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BALTHAZAR interview selfie du groupe belge so romantic !

A l’occasion de la 6eme édition du festival Fnac Live qui s’est déroulée à Paris du 20 au 23 juillet, nous avons rencontré notre groupe belge chouchou : BALTHAZAR !
Jinte Deprez (chant, guitare, violon) et Simon Casier (basse, chant) ont répondu à nos questions quelques heures avant de monter sur la scène du Parvis de l’Hôtel de Ville, avec une bonne humeur inégalable !

 

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Selfie exclu pour le blog #UsofParis

INTERVIEW BALTHAZAR !

USofParis : Vous êtes actuellement en tournée, vous faîtes beaucoup de festivals, comment avez-vous ressenti l’accueil du public français ?
Jinte
: Très bien ! J’ai l’impression que nous jouons dans de plus grands festivals. Nous avons beaucoup de fans en France, mais ils n’ont pas pour habitude de venir dans les grands festivals, donc j’ai vraiment l’impression que nous touchons plus de monde. L’accueil est très chaleureux.

Avez-vous un rituel avant de monter sur scène ?

Jinte : Bien sûr ! On se fait des French Kiss, tous ensemble. Mais seulement en France.
Simon : Oui, en Allemagne, on fait autre chose.
Jinte : On est plutôt un groupe romantique.

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Quel est votre plus beau souvenir en tournée ?
Jinte
: Nous tournons depuis 5 ans, donc on a énormément de souvenirs.
Simon est plutôt timide. C’est le bassiste du groupe, personne ne prête attention aux bassistes.
Simon : C’est vrai !
Jinte :  C’était son anniversaire, on a arrêté de jouer et on a demandé à la foule de chanter Happy Birthday pendant qu’il faisait du crowd-surfing. C’est un bon souvenir pour nous.
Simon :  Si tu nous donnes deux heures, on peut t’en raconter pleins, mais c’est le plus récent.

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Quels sont vos projets après la tournée ?

Jinte : Nous avons plusieurs projets solos. Simon et Marteen notamment.
Simon : On tourne ensemble depuis 5 ans, et c’est bien de faire autre chose pendant un an.
Jinte : Être nos propres patrons, et arrêter le rituel du French Kiss 😉

Ce n’est pas le fin du groupe ?
Jinte et Simon
: Non, non, non ! 🙂
Jinte : L’année prochaine, nous allons commencer à enregistrer le nouvel album du groupe. On espère sortir le premier single à la fin de l’année.
Simon : On est un peu des workaholics. On a déjà enregistré 3 albums et on a besoin de se réinventer pour le 4e album.

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Du coup, vous êtes en tour bus pour cette tournée, quelle musique vous accompagne ?

Jinte : Le silence !
Simon : Le silence total. Il y a déjà tellement de musique dans notre vie.
Jinte : On regarde des films surtout.

Vous écoutez de la musique française ?
Jinte :
Pas vraiment. On aime beaucoup la vieille musique française comme les chansonniers, Serge Gainsbourg,… Mais la nouvelle musique, nous ne sommes pas familiers avec.

Une dernière question. Sûrement une question maintes fois posée. Pourquoi BALTHAZAR comme nom de scène ?

Jinte : Après toutes ces années, je ne me souviens pas. Il y a plein d’histoires sur ce nom. C’était probablement un rêve ! 🙂

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Polaroid exclu pour #UsofParis

Interview by Joan

BALTHAZAR

Album : Thin Walls
(Pias)

Prochain concert en France :
21 septembre, Fly Away Festival (Cargese, Corse)

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Vanessa Carlton enfin elle-même et heureuse ! Interview-selfie

Vanessa Carlton était de passage à Paris pour un concert à la Flèche D’Or le 17 mai pour présenter son album Liberman. 12 ans qu’elle n’était pas revenue en Europe, c’était donc un évènement. Les fans l’attendaient nombreux devant la salle quand nous sommes arrivés. Nous nous sommes faufilés jusque dans sa loge pour rencontrer l’interprète culte du tube mondial A Thousand Miles, quelques heures avant sa montée sur scène.

INTERVIEW SELFIE – Vanessa Carlton

Polaroid exclu pour #UsofParis
Polaroid exclu pour #UsofParis


UsofParis : Cela fait 12 ans que tu n’es pas venue en Europe, es-tu nerveuse de revenir après tant d’années ?
Vanessa Carlton
: Honnêtement, la seule chose qui m’ait donné envie de revenir est de présenter quelque chose de nouveau. Ça fait tellement de bien de jouer cette musique. C’est probablement la musique la plus authentique que je n’ai jamais faite. C’est une réflexion de ce que je suis maintenant. Je pense que c’est merveilleux d’avoir l’opportunité de revenir avec cet album. Je suis très contente de jouer ici.

Ta musique est vraiment différente maintenant, comment as-tu travaillé sur cet album ?
Je pense que cela a commencé avec ma collaboration avec Steve Osborne en 2010. J’ai beaucoup appris avec lui, son ingénierie et le sonique. Sur ce que je voulais être aussi. J’ai appris beaucoup en le regardant. Sur Rabbits on the Run, il y a la chanson Hear the bells et quand j’ai écouté les sons je me suis dit que je voulais aller dans cette direction pour la fois d’après. Rabbits on the Run, c’est le premier album que j’ai fait hors des majors et labels. C’était la première fois que je me sentais libre de faire ce que je voulais faire.

Donc tu n’étais pas libre avec ton premier album ?
Ma tête était dans le sable. J’étais obligée de travailler avec certains producteurs car sinon les labels me lâchaient. J’ai essayé d’exercer le plus de pouvoir que je pouvais. Mais ce n’était pas facile. Tout était dans les compromis.

https://www.youtube.com/watch?v=M6go9kNNV3s

Lors de tes concerts, chantes-tu les chansons du passé ?
Je chante seulement une chanson : A Thousand Miles, en tout premier. Je dis “Let’s get this out of the way”, je la joue et puis « Let’s start the show!»
Le concert est basé sur mes deux derniers albums. Si les gens partent et ont aimé le show, c’est bon. Mais si les gens partent et se disent « j’aurais voulu plus de vieilles chansons » ce n’est pas bon parce que je suis passée à autre chose.

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Pourquoi avoir donné le nom de ton grand-père à ton album ?
C’est son vrai nom.
Derrière moi, pendant le concert, il y a une peinture. Cette peinture, ma grand-mère me l’a envoyée après la mort de mon grand-père. Les couleurs sont incroyables. J’ai écrit Liberman chez moi à New York, et quand je suis assis à mon piano, tout ce que l’on voit c’est cette peinture. Pour moi, c’est comme si j’avais écrit les couleurs de cette peinture. J’ai traduit la palette visuelle en musique. C’est ce que je ressens. Il y a 50 ans, il a changé son nom pour Lee. Il avait un showroom et il pensait qu’un nom un peu plus exotique ferait vendre. Je voulais remettre en lumière son vrai nom qui est aussi le vrai nom de ma famille.

Quel est ton dernier coup de cœur musical ?
J’écoute beaucoup Bill Withers. C’est enregistré d’une façon incroyable.

Quel est le dernier concert que tu as vu ?
Deer Tick
. Mon mari est dans ce groupe et c’est le dernier concert que j’ai vu. Ils ont joué plusieurs fois à Paris.

Ton duo rêvé ?
Je pense qu’on a ce genre de rêve avec mon mari : de faire un album de duo. Quelque chose de hippie. Ce serait cool, on pourrait faire des shows ensemble et avoir la famille avec nous.

Interview de Joan

Vanessa Carlton Liberman cover nouvel album single Matter of Time Dine Alone Records music singer chanteuse

Vanessa Carlton
nouvel album : Liberman
(Dine Alone Records)

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Ladislas Chollat & Nicolas Motet selfie-interview pour Oliver Twist, le musical

Il y a quelques semaines, nous partagions nos premières impressions de Oliver Twist, le musical, lors de la conférence de presse. Cette semaine sort le clip du titre Fastoche, l’occasion pour nous de vous faire rencontrer Ladislas Chollat, le metteur en scène et de Nicolas Motet qui joue le rôle-titre.

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INTERVIEW Ladislas Chollat

Selfie polaroid exclu de Ladislas Chollat pour #UsofParis
Selfie polaroid exclu de Ladislas Chollat pour #UsofParis


UsofParis /Joan : Nous étions invités aux répétitions. De voir tout ce travail prendre vie sur scène c’est assez magique. Surtout la scène finale…
Ladislas Chollat : …qui n’est pas encore au point, mais ça va ça s’améliore.
Pour moi, c’est très imparfait, c’est toujours étonnant de montrer un travail comme ça, qui est en cours. Mais c’est un exercice.

