de la Mode et du Design. Ce salon incontournable a pour objectif : la dégustation. Découvrir des brasseurs inconnus, des bières venues de loin, des nouveautés, des saveurs inégalables. Ici, on parle avant tout produits et créativité. Et les brasseries, qu’elles soient micro, moyenne ou giant n’en manquent pas.
Planète Bière : salon des nouveautés
Un tiers des exposants proposera des nouveautés comme un nouveau super héros côté Frog, une Bad Boy sera officiellement lancée. Il faudra aussi compter sur de nouvelles brasseries venues d’Espagne ou de Belgique. Car oui, la Belgique a permis à beaucoup de Français de découvrir et d’apprécier la bière à sa juste valeur.
La nouvelle scène belge risque fort d’être à l’origine de nouvelles excitations gustatives.
De jeunes brasseurs seront à rencontrer comme Arthur Ries (BeerStroming) de Saint-Gilles ou Laurent De Volder (Brasserie Lion) de Wavre.
Et il n’est pas nécessaire d’être un fin connaisseur ou d’être une passionnée de houblon pour apprécier. A Planète Bière, toutes les rencontres sont bonnes pour être initié(e) et apprécier ce breuvage au même titre qu’un bon vin.
A ce sujet, il sera question d’accords met/bière lors d’animations autour de l’alliance avec charcuterie ou autour d’un plateau d’huitres.
Des brasseurs de renoms comme Steve Grossman, co-créateur de Sierra Nevada (USA) ou Garrett Oliver, maitre-brasseur de Brooklyn (USA) seront présent pour vous éveiller les sens.
Le salon fait la part belle au made in France. Mélusine, Jenlais, Ninkasi ou encore les brasseries des Sources et du Cateau nous réservent de belles envolées.
A noter aussi le golden ticket qui permettra de déguster 20 bières en exclusivité, le Diner des Epicurieux en ouverture à La Fine Mousse Restaurant, 20 conférences et une librairie spécialisée avec plus de 200 livres.
Bonus : quatre noms de bière nous ont accrochés l’œil lors de la présentation chez Brussels Beer Project Pigalle. La Buteuse, Jambe de Bois, Red my Lips ou Parisis Smash.
Planète Bière 2018
le dimanche 25 mars de 12h à 19h : journée grand public
et le lundi 26 mars de 11h à 18h : journée pro (sur invitation)
Tout droit exhumé des réserves du Cabinet des Dessins et des Estampes du Musée du Louvre, Israël Silvestre acquiert une nouvelle aura. Cet artiste dont les gravures remplissent tous nos livres d’Histoire retrouve avec cette exposition une dimension qui lui est inconnue : le dessin. Cet accrochage a permis aux commissaires de l’exposition de nous révéler l’œuvre d’Israël. Et alors de découvrir des pépites, mais aussi de réattribuer à d’autres des dessins qui lui étaient dévolus. Un vrai travail de fond, pour une œuvre fine et détaillée.
L’exposition suit la carrière d’Israël Silvestre, tout en mettant en lumière les différentes étapes de sa vie d’artiste graveur-topographe.
Une visite sous le regard des commissaires Bénédicte Gady du musée des Arts décoratifs, et Juliette Trey du Musée du Louvre : “Israël Silvestre est quelqu’un qui embrasse tout ce 17ème siècle et ses évolutions. Notamment les mentalités qui vont passer de la monarchie à l’absolutisme sous Louis XIV.“
Un œil neuf pour un style personnel
Parmi les 113 dessins qui lui sont pour le moment attribués, 70 sont visibles dans cette exposition.
Et avec Israël Silvestre, on traverse divers univers.
Sa plus grande innovation pour l’époque : se détacher des conventions.
Il n’hésite pas à recomposer ces dessins pour faciliter la vue du spectateur, comme déplacer un peu les bâtiments pour arranger l’espace. Il joue aussi sur les contrastes de lumière : un premier plan sombre versus un arrière-plan plus clair. Souvent, il invente des effets esthétiques en créant un premier plan qui n’existe pas dans la réalité afin de donner du relief au dessin.
Un sens du détail, témoignage flagrant de la vie du 17ème siècle
Il y aurait beaucoup à dire sur le travail d’Israël Silvestre.
Sur ses croquis d’architecte du Palais du Louvre qui illustrent la vie parisienne, sur ses scènes de bals masqués (les premiers à la cour de Louis XIV), sur ses descriptions des bosquets des jardins de Versailles…
Mais c’est pour des travaux plus singuliers, ignorés de beaucoup de spécialistes que cette exposition vaut aussi le détour : “les vues de l’Est“.
