Archives de catégorie : Spectacles

Speakeasy à la Cigale : acrobaties cinégéniques #interview

SPEAKEASY un spectacle mêlant acrobaties, numéros de voltiges et scènes de cinéma revient à Paris pour deux dates exceptionnelles : les 23 et 24 mars à la Cigale.
Le pari réussi de la Cie The Rat Pack est d’associer arts du cirque, ambiance film noir des années 30 et bande-son hip-hop.
Rencontre avec Xavier Lavabre, un des membres fondateurs pour nous dévoiler quelques secrets de cette production à ne pas manquer.

INTERVIEW

Speakeasy

UsofParis : Une punchline pour donner envie de voir Speakeasy.

Xavier Lavabre : Il y a trois façons de faire un spectacle : la bonne façon, la mauvaise façon et la notre façon.

Une leçon, une expérience à retenir du spectacle Il n’est pas encore minuit… qui vous aide pour ce spectacle ?

Nous avons gardé les bons côtés et essayé d’améliorer les moins bons afin d’avancer autrement sur les fonctionnements.
Nous avons aussi gardé cette envie d’aller toujours plus loin techniquement et artistiquement.

Quelle est la 1ère scène qui a été conçue pour Speakeasy ?

Nous avons créé le spectacle sous la forme d’un scénario. Au cinéma, les scènes sont tournées dans le désordre et remises dans le bon sens au montage final. Nous ne pouvions pas fonctionner de la sorte afin d’éviter une erreur dans le mise en scène et le déroulement du scénario.
Alors, la 1ère scène qui a été conçue pour  Speakeasy est la scène d’ouverture de la soirée.

Est-ce qu’une scène de cinéma totalement culte vous a inspiré un numéro ? Si oui laquelle et pourquoi ?

L’oreille coupée de Reservoir Dogs. Il nous fallait un rebondissement dans le scénario, une scène forte et choc. Comme Tarantino a été une grande inspiration pour nous dans la création de ce spectacle, nous avions étudié tous ses codes cinématographiques. C’était une évidence pour nous de réaliser ou de s’inspirer de cette scène de torture qui est à la limite de l’agréable à regarder, avec la musique qui créer un décalage.

En plus de vos numéros, vous incarnez aussi des personnages. Est-ce que la concentration et l’entrée en scène sont différentes par rapport à un spectacle “plus cirque” ?

Oui, elle est différente. Cela nous demande de vivre le moment présent et de le jouer avec une seule émotion à la fois. C’est un vrai travail d’acteur qui est long et dur à digérer afin de pouvoir le reproduire à la perfection chaque soir.

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Un très bon conseil de votre coordinateur artistique, Régis Truchy ?

L’ IIINNNTTTEEENNNTTTIIIOOONNN et surtout AAAMMMUUUSSSEEEZZZ-VVVOOOUUUSSS !

Une anecdote de scène. Drôle ou pas ?

Pas plus tard qu’en janvier à Séville sous un très beau soleil, le théâtre a démarré le spectacle sans que nous, artistes et techniciens, ne soyons prêts. Les spectateurs sont restés 10 min dans le noir. 😛

Une moins drôle… a été un gros raté, avec plus de peur que de mal heureusement, mais qui nous a tout de même poussé à annuler le spectacle du lendemain. Une chute d’environ 3 mètres d’Ann-katrin Jornot du mât chinois courant juillet 2017.

Comment prend-on soin de son corps quand on joue tous les soirs et quand on est en tournée ?

Les entraînements … Les entraînements journaliers sont indispensables. Ils permettent de maintenir notre corps en forme. Il y a plusieurs types d’entraînements afin de pouvoir gérer la préparation au spectacle, la fatigue de la tournée et la fatigue physique.

Pour ce qui est de l’alimentation, chacun se gère comme il le ressent. Et pour enfin dévoiler le mythe de l’artiste, oui l’artiste boit avec grand plaisir une bière ou un bon verre de vin après le spectacle tout en respectant «  l’abus d’alcool est dangereux pour la santé ». Il paraît en plus que la bière enlève les courbatures !

Un mantra ?

Tant qu’on s’amuse, on continue !