C’est un peu le comble du metteur en scène, de ne jamais être totalement satisfait et de toujours trouver quelque chose à revoir ?
Il y a quand même des fois où je suis satisfait, où je suis ravi et c’est d’ailleurs les soirs les moins fatigants pour moi puisque je n’ai rien à noter. Je ne suis pas toujours insatisfait, au contraire. Il y a même un moment donné où je dis « Ça y est, je l’ai vu le spectacle aujourd’hui, maintenant il est à vous, il faut qu’il vous appartienne et que je disparaisse ». La mise en scène c’est quelque chose de soluble, ce n’est pas fait pour exister, pour moi c’est fait pour disparaître. Je préfère qu’on me dise « Quel beau spectacle ! » plutôt que « Quelle belle mise en scène ! ». La mise en scène n’est pas là pour exister, elle est là pour porter le texte, les artistes, etc. Elle n’est pas là pour être en avant, elle est là pour être digérée.

Pourquoi avoir choisi de travailler sur Oliver Twist, le musical ?
En fait, vraiment parce que les musiques de Shay Alon m’ont séduites et les paroles écrites par Christopher Delarue également.
Quand j’ai découvert l’œuvre je n’avais pas lu le roman, je l’ai lu récemment. L’œuvre est importante, écrite par épisode pour des journaux. Et, à vrai dire, je ne me serais pas dit : “je vais monter Oliver Twist au théâtre.
C’est vraiment leurs musiques et ce que la poésie de leurs musiques amènent à l’œuvre. C’est ça un bon musical finalement, c’est quand la musique apporte au livret et que le livret apporte à la musique. Il y a des personnages géniaux, très complexes, psychologiquement très intéressants. Il y a beaucoup de méchants dans cette œuvre, et les méchants c’est génial à travailler.
Quand je me lance dans des projets j’essaie à chaque fois de faire les choses les plus diverses possibles.

On le voit avec vos différents projets comme Momo, Résiste, …
C’est le propre du metteur en scène de se fondre dans des univers. Je suis quelqu’un d’assez ouvert, je crois que mes choix me ressemblent car je suis quelqu’un qui aime aussi bien La Callas que France Gall. J’essaie de faire le spectacle qui me ressemble.

Avez-vous vu Oliver!, le musical de Londres ?
Non. Quand je monte une œuvre, je ne cherche pas trop à voir les autres. Je peux aller voir une œuvre au cinéma car c’est différent. Par exemple, j’ai vu Oliver Twist de Polanski. J’ai peur des influences négatives et à vrai dire si je vois que c’est très bien, ça va m’enlever de l’envie. J’ai peur que ça imprime des images et que je me mette à recopier. D’ailleurs, quand je vais voir une grande œuvre extrêmement bien montée au théâtre, je sais que je ne la monterai pas. Parce que si ça a été bien, je me dis : « Qu’est-ce que je pourrais faire de plus ? J’ai été satisfait de ça. »En revanche, quand je vais voir des œuvres et que cela ne me plait pas du tout, là ça me donne envie de créer.

C’est la première fois que la Salle Gaveau va accueillir une telle production. Est-ce que cela limite votre mise en scène ?
En fait, il y a plein de choses qui sont impossibles à faire, dès que j’ai vu la salle j’ai su. Du coup je me suis dit « qu’est-ce qu’on peut ? » et c’est ça qui est intéressant. Dans ma façon de penser je suis plutôt très positif, je pense toujours à « Qu’est-ce qui est possible ? », « Comment on réalise le rêve ? » Je regarde toujours le verre plein et pas le verre vide. Et, à Gaveau, j’ai vu la hauteur, je me suis dit qu’il y avait des dessous de scène et qu’on pourrait faire des trappes. Donc on va faire des trappes pour faire venir des choses du sol. Ce qu’elle ne peut pas faire, le deuil en a été fait le premier jour où j’ai ouvert la porte.

La présentation était sur une scène centrale, ce sera le cas à la Salle Gaveau également ?
Pas du tout. C’est moi qui ai voulu une scène centrale ici. J’ai voulu montrer exactement ce qui ne sera pas à Gaveau. Je voulais montrer l’esprit, je ne voulais pas montrer le spectacle. Ce n’est pas ça que vous allez voir, on vous donne une idée de ce que vous allez voir. Je voulais générer l’envie.

Quel est votre dernier coup de cœur musical ?
Benjamin Clementine que j’adore. C’est celui dont la voix récemment m’a le plus « Wow », ça me fait partir.
Il y a aussi Selah Sue.

La comédie musicale que vous préférez ?
Billy Elliot, The Musical et Hamilton que j’ai vus récemment à New York et que j’ai adoré. Avant c’était Billy Elliot. Je répondais toujours Billy Elliot. Maintenant je dis Billy Elliot et Hamilton.

En français ?
La dernière que j’ai vu et que j’ai beaucoup aimé, mais ce n’était pas en Français, c’est Singin’ in the rain au Châtelet. Je préfère, en fait, ce qui est anglo-saxon.

INTERVIEW Nicolas Motet

 

Selfie polaroid de Nicolas Motet exclu #UsofParis
Selfie polaroid de Nicolas Motet exclu #UsofParis

 

USofParis/Joan : Tu as été découvert dans The Voice Kids, tu as eu beaucoup de propositions après ?
Nicolas Motet : Après The Voice Kids, j’ai eu la chance de faire une émission sur Disney Channel, Disney Talents, qui était chorégraphiée par Kamel Ouali. C’était une très bonne expérience et après cette émission c’est là qu’il y a eu Oliver Twist.

Pourquoi as-tu dit oui ?
Quand j’ai entendu la toute première chanson Ce qu’il faut faire, c’était juste au piano, il y avait les paroles écrites sur un post-it que j’ai appris comme ça. On m’avait demandé de l’apprendre très rapidement, sur le coup. Et tout de suite, quand je suis sorti je me suis dit « Wow ! ». En fait, la première fois que j’ai entendu la chanson, Shay le compositeur m’a appelé et m’a demandé de venir pour chanter. On était juste tous les deux. Il m’a filmé en train de la chanter mais je ne savais pas du tout pour quoi c’était. C’est après qu’on m’a demandé de revenir pour la chanter devant les casteurs. Par la suite, quand j’ai découvert le projet en intégralité je n’ai pas regretté une seconde.

Tu as le rôle-titre, c’est ton premier grand rôle, ce n’est pas trop stressant ?
Sachant que je suis le plus jeune, j’ai encore tout à apprendre. Je suis entouré d’une troupe qui a un talent incroyable et qui a beaucoup d’expérience. Ils sont vraiment là pour moi, m’aident beaucoup et s’assurent que je ne stresse pas trop. Il y a le stress du rôle-titre, mais entouré d’une troupe comme ça je sais que tout ira bien.

D’où te vient cette envie de chanter ?
A partir du moment où j’ai su marcher, j’étais déjà en train de danser. On a des vidéos de moi prises avec une vieille caméra où je chante et  danse dans le salon. Ma mère pensait que c’était juste quelque chose comme ça. On m’a inscrit à un club de sport, car on pensait que c’est ce qu’il me fallait. Mais ça ne collait pas. Je leur ai dit qu’il ne m’avait pas demandé ce que moi je voulais faire, et c’est là qu’une amie a proposé à ma mère une école de comédie musicale. Je me suis inscrit, j’ai fait mon tout premier stage à 8 ans et j’ai tout de suite accroché, j’ai adoré et j’ai continué.

Quand le spectacle va commencer en septembre, tu vas être pas mal exposé, tu appréhendes ce moment ?
Ca va me faire bizarre ! Mais bon dans la rue je suis enveloppé dans des dizaines de couches pour ne pas tomber malade. Pour le moment, cela m’est arrivé une fois.

Quel est ton dernier coup de cœur musical ?
L’album de Troye Sivan que j’ai beaucoup aimé.

La comédie musicale que tu préfères ?
J’ai toujours toujours aimé Cats.

Tu joues avec Prisca Demarez, qui tient le premier rôle à Mogador…
Oui ! Je l’ai vue en plus et c’était génial !

Et si je te demande une comédie musicale française ?
Starmania.