En 1765, à la demande de Colbert, Silvestre s’en va faire des relevés topographiques des dernières conquêtes du Roi.
Des dessins en formats gigantesques pour l’époque, que les recueils découpent en 4 ou 5 pages. Des croquis qui comportent des indications de mise en couleur pour une application future (blé blond, bleu léger…), que l’artiste fera lui-même en aquarelle.
Mais surtout un point de vue toujours unique et original.
Et ces Vues de l’Est, sans légende dans le fond du Louvre, ont nécessité un travail d’identification pour l’exposition.
Israël Silvestre et autres erreurs
Cette exposition a permis aussi de lever le voile sur quelques erreurs d’attribution.
Certains dessins longtemps alloués à Israël Silvestre et édités en tant que tels à l’époque, ont retrouvé leur auteur : Adam Pérelle ou Jean-Baptiste Alexandre Le Blond.
Pourtant, à l’œil, les styles sont bien distincts : une “vue d’oiseau” pour l’un et aucune présence humaine pour l’autre. Mais les traits sont tout aussi acérés, bluffants et les dessins francs et uniques.
L’autre incongruité de cette exposition c’est un dessin qui a longtemps été crédité à Israël Silvestre mais qui, en réalité, avait été exécuté par le Dauphin du roi. Jusqu’à ce que l’original ne soit trouvé.
Cette France du 17ème révèle un véritable talent du trait, de la couleur, du détail, de la mise en avant de l’architecture et de la vie : Israël Silvestre.
Une exposition à voir sans retenue et sans attendre !
Exposition : La France vue du Grand Siècle
Dessins d’Israël Silvestre
Du 14 mars au 25 juin 2018
Horaires :
Tous les jours sauf le mardi, de 9h à 18h
21h45 les mercredis et les vendredis
Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.
Cette fois, c’est au tour de Marie de choisir le sujet : Ding-Dong.
C’est au Château de Rambouillet récemment restauré que j’ai croisé cette petite merveille. Une horloge, discrète, posée sur une chemise dans un bureau éclatant de lumière. Un de ses détails m’a particulièrement frappé : cette femme ailée.
Le Cirque Électrique célèbre l’amour, la différence, le subversif avec son Cabaret Décadent 2018. Sous le chapiteau : hommes en talons ou sur roulettes, voltigeuses, funambule, pointes sur bouteilles en verre, duo qui joue avec le feu. Bref du fun, de la provoc, du glam et des paillettes. Immanquable !! Une revue aussi envoûtante que dérangeante, intense que lumineuse.
L’amour, l’amour, l’amour
Mai 68 et la liberté sexuelle sont le prétexte à des jeux débridés sur la piste du Cirque Électrique. Les numéros sont tous physiques (danse macabre, fakir, mât chinois, acrobaties, trapèze, contorsion…), la plupart avec un minimum de tissu sur le corps.
Musique en live, numéros inédits ou différents, on a comme une envie d’être un(e) autre, d’assumer notre côté SM, notre opposé (côté féminin pour les hommes et inversement pour les femmes), notre penchant pour les couleurs de cheveux improbables.
Casting sulfureux, caméléon, débridé et athlétique
On débute par le strip endiablé, troublant et sexy de PierrePleven présenté comme la « quintessence du désir » par Otomo de Manuel, le MC de la soirée.
Le garçon est doué pour les contorsions et la maîtrise des talons hauts. Longiligne, musclé sec, tatoué, il déploie une facette fascinante, surtout en l’ayant aperçu tout autre servant les tables avant son entrée en piste. Numéro queer sulfureux, sa performance ferait presque oublier la divine Dita Von Teese.
On poursuit avec un couple qui n’a pas froid aux yeux, Lalla Morte et son partenaire tatoué. Ambiance pique-nique subversif, spectaculaire et merveilleusement terrifiant. Feu en bouche, instants fakir sur lit de tessons de verre suivi d’une balade physique. Pas sûr de pouvoir emmener ma mère.
Deuxième duo de la soirée, plus sage en apparence. Cet homme et cette femme s’affrontent a coup de contorsions, de grimpette-galipette sur mât chinois. On croirait presque que le numéro est accessible à tous. Antoine Redon, un garçon au long manteau camouflant timidement un torse imberbe, déploie sa roue cyr sur toute la piste. Il semble si léger.
Il y a beaucoup d’autres numéros dont un affrontement pole dance totalement bluffant, une équilibriste sur bouteilles en verre.
