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Ludo expose à la Magda Danysz Gallery : il nous avait manqué !

Après 5 ans de tour du monde, de projets fous, l’artiste revient enfin à Paris avec l’exposition I’ve been missing you à la Magda Danysz Gallery à partir du 17 juin. Un événement !
Le travail de Ludo aka Ludovic Vernhet s’est enrichi de ses expérimentations (peinture phosphorescente, broderie, nouveaux types fonds pour ses toiles) de ses rencontres, délaissant toujours autant l’ordinateur et s’inspirant des techniques des artistes qu’il aime. 

Ludo

Ses collages géants sont célèbres, ils assurent à celles et ceux qui les partagent sur les réseaux sociaux, un nombre de likes tout à fait stimulant ! Ces images ont la particularité d’avoir toujours un élément “surligné de vert”, “pas forcément l’élément le plus important du visuel”. Un vert conçu par l’artiste, en référence au bleu d’Yves Klein. Chaque image est un message, une critique, une référence comme ce serpent vu récemment dans un passage du 11e qui a un lien direct avec la Bible. A nous de trouver la clé de lecture à chaque nouvelle rencontre visuelle.

Son style a séduit la Chine, NYC, Radiohead qui l’a invité à performer lors d’un de ses concerts à Berlin et même David Gilmour (du groupe Pink Floyd) lors d’une rencontre à Chantilly – le résultat sera à découvrir en septembre.

Ludo

A la Magda Danysz Gallery, trois niveaux présentent les multiples talents de Ludo : dessinateur,-peintre avec des toiles faites de mine, fusain, peinture à l’huile et aérosol, photographe avec ses tirages d’installations spectaculaires dont ce navire dans les Caraïbes, de concepteur-sculpteur avec deux belles pièces dont cette rose célèbre qui aura demandé 6 mois de conception. Un musée allemand chercherait à exposer un modèle beaucoup plus grand.

Au sous-sol, l’artiste a conçu une installation avec une armée de lucioles phosphorescentes, plongées dans le noir. L’idée lui est venue de Chine où certains villages ne sont pas éclairés de nuit. Il en a conçu un collage phosphorescent représentant une luciole.
Ces “firefly” en vente individuellement sont au nombre de 100  et ont été réalisées avec une imprimante 3D et peinte à la main par Ludo lui-même. Il ne délègue pas les petites tâches à un assistant. Il assure aussi ses collages dans la rue, seul, sur les coups de 5h-6h du mat.

LudoIl parle facilement de ses influences : “je suis fan de Basquiat, bien qu’il soit à l’opposé de tout ce que j’aime. Je peux mettre 3-4 mois pour une toile. Il est l’anti-thèse de tout ce que je fais.” Keith Haring, H.G Giger complètent le générique, aux côtés de Murakami dont il s’est inspiré pour la réalisation de ses sculptures. Des petites prouesses passant par l’étape de prototype, scan, rescan et retravail à la main.

Le Ludo tour va se poursuivre par une série d’expositions en Chine, Berlin, Amsterdam pour un projet fou. The Garage va accueillir un pop-tatouage proposant une série de visuels à se faire tatouer. “Via Instagram qui est le seul réseau que j’utilise, je reçois pas mal de photos de personnes qui se sont fait tatouer une de mes œuvres. J’aime l’idée que l’on ne puisse pas acquérir une œuvre mais qu’on ne puisse pas s’en séparer, une fois tatouée.

Ludo

LUDO aka Ludovic VERNHET
exposition I’ve been missing you

du 17 juin au 29 juillet 2017

à la Magda Danysz Gallery
78, rue Amelot
75011 PARIS 

LudoLudo

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Photo du mois #63 : l’instant T

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Le thème de ce mois choisi par Aude est : l’instant T.

C’est au We Love Green que mon cœur a battu. En plein milieu d’un titre de Solange Knowles, les vigiles demandent aux photographes accrédités de quitter la fosse. Je marche lentement pour saisir une dernière pause tout en gardant un œil sur la chanteuse. Et là, “strike a pose” : juste le temps de relever l’appareil, de shooter et de repartir.

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Don Giovanni aux Nuits de Fourvière : surprenant renouveau d’un classique !