Interviews by Joan

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OLIVER TWIST, le musical 

à partir du 23 septembre 2016

à la Salle Gaveau
45-47 Rue La Boétie
75008 Paris

Mise en scène par Ladislas Chollat

Produit par Sistabro Production

Pour plus d’infos et réserver vos places : www.olivertwist-lemusical.fr

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#Concours Vanessa Carlton en concert à la Flèche d’Or le 17 mai

La chanteuse américaine, Vanessa Carlton, de retour en France, pour un concert unique à la Flèche d’Or, le mardi 17 mai 2016. Vos invits à gagner ici même !!

Vanessa Carlton Liberman cover nouvel album single Matter of Time Dine Alone Records music singer chanteuse

Vanessa Carlton ? Ce nom ne vous dit rien ?
Mais si ! Souvenez-vous de ce tube : A thousand miles, avec son clip mettant en scène la chanteuse, traversant différents paysages américains, sur son piano roulant !

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Ça y est ? Ça vous revient ?
Après ce tube mondial, Vanessa Carlton a sorti plusieurs albums qui sont plutôt passés inaperçus en France, mais qui lui ont permis d’avoir une carrière aux USA.

En octobre dernier, est sorti outre-atlantique son nouvel album Liberman. Il a été très bien accueilli par la critique.
Vanessa n’a pas quitté son instrument fétiche : le piano ; mais c’est clairement la voix qui a été mise en avant. Une voix qui nous transporte au fil des titres entre pop, rock et folk, avec un petit côté rétro qu’on adore. Cet opus est l’occasion pour la chanteuse d’entamer une tournée américaine et canadienne.

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Fort de ce succès, Liberman est sorti en France et en Europe, il y a quelques jours. La New-yorkaise en profitera pour donner quelques concerts, notamment à Paris le 17 mai à la Flèche d’Or.

Bonus : visite le site officiel de Vanessa, laisse ton mail et reçois un EP 3 titres en exclu !

Affiche Vanessa Carlton en concert La Flèche d Or Paris mardi 17 mai 2016 nouvel album Liberman alias production

#CONCOURS

Envie de découvrir ou re-découvrir Vanessa Carlton sur scène ? #USofParis vous propose  de gagner 2 invitations pour son concert le mardi 17 mai 2016 à 20h à la Flèche d’Or à Paris ?

C’est super simple. Il suffit de compléter le formulaire ci-dessous pour participer au tirage au sort.
Vous avez jusqu’au samedi 14 mai à 23h59 pour participer !
Et n’hésitez pas à nous laisser un commentaire sympathique (on adore !).

Vanessa Carlton
nouvel album, Liberman
(Dine Alone Records)

en concert le mardi 17 mai à 20h
à la Flèche d’Or, Paris
(Alias Prod)

Concours Vanessa Carlton
Sending

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Éléphant : interview bad boy / bad girl pour Touché Coulé

Le groupe Éléphant, composé de Lisa Wisznia et François Villevieille, nous avait charmés avec son premier album intitulé Collective mon amour, sorti en 2013. Le groupe est de retour avec Touché Coulé, l’occasion de rencontrer ce duo d’ex-(lovers) qui continue de vivre sa passion pour la musique à deux, mais jusqu’à quand ?

INTERVIEW

selfie original pour #Usofparis
selfie original pour #Usofparis

UsofParis : Comment garde-t-on une bonne entente et une cohésion de groupe quand on se sépare ?
François
: C’est une bonne question.
Lisa : On ne la garde pas tellement.

Est-ce que vous vous êtes débarrassés des conflits ?
Lisa 
: Je ne pense pas. Les conflits doivent disparaître longtemps après. On a fait ça à vif, à chaud et forcément ça coûte émotionnellement. Je crois que c’est Björk qui a fait un album sur la rupture et qui disait que c’était très dur pour elle. Nous, on essaie de garder la pêche et la banane, la salade de fruits 😉 mais c’est pas sans douleur.

Comment se motive-t-on à travailler encore ensemble ?
Lisa
: C’est la passion pour l’art et la musique. L’envie de partager avec le public, c’est ça qui motive, c’est les autres, en fait.
François : Je redresserai un petit peu les choses. Je pense que j’y suis pour beaucoup. J’ai mis beaucoup d’énergie dans ce projet, je l’ai beaucoup tenu tout seul. Je l’ai produit en huis clos, en passant des heures dessus. C’est un projet que je perçois comme mon chemin de croix.
Lisa : Tu l’as fait pour les autres, c’est ta passion pour la musique.
François : Non, je crois que je l’ai fait pour moi beaucoup.

C’est une libération la sortie de l’album ?
Lisa
: Les gens qui nous suivent sur Internet, c’est très beau ce qui se passe. Ils écoutent l’album. Et je trouve ça fou en 2016 que des gens écoutent un album. J’ai l’impression qu’aujourd’hui on écoute un titre comme ça et qu’on oublie. On n’a que des beaux retours, on n’en avait pas eu autant pour le premier album.

Un message en particulier vous a touché ?
François
 : C’est sur les morceaux que les gens sont plus touchés, j’ai l’impression. Après, on rencontre souvent des gens qui ont encore notre premier album dans leur iPod et qui l’écoute tout le temps et c’est touchant.
Lisa : Hier, on a fait un concert au Nuba et il y a deux jeunes filles (russes) qui sont venues nous voir à la fin du concert en nous disant : « On vous a découvert en Russie », puisqu’on a fait une tournée là-bas. Ca marque certains spectateurs de nous voir. C’est fort !

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Pouvez-vous nous parler du titre Deux mille quatorze ?
François
: C’est une chanson que beaucoup n’ont pas compris. C’est une espèce de chanson instrumentale, assez particulière. C’est la vie d’un couple en accéléré, dans une année, schématisée avec trois mots.

Pourquoi a-t-elle été mal accueillie ?
Lisa : On avait tellement proposé autre chose en amont…
François : En fait, on nous parle pas du tout de ce titre. Ceux qui aiment Éléphant, aiment les chansons et les chansons qu’ils peuvent chanter. Le petit public du groupe est sensible aux mélodies et aux mots.

Dans votre bio, on peut lire “Il y a des beats infectieux, des cordes grandioses, et surtout beaucoup de poésie dans les paroles…
Qu’est-ce qu’un « beat infectieux » ?
Lisa
: C’est la journaliste qui a fait notre bio qui a écrit ça.
François : C’est quelque chose qui nous rend complètement maboule et on se dit : « Oh la la ! C’est quoi ce beat ? »;-)

Il est où ce beat ? Dans quelle chanson ?
François
: J’aime bien celui de On n’était pas, je le trouve super réussi.
Lisa : Quand j’ai vu ça écrit dans la bio, j’ai pensé à Deux mille quatorze, Les espaces et les sentiments, Pas d’idées, « À nous deux, c’est assez présent.
François : De toute façon c’est un disque de beatmaker, je l’ai fait vraiment comme ça. C’est un disque de producteur.

Et ça danse, en live ?
Lisa : Oui, parce qu’on a envie d’emmener les gens là-dedans, donc on a axé le live là-dessus.

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J’avais lu aussi Envie de virilité, j’aimais bien ce terme. Qu’est-ce qu’il y a de bad girl chez Lisa ?
François
: Son côté ado. C’est pas vraiment une bad girl.

Qu’est-ce qu’il y a de bad girl chez toi Lisa ?
Lisa : Je ne crois pas avoir un côté ado. J’ai un côté très brut, je dis les trucs. Quand ça me saoule je le dis. Je suis très honnête, mais du coup un peu vénère. Souvent on se moque de moi, on me dit que je suis une caillera. Mais ado, non ! Je bosse vachement mon côté femme.

Qu’est-ce qu’il y a de bad boy chez François ?
Lisa
: François il est super vénère. C’est quelqu’un qui a la rage. C’est ça son côté bad boy. En fait, ce disque on voulait l’appeler La haine, et comme il y a eu les attentats, on a préféré changer. Mais c’était ça l’idée : la photo du baiser avec le titre La haine. François et moi, chacun à notre manière, on a la rage.

Et donc toi François, t’es bad boy ?
François : Aucune idée. J’aime pas qu’on me dise ce que je dois faire. Je déteste l’autorité. Je pense que c’est un problème générationnel. Ce qu’on dit là, 99% de mes potes le disent aussi. On a envie de réussir mais personne ne sait ce que ça veut dire, on a envie de faire des choses mais on ne sait pas où cela va nous mener.