Le MC est excellent, chauffant la salle en continu, entre chaque artisite. La bande-musicale assurée par un groupe en live est aussi barrée que trippante.
Cabaret Décadent est à conseiller aux amateurs de trips circassiens, aux tatoués, aux percés, aux timides comme aux frileuses, à toute personne qui a besoin d’être bousculée ou en recherche de sensations autres.
Cabaret Décadent
Revue Electrique N°68
avec : Lalla Morte – Severine Bellini – Pierre Pleven – Guillaume Leclerc – Hervé le Belge – Nelson Caillard – Tarzana Fourès – Marie Le Corre – Otomo de Manuel – Jean-Baptiste Very – Hervé Vallée / Tapman – Chaleix – Antoine Redon -Maria Fernanda De Caracas
jusqu’au 31 mars 2018
du mercredi au samedi à 21h
ouverture à 19h – possibilité de diner en bord de piste
Philippe Thuillier se dissimule sans doute un peu derrière son nom de scène SAINT MICHEL mais ce n’est pas pour autant qu’il élude la franchise.
La preuve dans cette interview à l’occasion de la sortie de son nouvel album le très planant et éblouissant The two of us. Un album conçu dans le confort d’un beau succès versaillais et avec de guests : Elisa Joe, After Marianne, Holy Two ou encore Closegood.
Mais ce n’est pas pour autant que l’artiste a cédé à la facilité. Au contraire !
INTERVIEW / SAINT MICHEL
UsofParis : Avantages / inconvénients d’un plus grand studio pour enregistrer ?
Saint Michel : C’est plus confortable d’avoir plus d’espace, mais ça induit que tout soit moins accessible et moins direct aussi. Tout est histoire de méthodologie de travail. Chaque album ou chaque période de travail est l’occasion de tenter des méthodes différentes.
J’aime bien toujours retenter une autre approche.
C’est dur de changer ses habitudes ?
C’est même une stratégie de se déstabiliser !
Ça peut prendre beaucoup de temps de retrouver une forme de stabilité. Ce qui est intéressant c’est le moment où il y a une pseudo stabilité. Sinon, on retombe dans le confort.
C’est hyper incertain.
Il y a quelque d’urgence dans la survie. Se mettre dans des zones d’inconfort c’est être en proie à une forme de survie, ici existentialiste et musicale. On se trouve à poil au milieu d’une pièce et faut une note, un accord, une ligne, le début de quelque chose.
Quel est le premier titre de l’album conçu en studio ?
Le plus vieux titre de l’album est sans doute : You call my name. Il y a eu des sessions ouvertes, bossées quelques jours. Puis je les ai laissées en pensant que ça ne ferait pas un bon morceau. Parfois, ça dort pendant un an et en réécoutant un export, je me dis “c’est cool !” et là je pense à rajouter des éléments.
Tout est très composite.
Je suis à l’antithèse totale de l’écriture totale, du jet, du moment où je me pose avec une guitare ou un piano et j’écris une chanson.
Cette fois, la musique se fait en mécano. On peut bosser sur un riff instrumental dont on aime juste la couleur, le son du synthé.
Es-tu adepte de la punchline ?
Le principe de l’interview est de se vendre, le but c’est que je donne envie qu’on écoute ma musique. Mais nous sommes dans une époque de telle sollicitation, de consommation….
Du coup, le réduire en 2 mois, en 2 phrases, ce serait réduire tout le boulot que j’ai fait pendant 5 ans. Plutôt que de prendre la peine d’aller le découvrir et de rentrer dans les nuances.
C’est ce que j’ai du mal à faire, comme le radio édit, 3 min 30.
J’ai découvert que pour faire le Quotidien de Yann B, du moins quand on est français, on ne joue qu’1 min 42 de musique. Les Anglo-saxons eux jouent leur morceau en entier.
On est au TV édit. Je ne sais pas ce que l’on fait.
Il faut donc tout réduire, tout condenser.
N’y aurait-il pas une sorte de connerie à réduire le monde à une seule vignette ?
C’est de plus en plus difficile d’avoir un petit apport d’âme. Du coup, je fais une forme de résistance tout en étant dans cette grande marmite qu’est ce super monde moderne.
Comment procèdes-tu pour faire passer tes idées ?
Soit j’essaie de dire la même chose tout le temps pour qu’il en reste peut-être un truc. Soit au contraire, je fais attention de tenir un discours trop frontal, évident, du coup.
J’ai consciemment une com un peu opaque.
