Archives de catégorie : Spectacles

Don Giovanni aux Nuits de Fourvière : surprenant renouveau d’un classique !

Grand habitué des Nuits de Fourvière, l’orchestre de Piazza Vittorio nous revient avec une adaptation actuelle et exaltée de Don Giovanni. Le plus grand des enjôleurs est ici androgyne, porté par une voix féminine. Cette résolution audacieuse permet à cet opéra de s’inscrire totalement dans notre époque contemporaine.

Le but premier de Mario Tronco et André Renzi dans cet opéra est de supprimer les barrières qui existent entre les genres. En faisant incarner le personnage par une femme, son approche et surtout son interaction avec les autres lui offre une dimension inédite. L’instinct de liberté et de perdition dans lequel se vautre Don Giovanni avec une splendeur inouïe pousse encore et toujours plus loin les limites de l’amour.

La mise en scène est inattendue, parfois déroutante mais ne manque aucunement de saveur. Dans un décor très années folles, les personnages progressent avec une énergie et un dynamisme sans égal. Très clairement, ils sont passionnés et savent le communiquer. Le final est tout simplement piquant et détonnant. Tout n’est que plaisir(s) !

L’orchestre de Piazza Vittorio se permet des extravagances réussies en mêlant des musiques du monde mais aussi de différentes époques dans l’ambition d’aborder de manière ludique la musique classique. Fort de son esprit cosmopolite (onze nationalités représentées sur seize membres), l’ensemble rayonne dans son entièreté par l’éclat unique, assumé et mis en valeur de chacun.

Mario Tronco fait parti de ceux qui anéantissent les frontières afin de rassembler les êtres humains. Il y parvient avec sa musique et nous ne pouvons que souligner avec quelle félicité il fait appel à l’imaginaire. Le Grand Théâtre de Fourvière est le terrain de jeu idéal pour cet homme qui possède toujours son sourire d’enfant…

by Jean-Philippe

Don Giovanni

Orchestra di Piazza Vittorio
d’après Wolfgang Amadeus Mozart
Direction artistique et musicale : Mario Tronco
Mise en scène : Andréa Renzi
Avec : Petra Magoni, Simona Boo, Hersi Matmuja, Mama Marjas, Evandro Dos Reis, Omar Lopez Valle et Houcine Ataa.
Musiciens : Pino Pecorelli, Ernesto Lopez Maturel, Emanuele Bultrini, Andrea Pesce

Les Nuits de Fourvière
17 Rue Cleberg
69005 Lyon

mercredi 14 et jeudi 15 juin à 22h

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Dis-moi que je rêve de Benjamin Castaneda : subtil et inattendu !

Prenez une jeune femme stricte en plein burn-out et mettez-la en présence de sa mère fantaisiste et libertaire. La tension est déjà palpable… Si vous ajoutez un jeune homme énigmatique, plus rien ne va ! Voici le mélange explosif que nous propose Benjamin Castaneda dans une mise en scène facétieuse pleine de pudeur…

Nous découvrons Clarisse, jeune retraitée boute-en-train, qui fait des travaux de rénovation dans son appartement au rythme des chansons de Sylvie Vartan. Arrive alors Nina, sa fille. Entre une énième rupture définitive avec son copain et un burn-out, elle compte bien mettre à profit son arrêt maladie pour passer du temps avec sa mère qui semble quelque peu préoccupée…

En plein milieu d’une «discussion-match de boxe» entre la mère et la fille surgit Paul. Jeune homme séduisant, nu sous un tablier, qui fait le ménage. Nina est scandalisée, sa mère, amusée. Il s’agit en réalité d’un gigolo qui veut épouser Clarisse. Quoi de plus normal !

S’ensuit alors une multitude de péripéties entre les trois protagonistes où tout ne tient qu’à un mot…

Sous l’apparente légèreté de la pièce, nous cheminons vers des questionnements plus profonds. S’entrechoquent la crainte de vieillir, de voir s’échapper les souvenirs, l’isolement, la peur de passer à côté de sa vie, les difficultés du lien mère-fille, la force des non-dits, la retenue des sentiments…

Le tout est corroboré par un exquis jeu de comédiens. David Pfender est le lien doux et tendre qu’il y a entre la touchante Françoise Levesque et la surprenante Frédérique Fricker.