Grand habitué des Nuits de Fourvière, l’orchestre de Piazza Vittorio nous revient avec une adaptation actuelle et exaltée de Don Giovanni. Le plus grand des enjôleurs est ici androgyne, porté par une voix féminine. Cette résolution audacieuse permet à cet opéra de s’inscrire totalement dans notre époque contemporaine.

Le but premier de Mario Tronco et André Renzi dans cet opéra est de supprimer les barrières qui existent entre les genres. En faisant incarner le personnage par une femme, son approche et surtout son interaction avec les autres lui offre une dimension inédite. L’instinct de liberté et de perdition dans lequel se vautre Don Giovanni avec une splendeur inouïe pousse encore et toujours plus loin les limites de l’amour.

La mise en scène est inattendue, parfois déroutante mais ne manque aucunement de saveur. Dans un décor très années folles, les personnages progressent avec une énergie et un dynamisme sans égal. Très clairement, ils sont passionnés et savent le communiquer. Le final est tout simplement piquant et détonnant. Tout n’est que plaisir(s) !

L’orchestre de Piazza Vittorio se permet des extravagances réussies en mêlant des musiques du monde mais aussi de différentes époques dans l’ambition d’aborder de manière ludique la musique classique. Fort de son esprit cosmopolite (onze nationalités représentées sur seize membres), l’ensemble rayonne dans son entièreté par l’éclat unique, assumé et mis en valeur de chacun.

Mario Tronco fait parti de ceux qui anéantissent les frontières afin de rassembler les êtres humains. Il y parvient avec sa musique et nous ne pouvons que souligner avec quelle félicité il fait appel à l’imaginaire. Le Grand Théâtre de Fourvière est le terrain de jeu idéal pour cet homme qui possède toujours son sourire d’enfant…

by Jean-Philippe

Don Giovanni

Orchestra di Piazza Vittorio
d’après Wolfgang Amadeus Mozart
Direction artistique et musicale : Mario Tronco
Mise en scène : Andréa Renzi
Avec : Petra Magoni, Simona Boo, Hersi Matmuja, Mama Marjas, Evandro Dos Reis, Omar Lopez Valle et Houcine Ataa.
Musiciens : Pino Pecorelli, Ernesto Lopez Maturel, Emanuele Bultrini, Andrea Pesce

Les Nuits de Fourvière
17 Rue Cleberg
69005 Lyon

mercredi 14 et jeudi 15 juin à 22h

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Bac Sucré 2017 : sensations sucrées-salées avec pointe de poivre

Cette année de nouvelles adresses gourmandes et des saveurs inédites sont à découvrir avec Bac Sucré du 14 au 18 juin. 5 jours dédiés à des voyages gustatifs éloignés les uns des autres de quelques mètres seulement. En avant-première, on s’est laissé bercé par la Demoiselle Tatin, le baba abricot, le rôti de canard ou les asperges vertes toutes et tous rehaussés d’une note poivrée, irrésistible !

La collaboration surprend et fait saliver tout autant. Olivier Roellinger s’associe à des pâtissiers, chocolatiers et chefs pour des créations inédites, des recettes à tomber et des petites merveilles que l’on n’a pas du tout envie de partager.

Bac Sucré : menu des réjouissances

Dégustation à l’aveugle (Hugo et Victor), démonstration (le laboratoire de Jacques Genin partage ses secrets), ateliers (fabrication de chocolat chez Chapon), showroom exclusif du Chef Philippe Contichi, le programme des réjouissances est immanquable !

Angelina nous a fait chavirer avec sa Demoiselle Tatin, une délicieuse tarte tatin revisitée avec un crumble croustillant et du poivre de Java. Le Bab’Abricot Sechuan de La Grande Épicerie est une petite pépite délicate, moelleuse et photogénique.

Le chocolat en majesté

Jacques Genin nous émerveille toujours. Sa ganache chocolat noir au poivre de Sichuan est fondante à souhait, aux côtés de ses classiques au miel de châtaigner, romarin ou menthe fraiche.
Hugo et Victor nous ont fait gouter à leurs amandes enrobées de chocolat et poudre de fraise : saisissant !
Le bonbon de chocolat au poivre de Timut de la Pâtisserie des Rêves est d’une finesse intense.
Audace, la boulangerie Poilâne offre des tartines au pain poivré et chocolat noir, délicieuses !

Le cheesecake mangue passion et sa note poivrée de Kampot signé Dalloyau nous a échappé. Nous tiendrons la promesse de le savourer au cours ces 5 jours.