Interview by Alexandre

Speakeasy

Speakeasy

Par Cie The Rat Pack
Mis en scène : Régis Truchy
Avec Vincent Maggioni, Andréa Catozzi, Clara Huet, Ann-Katrin Jornot, Xavier Lavabre, Guillaume Junca
musique : Chinese Man

Les samedis 23 mars à 20h et dimanche 24 mars à 19h

à La Cigale
120 boulevard de Rochechouart
75018 PARIS

et du 11 juin 2019 au 10 août 2019
du mardi au samedi à 19h30

au Palais des Glaces 
37 rue du Faubourg du Temple
75010 PARIS

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C’était quand la dernière fois ? – un duo vraiment mortel

A quelques jours de Saint-Valentin, C’était quand la dernière fois ? propose un scénario surprise imparable pour pimenter sa relation conjugale. Virginie Hocq et Zinedine Soualem campent à merveille un couple fatigué, blotti dans ses habitudes qu’une simple annonce va totalement rebooster.
Le Théâtre Tristan Bernard est le cadre d’une délicieuse séparation, drôle, dynamique et pimentée.

C etait quand la dernière fois
photo de Fabienne Rappeneau

Séparation originale et palpitante

C’était quand la dernière fois ? est l’histoire d’un couple qui se prépare à la séparation, qui se sépare mais de manière insolite, inédite voire inspirante pour certains mauvais esprits.
C’est Madame qui a lancé les hostilités en version du poison dans le dîner de son mari.
Alors que le poisson fait effet, Zinedine Soualem se débat comme il peut. Il est combatif et digne, touchant quand le mal l’atteint.
Cet empoisonnement (pas tout à fait indolore) est l’occasion de revenir sur quelques souvenirs, quelques moments ratés aussi pour le couple qui s’est laissé bercer par un confort et des certitudes.

c etait quand la derniere fois

Rôle sur mesure

En sortant du théâtre, on se demande qui d’autre que Virginie Hocq aurait pu interpréter cette bourgeoise à collier de perles capable des plus belles montagnes russes.
En effet, elle passe en un éclair de la complicité à la femme tranchante comme une guillotine, de l’espièglerie au doux sentiment de fatalisme.
Annoncer avec un tel aplomb à son mari qu’on l’a empoisonné tout en faisant le ménage – car oui, madame est maladivement maniaque – est quasi exemplaire.
On aime Virginie Hocq dansante, virevoltante avec sa longue robe rouge, provocante et volontaire pour un dernier élan et diablement manipulatrice.

C’était quand la dernière fois ? est une comédie piquante, délurée et efficace.
Elle fait aussi bien rire que réfléchir. Une pièce qui donnera envie certainement à des couples de redynamiser leurs sentiments avant qu’il ne soit trop tard.

C était quand la dernière fois

C’était quand la dernière fois ?

une pièce d’Emmanuel Robert-Espalieu
mise en scène : Johanna Boyé
avec Virginie Hocq et Zinedine Soualem

du mardi au samedi à 21h
matinée le samedi à 16h

au Théâtre Tristan Bernard
64, rue du Rocher
75008 PARIS
Tél : 01 45 22 08 40

BONUS : Chincilla, une autre pièce de l’auteur Emmanuel Robert-Espalieu se joue aux Feux de la Rampe à Paris, actuellement.

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Coupables à la Croisée des Chemins : terrible et viscéral

L’érosion du temps sur une relation peut imposer des silences et des absences sans pour autant dissiper des sentiments forts. Coupables, ce sont les retrouvailles de deux hommes à la dérive de leur vie. Dans l’ivresse, les langues se lient, puis se délient. Chacun réalise l’impact qu’il a pu avoir sur la vie de l’autre. Le lien invisible les unissant apparaît peu à peu, sombre, lourd et culpabilisant. À travers l’amour, l’aversion, la violence et la trahison, découvrez au Théâtre la Croisée des Chemins un thriller psychologique intense, talentueux et saisissant.

Dans un lit, deux hommes s’étreignent, rient, se chahutent.

Coupables

Quentin est venu rendre visite à l’improviste à Alexandre. De passage, il a loupé son train et trouve l’occasion parfaite pour retrouver son ancien ami de faculté à l’attachement indéfini. C’est probablement un signe du destin, qui sait ?

Dans l’euphorie des retrouvailles, ils se racontent leur vie, en surface. Ils parlent de Théo, un ami commun aux rapports tout aussi confus pour chacun et de Xavier, un plan cul d’Alexandre.

