Tous les articles par United States Of Paris

Greco au Grand Palais : l’extase picturale de la Renaissance #Vidéos

Difficile d’être objectif lorsque nous sommes en totale communion avec un artiste. La première fois que nous avons vu une peinture du Greco, ce fut comme un coup de foudre…
Alors, se retrouver au milieu de plus de 70 toiles du Maître avec Guillaume Kientz, le commissaire d’exposition passionné et passionnant, c’est un moment unique.
En vidéos et photos, nous espérons vous donner l’envie de rencontrer ce peintre au style si singulier.

 

Greco

Le Greco a commencé sa carrière de peintre par des icônes et des pièces liturgiques. Simplement sublimes.

Greco
La mise au tombeau du Christ

Une exposition majeure

Son passage en Italie ne se passe pas aussi bien qu’il l’aurait souhaité. Alors il part en Espagne et c’est là que son art explose.
En effet, le contraste entre le blanc et la couleur offre une esthétique du dessin novatrice. Le peintre crétois est clairement en dehors des codes du 17ème siècle. Sans filiation directe, il ne sera jamais copié.

Mais l’élément déclencheur de cette exposition, c’est “l’opportunité d’avoir à Paris la Grande assomption du musée de Chicago qui la prêtait pour la première fois en dehors de ses murs depuis 1904.”

Greco
L’Assomption de la Vierge

Le Greco est une personnalité artistique extrêmement forte qui suscite beaucoup d’empathie et nous entraîne avec lui dans un voyage géographique et temporel.

Plonger dans l’univers du Greco, c’est aborder un remarquable univers de création en admirant un style graphique unique.
Découvrons ensemble et en détail, les secrets de ses créations en compagnie de Guillaume Kientz.

Greco : focus quatre œuvres

Tout juste entré dans l’exposition, le tableau Saint François recevant les stigmates attire le regard. Une pièce magnifique qui pourrait devenir le précieux d’un membre de l’équipe !

Découverte au cours d’un voyage à New-York , la toile Portait du cardinal Niño de Guevara reste pour nous toujours aussi fascinante. Tout y est, la puissance évocatrice du Greco, l’art de mettre en lumière le sujet, tout est millimétré.

Cette Pietà est tout aussi exceptionnelle.
Les corps chez Greco sont beaux. Il n’y a pas un érotisme au sens où on l‘entend aujourd’hui. Mais il y sans doute une érotisation dans le sens où le beau doit être séduisant. Il ne doit pas entraîner vers la concupiscence, vers de mauvaises pensées. Le maniérisme est un art extrêmement sensuel, quelque fois provocateur et qui a été parfois condamné en tant que tel. Greco joue sur cette gamme.

Avant de quitter cette exposition, il faut s’arrêter sur quatre toiles au sujet identique : Le Christ chassant les marchands du temple. On reste stupéfait par la maîtrise du sujet, le mouvement des corps quasi similaire dans chaque version et la majesté des couleurs.

Prendre son temps pour Greco

Dans cette rétrospective du Grand Palais, on pourrait passer des  heures à scruter les détails des peintures du Greco.

Greco
L’adoration du nom de Jésus
Greco
L’adoration du nom de Jésus (détail)
Greco
L’adoration du nom de Jésus (détail)

Ou alors contempler avec bonheur ces portraits espagnols.

Greco
Portrait d’un gentilhomme de la maison Leiva
Greco
Portrait du frère Hortension Félix Paracivo

Impossible de vous montrer tous les chefs d’œuvres de ce peintre. Et ce serait dommage de tout vous dévoiler…
Pour chaque amateur d’art, cette exposition est tout simplement immanquable !

Et une autre video interview de Guillaume Kientz est à retrouver sur notre page Youtube

Greco

Jusqu’au 10 février 2020

Lundi, jeudi, dimanche : 10h à 20h
Mercredi, vendredi et samedi : 10h à 22h.
Fermé le mardi et le 25 décembre 2019

Grand Palais
Galerie sud-est
3, avenue du Général Eisenhower
75008 Paris

Share

Photo du mois : street photography

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Cette fois, c’est au tour de de proposer le thème :  street photography proposé par Céline in Paris.

Fin de présentation presse au Théâtre Mogador pour la nouvelle production : Ghost le musical. Et juste le temps de jeter un peu plus d’un oeil et un objectif d’appareil pour immortaliser le néon. Car j’ai risqué ma modeste vie de blogueur sur le petit balcon qui m’accueillait. Ses mensurations ne sont pas règlementaires pour recevoir du public.