Ce que je dis, par exemple, dans les chansons, c’est volontairement camouflé. A la fois, chaque chanson peut dire la même, j’ai des thèmes très récurrents (relations humaines, relations avec l’autre, amoureuses, amicales). Et à la fois, j’aborde des idées plus nuancées. Donc, elles demandent du temps, que l’on observe le détail.
Comment se sont faites les rencontres avec ces guests féminines ?
J’avais envie de présence dans le disque, étant seul pour le projet.
Je les connaissais toutes, sauf l’Américaine Closegood sur Church.
Deux artistes, s’ils partagent une conception intéressante, ils peuvent ne pas se connaître et se croiser que deux heures dans un studio, sans avoir rien partagé ensemble et faire un truc génial. J’en suis convaincu !
Le cœur bat quand on entend pour la 1ère fois ses mots chantés par une autre ?
Avant je n’étais pas du tout pour les collab. J’étais très restrictif : ma musique, ma tambouille, mon bébé, parce que ça vient de tes tripes. C’est pour cela que certaines chansons sont indissociables de leur interprète.
Avec le temps, m’amuser à faire “le producteur”, il y a plein de choses rigolotes à tenter. Mais ce n’est pas le fait que les gens soient interchangeables.
Laisser les portes ouvertes pour de beaux accidents.
Un secret de fabrication pour le titre Open Book ?
Je ne suis pas vraiment objectif. J’ai longtemps douté pour ce titre en me disant qu’elle était trop easy way, easy go. Un peu trop facile. Et puis, je ne sais pas pourquoi mais il y a quelque chose dans la mélodie du refrain très lancinant, très répétitif. Il m’a pris la tête pendant un long moment.
Je continue d’être spectateur de ce phénomène : parfois tu fais quelque chose de simple mais chiant et d’autres fois ce qui est simple va rester en tête et sera évident.
J’ai gardé la chanson car dans le refrain, il y a quelque chose qui me touche.
Elle a quelque chose de plastique qui m’agace, dans le coté gentillet. Et j’étais aussi intrigué, fasciné.
J’ai pas de souci de parler de mes chansons. Si je regarde ce que je fais avec trop d’amour et complaisance, je n’avance plus.
Ce sera intéressant d’en parler dans 6 mois.
Tu es le seul à choisir les titres sur l’album ?
Non, on est un collectif. Tout le monde a son avis.
Je sais maintenant qu’il y a une part d’influence des autres.
Tu passes ton temps à butiner, à glaner les avis. Il y aura Diane, de la maison de disque, mon producteur, voire ma grand-mère. J’écoute un bout titre, elle passera dans la cuisine et me demandera d’écouter. Et elle dira : “oh non, mon chéri, c’est un peu violent. C’est pas joli !”
Et deux réactions : soit tu te dis ‘oui, on va clasher !’ Soit : “elle n’y connaît rien elle est has been” mais tu réécoutes et te dis qu’elle a peut-être raison. 🙂
Et c’est ce qui est intéressant : ce maelström mental. Ce que tu as en tronche, c’est influencé par les autres, comme ce pote : “sérieusement, tu te vois chanter ça sur scène ?” Et tu réalises !
Penses-tu que tu deviendras fou un jour ?
J’espère ! Soit pour aller au bout de toutes mes petites folies. Ça voudrait dire que j’ai cru à mon élan. Je trouve ça mignon quand tu vois des gens en fin de vie qui ont des rêves fous. Le petit pète dans le casque.
Les Belges, je les trouve gentiment tarés. Je n’aime pas qu’on se moque d’eux.
J’adore leur folie.
T’es-tu découvert le moyen d’évasion ?
La musique.
Ok il y a les voyages, la drogue, le sexe. Et l’imagination qui est sans doute le premier moteur.
Avec 3 cordes rouillées, désaccordées, tu peux faire de super voyages.Qui tentes-tu d’imiter ?
Pendant des années Jim Morrison, après Tom Yorke. 🙂
Ensuite un peu Jeff Buckley.
C’est super honnête ce que je dis. C’est cadeau !
Qu’écoutes-tu en ce moment ?
J’essaie toujours de puiser dans des vieux trucs ringards.
Je réécoute des vinyles des années 70 d’un moine qui parle de l’orgue de l’Abbaye de Solesmes. C’est assez imbitable, avec une voix impossible. Mais il y des phases musicales folles.
Et j’écoute Louis Vierne, un compositeur et organiste français du siècle dernier.