Nous vous souhaitons d’être autant conquis que nous !

by Jean-Philippe


Dis-moi que je rêve

Auteur : François Levesque, Benjamin Castaneda
Metteur en scène : Benjamin Castaneda
avec : Frédérique Fricker, Françoise Levesque, David Pfender

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Courteline à Avignon Off 2017 : extravagant et jubilatoire !

Laisser s’exprimer quatre pièces de Georges Courteline dans la coulisse d’un cirque des années 1920 semble être quelque peu insolite. Telle est la gageure de Mikaël Fasulo qui transporte la compagnie Kapo Komica dans une mise en scène fantasque pleine de charme ! A retrouver à Avignon Off en juillet.

photo Chris Noë

Le talent de Courteline est issu de sa faculté à contempler le monde qui l’entoure. L’observation avisée dont il fait preuve dans ses expériences professionnelles, militaires, d’habitué des cafés mais aussi lors de ses promenades solitaires dans Paris, va être pour lui une source intarissable d’inspiration.

Il dépeint la condition humaine de façon assez caustique mais toujours d’une manière cocasse. Les personnages satiriques de ses pamphlets sont finalement attachants dans leurs imperfections. Tout le secret de Courteline est là : « Dépeindre les moeurs en riant » .

Mikaël Fasulo a décidé d’adapter les personnages des saynètes en artistes de cirque. Son but est de mettre en valeur la mécanique humoristique de l’écrivain. Le côté burlesque des situations se doit d’être intense en émotions et de se trouver dans un endroit frôlant l’absurde. La mise en scène choisie permet donc au spectateur d’admirer le côté réel et creux des personnages en coulisse en contraste total avec l’image qu’ils souhaitent refléter une fois passé à la lumière lorsqu’ils sont dans la représentation.

photo Chris Noë

Le décor est soigné, riche. Les effets de scène sont très réussis (notamment la frontière coulisse-lumière) permettant une immersion totale dans l’univers si magique du cirque.

Le jeu des comédiens est tout simplement excellent ! Nous ressentons bien leur complicité et surtout le plaisir qu’ils expriment – ils sont complètement déjantés sur scène ! Ils vivent avec passion et précision des personnages hauts en couleur dont nous nous délectons.
Mention spéciale pour la bande-son jouée en live par Blou-B.O.

Allez découvrir cette pièce atypique qui ne manquera pas de faire parler !

by Jean-Philippe

Courteline

Textes : Gros chagrins, La peur des coups, Les Boulingrin et L’affaire Champignon de Georges Courtine
Mise en scène : Mikaël Fasulo
Distribution : Anne Keriec, Eugénie Ravon, Sébastien Perez, Julien Jacob, Jean-Marc Lallement, Julien Renon et Blou B.O

Avignon Off 2017

du 8 au 30 juillet 2017
les jours pairs à 16h

Théâtre de l’Essaïon
2 bis, Place des Carmes
84000 Avignon
Tel : 04 90 25 63 48

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Ceci n’est pas une comédie romantique : tranche de vie dynamique & désopilante

C’est l’histoire des retrouvailles de deux amis : Camille, la « pote à nichons » et Chris, la « copine à couilles ». Entre règlements de compte et déclarations touchantes, Yanik Vabre revisite les codes et les limites de l’amitié entre un homme et une femme. Une non-comédie sans prétention traitée avec beaucoup de dynamisme et de délicatesse à l’affiche du Théâtre Funambule Montmartre.


Ceci n’est pas une comédie romantique

Un soir de spleen, Chris, trentenaire sympathique mais lâche qui n’arrive pas à quitter sa compagne, appelle ses amis perdus de vue depuis sept ans. À son grand étonnement, Camille lui propose de venir le voir immédiatement avant qu’elle aille retrouver son « plan cul / prince charmant ». Franche, directe et libérée, elle désire tout simplement lui déballer ses vérités quant à son comportement.

S’ensuit alors un échange tumultueux entre les deux camarades pour qui le temps ne semble pas avoir de prise. Entre piques acérées, complicité de toujours retrouvée, sextos et guitare, la soirée est plutôt animée ! Au fur et à mesure, les révélations de chacun vont faire tomber les masques et certitudes…

C’est avec un certain brio que la couardise masculine, le délitement des relations, la recherche de plaisir éphémères, l’espoir, l’instinct de protection, la confusion des sentiments, l’éloignement et l’amour se mêlent. Une bande-originale grisante qui vous reste en tête vient souligner la mise en scène soignée d’Eric Le Roch.