Théâtre Mogador

J’habite à Waterford, Céline in Paris, Frédéric, Cara, Marine D, Christophe, Tambour Major, Eurydice, Josette, écri’turbulente, Nicky, El Padawan, Pilisi, Amartia, Philisine Cave, Renepaulhenry, Cynthia, Josiane, Marie-Paule, Laurent Nicolas, Krn, Mirovinben, Julia, Pink Turtle, Lilousoleil, Alexinparis, FerdyPainD’épice, Who cares?, Gine, Blogoth67, Betty, Sous mon arbre, La Tribu de Chacha, Danièle.B, DelphineF, Xoliv’, Akaieric, Morgane Byloos Photography, Lavandine, magda627, Gilsoub, Jakline, Brindille, Giselle 43, Escribouillages, Kelly.

Share

Elephant Man : Joeystarr et Béatrice Dalle poignants

Voix rocailleuse, démarche gauche, corps tatoué et fatigué, Joeystarr s’offre tout entier, et sans artifice pour cette version d’Elephant Man mise en scène par David Bobée.
Pas de masque pour suggérer la monstruosité du physique de John Merrick qui fascine tout autant qu’il répugne. L’imagination est de mise. Seules quelques images vidéo d’un visage déformé viendront aider le spectateur à entrevoir le pire.

David Bobée insuffle quelques étrangetés dans ce récit culte, et connu de beaucoup. Comme ces sœurs siamoises qui poussent la chansonnette, cette mort-vivante qui s’extirpe des tréfonds du décor. Ces projections vidéo qui viennent habiller les murs de l’hôpital.

Un personnage sulfureux fait son apparition : Jack l’éventreur, interprété par Luc Bruyère, mannequin et aussi créature nocturne du Cabaret Madame Arthur.

Et puis le couple de l’affiche s’unit enfin devant nos yeux. Qui est cette femme, toute de noir vêtue qui vient rendre visite à John Merrick ? Madame Kendal, une comédienne autant fascinée que passionnée par l’attirance qui peut naître de la différence et du handicap.
Car ce sont ces problématiques qui sont au cœur du récit de Bernard  Pomerance. Comment dépasser le physique pour ne retenir que le talent, la sensibilité, l’intelligence ?

Elephant Man

Elephant Man 
de Bernard Pomerance 
mise en scène de David Bobée
avec Joeystarr et Béatrice Dalle 

aux Folies Bergère
32 Rue Richer,
75009 Paris

Share

Chefs de Gare 2019 : lancement gourmand @ Gare Saint Lazare

Une première à la Gare Saint-Lazare avec le lancement de l’événement gourmand Chefs en Gare édition 2019.
Du 7 au 13 octobre, rendez-vous avec le terroir dans les gares de Paris et en France. 
Pour ce jour particulier, cinq grands chefs ont cuisinés devant le public qui a pu goûter à leur plat très terroir. Bonheur et plaisir de voir Eric Fréchon, Thierry Marx, Michel Rostang, Christian Le Squer et Michel Roth derrière des fourneaux mobiles pour cette démonstration.

C’est pas moins de 37 gares que l’opération Chefs de Gare convertit au terroir français cette semaine. Avec dans chacune la participation des enseignes de restauration implantées dans les gares : à chaque région ses spécialités.

Chefs de Gare

Cinq invités de marque à Saint-Lazare

On adore la brochette de chefs complices qui nous a été donnée de rencontrer et observer : mais qu’à bien pu dire le Breton Christian Le Squer pour que le Parigot Thierry Marx ne puisse garder son sérieux ?

Thierry Marx Christian Le Squer

Le grand plaisir de ce lancement, c’est de les voir mitonner leurs petits plats. C’est extra !

Eric Fréchon

Le ris de veau déglacé au vin jaune du Jura avec girolles et épinards d’Éric Fréchon est totalement instagrammable.  Le Chef implanté à St Lazare avec sa brasserie et Rémoulade, son point de restauration rapide,  dévoilera un secret : pour une bonne purée oser 400 g de beurre pour 1 kg de pomme de terre… C’est pas très healthy, mais c’est succulent.

Eric Fréchon

Ce plat est à  découvrir dans son restaurant de la gare Saint-Lazare, tout comme sa saucisse purée, élue la meilleure de Paris. Les chanceux présents ce jour ont pu la déguster.