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Comment s’est passée l’écriture des chansons ?
François
: Je commence souvent beaucoup tout seul. L’écriture et la musique. Je fais écouter à Lisa et, sur certains titres, elle met plus la main à la patte sur la compo.
Lisa : Je ne suis pas auteur-compositeur. J’apporte autre chose, mais ça n’a pas vraiment de nom. Je pense que si je pouvais avoir un métier dans la musique ce serait : aider les auteurs-compositeurs à débloquer les problèmes. Mais ça n’a pas vraiment de nom 🙂

Que vous a apporté Fabrice Dupont dans la composition ?
François
: Il a essayé d’optimiser les choses. Par exemple, dans Le Tour du Monde, il y a un gimmick qui arrive au début puis qui revient au pont, lui a été capable de dire : « ce gimmick, c’est le même que le refrain, il va falloir le mettre dans tous les refrains ». Il est très rapide dans sa manière de mixer, de concevoir des structures. Je lui ai amené un puzzle, pratiquement fait à 80% et il a remis les choses dans l’ordre.

Cover single groupe Eléphant Touché Coulé Lisa Wisznia et François Villevieille Sony Music extrait album Touché Coulé

Est-ce qu’il y a eu un accident heureux lors de la conception de cet album ?
François
: Le gros accident de ce disque, c’est d’avoir commencé la promotion par L’amour la haine. Ce n’est pas quelque chose qu’on voulait mettre en avant. Ça n’a pas vraiment plu et ça nous a obligé à revenir vers des choses plus positives avec Touché Coulé, et on a changé le nom du disque. Et comme on a mis plein de tunes sur un clip, on s’est retrouvé sans tune à devoir faire les choses à l’arrache. On s’est retrouvés à jouer dans le métro, on en a fait une vidéo qui a bien tourné. On a fait des reprises aussi.

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Notamment Les espaces et les sentiments que tu avais écrit et composé pour Vanessa Paradis ?
François : J’étais un peu frustré de la version.
Lisa : Cette chanson, on la chantait déjà sur la tournée.
François : Si, y’a eu un truc quand même, un peu de rage au ventre. J’ai senti qu’on parlait beaucoup de Benjamin Biolay sur le disque et pour moi la plus belle chanson du disque c’est celle de Mathieu Boogaerts. C’est pour mettre les choses dans l’ordre. J’aime beaucoup Benjamin, mais j’ai senti une petite injustice. Je trouve ça gonflé de la part des journalistes de s’être arrêté là.

Et pour toi Lisa, un accident heureux ?
Lisa : Il y a un titre qui s’appelait Ô mon amour, et le refrain ça faisait Ô mon amour qui dure toujours on s’est séparé et ça a donné Adieu toujours. Les gens aiment bien cette chanson.

Qu’est-ce qu’il y a dans l’album de Sophie Calle ?
Lisa : C’était plus dans la direction artistique du projet en lui-même. C’est au-delà de la musique. J’ai pensé le projet globalement. Ce disque est particulier parce que l’on s’est séparé en plein milieu. J’étais déjà imprégnée par Sophie Calle, par sa manière de faire de l’art avec sa vie. Le jour de notre rupture on était en Italie et il faisait très beau et j’avais déjà une idée de la photo que je voulais faire. Je voulais une photo de nos deux visages qui s’embrassent, et c’était le moment où jamais car on ne s’embrasserait plus. Du coup on a fait la photo ce jour-là.
Après, un premier clip a été fait dans le même délire (pour “Deux mille quatorze”). On a mis des caméras partout dans l’appartement, on a tout filmé en direct on ne savait pas ce qui allait se passer. Pour moi, c’est une manière d’envisager l’art. Et de mon côté je suis en train d’écrire un film, je sens que c’est vraiment ce qui m’inspire. Parler de soi.

Un souvenir de bonheur total musical ?
François : De jouer notre album aux Bains. De jouer les nouveaux morceaux, c’était un super kif.

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Pourquoi des reprises en parallèle de la promotion de cet album ?
François
: On a vraiment envie de faire connaître notre groupe. Là on donne tout parce qu’on ne sait pas trop de ce que demain sera fait. On avait envie de montrer ce côté décalé qu’il y a en nous aussi.
Lisa : Je ne crois pas que ça part dans trop de direction car ça reste toujours du Éléphant, c’est juste une autre manière de s’exprimer. La touche est là. C’est plus une manière de s’amuser.

C’est vous qui concevez la vidéo aussi ?
François : On fait tout dans Eléphant. Sur ce disque personne n’est intervenu, il faut le préciser. C’est un disque très personnel.

Une chanson qui fait pleurer et que vous aimez écouter ?
Lisa : La Rua Madureira de Nino Ferrer, qui fait pleurer et, en même temps, pas du tout. J’aime beaucoup les vieux chanteurs français.
François : J’évite d’écouter des chansons qui font pleurer. Je crois que, globalement, je fais de la musique assez triste dans les accords et du coup, je crois que j’écoute beaucoup de chose qui me font du bien.
Elle me fait pas vraiment pleurer mais elle me touche beaucoup : La nuit je mens de Bashung.

Une chanson pour s’évader ?
Lisa
: Césaria Evora, direct tu quittes Paris.
François : Premier Gaou (Magic System)

Une chanson pour parler d’amour ?
FrançoisPremier Gaou, non je rigole.
Lisa : Tu te laisses aller de Charles Aznavour. Il dit qu’il est avec sa femme depuis plus de 40 ans, qu’il ne peut plus l’encadrer et, à la fin, il dit : « mais je t’aime ». Je trouve ça génial comme chanson d’amour, parce que c’est ça l’amour aussi, se supporter.
François : Il y a une chanson de Drake que je trouve vraiment mignonne c’est Right Hand.

Un trio que vous aimeriez faire ?
François : On s’est déjà posé la question et on ne sait pas répondre à ça.
Lisa : On a fait autre chose à la place. On a fait une web-série qui va sortir bientôt, qui se passe dans notre studio. On a invité des Feat. Il y aura Benjamin Biolay, Bérengère Krief, Vincent Dedienne, Elie Semoun. On espère qu’il y en aura d’autres.

C’est le dernier album du groupe Éléphant ?
François
: A priori, ça devrait être le dernier. Mais on ne sait pas.
Lisa : En tout cas pour l’instant. Chacun doit faire sa route, mais on peut très bien envisager de travailler ensemble d’une autre manière.


Interview d’Alexandre et Joan

Cover nouvel album groupe Eléphant Touché Coulé Lisa Wisznia et François Villevieille Sony Music photo Julien Weber

Eléphant
album Touché Coulé
(Columbia – Sony Music)

Concerts :

24 mai 2016 : Les Étoiles, Paris
23 juin 2016 : Amphithéâtre du Fort Carré, Antibes

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Oliver Twist, encore une comédie musicale ? Oui, mais …

La team #USofParis a été invitée à la conférence de presse de Oliver Twist, le musical, mercredi dernier et elle en est ressortie avec une seule envie : être déjà en septembre !

Oliver Twist, c’est l’histoire d’un jeune garçon de 15 ans qui s’est échappé d’une maison de redressement pour partir à la recherche d’une famille qu’il pense perdue. Sur le chemin de sa quête, il rencontre Dickens et Nancy qui lui apportent aide et soutien. Mais une autre rencontre risque de changer sa vie à jamais : celle de M. Brownlow, un vieil homme riche et solitaire.

Nicolas Motet
Nicolas Motet

Encore une nouvelle comédie musicale me direz-vous ?
Oui, mais une création française qui respectera les codes des musicals de Broadway et du West End.

Ambitieux ? Oui, mais prometteur.
Pour les afficionados de musicals, ne vous attendez pas à retrouver Oliver, le célèbre spectacle de Londres. Même si l’histoire reste la même, ici les textes et la musique ont été écrits par Christopher Delarue et Shay Alon. La mise en scène, elle, a été confiée à Ladislas Chollat (Résiste, Momo, etc.).

Les titres que j’ai eu la chance de découvrir en live mercredi dernier ont donné un bel aperçu de ce que sera le spectacle sur scène à partir du 23 septembre 2016 à la Salle Gaveau.

Assez réfractaire à la base avec les comédies musicales françaises, puisque je trouve qu’on est vraiment loin dans ce domaine par rapport à des productions américaines ou anglaises comme Wicked, The Lion King, Chicago… qui mettent la barre très haut, j’ai été agréablement surpris par la présentation de celle-ci, notamment par la musicalité et les textes des chansons.

Nicolas Motet Benoit Cauden David Alexis Arnaud Léonard Prisca Demarez Jeff Broussoux photocall troupe spectacle Oliver Twist le musical Salle Gaveau Paris photo usofparis blog

6 titres ont été présentés lors de cette conférence : des chansons fortes, émouvantes, des voix puissantes, mais aussi deux chansons collégiales. Un beau panel qui a montré le potentiel de ce show. Une ébauche du spectacle, sans la mise en scène finale, les décors et les costumes. Le fruit de 8 jours de travail pour toute l’équipe. J’ai pu assister à l’un d’entre eux il y a quelques semaines. Et je dois dire que c’est assez magique de voir la création totale d’une mise en scène sur une chanson, dans une salle de répétition, puis de la voir prendre vie sur scène quelques semaines plus tard.