Puis, Quentin va trouver une seringue dans les affaires d’Alexandre. Celui-ci tente d’éluder puis s’enfonce dans un mensonge que son ami ne croit pas. De fil en aiguille, chacun va révéler à l’autre la terrible descente aux enfers qu’il vit… S’ensuit alors une montagne russe émotionnelle juste et prenante dans laquelle nous sommes transportés…

Coupables

Bien que nous puissions deviner les liens entre les protagonistes au cours de la pièce, Alexis Bloch arrive à nous perdre, nous captiver, nous enivrer pour nous maintenir en expectative et ça marche… Son style à fleur de peau, mêlant subtilement sensibilité et impétuosité nous a une fois de plus conquis. Bien que furtive, l’apparition de Mahmoud Ktari est touchante, renforçant l’acuité du texte. Et l’interprétation de Benjamin Gourvez est si prenante et émouvante que, submergés, des larmes perlaient par moments sur nos joues…

Nous étions tellement emportés et sonnés par cette intimité partagée que lorsque le rideau est tombé, quelques instants nous furent nécessaires afin de nous reconnecter et applaudir comme il se doit…

by Jean-Philippe

Coupables

Coupables

De et mis en scène par : Alexis Bloch
Avec : Alexis Bloch, Benjamin Gourvez, Mahmoud Ktari

les vendredis et samedis à 21h30

jusqu’au 3 mars 2018

Au Théâtre La Croisée des Chemins
43, Rue Mathurin Régnier
75015 Paris

Réservations : 01 42 19 93 63

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Faire semblant d’être normaux à la Croisée des chemins : mordant & spirituel

Que ce soit par protection, timidité ou vanité, chacun de nous est capable de donner le change face aux autres.
Au Théâtre la Croisée des chemins, un duo insolite composé d’un comédien et d’un pianiste fa craqueler le vernis de nos apparences afin de nous montrer ce qu’il peut y avoir de merveilleux en dessous. Et autant vous prévenir tout de suite : Faire semblant d’être normaux est un pur délice de l’esprit. 😉

Faire semblant d etre normaux

Deux jeunes hommes en combinaison d’ouvrier entrouvrent le rideau rouge et entament un dialogue. L’un est un peu prétentieux, presque outrecuidant tandis que l’autre est plutôt maladroit et timide. Les échanges sont fins, drôles et décalés. Immédiatement, un sourire apparaît sur nos visages. Le ton est donné pour la suite du spectacle !

S’enchaînent alors onze des plus grands textes de Giorgio Gaber et Sandro Luporini. Quel plaisir de découvrir pour la première fois en français les créations de ces précurseurs du genre « teatro-canzone » (théâtre-chanson).

Faire semblant d etre normaux

En effet, la particularité de ce spectacle est une subtile combinaison entre théâtre, musique et chant. Lorsque Benoît Valliccioni s’emporte avec exaltation dans une tentative de séduction, Mattia Pastore le suit par concomitance au piano. Tant et si bien que nous ne distinguons plus si c’est le piano qui accompagne le récit ou l’inverse !

Ainsi, nous suivons avec ferveur Monsieur tout le monde dans sa mise en scène du quotidien à travers la politique, la religion, l’amour, l’argent… Avec brio, énergie et dynamisme, nos deux comparses utilisent l’humour et toutes ses subtilités. Entre poésie et satire, chaque situation nous prête à rire mais également à réfléchir. C’est une excellente stimulation m’ayant rappelé cette citation d’Alexandre Herzen : «Le rire de Voltaire a détruit davantage que les pleurs de Rousseau».

En ce dimanche après-midi, la douce chaleur irradiante du feu de cheminée crépitant que je venais de quitter s’est insufflée en moi d’une autre manière, plus surprenante, mais tout aussi agréable…

by Jean-Philippe 

Faire semblant d etre normaux
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Faire semblant d’être normaux

de : Giorgio Gaber, Sandro Luporini
avec : Mattia Pastore, Benoît Valliccioni
mise en scène : Stéphane Miglierina

Tous les dimanches à 17h30

Jusqu’au 4 mars 2018

Au Théâtre La Croisée des Chemins
43, Rue Mathurin Régnier
75015 Paris

Réservations : 01 42 19 93 63

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La Tragédie du Dossard 512 de Yohann Métay : rire à en perdre haleine

Sur scène, il apparaît en trottinant, Yohann Métay, la quarantaine est un sportif repenti. Son ancienne prédilection : la course à pied. Au cours d’une soirée “souvenirs sportifs” entre potes, le quadra, à l’époque un poil bedonnant à cause de la bière du nord, se voit lancer un “T’es cap’ ou t’es pas cap ?” Rien de tel pour froisser l’égo de notre homme.
Et c’est parti pour une passionnante course de fond intitulée : La tragédie du dossard 512 qui a rempli les salles de Paris et de France.
Attention ! Deux dernières dates :
les 27 et 28 décembre à la Cigale.