L’attachement aux personnages si humains et l’écho que porte leurs anecdotes sur toute une génération éveille en nous le désir d’une fin heureuse. Le sujet est porté avec un souffle novateur loin de la facilité et des clichés. Géraldine Adams est intense, sensible et passionnée. Aussi juste que Yanik Vabre en ours fragile et attendrissant.

Vous cherchez un moment d’évasion ? Vous avez trouvé ! Personnellement, je cours chercher mon billet pour Avignon…

by Jean-Philippe

Ceci n’est pas une comédie romantique

Auteur : Yanik Vabre
Mise en scène : Eric Le Roch
avec Géraldine Adams en altenance avec Jane Resmond, Yanik Vabre en alternance avec Julien Héteau
Musique : Franck Lebon

 

au Théâtre Funambule Montmartre
53 Rue des Saules
75018 Paris
Téléphone : 01 42 23 88 83

du 5 juillet au 1er octobre à 19h30 ou 21h
du mercredi au samedi selon les dates
et le dimanche à 17h30.

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Mama Khan, le chant berbère de l’eau : des femmes pour une destinée…

La genèse de ce récit initiatique provient des rencontres qui ont guidées Khadija El Mahdi dans le sud du Maroc sur les traces du peuple Berbère. Progressivement, la trame du second opus des aventures de Mama Khan, les 13 chemins de grand-mère terre se met en place. C’est au Théâtre La Croisée des Chemins que nous retrouvons une ode vibrante à la vallée des pierres de mémoire où se mêlent poésie, malice et force de cœur.

À l’origine, il y a une petite fille en manque de beauté et de lumière. Elle se met alors à rêver de Mama Khan. Un guide aux allures de grand-mère qui, depuis la nuit des temps, transmet la mémoire du monde aux générations à venir. L’histoire de chaque culture première qu’elle diffuse permet ainsi un ancrage profond de nos racines archaïques afin de vivre en harmonie avec notre monde moderne.

La comédienne entre en scène. Au fur et à mesure qu’elle s’habille et surtout lorsqu’elle met son masque, nous sentons l’âme du personnage s’immiscer en elle.

Mama Khan ouvre alors ses bras à Lalla Richa dont elle va nous conter l’histoire. Une femme vibrante qui va connaître le rêve, l’illusion de l’amour mais aussi la trahison. Suite à la perte d’un être plus que précieux et l’abandon des siens, elle décide de partir en quête de liberté et d’autonomie…

L’épopée de Lalla Richa est sensible et émouvante. Nous partons alors à la découverte de sa culture bordée de merveilles mais également de barrières… Tantôt drolatique, tantôt pesant mais toujours intense.

La vocation de ce conte est, bien entendu, la transmission mais aussi et surtout, le partage. Il prend forme sur scène entre la comédienne et le public. Une synergie se crée alors rendant chaque représentation unique.

 À la fin, ce partage se poursuit autour d’échanges avec une Khadija El Mahdi accessible, fascinante et solaire. Se tisse alors un lien qui évoluera lors des onze autres aventures de Mama Khan que nous ne manquerons pas…

Tanmirt KhadiMama !

by Jean-Philippe 

 

Mama Khan, le chant Berbère de l’eau

second opus des treize chemins de Grand-Mère Terre

Mise en scène et interprétation : Khadija El Mahdi
Compagnie Les Apicoles 

du 18 janvier au 8 mars 2019

vendredi à 19h45
durée : 50 minutes

au Théâtre La Croisée des Chemins
43, Rue Mathurin Régnier
75015 Paris
Réservations : 01 42 19 93 63

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Mes nuits à t’attendre : huis-clos sensible & déstabilisant à découvrir !

Tant de questions viennent à nous lorsque s’amorce le délitement d’une relation. Nous sombrons ainsi dans une espèce d’ « espace-temps » déconnecté de toute réalité où se mêlent les sentiments les plus intenses et ambivalents. Ce sont ces moments si particuliers que Fabien Bicheux retranscrit avec véhémence et délicatesse dans une pièce, Mes nuits à t’attendre, dont l’écho ne peut nous échapper…

Un homme entre en scène, seul. Il semble fragile, perdu et déchire une lettre où l’on aperçoit un « Adieu ». Sur une musique oppressante, il rassemble ses affaires de façon désordonnée tout en pleurant avant de sortir. Entre alors Lilly, jeune femme fraîche et sûre d’elle, que l’on devine indépendante et directive. Elle attend longuement Cédric qui ne vient pas.