Chefs de Gare

On avouera notre faible pour Thierry Marx. Toujours pédagogue et éternel amoureux des produits, il a un adage : « ne pas brusquer les produits ! » On est fans absolus.

On succombe forcément à son paleron de boeuf sauce échalote et vin rouge, avec de superbes carottes cuites au beurre.

Thierry Marx

Et les plats portions pour la dégustation du public sont tout aussi mignons… Alors on a une grande envie de foncer s’attabler pour un déjeuner, voire un dîner, à l’Étoile du Nord, en  gare du Nord.

Chefs de Gare

Avec Michel Roth, on passe en Lorraine et sa célèbre potée. Le chef, présent en gare de Metz, nous propose de la préparer en terrine. Simple et goutu, ce mille-feuille de l’Est vous permettra de ne pas passer la soirée en cuisine et d’être proche de vos convives.

Michel Roth Chefs de Gare

Et le chef à un petit plus perso : une branche d’estragon dans le bouillon de cuisson des saucisses. Pas très Lorrain, mais tellement bon.

Et la version cocktail de cette potée, c’est le pied !

Michel Roth

Michel Rostang, du Train Bleu à la gare de Lyon,  met en avant une spécialité toute dauphinoise : le Mont d’Or.

Michel Rostang

Un fromage typique de cette région, aussi bon froid que chaud. Ça tombe bien, c’est comme ça qu’il sera servi aux convives qui entourent cette cuisine éphémère. A tomber !

Chefs de Gare

Et même les chefs invités ont succombé à son plat…

Michel Rostang

On finit cette démonstration avec la note sucrée de Christian Le Squer : le Paris Brest. C’est aussi le nom de son restaurant ouvert en gare de Rennes.
Christian Le Squer
Carine Tessendier & Christian Le Squer
Mais saisonnalité oblige, le breton varie les plaisirs. Cette fois ce sera caramel au beurre salé et pistache. Chic !
Chefs de Gare

 

Chefs de Gare 2019 : c’est dans toute la France ! 

Cette journée à Saint-Lazare donne donc le coup d’envoi des Road Chaud de chefs avec des démonstrations  : Flora Mikula à Bordeaux Saint-Jean, Mourad Haddouche à Dijon, Coline Faulquier à Marseille Saint-Charles ou encore Fabrice Gwizdak à Nancy…
Il y en a forcément une près de chez vous !

Mais si la cuisine de chef ne vous parle pas, un concours est aussi organisé pour découvrir de nouveaux talents.
Les inscrits (et sélectionnés) cuisineront en public leur plat Terroir régional dans les 7 gares qui prennent part au challenge.
Ces candidats seront jugés par des MOF, des chefs étoilés, des producteurs et des influenceurs.
On leur souhaite bonne chance !

Emmanuelle Chailley, la Directrice de la Gare Saint-Lazare, nous confie que c’est une chance d’avoir un chef en Gare comme Eric Fréchon à Saint-Lazare. Mais aussi que la mobilisation n’est pas portée que sur le lancement mais sur la semaine complète pour s’adresser aux voyageurs tous les jours en proposant des stands food qui font aussi la vie de la gare.
Un petit producteur de miel remarqué lors de la précédente édition de Chefs de Gare s’est vu inviter un mois complet en gare pour vendre ses produits à une clientèle qui n’aurait pas eu accès à ses production.

Alors, vive la gastronomie en gare !

Chefs de Gare

Chefs de Gare 2019

du 7 au 13 octobre 2019
Dans 37 gares en France

Retrouvez la liste des gares participantes et plus d’infos sur le site Gare & Connexions de la SNCF

Share

Pitchfork Paris 2019 – les incontournables : Charli XCX, The 1975, Aurora

Bloquez si ce n’est pas déjà fait, les 30 octobre, 1er et 2 novembre.
Restez à Paris, soyez entièrement disponibles pour vivre pleinement la programmation géniale du Pitchfork Paris 2019.
Une nouvelle fois, la Grande Halle de la Villette va vibrer aux sons avec des têtes d’affiche exceptionnelles et des révélations absolument incontournables. 

Voici notre top des immanquables. 