19h, Paris, la Conciergerie. La salle des Gens d’Armes est désertée par le public. On nous a appelés en urgence. Le CMN fait face à une scène peu habituelle : une femme retrouvée morte dans un des cachots de la Révolution. La directrice nous accueille accompagnée d’une Capitaine de la Police Judiciaire. Nous voilà donc propulsés stagiaires OPJ, durant 1h30, afin de trouver le coupable.
Go pour la 3e session du Mystery game (ou Murder party) lancé par le CMN en février 2018.
Une enquête #IRL dans un monument national
Ce Cluedo vivant prend place sous les majestueuses arcades de la Conciergerie. Car ce n’est pas un escape game, mais bien une vraie enquête policière que l’on doit mener.
Les personnages sont des comédiens de la compagnie théâtrale La Petite Main. On est réparti en brigades de 3 à 5 enquêteurs. Puis nous sommes conduits vers les 3 témoins que nous devrons interroger pour trouver le coupable.
Scène du crime, indices, fiches de police, rapport d’autopsie. Les éléments constitutifs du dossier sont là pour nous aider à avancer.
Les interrogatoires se déroulent à la fois avec toutes les équipes réunies et aussi par équipe. Heureusement, car ces témoins ne sont pas forcément très coopératifs. Et comme dans une enquête réelle, votre progression fera apparaître d’autres indices, d’autres infos.
Une intrigue bien ficelée
Ce jeu théâtral est vraiment immersif. A l’opposé des escape games traditionnels, l’interaction avec les acteurs témoins/suspects est essentielle. Et c’est top car les personnalités radicales de leur rôle parsèment d’embuches notre volonté de justice. Une question mal posée et la réponse peut vous dévier de notre recherche.
Et nous n’avons pas tous les mêmes rapports aux personnages : certains seront gentils et d’autres plus rentre dedans. Chacun son style pour débusquer le meurtrier.
Ce mystery game est une expérience théâtrale dont vous êtes aussi l’acteur et donc le possible héros. Encore plus qu’enfermé dans une pièce, notre personnalité se révèlera aux autres et inversement.
On sort de cette aventure, vanné. Même si on ne trouve pas la solution, on passe un moment intense et passionnant tant l’histoire est complexe et les acteurs toujours justes.
Il faut saluer le travail d’écriture et de création de la compagnie La Petite Main. Un vrai mélange de fait historiques et d’inventions.
Un concept déjà plébiscité
Lors de l’ouverture à la réservation des deux sessions précédentes, 2000 inscriptions… pour 60 places.
Un succès que le CMN n’avait pas prévu. L’équipe est en plein brainstorming afin de trouver les moyens pour répondre à la demande.
Et l’autre surprise pour eux fut l’engouement des jeunes de moins de 30 ans et des Franciliens pour cette aventure.
Un gros plus pour l’institution qui souhaite enrichir les expériences de visite et a aussi la volonté d’attirer les habitants de la région qui délaissent souvent les monuments historiques car ils pensent les connaitre.
Guettez bien le site de la Conciergerie pour découvrir les dates des prochaines enquêtes !
Sujet totalement déroutant : un homme se fait larguer par sa femme d’une beauté folle et froide mais qui a des démangeaisons en sa présence. Cet homme, Jacques, finit par ne plus être tout à fait un humain. Chien est un film inclassable qui fait rire au début, puis surprend vraiment. Il peut faire penser, par moment, à un film de Lars Von Trier avec un bon gros lot de coups du sort. Y’a-t-il une rédemption à envisager ?
Vincent Macaigne incroyable
Comme je l’ai tweeté en sortant de l’avant-première : pour jouer un rôle pareil, « il faut avoir une sacrée foi en son metteur en scène. »
Clairement, certaines scènes sont dérangeantes et incarner un homme aussi singulier est digne sinon d’une performance d’acteur, d’une performance artistique où tout le corps est sollicité, mobilisé.
Après tout, que fait Meryl Streep à part se grimer un peu et changer d’accent à chaque nouveau rôle ? Elle a maintenant peu de mérite à recevoir un oscar face à Vincent Macaigne dans Chien.
Expérience de cinéma
Même si le résumé peut faire sourire, la comédie française n’est pas le genre du film.
Il faut accepter l’expérience : que l’on soit malmené, dérangé par endroit et que cette histoire nous renvoie à nos propres faiblesses, nos incapacités parfois à réagir.
Samuel Benchetrit nous embarque dans une sorte d’objet filmique surréaliste, un conte d’un genre totalement inhabituel au cinéma.
Il y a de l’insoutenable parfois. Mais on est capable d’encaisser.