Salé-poivré

Nous conseillons deux expériences salées : le rôti de canard poivré de la Boucherie Varenne et les asperges vertes, chutney de pamplemousse au poivre de Timut du chef Alexandre Navarro au nouveau spot food : Racines des prés, rue de Gribeauval.

Bac Sucré
du 14 au 18 juin 2017

dans le 7e arrondissement

site officiel : www.bacsucre.com

Table ronde “Le poivre et le sucré, paradoxe ou sublimation”
avec la participation d’Olivier Roellinger

samedi 17 juin de 11h à 13h
à la Mairie du 7e
116, rue de Grenelle
75007 PARIS
Inscription : 01 53 58 75 60
mail : rachida.dati@paris.fr

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Rhum maison La Mauny : rhum emblématique et incontournable

La Martinique, également appelée « l’île aux fleurs », n’est pas qu’une île de carte postale située dans les Caraïbes. C’est aussi et surtout ses champs de canne à sucre d’où est produit l’incontournable rhum Maison La Mauny,  qui bénéfice de la reconnaissance AOC. Au programme de notre soirée : dégustation et recettes de cocktail personnalisées. 

Maison La Mauny : des rhums estampillés AOC 

Élaborés à partir de pur jus de cannes, les rhums Maison La Mauny  détiennent l’appellation AOC depuis 1996, seule Appellation d’Origine Contrôlée de Rhum au monde à ce jour.
Très stricte, cette appellation exige du produit final qu’il soit typique, spécifique, et que son origine géographique soit clairement définie.
La Maison distille depuis 1749 le rhum blanc agricole Maison La Mauny entre 40° et 62° ainsi que des rhums vieillis en foudre de chêne ou en fûts 1.

A la découverte des Rhums Maison La Maury

C’est tout naturellement que La Mauny nous accueille au 6 Mandel,  un lieu magnifique et privilégié situé à deux pas du Trocadéro. Nous partons déguster cette boisson alcoolisée à travers les différents espaces que nous propose cet hôtel particulier.

Une ambiance dépaysante 

Accueillis par des hôtesses habillées aux couleurs de l’île, nous pénétrons dans le jardin du 6 Mandel, dont les tables sont toutes agrémentées de fruits locaux et bien évidemment de rhums La Mauny.
Nous commençons par un punch d’accueil, léger et fruité. Au premier étage, nous avons la possibilité de découvrir plusieurs rhums vieux dont l’obligation et de séjourner en foudre de chêne.

Nous continuons notre circuit et arrivons au deuxième étage où  les femmes qui le souhaitent ont la possibilité de porter  la coiffe traditionnelle antillaise qui consiste à nouer un foulard autour de la tête.


Nous redescendons au rez-de-chaussée où nous avons la possibilité de créer notre propre cocktail !
En fonction de nos goûts, plusieurs rhums (un rhum blanc, un rhum fruité et un rhum boisé) ainsi qu’une multitude de fruits locaux (corossol, mangue, maracuja, fruit de la passion), prune de Cythère, bananes, citrons…) nous sont proposés.
Mon ami opte pour un cocktail sucré qui sera élaboré à partir du rhum fruité, d’une mangue fraichement coupée, d’un peu de jus de citron et de sucre.
Je m’oriente, quant à moi, vers un cocktail acidulé composé par du rhum blanc et fruité, d’un fruit de la passion, de beaucoup de jus de citron et de sucre.
A consommer avec modération, le rhum est l’ingrédient incontournable pour la réalisation des cocktails que nous connaissons tous : ti-punch,  punch planteur, daiquiris au citron vert,  pina colada.

Un air de vacances

Très fiers de notre performance,  nous prenons le temps d’apprécier  notre délicieuse création.
Assis  confortablement sur des canapés, nous continuons de siroter notre cocktail tout en savourant des mets locaux : mangues et gambas grillées, petite salade de fruits, poisson cru, boudins créoles… un vrai délice pour les papilles.

by Caroline

 

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We Love Green 2017 : Camille émoustille, Nicolas Jaar et Action Bronson impressionnent #report

Deuxième jour de We Love Green 2017 intense en soleil et décibels au Bois de Vincennes avec le coffre d’Action Bronson, la musique métissée de François and The Atlas Moutains, la révélation Petit Fantôme, Camille en déesse de la nature, la carte postale d’Afrique d’Amadou et Mariam et Nicolas Jaar qui démonte la tête.