Charli XCX : brunette incendiaire

Elle le don de s’offrir des duos de dingue. Le dernier en date avec Christine and The Queens sur le titre Gone.
L’écoute de cette chansons nous a filé un pied d’enfer tout l’été.
A son palmarès, Charli XCX a chanté avec Troye Sivan, Lizzo, Rita Ora, le groupe Haim…
Bien sûr quand elle part en tournée, elle voyage léger et n’est pas accompagnée de tous ses featurings. Mais il est fort à parier que la brunette fera le show.

Mura Masa, brillante vingtaine 
Lui aussi s’offre des featurings excellents comme avec Octavian pour l’incroyable Move me. Le jeune DJ blondinet est capable de tout pour faire danser son public.

Aurora, elfe iconique 
C’est un ange tombé du ciel. Certains pourraient la prendre pour une jolie gamine farfelue – sa dernière photo promo peut déranger -, ses nombreux fidèles lui vouent un culte à la limite de l’extase.
Elle fait vibrer, charme. Bien sûr, elle est un peu perchée mais ses lives sont des instants magiques, en suspension, comme si on avait migré sur une autre planète.

The 1975, en plein virage 
On a découvert sur le tard Someone Else, merci Youtube de nous avoir suggéré ce titre. Depuis, on est grave fans de toute la séquence électro romantique.
On a un peu plus de mal avec le virage pop rock déchainé du cuir chevelu. Le live nous permettra sans aucun doute de nous réconcilier.

Nelson Beer, nice body 
On ne s’est toujours pas remis de sa performance au Fnac Live Paris 2019. Il nous avait fait une danse torse nu s’aspergeant d’eau. Il y avait quelque chose de sensuel et troublant par la folie.
Ce Suisse ne laisse de toute évidence personne indifférent. C’est soit le rejet de l’incompréhension, soit l’adhésion pour son monde borderline.

Pitchfork Paris 2019

PITCHFORK PARIS 2019

les 30 octobre, 1er et 2 novembre

à la Grande Halle de la Villette
PARIS

Share

Jo au Théâtre du Gymnase : Audrey Fleurot comme vous ne l’avez jamais vue

Audrey Fleurot fait valdinguer son image de femme fatale et de beauté froide qu’elle incarne depuis sa consécration dans la série Engrenages.
Avec Jo au Théâtre du Gymnase, la comédienne montre des facettes méconnues de son talent. C’est bluffant, jubilatoire et détonnant.

 

photo Pascal Victor

Antoine (Didier Bourdon), auteur de théâtre de boulevard, se décide à commettre un crime.
Il se documente, prépare son coup. Pour cacher son jeu, il fait croire qu’il change de registre et se met à l’écriture d’une pièce policière. Sylvie (Audrey Fleurot), sa femme comédienne, est aux anges. Elle va enfin pouvoir montrer l’étendue de son registre. Seulement elle n’est pas adepte du jeu intériorisé.

Une série de déconvenues comme l’arrivée d’une sculpture immonde dans le jardin, une belle-mère collante, des visites impromptues, vont finir par compromettre le scénario de crime parfait imaginé par Antoine.

Photo Pascal Victor

Audrey Fleurot

Audrey Fleurot exubérante à souhait

C’est une sorte de mise en abyme pour Audrey Fleurot. Elle incarne une comédienne qui souhaite casser son image, ce que fait la rousse incendiaire chaque soir en incarnant Sylvie, une femme légère, à l’opposée totale de ses autres grands rôles.

On sent qu’Audrey prend un malin plaisir à surprendre et désarçonner son public. Ses tenues de scènes colorées, sa capacité à surjouer ou à se vautrer sur la moquette pour les besoins de son personnage, sa malice sont étonnantes. On ne la reconnaît plus.
Alors quand elle se met à pousser la chansonnette, c’est comme si on se prenait une déflagration. Avoir choisi un tel rôle est audacieux et génialement barré !
Certains pourront lui le reprocher. Nous on jubile de bonheur.

A ses côtés, Didier Bourdon est excellent en mari prêt à tout pour dissimuler les égarements de jeunesse de sa femme.
Dominique Pinon est un inspecteur Ducros implacable mais avec quelques faiblesses.

Jo est une farce délirante qui est capable d’aller loin pour faire rire.