Dans le rôle-titre nous retrouvons Nicolas Montet qui a participé en 2014 à l’émission The Voice Kids. Prisca Demarez, qui tient actuellement le rôle principal dans Cats, sera Nancy. On retrouve également, David Alexis pour le rôle de Fagin, que nous avons pu voir dans Le Bal des Vampires, Cabaret ou encore Avenue Q.
Un casting qui ne compte pas moins de 15 comédiens au total et 6 musiciens, puisque, oui, la musique sera jouée en live tous les soirs et c’est assez rare pour être relevé.

À noter que le spectacle sera surtitré en anglais, une très bonne idée de sortie si des amis anglophones viennent vous rendre visite 😉

Un album est prévu pour début septembre 2016, il contiendra le titre Ce qu’il faut faire dont voici le clip :

Image de prévisualisation YouTube

Et la troupe sera en tournée dans près de 40 villes à partir d’octobre 2017.

Rendez-vous en septembre, car nous serons présents dans la salle pour applaudir et soutenir ce beau projet.

by Joan

Affiche-spectacle-Oliver-Twist-le-musical-Salle-Gaveau-Paris-à-partir-du-23-septembre-2016-création-française-de-Shay-Alon-Christophe-Delarue-mise-en-scène-Ladislas-Cholat-Charles-Dickens

OLIVER TWIST, le musical 

à partir du 23 septembre 2016

à la Salle Gaveau
45-47 Rue La Boétie
75008 Paris

Mise en scène par Ladislas Chollat

Produit par Sistabro Production

Pour plus d’infos et réserver vos places : www.olivertwist-lemusical.fr

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Interview-selfie électro & géométrie de Gérald Kurdian pour l’EP “Icosaèdre”

This is the Hello Monster! s’est transformé en Gérald Kurdian pour un premier EP au nom géométrique : Icosaèdre. Prémices d’un futur album prévu fin 2016 plutôt prometteur.
Je l’ai rencontré dans un petit bar du 11e arrondissement, sa « deuxième maison », comme il dit.

UsofParis /Joan : Comment es-tu arrivé à la musique ?
Gérald Kurdian :
J’ai étudié aux Beaux-Arts, j’écrivais beaucoup de textes et pour les lire je faisais des petits montages sonores avec des bruits que j’avais enregistrés, des sons que j’aimais bien, des petits instruments. Petit à petit, c’est devenu des morceaux, des objets de mon intimité, des cartes postales sonores. J’ai fait de la danse aussi et puis par la force des choses j’ai osé chanter en public. J’avais peur de ma voix mais je savais qu’il y avait quelque chose. J’ai eu du bol : une chorégraphe de danse contemporaine, qui bossait avec Katerine,a grillé un soir dans le studio que j’écrivais des chansons. J’ai enregistré un truc en 10 minutes et elle l’a filé à Katerine qui a dit que c’était pas mal. Et de rencontres en rencontres j’ai monté This is The Hello Monster! et j’ai assez vite trouvé une manageuse.

Gerald Kurdian EP Icosaèdre interview selfie musique concert Photo by Blog United States of Paris
Selfie exclu pour USofParis

Du coup tu as changé de nom pour ce projet-là. Pourquoi ?
This is the Hello Monster! me permettait de me cacher. Déjà il y avait la langue, qui est la langue de mon père, une langue d’un type qui est une sorte de mystère « outre-atlantiste ». Ça me permettait aussi de traverser plusieurs expériences sonores sans me dévoiler, une sorte de prudence.
Pour ce disque il fallait être frontal et présent. J’ai des choses à dire qui sont claires.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de te dévoiler ?
Je me suis dit que dans la grande machine du spectacle personne ne saura jamais qui je suis et moi-même je ne le sais pas. Autant s’appeler soi et que cela devienne un jeu.

Comment est née ta collaboration avec Chapelier Fou pour cet EP ?
On s’était rencontré en tournée, sur un festival québécois. De Montréal à Rouyn-Noranda on a voyagé ensemble en voiture avec son ingé son et mon batteur. On a fait ces 900 km en riant beaucoup et en parlant musique. Quelques semaines plus tard il m’a proposé d’écrire une musique pour lui. On est devenu très amis et on a pas mal collaboré depuis.

Tu as tapé dans l’oeil des Inrocks, petite fierté ?
Je suis hyper content. Ça me rassure qu’un disque comme ça soit soutenu par ce genre de presse.

Parlons du titre de cet EP. Pourquoi Icosaèdre ?
C’est un exercice de diction. J’aime bien faire appel en général à la science.
Un Icosaèdre est un objet fascinant, qui du temps de Platon avait des vertus de sagesse. Il a le rapport au cosmos. J’aimais bien cette idée de forme synthétique, avec des facettes, chacune portant un aspect, mais qui font toutes parties d’un même objet, d’une cohérence.

La suite pour toi c’est un album ?
Oui il y a un album à venir, on cherche du soutien pour cela. Idéalement ce serait pour début 2017. J’ai les matières de morceaux, j’ai assez pour faire un disque. Il y a de quoi faire. J’ai trouvé un fil qui m’intéresse qui est ce mélange de textes et d’électronique que je trouve passionnant. Et j’ai envie de dire des trucs sur le corps. J’étais parti sur une sorte de vocabulaire du corps érotique, on va dire, et son rapport à la ville, aux espaces.

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Je vais te poser les petites questions que je pose à chaque artiste que je rencontre.
Ton dernier coup de cœur musical ?
Il y a un garçon que j’aime beaucoup, il s’appelle Arca. Il a bossé sur le dernier album de Björk. J’aime beaucoup ce qu’il fait et j’aime bien son rapport au silence.
Dans la scène française, Laura Cahen. C’est quelqu’un qu’il faut aimer car c’est un auteur réel, comme à l’époque. C’est Brigitte Fontaine dans les 70’s.

Le dernier concert que tu as vu ?
(Il réfléchit beaucoup, car rien ne lui revient)
J’ai vu Radio Elvis et c’était cool.

Vu que tu es parisien, est-ce que tu as une bonne adresse food à nous partager ?
J’ai le droit à un truc un peu cheap ?
L’endroit où je vais dans mon quartier c’est « 3 fois plus de piment », c’est un resto asiatique pas cher et c’est vraiment trop bon.
Je suis très mauvais en bouffe, c’est très secondaire pour moi.

Si tu ne vivais pas à Paris, où aimerais-tu vivre ?
Là j’habite à Bruxelles en ce moment, je trouve ça vraiment cool, ça me rend très heureux.
J’aimerais habiter à Montréal, c’est la ville que je sens le mieux.

Ton endroit préféré à Paris ?
Je crois que j’aime vraiment ce bar. J’habite vraiment pas loin et j’ai tout vécu ici : des amours concrétisés, des ruptures, des amis. Je suis déjà venu en chaussettes, le barman m’a vu dans tous les états, j’ai pleuré, j’ai ri, j’étais ivre mort dans ce bar.
C’est ma deuxième maison. Par contre j’ai un problème, ils ont refait le bar avant il était en zinc et ça sent le neuf donc ça me gêne. Je me concentre sur le carrelage maintenant.

Interview by Joan

Gerald Kurdian EP Icosaèdre interview selfie musique concert dédicace Photo by Blog United States of Paris

Gérald Kurdian

EP : Icosaèdre

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Shirley Souagnon totalement Free sur sa tournée ! Interview selfie

Laisser le choix au public, c’est le pari fou et ambitieux que la comédienne, humoriste et show woman, Shirley Souagnon a voulu pour la tournée de son spectacle Free en France. Villes, premières parties, prix des places, etc., c’est le public qui choisit via une plateforme participative.
Avant son passage à la Cigale à Paris, le vendredi 11 décembre, elle nous a donné au restaurant très années 50 de l’Hôtel Platine dans le 15e pour une interview cash.

Shirley Souagnon spectacle Free à la Cigale Paris avec le groupe The Krooks one woman show et concert
INTERVIEW !