We Love Green c’est aussi rencontrer une chanteuse argentine croisée au hasard sur la route des VIP. Marina Cedro a sorti son EP 6 titres Buenos Aires 72, il y a quelques semaines. Elle me parle de Camille, Beyoncé vue aux Grammy Awards à LA, dans la salle et non devant son écran plat.

François and The Atlas Mountain entre sous le cagnard d’un dimanche après-midi de juin qui éprouve le public. Le set débute par Le grand dérèglement dansant, joyeux à souhait. Très à propos dans ce contexte climatique contrarié.
François joue avec sa guitare, le vent dans ses cheveux, ses complices de groupe. Sa musique est rafraîchissante : “Imaginez que chaque note est une eau fraîche à 5 degrés“.

Petit Fantôme venu du Pays Basque

Distribution de mains géantes en mousse griffées Petit Fantôme le projet de Pierre Loustaunau (ancien d de François and the Atlas…) pour amuser petits et grands. Il y a ceux qui ont la leur et les autres, forcément déçus.
Le chapiteau jaune Lalaland renvoie ses reflets par forcément très heureux sur les jeunes musiciens qui ne se laisse pas décontenancé pour autant. Stave sorti en digital ce mois-ci de déguste avec envi en live offrant des envolées électro, belles et légères.
Seul désagrément : “La chaleur a désaccordé le clavier !

Perfume Genius fascinant

Il est rare l’Américain sur le sol français. Chaque apparition est donc un événement, encore plus depuis qu’il a joué les guests d’un titre de Christine and The Queens. Souviens-toi de Jonathan.
Débardeur blanc, pantalon ample remontant au niveau du torse, impossible de ne pas être interloqué, charmé, captivé par cette présence de scène très particulière. Perfume Genius nous gratifie des titres de son nouvel album No Shape. Ça n’est pas d’une gaité folle mais c’est prenant, impossible de le lâcher du regard et de l’oreille de crainte de passer à côté d’une montée d’octave dont il a le secret.

Camille déesse espiègle

Le rouge passion de Solange de la vieille trouve son pendant avec le bleu ciel de Camille. Dress code de la même couleur pour tous et toutes, musiciens et choristes. On boit du petit lait avec les titres du dernier album Ouï. Camille est un miracle de la chanson française. Un univers singulier, expérimental mais non excluant comme pourrait l’être celui de Björk ces dernières années.
Comme au concert de Solange, les musiciens de Camille font le show en dansant, gesticulant, tambourinant. La lumière du jour n’exclue pas la poésie de ce set. Paris (que je te quitte) a droit à une nouvelle orchestration. On recouvre aussi Ta douleur mainte fois entendue et pourtant si douce à l’oreille.
Derrière moi, les vieux du Muppet Show version bobos trentenaires 2017.
Elle : – “Elle est chtarbée cette meuf !
Lui : – “Genre elle est couchée au sol ? Elle doit être sous substance !”
No comment

Action Bronson fou furieux

Action Bronson, 33 ans, affole les foules avec son bagoue, ce dialogue permanent entre son public et lui. La surexcitation est exceptionnelle. Ma +1 quadra trouve enfin un son qui la motive : “ça c’est bien !”

Tunique ouverte sur torse tatoué et coffre impressionnant, Action Bronson lance un flow continu. Beaucoup de “mother fucker” et “bitch”. Pas peur du ridicule pour le barbu qui va réaliser une très jolie danse butterfly pour inciter le public à en faire autant.

Nicolas Jaar

Une fille à une autre : “Franchement, je veux le voir !” s’approchant le plus possible de la scène. Car Nicolas Jaar, en plus d’être talentueux, a un physique de bogosse.
Manque de bol, le show débute avec un minimum de lumière profitant du soleil couchant, le tout surchargé d’avalanche de fumée. Début de djset aussi progressif qu’inattendu. Les photographes attendront une bonne 1/2 heure avant de pouvoir shooter avec une lumière propice. Lente montée de décibels instrumentales jusqu’à une décharge amorcée par une prise de micro du beau DJ.
Les néons latéraux forment un cadre restreint pour tenter d’apercevoir les traits du jeune homme derrière les platines. La fumée et le néon horizontal descendant n’améliorant pas la visibilité. Bien au contraire.
Le show prend aux tripes. On ne s’en remet pas tout à fait.

