Le gros diamant du Prince Ludwig, une grosse prod avec décors, costumes, effets spéciaux, cascades, musique en live.
La dernière création des Faux British, Molière 2018 de la meilleure comédie, revient cet été au Théâtre Le Palace.
Attention : c’est absolument immanquable, jubilatoire et inventif.
L’Amérique des années 50, un fond d’histoire de gangsters mais où tous les protagonistes sont de véritables bras-cassés. Une histoire d’amour bancale entre un pickpocket et une jeune fille vénale dont le père, banquier, est un retord…
Et surtout des mouettes facétieuses…
C’est la bonne et jouissive trame de la pièce Le gros diamant du Prince Ludwig.
Inventif à souhait !
La pièce débute par un dialogue désopilant avec comique de répétition mais qui fait craindre la suite. Un peu trop insistant…
Mais tout est affaire d’écriture, de rythme et de connivence avec le spectateur.
Les Faux British prennent le temps d’installer leurs personnages et l’intrigue avant de nous en envoyer plein les yeux.
Ce léger temps mou de la pièce, le premier quart d’heure, peut dérouter le spectateur mais est vraiment important pour la suite de la pièce. Chaque petit instant de vie des personnages sera utile pour des situations à venir…
Du grand spectacle !
Cette pièce est physique. La plupart des interprètes changent de rôles, de costumes d’une scène à une autre. Il y a des cascades sur un lit, dans les airs. Les portes claquent, les mal-entendus s’étendent en des quiproquos savoureux d’humour et d’énergie.
L’univers du cinéma américain des années 50’s (évasion, montage d’un vol, histoires d’amour, amant dans le placard, braquage…) servent à merveille cette géniale parodie.
La mise en scène est inventive réservant de géniales trouvailles et des running gags poilants.
La séquence du bureau fait preuve d’une inventivité visuelle réellement scotchante. Et désopilante !
Mention spéciale pour la bande-son jouée live avec chansons 100% originales.
Un casting parfait !
Aucun personnage ne sort du lot au détriment d’un autre. Que ce soit le pauvre stagiaire de 60 ans ou le taulard à blouson noir, la jeune première et ses prétendants, le pickpocket amoureux aussi touchant que naïf mais toujours capable de se faire passer pour un autre, presque comme un caméléon. Sans oublier la mère attentionnée mais aussi délurée ou le complice à la grosse case en moins.
C’est fougueux de bout en bout.
Et c’est tellement rare pour ne pas courir voir ce spectacle !
Le gros diamant du Prince Ludwig
mise en scène : Gwen Aduh
adaptation française : Miren Pradier et Gwen Aduh
à partir du 19 juillet 2018
du jeudi au samedi à 20h
@ Le Palace
8, rue du Faubourg Montmartre
75009 PARIS