Conseil : ne surtout pas hésiter à voir le film accompagné. Il y a forcément débat, interrogation à la sortie de la salle.
C’est un vrai argument pour aller au cinéma, beaucoup de films sont vite vus et vite oubliés. Ce ne sera pas le cas de Chien.
CHIEN Un film de Samuel Benchetrit
Scénario : Samuel Benchetrit et Gabor Rassov
adapation et dialogues : Samuel Benchetrit avec : Vincent Macaigne, Vanessa Paradis, Bouli Lanners
Antoine Wielemans poursuit la promo, 6 mois après la sortie du nouvel album de Girls in Hawaii, Nocturne. Le groupe a enchainé 2 mois de tournée et sera de retour à Paris le 12 avril au Trianon. Le live a beaucoup bougé depuis Rock en Seine où nous avions entendu pour la première fois les nouveaux morceaux. Il est urgent de retrouver le band sur scène.
INTERVIEW
UsofParis : Impressions des premiers concerts ?
Antoine Wielemans : C’est toujours un challenge d’amener un disque sur scène. Beaucoup de boulot et d’aménagement. Surtout que celui-ci a des teintes électro. C’est une évolution qui nous va bien.
Pour cette tournée, on a choisi de produire vraiment le live et de ne pas rester dans quelque chose de trop rock. C’est minutieux. On a retravaillé les anciens morceaux sur la base du nouvel album.
La setlist est libre ?
C’est génial de faire des lives avec 4 albums et de pouvoir faire bouger la setlist.
On change la setlist de jour en jour, pour ne pas être dans la répét.
La tournée d’avant, on avait mis tellement de temps à créer une cohésion avec scénographie… C’était assez dur de le modifier. On est resté fort sur des rails. Les 30 premières dates, il y a une vraie dynamique et après on est en automatique et on s’ennuie un peu.
Cette fois, on a répété 35 morceaux et on n’a jamais répété une setlist précise.
Y’a-t-il toujours un stress à monter sur scène ?
On n’est plus stressé comme au début. Mais quand on fait une grosse date comme à Bruxelles, on a vraiment du mal à être totalement dans l’instant et dans la jouissance de la date, comme tu peux être en pleine tournée. Il y a des moments de grâce comme ça avec 8-9 dates où tu es totalement libéré.
Les rendez-vousméga importants comme Rock en Seine, les gens ont beaucoup d’attente et nous aussi et ce n’est pas évident.
Quelle a été la question la plus récurrente ?
L’hypnose ! On nous en a beaucoup parlé, parce que c’est une part importante du disque.
Les journalistes voulaient en savoir. Le nom du disque en fait directement référence.
Comment peux-tu en parler autrement ?
Ce n’était pas une question chiante, “comme d’où vient le nom du groupe ?” Ça arrive encore, alors que l’on joue depuis 20 ans.
La volonté était de stimuler notre créativité et de nous débloquer. On voulait faire quelque chose de non réfléchi, dans l’écriture automatique.
L’hypnose est un bon moyen de sortir des choses de soi. On n’a fait que 3 séances. Ça dure 3 heures, il faut du temps pour s’en remettre. Et pendant 3 semaines ensuite, il y a énormément d’images et de réminiscence de ce que tu as vécu.
Composer sans guitare, c’est plus de liberté ?
Oui, c’est sortir des schémas habituels. Composer directement au clavier, c’était un grand espace de liberté. Car je maîtrise très peu les claviers, je composais en cochant des cases, je n’arrivais pas à enchaîner certains accords. Je voulais faire des enchaînements d’accords beaux.
Quand tu composes, tu peux tricher un peu, en dessinant, de manière aléatoire aussi.
Il y a quand même un vrai défi technique et aussi un énervement quotidien pas assez bon.
Comme tu ne connais, tu arrives à des accidents souvent.
Tu n’as pas eu envie de prendre des cours ?
J’en ai pris mais c’était un peu fastidieux. Tu t’aperçois que pour vraiment maîtriser le piano, il faut en faire pendant 5 ans. Et il y avait trop de choses. Je venais d’être papa…
Je préférais jouer à la pétanque ou au foot.
Luke, votre producteur, vous a donné un conseil ?
Il nous a demandé de lui faire confiance et de nous marrer.
C’est un bourreau de travail. Il est en continu au studio, la semaine comme le week–end. Il travaille 12 heures par jour toute la nuit.
C’est son environnement. Sa détente, son amusement, sa distraction est aussi présente dans le studio. Il a besoin de se pommer, de regarder des choses sur internet et ensuite il dévie : il pense à un groupe à nous faire écouter. Les séances de travail sont ludiques.