Sur le papier, un spectacle comique sur un trail de 160 km réalisé en 40 heures, qui part de Chamonix pour arriver à Chamonix, ça n’a rien de palpitant. “Deux jours deux nuits sans dormir… de Chamonix… à Chamonix ! Avant, j’étais normal.” comme l’intéressé le dit lui-même.
C’est sans compter la manière si particulière pour un accro au sport de tourner en dérision sa propre passion. Sportif ou non sportif, vous trouverez votre compte de rire dans ce spectacle.

Photo de Yohann en action
Photo de Yohann en action

La tragédie du dossard 512 : l’effort en mode comique

Yohann, affiné après quelques mois de préparation, nous embarque avec lui sur ce trail, qui pour beaucoup peut paraître inhumain. C’est un show particulier car l’homme, acteur et athlète, arrive à nous faire frissonner à travers cette expérience peu commune.
Des anecdotes de préparation avec la précieuse crème NOK – un must chez les coureurs – aux amitiés éphémères du peloton sur la ligne de départ, ce dossard 512 ne nous épargne rien des sacrifices et de la douleur de l’effort, mais toujours avec un second degré assumé.
La sélection des musiques d’illustration est parfaite. On a tous connu ce moment où Vangelis a été poussé à plein régime pour transcender la force du sportif. Un cliché qui a la vie dure.

Mais l’acteur-auteur-sportif, a aussi le sens de la rupture, laissant le silence envahir la salle. Un moment vraiment unique qui doit être différent chaque soir suivant les réactions, plus ou moins gênées du public, face au coureur en action.

Tragédie du dossard 512 avis critique Yohann Métay Comédie des boulevards spectacle humour paris sport one man show photo © Olivier SagotL’une des bonnes idées de ce spectacle est de laisser littéralement la parole à son corps durant l’effort. Les dialogues entre l’orgueil, la raison, les muscles et autres organes du corps du sportif soumis à la douleur intense de l’effort sont réellement virevoltants.
Il faut mettre l’accent sur la très belle tirade du foie qui résume en 3 minutes les sacrifices imposés par le coureur pour parvenir à terminer cette course de 160 km.

On mettrait un petit carton jaune sur quelques petites longueurs de jeu à certains moments. Mais rien qui ne nous fasse perdre le plaisir comique de ce spectacle. Surtout quand on est capable de faire un teaser comme celui-ci :

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Sous l’œil des pratiquants…

Dans la salle, les sportifs viennent en nombre. Ça se sent dans les rires et dans l’ambiance plus festive que d’habitude. La complicité est bien présente dans les rangs.
Nous avions convié un ami coureur à nous accompagner.  Et il est affirmatif : “Yohann décrit parfaitement les différentes phases par lesquelles passe un sportif dans ce genre de course. Le spectacle est vraiment drôle, on peut s’y reconnaitre facilement“.
Et d’après les discussions entendues dans la file d’attente, il arrive à Yohann de jouer son spectacle lors des rendez-vous sportifs auxquels il participe. Plutôt incongru, non ?

La Tragédie du dossard 512 c’est 1h15 de rires garantis durant lesquels on souffre tout de même avec lui !

La Tragédie du dossard 512

one man (sport) show de et avec Yohann Métay

Les jeudi 27 et vendredi 28 décembre 2018

à La Cigale
120 boulevard Rochechouart
75018 PARIS

site officiel : www.yohannmetay.com

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Bodyguard le musical : « sentir la chaleur ! »

Bodyguard le musical fait battre le cœur avec sa romance imparable, des voix grandioses, des costumes à strass et des jeux de lumière ambiance concert.
Le spectacle est l’occasion de replonger dans l’histoire culte qui a triomphé au cinéma dans les années 90 et surtout dans les succès de l’inoubliable Whitney Houston, le temps d’une soirée.