USofParis : Comme beaucoup, on t’a connu avec On ne demande qu’à en rire, tu gardes de bons souvenirs de cette émission ?
Shirley Souagnon : Oui, je garde des bons souvenirs. Si tu m’avais demandé « est-ce que tu en gardes des mauvais ? » je t’aurais dit oui aussi. 🙂 C’est la vie en fait ! C’est vraiment une expérience hyper incroyable. Ça faisait 3 ans que je faisais de l’humour donc c’était très jeune, et d’un coup je me retrouve en télé, je dois faire des sketches qui doivent être très marrants. C’est un métier qui s’apprend sur de nombreuses années, donc c’était une expérience particulière mais qui m’a beaucoup appris.
Et il y a eu des moments de génie, on ne sait pas pourquoi ça marche alors qu’on n’a pas écrit. Des fois, on arrivait avec des sketches super écrits et on se prenait des tollés et puis des fois on arrivait avec des trucs écrits à la dernière minute et c’est ce qui marchait le mieux. J’ai appris beaucoup.

L’émission t’a permis de faire des rencontres ?
Du côté production, oui. Après du côté humoristes, on se connaissait tous déjà, parce qu’on fait beaucoup de scènes ouvertes, de festivals, de galas ensemble.

Free, c’est le nom de ton spectacle avec lequel tu tournes depuis un an. Tu te sens totalement Free aujourd’hui ?
Oui oui ! Je pratique la liberté et je la paie. Je paie ma liberté professionnelle car je suis productrice et ça me demande ma vie. Mais j’aime ça car je suis passionnée. Il y a des moments où je ne suis pas loin de vraiment faire des comas, en termes de fatigue, car j’ai tendance à tirer sur la corde aussi. Je fais deux métiers. Mais je me complète et je m’épanouis comme ça. Je ne sais plus quelle était la question, mais j’avais envie de parler de moi (rires).

C’est bien ça. Je voulais savoir si tu te sentais Free, tu as bien répondu.
Tu vois : je suis tellement Free que je ne sais plus où on va ! 🙂

Selfie original exclu blog UsofParis
Selfie original exclu blog UsofParis

C’est un projet fou quand même, cette plateforme participative, c’est toi qui en a eu l’idée ?
Oui, c’était un mix entre une idée d’humoriste et une idée de productrice. L’humoriste parle beaucoup avec ses fans et la productrice cherche des solutions pour gagner de l’argent. Je me suis dit qu’on parlait tout le temps sur Internet avec le public, souvent ils te demandent des villes pour que tu viennes jouer en tournée, tu leur dis : « Hey, je joue au Mans ! » Ils te font : « Non mais viens à Lille ! »
T’es là : « Mais ta mère ! » quand je vous dis que je vais à Lille vous me dites viens au Mans et au final, choisissez la tournée vous-même. C’est comme ça que l’idée est venue. Pour le moment, ce n’est pas un projet argent, c’est vraiment un projet sur le long terme, un lien de communication avec le public profondément. Au-delà de faire une billetterie, il y a aussi le fait de partager un vrai tchat’ avec les gens sur un sujet, de les faire choisir les premières parties, de permettre à des artistes régionaux de se montrer dans une salle pour laquelle ils n’ont pas forcément les moyens de l’avoir seul. Créer du trafic en fait. Internet et le monde dans lequel on vit aujourd’hui c’est ça en fait, créer du trafic mais souvent pour rien. Et je trouve ça cool que dans ce trafic là il y ait de l’enrichissement, et de tout le monde !

Tu en es venue là car tu n’avais pas de producteur qui s’intéressait à toi ou c’est vraiment par envie de produire toi-même ?
Ah non non non, moi j’ai arrêté. J’étais signé en production et je leur ai dit que j’avais envie d’arrêter et de me produire moi-même. C’est vraiment un choix. Si ça ne l’était pas, je ne serais pas du tout épanouie aujourd’hui. Je me sentirais juste mal, comme une célibataire, tu vois : « Non, j’aime bien ma vie, ça va, je vais en boîte tous les week-ends. Je me fais sauter par des inconnus. » Super ! Non ça va je kiffe ma vie. La base de la liberté, c’est de faire le choix.

Pas trop stressant de voir la jauge au jour le jour se remplir ?
Non ça va, je vois plus ça comme des objectifs à atteindre. « Aujourd’hui, on avait dit qu’on serait à temps et finalement non”. Je me dis que ça nous donne un challenge en plus. Je vois ça comme des challenges et pas comme des obstacles.

Shirley-Souagnon-Free-the-one-woman-funky-show-spectacle-photocall-Le-Grand-Point-Virgule-paris-humour-engrenages-fun-happy-face-photo-by-United-States-of-ParisSur le site web, on peut te proposer des villes pour venir jouer, comment vous choisissez ensuite ?
C’est hyper compliqué à mettre en place ça. Il faut beaucoup attendre. Tu ne peux pas dès qu’il y a une proposition de villes la mettre en place car il y a beaucoup de paramètres à gérer, qui ne sont pas financiers mais logistiques, surtout avec Free qui déplace des musiciens, par exemple. Clairement, on ne peut pas jouer à Nantes si on est à Marseille la veille, des conneries pareilles. On fait selon le nombre de demandes et ensuite de la logique. C’est nous qui choisissons les dates, pas les gens, parce que faut pas déconner quoi ! 🙂

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J’imagine que vous avez des propositions farfelues ?
Pas encore des conneries. Des gens ont proposé la Pologne, mais je ne suis pas sûre que ce soit une vraie proposition. Y’a eu des trucs cool en Afrique, beaucoup l’Amérique du Sud aussi. Comme il y a des expatriés partout… On nous a aussi proposé l’Italie…

Tu montes sur scène avec un groupe de musique, The Krooks, dont tu as produit le premier album. Pourquoi la musique, d’un coup ?
J’ai fait ça au feeling. J’aime beaucoup la soul music et le jazz, je trouve que c’est très peu produit en France. Maintenant, je comprends pourquoi. J’en produis et je comprends ce que c’est que de produire des musiciens et de produire une musique qui est vraiment contre toute société de consommation.

Comment as-tu rencontré le groupe ?
C’est un pote qui nous a présenté quand je cherchais des musiciens pour le spectacle. Il m’a dit qu’ils me correspondaient vraiment bien. Et c’est vrai ! C’est les mecs avec qui j’ai le plus accroché, avec qui il y a eu le feeling tout de suite, un vrai esprit de famille.

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Et du coup tu chantes ! J’ai vu quelques vidéos sur le net, mais tu chantes même très bien ! C’était un don caché ou c’est quelque chose que tu as travaillé pour ce show ?
Mon assistante qui est vraiment chanteuse, elle aurait entendu le mot “don“, elle aurait été morte de rire car elle se fout de ma gueule quand je chante.
Je n’ai jamais pris de cours, ça me stresse. Je n’aime pas prendre des cours pour apprendre des trucs. Et la soul music, c’est la musique de l’âme. C’est vraiment un truc que je ressens et j’ai toujours aimé chanter. On me fait beaucoup de compliments sur le fait que je chante bien, je suis super contente. Après tant mieux car je chante dans mon spectacle donc autant que les gens aiment ça. Mais ça n’a pas toujours été le cas. Dans mon adolescence, j’adorais chanter dans les spectacles de fin d’année et on m’a toujours dit « Ne chante surtout pas ! » Je chantais très faux effectivement, mais c’était l’adolescence. Je chantais très mal, je dansais très mal, je n’étais pas bien dans mon corps. Ça m’a lancé un challenge, il ne faut surtout pas me dire de ne pas faire un truc.

Comment as-tu réussi à trouver l’équilibre entre les chansons et les sketches pour ne pas perdre le rythme du spectacle ?
C’est très dur de rebondir après une chanson et je m’en suis rendu compte au fur et à mesure. C’est en créant le spectacle, en le jouant devant des gens, en me regardant, en s’écoutant, qu’on a réussi à réajuster ce spectacle. Au début, c’était très déséquilibré, il y avait trop de musique car j’avais des musiciens et je ne voulais pas les laisser à ne rien faire sur scène. Même pour moi c’était un concert à un moment. Ça a duré 3 dates comme ça, puis on a réajusté. Mais il a beaucoup évolué.

Ce spectacle ça fait un an que tu tournes avec,  il y a des dates jusqu’en mars 2016, et après ?
On a des propositions pour septembre mais je souhaite arrêter le spectacle car c’est un spectacle assez lourd. Il en train de prendre, même mon site est en train de prendre car il y a d’autres producteurs qui aimeraient investir dedans. C’était un peu un spectacle éphémère pour moi. Je pense que tous mes spectacles vont être comme ça, j’ai pas forcément envie d’installer un spectacle pendant 10 ans, à ramer, faire TF1, et être obligée de faire des trucs que tu n’as pas envie de faire en TV, pour remplir ta salle.