Rendez-vous l’année prochaine pour We Love Green 2018 avec toujours autant de bonnes initiatives comme le compostage à vélo, recharger son smartphone en pédalant bien assis sur un transat, un spot food pour la bonne cause comme Ernest.

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We Love Green 2017 : Solange subjugue, Justice l’apothéose #report

We Love Green c’est des bisous sur l’épaule, des amoureux mixtes ou pas, des filles avec des couronnes de fleurs, un soleil intense, une ptite fille qui aime les licornes et une programmation de haute volée.
Ce samedi : la très très attendue Solange, la déflagration Shame, Pépite la bande-son de ton été, Benjamin Clementine avec un chœur de femmes, Flying Lotus qui se prend pour Michael Jackson et Justice en apothéose.

Solange sur toutes les lèvres

La désirée parmi tous et toutes : Solange Knowles ! Elle nous avait privé de concert suite à la sortie de son nouvel album A seat at the table. Intenable de savoir si elle assurera niveau style et sur scène pour sa rare apparition en France.

Écran géant, rond rouge en son centre. Attente encore avec un léger retard de plus de 10 minutes. Pas le temps de comprendre pour quelle raison un fan du premier rang s’est passé de la bombe verte dans les cheveux. Plus d’une vingtaine de photographes en fosse. Ça parle Janet Jackson derrière moi.
La belle Américaine salue le public en arrivant, avec la tête et le haut du corps. Débute Rise de profil avec ses deux choristes. Dress code rouge passion pour tous et toutes. Pas d’extravagance fashion pour la sœur de Beyoncé. Et pour cause ! Elle partage un peu plus tard une petite anecdote : coup de fil à sa sœur pour lui dire qu’elle avait perdu ses bagages avec ses costumes de scène pendant le transport en avion. Mais l’accueil de ses fans lui font oublier toute cette “shit“. Le public connaît les paroles par cœur.

Chorégraphie avec balancé de tête et de cheveux, à la Pina Bausch. Weary puis l’excellent Cranes in the sky. Les musiciens font partie du show, en se déhanchant tout autant que la chanteuse.
Elle descendra de scène aidée par les mains des vigiles pour un bain de foule maîtrisé mais avec force cri.
Difficile de ne pas être captivé par la performance. Quelques sourires viennent adoucir le visage de l’artiste. Elle semble vraiment apprécier ce premier vrai concert à Paris. Fin de show avec deux derniers tubes Loose You et Don’t touch my hair pour finir en beauté.

Un rayon de soleil nommé Pépite 

L’après-midi a débuté avec Pépite. Le groupe avec ses chemises ou combinaisons colorées qui nous fait déjà entrevoir l’été, la plage, les coups de cœur ou de foudre.

Belle L’Impératrice 

Le groupe français partage avec une belle énergie quelques extraits de son album à venir. Il va falloir attendre encore un peu avant la sortie. L’électro est aussi dansante, légère que maîtrisée. ,En prime, le band nous gratifie d’une une ballade “la plus lente composée” : totale exclu !

Shame hurlant 

Bras dans le dos, à la Liam Gallagher. Mais Shame est un groupe de South London et non de Manchester. Charlie Steen, le leader, arpente le devant de scène, se plante de face, comme un prédateur qui étudie sa proie avant de lui planter les crocs.
Et on ne s’attendait pas à cette déflagration. Un visage juvénile, yeux bleus troublants mais ça balance, ça hurle dans le micro, se remonte le jean avec les deux mains.


Charlie fait avancer le public devant la scène après le 2e titre. Le jeune homme a un vrai charisme. Et ne craint pas de se vautrer en remontant sur la scène.
Et de se passer les mains sur le torse pendant une instru, une fois la chemise ouverte. Il finira torse poil et se titillera les tétons sur un titre.
Il n’y a en apparence pas de volonté d’émoustiller les filles. Le naturel prime sur tout. Le set surprend, impressionné aussi. Ce rock non infusé vient pulser dans nos veines avec un vrai plaisir.