Audrey Fleurot
photo Fabienne Rappeneau

Jo

d’Alec Coppel
adaptation : Claude Magnier

nouvelle adaptation et mise en scène : Benjamin Guillard

Avec Audrey Fleurot, Didier Bourdon, Dominique Pinon
Jérôme Anger, Guillaume Briat, Didier Brice, Clotilde Daniault, Grégory Quidel, Bernadette Le Saché, Jennie-Anne Walker

au Théâtre du Gymnase – Marie Bell
38 boulevard de Bonne Nouvelle
75010 PARIS

du mardi du samedi à 21h
matinée : samedi à 16h

Image de prévisualisation YouTube
Share

Palace sur scène @ Théâtre de Paris : la part belle aux comédiens

PALACE, la série culte qui a bercé notre enfance se retrouve adaptée sur scène. Au-delà de l’humour, du 3e voire 4e degré, du non-sens, ce qui a marqué c’est le casting  incroyable.
Au Théâtre de Paris, Jean-Michel Ribes, auteur et metteur en scène, a formé une troupe absolument brillante.
Voici nos chouchous choisis par Ribes parmi plus de 300 artistes castés.

Palace sur scène Palace sur scène

Joséphine de Meaux is the one

La nouvelle Lady Palace ne manque pas de panache et de classe.
Dans sa robe jaune, elle dispense ses meilleurs conseils aux clients pour maintenir leur standing dans un palace. La priorité étant de baigner dans l’opulence financière. Le reste suivra tout naturellement.
C’est Joséphine de Meaux qui reprend le rôle et il lui va comme un gant. Elle est pétillante à souhait. Sa silhouette, son élégance, participent au charme qu’elle répand sur le public.
Bravo à Joséphine, elle nous a fait totalement oublier Valérie Lemercier, la créatrice du rôle pour la télé.

Rodolphe Sand truculent à souhait

Pas facile de porter comme nom Anus et d’avoir un transit laborieux, ni de déclarer sa flamme à son meilleur ami, ni même de se retrouver bloquer sur un escalier.
L’avantage est que le combo peignoir et mules va à merveille à Rodolphe Sand, tout comme son costume de trublion pour les séquences Soyez Palace chez vous !
Le comédien donne à voir ses multiples talents et son don de caméléon en se lovant avec aisance dans plusieurs rôles.
Elle n’en a pas l’air mais sa performance est physique. On l’imagine courir dans les coulisses pour changer de costume.

Philippe Magnan la force tranquille

Tour à tour bourgeois partouzeur, serveur ou académicien à l’article de la mort, Philippe Magnan impose son style. Pas d’éclat, tout est dans la subtilité, mais son jeu n’en est pas monotone pour autant.

Palace sur scène

Coulisses du spectacle

Jean-Marie Gourio, co-auteur de Palace sur scène, a confirmé lors de notre rencontre le cousu-main pour chaque comédien du spectacle :
“Une fois totalement écrit, on a cousu le texte sur les comédiens durant les répétitions On retouche toujours pour qu’ils soient joyeux sur scène. S’ils n’aiment pas une phrase, une réplique, on la change, pour que chacun puisse jouer avec un matériau qui lui plaise.”
L’originalité du spectacle est ce mélange de sketchs et d’intermèdes musicaux. Le comédien Eric Verdin évoque l’esprit de troupe :
On se nourrit beaucoup les uns les autres.
Je suis comédien et c’est la première fois que je travaille avec des danseurs. Je me nourris des danseurs, de leur énergie et de leur tonicité. J’entre sur scène porté par leur immense énergie. C’est nouveau pour moi,  c’est une expérience différente et stimulante.”
Palace sur scène
Seul regret : que l’une des plus belles répliques de la série soit absente de cette adaptation de Palace sur scène. Je vous laisse juge :
“Il a un anus trop artificiel pour être honnête !”

Un chef-d’œuvre que je ne comprenais pas quand j’étais petit et qui faisait marrer mon père, alors je répétais la phrase. J’ai compris le sens exact quelques années plus tard.

Palace sur scène

PALACE

d’après la sérié télévisée de Jean-Michel Ribes
adaptation Jean-Marie Gourio & Jean-Michel Ribes
mise en scène Jean-Michel Ribes

avec Salim Bagayoko, Joséphine de Meaux, Salomé Dienis-Meulien,Mikaël Halimi, Magali Lange, Jocelyn Laurent, Philippe Magnan, Karina Marimon, Gwendal Marimoutou, Coline Omasson, Thibaut Orsoni, Simon Parmentier, Christian Pereira, Alexie Ribes, Rodolphe Sand, Emmanuelle Seguin, Anne-Elodie Sorlin, Alexandra Trovato, Eric Verdin, Philippe Vieux, Ben Akl, Armelle Gerbault

au Théâtre de Paris
15 rue Blanche
75009 PARIS
Image de prévisualisation YouTube
Share

Street art à la Gare Saint-Lazare : Etien en impose avec son lézard

Après Levalet, Kan et Waone, c’est au tour d’Etien’ de répondre à l’invitation de la Gare St-Lazare en réalisant une fresque en bord de voie.
Son lézard clin d’œil-jeu de mot avec le lieu qui l’accueille se découvre de préférence au départ ou à l’arrivée des trains Transilien en gare ou en bout de quai.
Ouvrez l’œil.