Donc 3e spectacle ?
Je commence à écrire le 3e spectacle là, dès que tu commences à écrire un spectacle tu as déjà d’autres idées qui viennent. J’ai pleins de trucs pour le 3e qui, à mon avis, va être complètement rock’n’roll, J’ai vraiment beaucoup de choses à dire qui vont choquer des gens, pour aucune raison car je ne trouve pas ça choquant. Des choses que j’ai vécu ces 2-3 dernières années et il faut absolument en parler car je trouve qu’il y a peu de sujets dont on parle sur scène qu’on n’a pas déjà entendu, même si on le fait avec brio. Mais il y a des trucs dans lesquels on ne va pas du tout…

Comme ?
La psychiatrie par exemple. J’ai passé 3 jours en HP et il faut absolument que j’en parle. J’ai pas de complexe. Comme je te disais j’ai tiré sur la corde, j’ai fait un burn out et je me retrouve avec des gens qui ont fait un burn out depuis qu’ils sont nés. C’est génial car ça a conforté quelque chose que je pense depuis toujours : c’est que les fous ne sont pas fous. Ma philosophie étant de dire que l’on considère les gens fous ceux qui ne sont pas productifs pour cette société. Comme ils ne servent pas à grands choses, on dit qu’ils sont fous. Je ne vois pas la différence des fois entre un humoriste et un mec croisé en HP, dans la façon d’être et de parler.

Tu envisages de faire le même principe pour le prochain spectacle ?
Oui oui, la plateforme peut marcher pour n’importe quel spectacle et même pour d’autres potes. Je vais garder le site le plus longtemps possible, c’est cool de pouvoir avoir ce rapport aux gens.

Avec ce qu’il s’est passé en Novembre à Paris, as-tu modifié des passages dans ton spectacle ?
Non, pas du tout. J’ai voulu en ajouter, sur la notion de liberté, mais je préfère les garder pour le prochain spectacle.

On passe à la petite série de questions…

Le dernier spectacle que tu es allée voir ?
Je me vois dans la salle, mais je ne me souviens pas. Le dernier dont je me souviens c’est Une nuit avec Cole Porter avec un super belle mise en scène d’Ariane Raynaud.

Ton dernier coup de cœur humoristique ?
Adrien Arnoux
, que j’ai signé et qui fait ma première partie à La Cigale.

Ton dernier coup de cœur musical ?
Snarky Puppy
, un groupe américain de soul funk

Ton endroit préféré à Paris ?
Melun ? (rires)
J’ai du mal avec Paris, j’y habite pour le taff. Mais, sinon j’aime bien le 18e.

As-tu une bonne adresse food à nous recommander ?
Chez moi ! 🙂

Ah oui, tu cuisines bien ?
Oulah mon p’tit, si tu aimes bien l’huile. 🙂 Non, non je ne cuisine pas bien.
Je cherche un restaurant africain où tu as envie de rentrer sans dire : « Oulalah, c’est l’Afrique ! » Chez Maimouna et Mandela à Château Rouge, très sympa, 5 euros le plat.

Ton rêve le plus fou ?
Non, j’en ai pas.

Tu n’as pas de rêves ?
Je les vis.

Interview by Joan

 

Shirley Souagnon, spectacle Free

Prochaines dates :
11 décembre Paris – La Cigale
12, 13, 14 février Marseille
18, 19, 20 février Bruxelles
12 mars 2016 Bordeaux

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Ariane Moffatt : Interview-selfie pour 22h22, l’album de la “maternité” ! Concert à la Gaité Lyrique

Quelques jours avant la sortie de son 5e album, 22h22, Ariane Moffatt a passé quelques jours à Paris. Je la retrouve dans le 19e arrondissement, à deux pas des Buttes-Chaumont dans une charmante maison qu’elle occupe pendant son séjour. Elles viennent à peine d’atterrir, avec sa soeur Stéphanie, et me proposent un verre de bon vin qu’elles sont en train de déboucher. Y’a pas à dire, la qualité d’accueil des Québécois-ses, même sur le sol français, est incomparable !

Et on réserve sans attendre pour son retour à Paris, le 10 décembre à la Gaité Lyrique.

INTERVIEW

Selfie original pour le blog Usofparis !
Selfie original pour le blog Usofparis !


Comment es-tu arrivée à la musique ?
J’y suis venue de manière instinctive. Je ne viens pas du tout d’une famille d’artistes. Mes parents sont dans l’éducation, ma sœur (qui est mon agent) est avocate de formation, mon frère est prof de gym : le corps et l’esprit !
Je me suis retrouvée à être attirée par la musique dès la petite enfance. Une guitare à 3 cordes pleine de poussière dans un coin a attiré mon attention. J’ai toujours aimé jouer avec ma voix, refaire des publicités avec une petite enregistreuse. Au lycée, j’ai fait de la comédie musicale. J’avais un prof, comme dans les films, qui partait dans des grands projets. Pendant mon adolescence, j’avais aussi un clavier et je m’amusais à repiquer toutes les parties d’une chanson. J’écoutais du Ben Harper, du Tori Amos et je refaisais la batterie, la basse. J’ai appris comme ça de manière autodidacte. Suite à ça, j’ai décidé de faire ma formation de CEGEP (programmes pré-universitaires d’une durée de deux ans menant à l’université) en musique, en chant jazz. Puis, deux ans d’université. J’ai commencé très vite à accompagner d’autres artistes comme clavier et comme back-vocal.

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22h22 est le nom de ton dernier album, comment est-il né ?
Il est né à travers une période de grands changements. Juste après le passage d’Ariane, la femme à Ariane, la mère. C’est une espèce de photographie d’une courte période, la digestion émotive de l’arrivée de mes jumeaux garçons qui ont maintenant 2 ans.
22h22 est un symbole, mais aussi un fait. Quand les garçons avaient 4 mois et que le “beat” des dodos commençaient à s’installer, vers cette heure-là de la soirée, je me retrouvais un espace intérieur pour créer, pour penser à : « Ok c’est cool les couches-là, mais c’est quand le prochain album ? ». Et à plusieurs reprises dans la même semaine, je me suis retrouvée avec le cadran sur cette heure-là : 22h22. Je ne suis pas très ésotérique, mais je me suis imaginée que l’album se trouvait derrière cette minute-là, le 2 symbolisant les jumeaux, le couple.

Sur tes albums, tu composes et écris ? C’est le cas sur celui-ci aussi ?
Je suis en co-réalisation avec mon grand ami Jean-Phi Goncalves. On se connaît depuis 15 ans. Et lui aussi a eu un petit garçon, son premier enfant. J’avais travaillé avec lui sur mon album Tous les sens, et là c’était une collaboration compatible, puisqu’on avait des rythmes de vie semblables. On travaillait de 9h à 5h puis on allait chercher les petits. C’est un album assez personnel, un album de prise de conscience sur plein de choses. Donc l’idée que ce soit un ami faisait en sorte que je pouvais m’abandonner à cette expérience.
C’est un album de touches, il n’y a pas de guitare, mise à part une chanson. On s’est donné une autre direction, en se disant « Ok, ça va être juste du plastique cet album-là », des batteries à partir de SPD-S, Pad, claviers, le moins de guitare possible sauf dans Miami, car elle était vraiment nécessaire. C’était une direction pour être dans ce côté mauve, New Age.
On a fait appel aussi à François Lafontaine du groupe Karkwa, un claviériste incroyable. Une petite équipe, au final.

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Deux titres de cet album m’ont particulièrement marqué.
Le premier c’est Les tireurs fous. Tu l’as écrit par rapport à des événements en particulier ? En l’écoutant, j’ai pensé à ce qu’il se passait aux USA.
C’est fou car quand il y a eu l’évènement dans l’Université là dont tu parles, quand c’était Charlie ici aussi, j’étais en train de travailler sur cet album. À la base, c’est suite à un évènement qui a eu lieu au Nouveau Brunswick. Mais on peut associer cela à tellement d’évènements qui arrivent de plus en plus. Une espèce de violence comme dans une boîte à surprise qui éclate. L’idée de se sentir complètement impuissante par rapport à ces expressions de violences extrêmes. Pendant le processus de production, il arrivait toujours un événement qui ne faisait que confirmer que c’est quelque chose qui socialement me dérange énormément et que j’avais envie d’en parler. Il y a l’aspect un peu de la “maman canard” aussi qui protège ses petits.