Parcels rétro à mort 

Le vent dans les cheveux, foulard au cou, coupe rétro à mort. Back to the 70’s avec Parcels. Ces Australiens n’ont pas le style de dieux du surf, carrure de fou, bogosses attitudes. Le répertoire n’en est pas moins entraînant. La brise de fin de journée nous fait penser à un bord de mer. Fraîcheur au rdv. Le groupe n’en ait pas moins joueur :”You look hot!” lance le leader. Et surprise : “C’est certainement la grande foule que l’on ait eu.

La bombe Abra
Celle qui se surnomme the Dark Wave Duchess sur les RS est apparue sur la scène de la Clairière avec un haut légèrement transparent. Seule en scène, elle a fait le show en danse, cheveux dans le vent et avec une setlist dansante à souhaite.

Benjamin Clementine

L’impressionnant chanteur-pianiste fait son entrée en bleu de travail avec ses musiciens et un chœur de cinq femmes en blanc. Dress-code décalé pour un concert qui tutoie les hauteurs. La coupe de Benjamin bluffe.
Encore fois, l’artiste emporte le public dans des envolées intenses, rares et addictives.

Flying Lotus est un homme heureux : ‘j’ai l’impression d’être Michael Jackson ce soir“. On devine sa silhouette derrière l’écran géant qui projette un patchwork d’images en continu.

Justice une tuerie

Déluge d’effets lumineux, techniques et de fumée pour un set qui envoie un grand coup dans ta gueule. La fatigue n’est pas de mise face à un show aussi spectaculaire. Original, les deux DJ jouent de profil et non face au public. On surprend même Gaspard jouer de dos. Difficile de distinguer les visages dans la décharge de faisceaux de lumière qui viennent de partout. La foule exulte, on verra passer une bouée flamant rose. L’hymne de jeunesse : We are your friends termine pour nous le DAY 1 de We Love Green.

We Love Green n’est pas fini !
Encore une journée de concerts ce dimanche avec Camille, Perfume Genius, Nicola Jaar, Amadou & Mariam, François and The Atlas Mountains….

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Bessa en interview : on a parlé De l’homme à l’animal, Mexique et gym

Bessa nous a bercés avec un Héloïse, un EP magnétique, élégant. A la veille de la sortie de son premier album, De l’homme à l’animal, cette autodidacte du dessin et de la musique (“je ne connais pas les notes que je joue“) nous dévoile quelques clés pour la découvrir. 
Celle pour qui “le chaos et l’art se mélangent si bien” a tous les talents.

INTERVIEW SELFIE / BESSA UsofParis : Te souviens-tu de la première fois que tu as chanté devant quelqu’un ?

Bessa : Au début, j’avais beaucoup de mal à chanter devant mes proches. Je préférais faire une scène devant des inconnus. Je pense que c’était dans mon jardin, devant mon chien. 🙂 Car c’est un auditeur incroyablement attentif et tolérant. Et il attend la fin du concert avant d’aboyer, un peu comme les Japonais qui applaudissent le concert fini.
Rien que pour ça, j’ai envie de jouer là-bas. Ça permet de raconter une histoire de A à Z, sans être interrompue ni interférée par des énergies. C’est assez fou !

Ta première émotion scénique ?

Je ne me suis jamais posé la question de légitimité : si la scène était une place ou pas pour moi. Le plaisir étant tellement intense que je n’y pense pas.
Quand je suis arrivée à Paris, j’allais dans pleins de jams et je lâchais le lion qui était en moi. J’allais faire des jams punk. Être sur scène, sans nom, inconnue, c’était grisant !
Je faisais des impros, je prenais le journal et j’essayais de construire autour, avec une répétition de mots.
En revanche, j’ai mis du temps après à retrouver cette fougue, cette liberté et émotion, avec mes propres textes, cette matière qui venait de moi. J’ai dû me détacher de ce que j’avais écrit pour exprimer le moment présent.
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La chanson La fin du règne m’a accroché. Quand l’as-tu écrite?
Je l’ai écrite il y 4 ans environ, au Mexique, sur la Côte du Yucatan. Elle a eu plein de versions. Elle a été remodelée.
Je l’ai écrite en rentrant d’une séance photo (je travaillais et voyageais en même temps). Il y avait plein d’Américains dans mon hôtel et c’était la période de ponte des tortues. Les touristes les prenaient en photo, les empêchant de pondre sur cette plage. Et ça a été très violent, je me suis dit :”on est si laid que ça ? Faire une photo sans se soucier de l’impact sur ce qui nous entoure.” Je suis rentrée dans ma chambre et j’ai commencé à écrire. Ce qui me choquait aussi  c’était aussi les inégalités sociales.