Bodyguard le musical

Les tubes de Whitney

Bodyguard le musical offre les plus grands tubes de Whitney Houston (I’m every woman, So Emotional, Where do broken hearts goes…) en live avec des voix qui n’ont rien à envier à l’originale.
La présence d’un orchestre est essentielle pour la réussite du show. Une bande musicale n’aurait pas donné autant de puissance aux chanteuses.
Ce soir-là, c’est Sofia Mountassir qui tient le rôle de Rachel Marron. Et question charisme et cordes vocales, il n’y a rien à redire.
Sa partenaire Cylia (Nicky, la sœur de Rachel) offre également une belle performance, tout autant appréciée par le public.
Le point d’apothéose reste le titre I will you always love you qui sera chanté par 2 fois. La première étant un peu moins magistrale que la seconde. On vous laisse la surprise.
Et vraiment impossible de ne pas ressortir de la salle en chantonnant : I wanna dance with somebody.

Bodyguard le musical Bodyguard le musical

Les bogosses de ces dames

Ça commence avec 4 danseurs torses nus. Des abdos qui méritent le respect : on imagine les heures d’entraînement, de répétitions et de séances de sport.
Arrive très vite Benoit Maréchal, le bodyguard, à la chemise blanche qui cintre bien. Son visage anguleux impressionne et ferait presque des envieux.
Quant au harceleur de Rachel (Enzo Ambrosini), il est étonnamment loin d’être répulsif. Lui aussi affiche des abdos qui en imposent et troublent le public féminin.

Bodyguard le musical

Aucune retenue 

Il ne faut pas s’encombrer de retenue face à ce show. Bodyguard le musical est une histoire d’amour, une sucrerie douce, simple, mielleuse et connue de tous et toutes.
Une fois accepté le deal, rien ne choque plus : la perruque de Rachel et les flammes sur le premier titre, les robes « princesse Disney » des derniers titres, les décors qui font très 90’s, la projection flash-back sur grand écran pour le grand final.

« Ça parle beaucoup ! » c’est ce que lance une spectatrice à une de ses complices. C’est vrai que l’on aimerait que ça soit plus concis et surtout que ça danse un peu plus.

Mais le show reste efficace, plaira aux groupes de copines qui vont s’amuser à noter les différences avec le film, les couples de lovers, les amoureux.ses des comédies musicales et toutes celles et ceux à qui Whitney Houston manque.

Bodyguard le musical

Avec Valérie Daure, Benoît Maréchal, Cylia, Sofia Mountassir, Alain Azérot, Enzo Ambrosini, Rémi Creissels, Matyas Simon, Aliocha Itovich…

Au Dôme de Paris – Palais des Sports
Porte de Versailles
75015 PARIS

du mardi au vendredi à 20h00
samedi : 15h et 20h30
dimanche : 14h30

jusqu’au 11 mars 2018

et en tournée en France à partir de mai : Lyon, Saint-Herblain, Rouen, Toulouse, Dijon, Lille et Bordeaux

site officiel : the-bodyguard.fr 

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Baby au Théâtre de l’Atelier : pièce saisissante !

Pièce forte, belle et émouvante, Baby de Jane Anderson aborde un sujet d’actualité avec justesse mais sans en exclure toutefois l’humour ou la cocasserie de certaines scènes.
Au Théâtre de l’Atelier, Hélène Vincent, la metteure en scène, sublime ses comédiens à l’interprétation exceptionnelle.

Baby

Caravane palace

Tout de suite, on est embarqué dans la vie chaotique de Wanda et Al. Leur caravane offre un espace de vie fonctionnel à défaut d’avoir un vrai confort. Les couchages s’accumulent sur le côté gauche, normal la famille a déjà 4 enfants.
La perspective d’un cinquième angoisse Wanda. Elle trouve, dans le journal, l’annonce qui pourra « régler le problème » : un couple aisé ne pouvant avoir d’enfant est prêt à tout pour accéder à leur dessein.

Très vite, Rachel, la seconde mère potentielle arrive. Le choc des cultures, le décalage des classes bousculent progressivement les deux femmes.
Ce qui est intéressant c’est de comprendre la motivation qui se cache derrière les questions de Rachel, ses précautions par rapport à l’état de Wanda.