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La deuxième, c’est Miami, qui n’a rien à voir, qui est très festive…
Beaucoup de gens l’apprécient. Mais si tu savais l’histoire, “elle n’a pas fait l’équipe” jusqu’au dernier jour. C’est une chanson qui nous a donné de la misère. Au début, j’étais dans des trucs sur la vraie amitié versus les amitiés virtuelles et les médias sociaux. Je trouvais ça un peu démago, un peu trop ado. J’ai poussé la réflexion. Finalement, il est arrivé des choses dans ma vie qui faisait en sorte que certaines amitiés ont été ébranlées. Tout au long de l’album, je cherchais. Même au niveau de la facture musicale. Au début, c’était un peu à la Phoenix, pop rock festif, qui s’est transformé en quelque chose de plus stade 80, puis finalement c’est de l’hyper-pop assumée.
Mais jusqu’à la dernière journée, je n’étais pas sûre qu’elle soit sur l’album, parce qu’elle détone par rapport au reste. Mais elle fait du bien. C’est une vitamine-pop assumée, presque sirupeuse. Ça a fait un beau single.

Aucun titre en anglais sur ton album, le précédent (MA) en contenait beaucoup dans une envie de t’exporter aux USA ? Cette aventure en pays anglophone est finie pour toi ?
La base de faire le bilingue ce n’était pas pour m’exporter. Quelque part, je n’avais pas l’énergie de me retrousser les manches à 32 ans pour me dire je m’en vais conquérir les USA. Je suis réaliste. C’était une expérience. À l’intérieur de moi, il y a ce côté-là d’une mélomane anglophone, qui parle anglais, qui habite dans un quartier de Montréal hyper bilingue. J’écrivais dans les deux langues.
Je suis allée dans le Grand Nord, mon frère y avait un camp de basket-ball avec des jeunes Inuits et j’avais décidé d’embarquer dans son « trip » pour faire “Ball&Music”. Le jour, on jouait au basket et le soir, je faisais des ateliers d’écriture de chansons. J’étais à l’écriture de MA à ce moment-là et les jeunes parlaient Inuktitut, français et anglais. En revenant de ce voyage, je me suis dit « Let’s go! », tu en as en anglais et en français, ce sera ça cet album. MA : c’était la rencontre des deux langues. C’était donc l’occasion ensuite de le faire voyager aux USA, mais aussi en dehors du Québec, au Canada.
Celui-ci est très proche, très intime. Je ne m’imaginais pas le faire dans une autre langue que ma langue maternelle.

Parlons du morceau Matelots & frères. Pourquoi ce titre de chanson alors qu’on ne s’attend pas du tout à ça quand on l’écoute ? Ce sont tes jumeaux qu’on entend dessus ?
Oui, ce sont mes enfants. Matelots & frères, car premièrement ce sont des frères car des jumeaux. Matelot pour moi, c’est l’image que j’ai de mon expérience de maternité. C’est-à-dire tu élèves des enfants et un jour pouf ils vont voguer, ils partent. Je les imaginais tout le temps, les petits matelots. Et c’est le titre qui m’est venu quand je suis allée à la pêche justement de leurs premiers gazouillis autour de 7-8mois. Un matin, ils s’amusaient, ils riaient, c’étaient leurs premiers sons. Et c’est le fun de garder ça en souvenir. Quand je suis arrivée au studio, je ne savais pas quoi faire cette journée-là, j’ai mis tout ça sur mon programme et j’ai commencé à construire une espèce d’histoire qui passe par toutes les gammes d’émotions et la musique suit ça. Ils sont l’inspiration de cet album, je trouvais ça important d’avoir un petit clin d’œil. Même le piano quand on l’entend ce sont eux, j’ai coupé pour faire une mélodie, mais ce sont leurs touches. Ils ont leur premier titre de musicien sans le savoir. Aujourd’hui, quand ils l’entendent, ils sont saisis, ils se reconnaissent mais ne comprennent pas trop comment c’est possible.

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Tu milites beaucoup contre l’homophobie. On t’a remis un prix en 2013. C’est important pour toi ?
Je ne milite pas activement. Mais je pense qu’à partir du moment où je suis entrée dans un projet homoparental, pour moi il était hors de question de rester dans le flou, de ne pas en parler. Je l’ai donc annoncé, j’étais jury dans The Voice donc j’étais hyper exposée. J’ai reçu ce prix.
Il y a 3 jours au Québec, j’ai vu qu’un jeune garçon de 15 ans s’était fait tabasser dans un festival de musique country. Dans nos sociétés, il y a bien des choses face auxquelles on est impuissant mais ça je trouve qu’en 2015 c’est pas vrai qu’on est impuissant, ce n’est pas vrai qu’on ne peut pas avoir d’éducation qui se fait socialement, du dialogue…
Oui, si je peux essayer de normaliser, de dialoguer pour répondre à des questions de personnes qui ont peur de l’inconnu. C’est sûr que pour moi j’en vois une forme de responsabilité. Je ne suis pas que la maman gay chanteuse, mais je ne me gêne pas pour démontrer que la famille est de formes multiples et que l’homoparentalité est une forme de famille qui fonctionne très bien.

Ce qui s’est passé en France t’as peut-être choquée avec les manifs contre le mariage pour tous ?
Oh oui ! Je trouve ça dur de voir aussi l’ignorance scientifique. De perdre la tête au nom d’extrême religieux. Il faut juste faire quelques lectures, sur ce qu’il se passe, ce que c’est, comment il n’y a pas d’incidences sur l’orientation sexuelle de l’enfant, comment ça se développe bien, voire mieux parfois car un enfant issu d’une famille homoparentale va connaître des choses différentes, va être amené à vivre des choses particulières qui vont lui développer de l’empathie, puis de l’écoute des autres…
Je trouve ça désolant d’avoir des œillères comme ça, au nom de la différence. C’est un manque d’ouverture d’amour.

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On  passe sur le côté un peu fun de l’interview…

Elle fait quoi habituellement à 22h22, Ariane Moffatt ?
Avant elle faisait la fête (rires), maintenant plus trop parce qu’elle ne s’est pas encore remise d’avoir eu des jumeaux.
Mais c’est fou parce que maintenant que j’ai appelé mon album comme ça, le 22h22 me guette toujours et quand je le vois je lui fais un clin d’œil.

Qu’est-ce qui te manque le plus du Québec quand tu es à Paris ?
Dans ce voyage-ci, c’est la première fois que je pars aussi longtemps et c’est nouveau pour moi donc ce serait mes enfants. Mais sinon, le Québec je le traîne avec moi, il me suit un peu. J’ai habité à Arts et Métiers ici à Paris pendant 6 mois. Il y avait des aspects, une forme de simplicité, le côté décontracté qu’il y a dans l’aura de Montréal qui pouvait me manquer ici où c’est speed, c’est stress, ça va vite.

Et à l’inverse qu’est-ce qui te manque de Paris quand tu es chez toi ?
C’est toute la diversité culturelle, cette espèce d’étourdissement des offres culturelles, cette frénésie-là. Paris est une plaque internationale tournante. Quand je viens ici, je fais le plein de ça, et ça me fait du bien.

Quand tu es à Paris, forcément tu passes par …
Là j’ai choisi les Buttes-Chaumont pour être proche parce que j’adore ce lieu, avec le Rosa Bonheur, la Bellevilloise n’est pas loin. J’aime le Canal St Martin, Ménilmontant, Belleville. J’aime Arts et Métiers, même si c’est un peu bobo, ça me rappelle cette période où j’habitais ici. Le Marché des Enfants Rouges est un des endroits que je préfère à Paris. J’aime me balader dans ces quartiers.

As-tu une bonne adresse food à Paris ?
Le Dauphin
et le Chateaubriand dans le 11e. Ce sont des endroits festifs, à la table moderne. Mais j’ai une nouvelle liste, là, j’ai écrit à une critique culinaire de chez nous que j’adore qui n’arrête pas de prendre des photos de restos à Paris et je lui ai demandé sa liste.

Ton dernier coup de coeur musical ?
Ici, j’aime beaucoup Jeanne Added et le dernier album de Empress of que j’écoute beaucoup. Au Québec, il y a l’artiste Safia Nolin qui vient de sortir un premier album intense.

Interview by Joan

Ariane Moffatt pochette nouvel album 22h22 éditions Simone Records Mo'Fat Productions Inc

Ariane Moffatt, nouvel album : 22h22
(Mo’Fat Productions Inc  / Simone Records)

En concert et tournée en France :
03 décembre à Limoges
05 décembre à St-Jean de-la-Ruelle
10 décembre à PARIS – LA GAITÉ LYRIQUE
11 décembre à Béthune
12 décembre à Alençon – La Luciole
15 décembre à Metz – La Chapelle des Trinitaires

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