Nous avons rencontré Etien’ au cours de ses 2 jours de travail à la bombe aérosol, rythmés par le soleil, le passage des trains et les premiers spectateurs étonnés.

Le lézard de la Gare Saint-Lazare

Le mur n’a pas été choisi au hasard par Sandra Nunes, Responsable du pôle Services St Lazare. Il était très souvent tagué et sa situation fait de lui un endroit stratégique à l’entrée des trains en gare.
Sandra a remarqué avec ses équipes que les murs accueillant des fresques street art sont beaucoup moins vandalisés.

Une fois les conditions réunies : choix de l’artiste, de l’animal, zone et normes de sécurité… Etien’ s’est lancé le défi de réaliser sa fresque en 2 jours.
Il avait réservé son billet retour pour Grenoble, en fin d’après-midi le 2e jour de travail, sûr qu’il arriverait à bout de son reptile.
Et il a tenu le timing, s’assurant des pauses pour s’hydrater et détendre bras et mains.

Bercé par le passage des trains, sa concentration est tout entière vissée aux deux pans de murs accueillant son anamorphose. Son idée : donner l’impression d’avoir creuser le mur pour faire sortir son reptile.
Etien’ est attaché au réalisme. Il se documente beaucoup pour la conception de ses œuvres murales. Pendant ses recherches, il découvre même de nouvelles espèces d’animaux. Et il adore jouer avec la perspective quand il le peut.
En revanche, en 15 ans de graffiti, il se dérobe systématiquement aux appareils photo : « Je préfère que les gens voient mes œuvres plutôt que mon visage ! »

Et ce n’est pas la première intervention d’Etien’ à la Gare Saint-Lazare. Il avait réalisé une anamorphose au sol dans la salle des pas perdus.

Œuvres pérennes en gare

Deux œuvres de Levalet continuent de surprendre et d’attendrir les visiteurs de la Gare Saint-Lazare.  Son “bureau des plaintes” est à voir au-dessus de boites aux lettres jaunes une fois monté l’escalier d’honneur, niveau quais 1 et 2. Et sa fusée rouge “prendre de la hauteur”  est à scruter à l’autre bout de la gare côté quais 20 et 21 pour trains normands.

L’hommage aux coquelicots de Monet par l’artiste Kan va retrouver sa pleine lumière suite au retrait de la signalétique spéciale portes de validation.

Et voie 27, le mur de l’Ukrainien Waone intrigue toujours autant par ses différents niveaux de lecture possible.

D’autres invitations à des street artistes sont en prévision.
Levalet reviendra très prochainement pour une nouvelle intervention. En attendant, Banksy est toujours le bienvenu lors de son prochain passage par la capitale.

Share

Figure d’artiste au Musée du Louvre : un concentré de chefs-d’œuvre

Dans la Petite galerie Musée du Louvre, plongeon dans le génie de la création. Figure d’artiste, prolongée jusqu’au prolongée jusqu’au 5 juillet 2021, invite visiteurs à découvrir l’évolution du statut de l’artiste au fil des siècles.
De l’antiquité au XIX siècle, ce sont 36 œuvres, issues des collections permanentes, qui nous entrainent dans l’histoire de l’art.

De l’aveu même de Jean-Luc Martinez, le président du Musée du Louvre, l’exposition Figure d’artiste a pour but d’être une tête de pont des collections permanentes, d’accrocher le visiteur pour lui donner envie de parcourir le musée.
Elle est aussi un parcours initiatique et historique sur les traces des créateurs, anonymes et célèbres.

La signature, première reconnaissance

Figure d’artiste s’ouvre sur l’importance de la signature. Ce qui fait qu’un artisan/artiste, depuis les temps anciens, sort du lot. Une signature donnait, dans l’antiquité, une valeur type AOP aux œuvres exportées, sur tout le pourtour méditerranéen.
Comme pour ce chandelier venu tout droit de Mossul, en Irak. La capitale de l’orfèvrerie du Moyen-Orient.