Des acteurs éclatants

Camille Japy (Rachel) est sur une partition à la fois bienveillante, à l’écoute, retenant son autorité et toujours en équilibre, malmené par l’espèce d’aversion que lui inspire cette situation.
Isabelle Carré (Wanda) donne un supplément d’âme à un personnage qui semble à première vue simple et sans relief.
Vincent Deniard bluffe en ours immense et baraqué quant à Bruno Solo, il excelle dans le rôle de père en devenir, à la fois dur et à fleur de peau. Cyril Couton est parfait en avocat, parfait stratège.

Baby

Baby, c’est à la fois l’enfant de trop pour un couple, l’enfant tant attendu pour un autre. La croyance folle d’une mère, la peur d’un père.
La détresse de deux couples. Le jeu de l’argent alors qu’il est question avant tout de vie.
Une pièce essentielle à l’interprétation excellente.

Baby

Baby
une pièce de Jane Anderson
Mise en scène : Hélène Vincent
Avec Isabelle CARRÉBruno SOLOCamille JAPYVincent DENIARD et Cyril COUTON

du mardi au samedi à 21h
Matinée le dimanche à 15h

Théâtre de l’Atelier
Place. Charles Dullin
75018 Paris
Tel. 01 46 06 49 24

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Murmures des murs au 13ème art : fantasque et imprévisible

Les lieux où nous vivons ont une caractéristique bien trop souvent négligée : ils portent en eux la mémoire du temps qui passe. Au théâtre Le 13ème Art, Victoria Thierrée-Chaplin nous révèle une femme fuyant à travers la ville. D’immeubles désaffectés en appartements délaissés, elle revit l’espace d’un instant le souvenir de ses occupants détenu par les Murmures des murs… Cette aventure est une plongée délicate dans un monde fantaisiste, oscillant sans cesse entre le rêve, l’illusion et la métamorphose…

murmures des murs

«Il faut partir !» dit un homme. Au milieu de boîtes, une jeune femme déambule, l’air faussement hagard… Avec une certaine mélancolie, elle se met à ranger les objets de son quotidien. Cependant, ils ne se laissent pas faire et entament avec douceur une rébellion. Ainsi, une ampoule reste éclairée malgré le fait qu’elle soit dévissée, des chaussures refusent d’être entreposées dans un carton… Par de subtiles illusions, les prémices du spectacle à venir se font sentir et nous sommes déjà intrigués…

Lorsque Aurélia Thierrée se retrouve happée dans un carton, le voyage commence véritablement… Avec une grâce infinie et un air plein de malice, elle remonte le temps en franchissant des façades ou en escaladant des escaliers à la rencontre d’un endroit, d’histoires entremêlées ou bien d’une âme… Les tableaux défilent et de nombreux personnages croisent son chemin. Nous y trouvons quelques humains et d’autres, l’étant un peu moins !

murmures des murs

Notre jeune femme se fond et se confond avec délectation dans ces décors. De ce fait, notre esprit se trouve stimulé. Des effets illusoires surprenants, un délicieux jeu acrobatique, une exultation charnelle tout en pudeur et un brin de magie. Voici le savoureux mélange contribuant à la création de l’univers singulier, parfois déroutant, mais toujours touchant de Victoria Thiérée-Chaplin, la fille de Charlot.

Le temps d’une soirée, laissez-vous porter par cet étonnant monde imaginaire 🙂

by Jean-Philippe

murmures des murs

Murmures des murs

De et mise en scène : Victoria Thierrée-Chaplin
Avec : Aurélia Thierrée, Jaime Martinez et Antonin Maurel

Du 1er au 3 février à 20h30,  matinée le 3 à 15h

Théâtre Le 13ème Art
Centre commercial Italie 2
Place d’Italie
75013 Paris

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Pockemon Crew : estomaquant # Hashtag 2.0 !

Lyon – qui a droit à son clin d’œil au cours du spectacle – a célébré cette troupe de danseurs qui a depuis sillonné le monde. Paris a toutes les raisons de céder à la force de frappe de Pockemon Crew. Les preuves !

Spectacle court et péchu

# Hashtag 2.0 est trompeur. Il commence doucement à la guitare acoustique, les danseurs s’asseyant, se saluant. Pas de grosse entrée fracassante.
C’est comme un échauffement pour les spectateurs qui prennent le temps de se familiariser avec les silhouettes et les visages de l’équipe à succès.
Les corps commencent à se mouvoir avec plus d’amplitude, à danser.
Le rythme ne va plus s’arrêter. Mécanique implacable au compteur.