Il essaie continuellement des choses. C’est une espèce d’enfant génial, un petit génie.
Qu’est-ce qui est le plus propice à la nuit pour le groupe ? Écrire, refaire le monde, rêver ?
On a appelé ce disque Nocturne parce qu’il y avait plein de raisons : l’hypnose, la pochette. Mais c’est le disque le plus diurne que l’on est fait. C’est paradoxal !
On a toujours composé la nuit. Mais le fait d’avoir des enfants maintenant.
La nuit échappe à la société, à la norme, aux règles. La nuit, il y a de vrais beaux moments de créativité, de liberté mais tu le paies toujours après, il y a de l’autodestruction aussi, de l’excès, tu bois de la bière… Travailler 3 nuits de suite en studio, c’est difficile à s’en remettre. Alors que 3 jours de suite, ça se fait.
Penses-tu que tu pourrais devenir fou, un jour ?
J’espère que non de tout cœur. Ça m’a effleuré un peu l’esprit. Mais plus maintenant.
Le fait d’avoir un cadre familial, faire plus de sport. On s’est assaini au fil des années.
Mais j’ai eu une forme de folie nerveuse, proche de la dépression, avec la fatigue peut m’amener à des états particulier.
J’aime le titre Indifference. Une anecdote de création ?
C’est une pure envie d’explorer le monde des synthés analogiques, le monde de Jacno, Krafwerk. C’était une grande ambition du disque et c’est dans un de ces morceaux que c’est le plus évident. Il y une forme de minimalisme et d’ultra simplicité qui était en contraction avec ce que l’on a fait avant, avec un empilement de couches.
La démo de ce morceau qui faisait 1min10 environ et c’était juste tout une première montée, jusqu’à ce que la voix s’arrête au refrain, avec le thème de synthé.
C’était comme le titre Flevo (du premier album) une longue construction, sur lequel on avait mis beaucoup de couches en studio, avec un climax à la fin. Pleins de personnes trouvaient la démo géniale et ont été déçues en l’écoutant après le studio.
On avait pas envie de faire des climax pour Indifference.
Si tu pouvais composer la programmation d’un festival, qui inviterais-tu ?
Pas de rock’roll. De la musique planante. Andy Shauf. Chassol à fond. Flavier Berger. De l’électro minimaliste, classique come Nils Frahm, méga trippant.
Un festival en plein air, bien installé.
Et un truc qui tabasse le soir comme Mr Oizo.
Un mantra d’artiste ?
Etre le plus possible dans l’instant présent. C’est basique.
J’ai eu du mal à me projeter après le décès de mon petit frère. Ne jamais anticiper.
La nuit, j’ai du mal à me coucher, à attendre de m’endormir.
Du coup, j’écoute un podcast intéressant.
Ou l’Heure du crime quand je suis fatigué. J’entends les 5 premières minutes et je m’endors.
J’ai besoin d’occuper mon cerveau.
T’es-tu trouvé le meilleur moyen de t’évader ?
Pas encore !
En tournée, on fume des joints le soir, on s’évade bien et on arrive à dormir dans le bus.
Y’a peu de moyen de nous évader aussi bien. Mais on ne prend jamais plus dur. Ça me fait un effet de malade, je suis en perte de tout contrôle. Mais sinon, c’est le voyage.
Le Festival cinéma Télérama a clos son édition 2018, ce lundi soir, au cinéma Luminor à Paris. Parmi les films présentés en salles, les cinéphiles ont désigné leur Prix des festivaliers : 120 battements par minute de Robin Campillo. Le réalisateur était l’invité de cette ultime soirée pour une rencontre avec le public, en forme de masterclass et la projection surprise de son film fétiche : Providence d’Alain Resnais.
Après les César 2018 et 6 trophées pour son film, Robin Campillo semble apaisé de pouvoir refermer ce cycle de plus de 30 ans d’images.
“Maintenant, je mets un verrou sur ce film. Je vais passer à autre chose.”
Un ton particulier qui sera celui de cette heure en forme de leçon de cinéma autour de ses trois réalisations : Les Revenants (2004), Eastern Boys (2013) et 120 Battements par minute (2017). On a senti de la franchise et surtout beaucoup de chaleur et de passion lors de cet échange.
Rappelons que Robin Campillo est aussi monteur et scénariste pour d’autres artistes.
Le cinéma dans le sang
Les années SIDA, fin des années 80, sont le marqueur du cinéma de Robin Campillo.