Figure d'artiste

Et aussi ce ciboire de Limoges, signé dans le fond : “Maitre G. Alpais“. Limoges était, au Moyen Age, le centre de création d’objets de luxe en Europe.

Figure d'artisteFigure d'artiste

L’autoportrait en majesté

C’est incontestablement avec cette thématique et dans ses deux alcôves que le visiteur aura le plus de frissons.

Figure d'artiste
Autoportrait de Jean Fouquet

De l’autoportrait de Jean Fouquet de 1452, considéré comme le premier de l’histoire de l’art, à celui d’Eugène Delacroix en 1837, les 8 toiles de cette section montrent de véritables joyaux.

Delacroix

Entre Rembrandt, Poussin ou Élisabeth Louise Vigée Le brun, notre cœur balance. Celui d’Albrecht Dürer, habituellement isolé dans l’aile Richelieu, est une pièce de toute beauté.

Figure d'artiste

L’Académie Royale : l’artiste en liberté

Fondée par Louis XIV, elle sert d’écrin à la création. L’Académie Royale faisait partie du le palais royal du Louvre : les artistes y étaient logés. Et c’est en son sein qu’ils créent abondamment peintures, sculptures et même mobiliers.
Et si le terme “Salon” est utilisé actuellement, c’est que les oeuvres étaient à l’origine exposées dans le Salon carré du Roi.

Figure d'artiste

Figure d’artiste est aussi l’occasion de faire un focus sur les femmes peintres qui ont trouvé, avec l’Académie Royale, un premier moyen de s’émanciper.

Marie-Guillemine Benoist
by Mari-Guillemine Benoist

Vigée Le Brun ou  Marie-Guillemine Benoist ont transgressé les règles établies pour obtenir leur blanc-seing. Les modèles vivants n’étant autorisés qu’aux hommes.

Vigée Le brun
By Elisabeth Louise Vigée Le Brun

L’exposition Figure d’artiste, présentée dans la Petite galerie du Musée du Louvre, offre un panorama complet sur la création au fil du temps. C’est beau et instructif !

Et une fois visitée, vous n’aurez qu’une envie, parcourir toutes les galeries du Louvre pour découvrir encore bien d’autres trésors cachés !

Exposition Figure d’artiste

Jusqu’au prolongée jusqu’au 5 juillet 2021

La Petite Galerie du Louvre

Musée du Louvre
Rue de Rivoli
75001 Paris

Share

Biche, le groupe qui fait encore l’amour après 6 ans de mariage #interview

5 garçons composent le groupe BICHE porté par la voix d’Alexis Fugain. Le tout premier album, La Nuit des Perséides, est le fruit de nombreuses années passées sur les routes de France. Car Biche a fait ses classes sur scène avant d’entrer en studio. Le résultat est une pépite de songwriting à la française. Rencontre lors du passage remarqué du groupe à Rock en Seine 2019.


INTERVIEW groupe BICHE 

Groupe Biche
Selfie exclu usofparis

UsofParis : C’est votre look qui m’a tapé dans l’œil avant d’écouter votre musique. L’imagerie de vos clips est-elle réfléchie ? Vous piquez vos fringues à quelqu’un ?

Alexis Fugain : C’est marrant, nous avons eu ce sujet de discussion un peu plus tôt dans la journée.
Non, pas franchement. Sur les photos de presse, on essaie de s’accorder, on trouve des vieux pulls.
Brice : On s’est inspiré des imageries 60’s, cosy, avec des gens dans des intérieurs très designés qui font des jeux de société le dimanche.
Thomas : Il y a un effet de groupe. On aime tous cette esthétique 60’s-70’s. Il y a une émulsion de groupe très naturellement.

Les critiques sont super élogieuses pour votre 1er album. Est-ce mérité ?

Carol : C’est difficile à dire.
Mais nous sommes hyper heureux de la réception de l’album. Surtout qu’il a mis un peu de temps à maturé. On était un peu à poil. Et on est super touchés !

Une phrase, des mots qui ont touchés juste pour décrire votre musique ?

Alexis Fugain : Ce qui m’a fait plaisir c’est qu’il a souvent été question de quelque chose « à la française »
Ça me tient particulièrement à cœur. Car je chante en français. Et le projet a vraiment été pensé comme une création française.
Brice : On a eu aussi « pop giscardienne » ! 🙂 Ça nous a interpelés ! Je ne sais pas comment le prendre.
Carol : C’est mon préféré !