Hashtag 2.0
photo Julie Cherki

 

Mélange des genres

Le hip-hop de Pockemon Crew est pimenté et il se frotte à d’autres cultures comme la flamenco, la geek attitude, la contorsion plus proche des acrobaties de cirque. 

C’est très physique mais surtout surprenant, le spectacle créant toujours une surprise, une séquence inattendue, des séquences fortes visuellement.

Hashtag 2.0

Danseurs aguerris 

Les artistes sur scène ont tous une bonne trentaine assumée. Pas de complexe à avoir, les muscles sont saillants, avec ou sans marcel. L’agilité est totale.
Ils donnent facilement des complexes à des 18-20 ans.
Les gars de Pockemon Crew en imposent, mais sans en rajouter. Ils offrent un ballet saisissant et nerveux.  Une maîtrise qui laisse sans voix.
La vue des smartphones sur scène nous a fait un effet de catharsis. On s’est octroyé une digital detox en sortie de salle.
Respect !

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# Hashtag 2.0
spectacle de Pockemon Crew
création de Riyad Fghani

site officiel : pockemon-crew.net

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Le Jeu de l’amour et du hasard à la Porte Saint-Martin : brillant !

Brillante distribution pour cette mise en scène délicieuse de la pièce de Marivaux, Le jeu de l’amour et du hasard. Au Théâtre de la Porte Saint-Martin les cœurs palpitent, virevoltent, gambadent, se jouent des apparences, s’amusent et nous réjouissent ! 

Le jeu de l amour et du hasard

L’amour déborde

Il y a de l’amour dans le théâtre.
À l’orchestre, un trentenaire barbu aimant un autre trentenaire porte un sweat First Kiss in Paris. Au balcon, une jeune femme caresse tendrement la nuque de son partenaire tout en écoutant les joutes amoureuses en contre-bas.

Les aspirations sentimentales entre Arlequin et Lisette, Sylvia et Dorante offrent un terrain propice à se rapprocher de son voisin ou sa voisine.
Le jeu de dupe et d’apparence est savoureux. Le constat de Marivaux reste inchangé : le cœur n’a plus aucune raison quand il est passionné et défit toutes les convenances quand il brûle de motivation.

La mise en scène de Catherine Hiegel est dynamique et inventive en déplacements, jeux de corps, profondeur de champs, cache-chache derrière une haie.
Alors oui, l’herbe est synthétique et les autres végétaux ne sont pas naturels non plus mais ils offrent un cadre parfait à cette histoire de dissimulations amoureuses.
Un homme et une femme se cachent sous l’identité de leur servant pour observer le prétendant qui leur est destiné.

Le jeu de l amour et du hasard

Vincent, Laure, Clothilde et les autres

Chaque acteur est à lui seul un argument pour voir la pièce.
Clotilde Hesme gracieuse et rayonnante, Laure Calamy pétillante et dévergondée.
Nicolas Maury séducteur et terrible tentateur, Vincent Dedienne farceur, provoquant et irrévérencieux.
Ce dernier a droit, en plus de toutes les facéties de son personnage, a un dernier coup de maître. Un final joyeux absolument immanquable !
Sans oublier Cyrille Thouvenin, charmant et joueur et Alain Pralon classe et complice comme il se doit.

Bonus : attention ! Le hasard peut se jouer de vous aussi, juste avant de voir la pièce. Comme en vous faisant croiser, par exemple, une ancienne connaissance qui vous, a un temps, provoqué quelques bourdonnements au cœur.
Ça m’est arrivé ce jeudi soir, à quelques rues du théâtre. La comédie se joue aussi bien sur scène que dans les rues. Un délice !

Le jeu de l amour et du hasard

Le Jeu de l’amour et du hasard

Une pièce de Marivaux
Mise en scène Catherine Hiegel

Avec Laure Calamy, Vincent Dedienne, Clotilde Hesme, Nicolas Maury, Alain Pralon, Cyrille Thouvenin

Du mardi au vendredi à 20h
Samedi 17h et 20h30.
Dimanche 16h

Durée : 1h45

au Théâtre de la Porte Saint-Martin
18, Boulevard Saint-Martin
75010 Paris
Tél. 01 42 08 00 32

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