L’épidémie “m’a paralysé pour tout : l’amour, le sexe, le cinéma, la création.” Les notions de mort, du deuil et du retour à la vie sont la base de son travail personnel.
D’ailleurs, il estime que le SIDA ait changé l’écriture des films, la façon de raconter des histoires. “Dans les films de la Nouvelle Vague, il n’y a pas de maladie. Le seul film qui évoque le sujet [le cancer] durant 2 heures c’est Cléo de 5 à 7“.
“L’idée du filmLes Revenants m’est venue avec l’arrivée des trithérapies. On a dit aux gens : “Maintenant que vous allez mieux, il faut retourner au travail.” Mais, ils n’allaient pas forcément mieux.” Avec un sous-texte : comment intégrer des gens qui reviennent à la vie ? Qui ont des droits à un travail, par exemple, mais que la société ne veut pas vraiment accepter.
Et pour ceux qui se posent la question : oui la série de Canal + Les Revenants est bien adaptée de son film. “Je n’ai pas souhaité travailler sur le scénario de la série. Je ne voulais pas passer pour un gardien du temple. J’avais déjà tourné la page de ce film.”
On a pu voir que Robin était radical, une fois la vie d’un film terminée, il n’aime pas y retourner. Il faut avancer.
“Ça m’emmerde le 35 mm !”
“Je m’engueule parfois avec des amis réalisateurs sur le retour à des tournages en 35 mm, en pellicule “. Le numérique libère de certaines contraintes. “Le problème de la pellicule, c’est que ça coûte cher. Alors vous avez toujours un compteur dans la tête quand vous tournez.”
“Le numérique ça permet aussi de laisser respirer les acteurs, de faire des prises longues. Quand vous faites une prise de 15 min, au bout d’un moment, les techniciens font partie de la prise, les acteurs peuvent les oublier.” “Quand un acteur se plante, ça permet de reprendre une scène sans couper, de replacer les acteurs dans la continuité du jeu, de leur donner un conseil en plus pour jouer.”
Le tournage en numérique est ce qui donne le souffle de la mise en scène dans Eastern Boys.
Les séquences dans l’appartement ont été tournées dans l’appartement du réalisateur “C‘était plus simple pour les repérages et le budget” dit-il en apostrophant sa productrice.
Toute cette partie du film dure 25 minutes à l’écran. Un vrai ballet qu’il a fallu coordonner. Et en pellicule, impossible d’y arriver.
“Avec mon assistante, on avait fait un plan de l’appartement et dessus on y a placé des Playmobil. Durant deux jours de préparation, on a simulé pleins de mouvements de caméra. Mais une fois sur le tournage, on s’est rendu compte que ça n’avait servi à rien.”
Au cours des deux jours de tournage (très court pour 25 minutes de film), Robin Campillo se posait toujours la question de la justesse de ses choix. Alors “le soir, je demandais à plein de gens de regarder les rushs du jour pour savoir si c’était bien, car je n’arrivais pas à savoir”.
120 BPM : la synthèse d’un univers créatif
Robin Campillo est un réalisateur-monteur qui pense donc montage tout en écrivant.
“J’avais prévu les transitions entre les scènes lors de l’écriture mais je n’avais pas prévu que la stroboscopie prendrait autant de place.”
Normal, il s’inspire du tournage pour façonner le film, notamment lors des scènes en boite de nuit.
“Il y a un côté angoissant, un peu morbide, à voirles gens qui dansent apparaître et disparaître grâce à la lumière.” Alors, il en a joué pour accentuer le rythme du film.
La symbolique de ces scènes importantes : “Je voulais y montrer le plaisir ambigüe d’être ensemble mais finalement les personnages se retrouvent seuls face à eux-mêmes.”
La façon de les réaliser l’est tout autant.
“Toutes les scènes de boite ont été tournées en même temps dans le même espace. Il y avait deux cameras, décalées, sur un travelling circulaire. On changeait juste les costumes suivant les scènes. On a tourné ces scènes en musique et il y a toujours un peu de son d’ambiance dans le montage. C’est plus juste et plus vrai ! “
On comprend alors mieux comment le sentiment de vie et d’urgence transparait au travers de ce film. Elles sont l’exutoire de ces jeunes gens qui luttent, pour eux et pour leurs amis.
La page de 120 Battements par minute est désormais belle et bien tournée pour son réalisateur.
Il aurait un scénario de science-fiction sous le coude… Mais rien de définitif.
Le Festival cinéma Télérama s’est déroulé en partenariat avec BNP Paribas.