Image de prévisualisation YouTube

Pensez-vous comme moi que le titre L’Essor est votre chef-d’œuvre ?

Merci déjà !
Thomas : En tout cas, les chefs-d’œuvre ne sont que des tentatives heureuses !
Carol : Frédéric Nietzsche ! 🙂
Alexis Fugain : C’est le morceau qui a été fait le plus instinctivement, le plus rapidement. Et c’est celui qui à terme me donne envie de continuer à procéder comme ça.
Thomas : Généralement les derniers morceaux composés sont généralement les plus naïfs. Pour Phoenix, dans Wolfgang Amadeus Phoenix, Girlfriend a été composé en dernier. C’est l’un des plus directs. C’est une belle porte d’entrée en tout cas pour nous.
Brice : On se sent aussi plus relâchés quand on a fait tout un album. Il manque quelques titres. On est alors un peu plus légers.

L’Essor a été écrit en groupe ?

Alexis Fougain : C’est le seul morceau que j’ai écrit tout seul. Enregistré seul avec l’aide de Vincent, notre ingé son. En live, on se l’est réinterprété d’une façon vraiment différente. Ça c’est un travail de groupe.
Et sur scène, il a la patte de tout le monde.

Quelles sont vos 1ères impressions de live ?

Carol : L’histoire de Biche est un peu particulière. Ça fait 6 ans qu’on joue ensemble.
On a fait beaucoup de lives. On se connait très bien. Pour nous, c’est la manière dont on s’exprime le plus justement. Et dont on rend compte de la cohésion de groupe. C’est toujours un exercice le live, mais c’est du plaisir.
Alexis Fougain : On fait en sorte qu’il n’y est pas tant de contrôle que ça sur scène. C’est beaucoup plus sauvage qu’en enregistrement. Ça cogne un peu plus. Car on aime ce genre de concert. C’est un vrai lâcher-prise.

Des titres sont-ils vraiment différents en live ?

Alexis Fougain : Des morceaux ont vraiment changé. L’Essor ou As-tu peur du matin ont beaucoup changé.
Il y a des choses qui marchent très bien sur un album. Mais quand on les joue en live, il faut les réarranger.
Thomas : C’est toujours un peu compliqué. Il y a toujours un risque de proposer un recueil de chansons. Et de passer un peu à côté d’un effet vraiment live où il y a de la vie. Le contre-pied à tout ça, c’est proposer quelque chose de plus fourni, qui s’évade du format de chansons.

Groupe Biche

Pensez-vous que vous deviendrez fous un jour ?

Alexis Fougain : J’en suis persuadé. Devenir un peu névrosé, y’a moyen. Mais j’aime bien, je me laisse aller.
Thomas : J’espère que je tendrai vers la sagesse plutôt que la folie.
Alexis : Mais la folie peut être une forme de sagesse ! Jean-Michel Nietzsche !

Qu’est-ce qui vous fait le plus rire collectivement ?

Alexis Fougain : Les situations du quotidien que l’on prend en photo parfois.
Carol : En fait, on a un grand album photo secret qui compte près de 600 photos. Elles sont toutes issues du quotidien. Mais on ne poste que des photos du groupe qui sont potentiellement drôles.
Brice : Cocasses !
Alexis Fougain : C’est très cocasse. 🙂 Mais qui ne font rire que nous !
Carol : Et un jour nous en ferons peut-être un grand album à un seul exemplaire que l’on vendra très cher.
Quand on est un peu tristes ou déprimés, on regarde ça.

Un groupe c’est une histoire d’amour. Quel couple êtes-vous au sein du groupe Biche ?

Carol : On est un couple très fusionnel, sensuel. Au niveau des câlins.
Alexis Fugain : Très tactiles !
Carol : On est aussi un vieux couple, avec ses petites habitudes. On se comprend, on se parle beaucoup. Et qui fait encore l’amour après 6 ans de mariage.
Alexis : Et c’est vrai !

Interview by Alexandre

groupe biche

BICHE 
album La nuit des Perséides 
(Banquise Records)

Tournée en France : 
4 oct : Lille
24 oct : Bordeaux
19 décembre : Amiens

CONCERT à Paris, le 26 février 2020 à La Maroquinerie

Share