Quelle est l’histoire du titre Exode ?

Je l’ai écrite en référence à ma grand-mère qui était pied noir. Elle nous racontait son histoire, son départ.
J’imaginais une population qui marchait sans savoir vraiment où poser ses valises. Pendant cette longue marche, lente, il y a plein de questions qui viennent. C’est une sorte de danse.
Et l’on trouve des clés en marchant. En tout cas, c’est ce que je fais. Ça me vide la tête.

As-tu besoin de t’isoler pour composer ?

Je n’ai jamais un thème quand j’écris. En général, j’ai toujours une espèce de premier jet qui arrive de manière volcanique. Une sorte de frénésie de mots qui sort. Je suis mes doigts qui au final écrivent tout ce que j’ai envie de dire, en mieux ! 🙂 Ils sont toujours très justes et sont en corrélation parfaite avec mon émotion du moment. Je pense que la raison est un frein. Alors que ton corps va s’exprimer sans limite.
Du coup, je me pose, j’écris des phrases et ensuite je sors mon couteau et j’élague. Et ça sculpte quelque chose de très vrai.

Que t’a apporté la pratique du sport pour ta carrière de chanteuse ?

Je ne sais pas si je suis rigoureuse mais je suis coriace. Je suis très endurante. J’ai beaucoup couru. Un été, je courrais 1h30 tous les soirs mais il a fallu que je m’arrête. Je continue de faire du sport car il y a quelque chose de méditatif comme dans la musique. Et dans la musique, c’est aussi un travail du corps.
La gym est un travail de répétition, avec une conscience de l’espace que prend ton corps.
Bessa

Et ton corps est à l’aise sur scène ?

Bessa : J’apprends à lui redonner une direction, car je suis devenue un chamallow à force de me désarticuler avec la gym. 🙂
Aux Francofolies, Bénédicte Le Lay, la coach corporelle m’a appris que je pouvais avec un simple mouvement de phalange exprimer quelque chose. J’ai appris à penser petit avec mon corps.
Car sur scène, en pleine lumière, une posture peut dégager une énergie folle. On noie le poisson à faire trop de mouvements. 🙂

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Une chanson pour pleurer ?

Ça fait longtemps que je n’ai pas pleuré sur une chanson. J’ai beaucoup aimé Rodrigo Amarante qui a pu m’émouvoir, mais pas pleurer. 😉

Une chanson pour s’évader, quitter Paris ?

J’écoute beaucoup Brian Eno en ce moment. La dernière fois, j’ai mis Music for Airports sur un documentaire de Netflix sur les méduses. Et c’était incroyable. Je suis restée scotchée toute la soirée en regardant ces méduses évoluer sur les notes de piano. La musique du doc n’était pas au top. Le concept l’aurait médusé.

Un mantra, une philosophie pour t’aider à vivre ?

Je lis et relis et je pense que je le relierai toute ma vie : Autobiographie d’un yogi de Yogananda.
Le premier yogi à aller aux Etats-Unis et à monter un centre à Los Angeles, au Mount Washington. Chaque mot c’est de l’amour en barre. C’est tellement beau que tu ne peux qu’aimer la vie.
Interview by Alexandre
Bessa

Bessa

premier album De l’homme à l’animal
(Low wood / Elektra France)
Sortie le 9 juin 2017
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Festival Europavox à Clermont-Ferrand : tes invits pour Lamomali de -M-

Avec la 12ème édition du festival Europavox, Clermont-Ferrand sera, du 29 juin au 2 juillet 2017, la capitale européenne de la musique.
Ce rendez-vous, devenu incontournable, accueillera des chanteurs, groupes et artistes d’une vingtaine de nationalités différentes et aux styles musicaux tout aussi variés : rock, pop, électro, hip hop et  folk.
Et l’équipe d’USofParis vous propose de gagner des places en fin de billet !

Europavox : promouvoir  la diversité musicale européenne

Pendant 4 jours de festivités, le meilleur de la scène européenne sera proposé aux Clermontois.es et aux aficionados de festivals venus de France ou d’Europe.
Au programme : artistes confirmés et découvertes se partageront l’affiche avec 27 révélations issues de 20 pays. La découverte musicale sera bien le poumon de cette 12ème édition d’Europavox. A vous de chiner la petite pépite inconnue qui envoutera vos oreilles.

Belge, Espagnol, Suédois, Suisse, Estonien, Croate, Grec, Portugais, Danois, Lettons, Hollandais… Les 5 scènes du festival Europavox 2017 vous offrent un voyage sonore universel  à travers l’Europe, le tout sans bouger.

Plonger dans des univers sonores uniques mais cosmopolites avec des influences culturelles particulières.

Des grands noms à l’affiche

Impossible d’organiser un festival international sans grande signature. Cette année, se presseront sur scène : Agnes Obel, Archive, Deluxe avec leur nouvel album, Puppetmastaz, Boys Noize ou  Manu Chao qui sera l’un des 3 artistes présents lors du premier concert du festival organisé au Stade Marcel-Michelin.
De grands et beaux artistes, têtes d’affiche, qui assureront le plein succès.

C’est sans parler de -M- est son nouveau spectacle Lamomali que l’équipe d’USofParis a découvert il y a quelques jours aux Nuits de Fourvière.
Un show qui offre le meilleur de Matthieu Chedid comme Onde Sensuelle, Mama Sam en mode Mali. Un groove unique qui donne immédiatement envie de danser. -M- partage exceptionnellement la scène avec des artistes talentueux.
La magie de -M- en plein air, à son paroxysme.

Après avoir réuni près de 40 000 spectateurs en 2015, le festival Europavox édition 2017, est prêt à séduire encore une fois un max de passionnés et pas uniquement les spectateurs habitués.
Et c’est tout ce qu’on lui souhaite !

Europavox

du 29 juin au 2 juillet 2017

5 scènes à Clermont-Ferrand
Coopérative de mai (Grande coopé et Petite coopé),
Forum Polydome,
Scène Factory (gratuite et en plein air),
Stade Marcel-Michelin le dimanche 2 juillet.

#Concours

Nous vous faisons gagner 2 places pour le concert de Lamomali by -M- au Forum Polydome, le samedi 1er juillet à partir de 18h.

Pour tenter votre chance, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous pour participer.

Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot :  2 places de concert pour le samedi 1er juillet .

Avant de participer, vérifiez que vous êtes bien disponible à la date proposée afin de laisser sa chance à ceux qui veulent vraiment venir !

Concours -M- Lamomali Europavox - FB
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Dis-moi que je rêve de Benjamin Castaneda : subtil et inattendu !

Prenez une jeune femme stricte en plein burn-out et mettez-la en présence de sa mère fantaisiste et libertaire. La tension est déjà palpable… Si vous ajoutez un jeune homme énigmatique, plus rien ne va ! Voici le mélange explosif que nous propose Benjamin Castaneda dans une mise en scène facétieuse pleine de pudeur…

Nous découvrons Clarisse, jeune retraitée boute-en-train, qui fait des travaux de rénovation dans son appartement au rythme des chansons de Sylvie Vartan. Arrive alors Nina, sa fille. Entre une énième rupture définitive avec son copain et un burn-out, elle compte bien mettre à profit son arrêt maladie pour passer du temps avec sa mère qui semble quelque peu préoccupée…

En plein milieu d’une «discussion-match de boxe» entre la mère et la fille surgit Paul. Jeune homme séduisant, nu sous un tablier, qui fait le ménage. Nina est scandalisée, sa mère, amusée. Il s’agit en réalité d’un gigolo qui veut épouser Clarisse. Quoi de plus normal !

S’ensuit alors une multitude de péripéties entre les trois protagonistes où tout ne tient qu’à un mot…

Sous l’apparente légèreté de la pièce, nous cheminons vers des questionnements plus profonds. S’entrechoquent la crainte de vieillir, de voir s’échapper les souvenirs, l’isolement, la peur de passer à côté de sa vie, les difficultés du lien mère-fille, la force des non-dits, la retenue des sentiments…

Le tout est corroboré par un exquis jeu de comédiens. David Pfender est le lien doux et tendre qu’il y a entre la touchante Françoise Levesque et la surprenante Frédérique Fricker.

Nous vous souhaitons d’être autant conquis que nous !

by Jean-Philippe


Dis-moi que je rêve

Auteur : François Levesque, Benjamin Castaneda
Metteur en scène : Benjamin Castaneda
avec : Frédérique Fricker, Françoise Levesque, David Pfender

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