La carapace dans laquelle se trouve Lilly semble se fissurer au fur et à mesure que le temps passe. Elle s’énerve, injurie, menace, s’inquiète, s’indigne, se résigne en obtenant comme unique réponse le silence et l’indifférence de l’homme qu’elle attend et qu’elle aime.

Le retour de Cédric va permettre alors aux deux protagonistes d’être emportés dans un tourbillon émotionnel contradictoire et intense. Il ne cessera qu’avec une ultime fracture libératrice et surprenante que nous vous laissons aller découvrir…

L’interprétation des comédiens est surprenante de justesse et de sensations. Le charisme intense de Julien Romano pour laisser en expectative le public par des émotions corporelles, n’a d’égal que la sensibilité d’une Coralline Lhermitte à fleur de peau, proche de la folie…

Une pièce subtilement dosée qui soulève en nous beaucoup de questions sur nos relations passées mais aussi à venir et la force que peuvent posséder les sentiments de l’amour. Comme le disait Jean Anouilh : « L’amour n’est pas toujours un sentiment uni. »

by Jean-Philippe

Mes nuits à t’attendre

Metteur en scène et auteur : Fabien Bicheux
avec : Coralline Lhermitte et Julien Romano

du 11 mai au 23 juin 2017
Tous les jeudis et vendredis  à 19h30

au Théâtre La Croisée des Chemins

43, Rue Mathurin Régnier
75015 Paris

Réservations : 01 42 19 93 63

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Consumérisme à l’Espace Beaujon : Déjanté et contestataire

Le chaos de notre vie moderne, dicté par le désir de consommer encore et toujours plus au détriment de l’humain, a donné naissance à cette plaidoirie corrosive. Les textes de Rodrigo Garcia et Guillaume Antoniolli, à travers la pièce Consumérisme, viennent alors en réplique à ce système dans le but d’éveiller les consciences.

Comme préambule à la représentation, une vidéo nous retranscrit de façon édifiante les effets sur la planète de notre surconsommation liée à nos habitudes alimentaires. Déjà le malaise est palpable. Le spectateur se retrouve d’entrée de jeu confronté à la réalité de notre société qui prône le désir d’acheter de façon frénétique et dans des quantités toujours plus importantes.

Entrent alors en scène les différents comédiens qui vont interpréter tour à tour des monologues dans lesquels les pensées, émotions, jeux et réflexions caustiques sur le monde, eux-mêmes (et par conséquent nous-mêmes) seront représentés. Leur interprétation est juste et inquiétante. La quantité de produits de consommation et de services qui vomit sur scène entraînent en eux des comportements pathologiques qui nous heurtent. En effet, leurs cris, leurs danses effrénées ou leur agitation nous alertent sur notre propre dégradation…

Autant vous prévenir, vous n’allez pas être ménagés ! L’humour noir y est cinglant. Tout l’intérêt de cette pièce est là d’ailleurs : provoquer. C’est en maintenant une certaine tension que le metteur en scène souhaite indigner et choquer le public. Il veut nous permettre ainsi de devenir acteur en suscitant notre réflexion sur les mécanismes d’oppression dont nous sommes les «victimes/bourreaux».

Le message de Guillaume Antoniolli est pour autant porteur d’optimisme : «Questionner la réalité, être grossier et violent dans le théâtre est une attitude pleine d’espoir, une attitude de combat.»

A suivre donc…

by Jean-Philippe 

Consumérisme

Auteur : Rodrigo Garcia et Guillaume Antoniolli
Metteur en scène : Guillaume Antoniolli accompagné de Maëlle Salomon
Avec : Catherine Bietsas, Roch Debache, Camille Giry, Clément Lagouarde, Matthias Lefevre, Benjamin Lhommas, Fanny Lucet et Valentina Vandelli

le 19 mai 2017 à 20h

À l’Espace Beaujon
208, Rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris

tél. 01 42 89 17 32

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Comtesse de Ségur au Studio Hébertot : destin croisé de deux femmes d’exception

Si le nom de la Comtesse de Ségur est connu, qu’en est-il de son histoire personnelle ? Son intense parcours de vie est pourtant étroitement lié à son œuvre. Il est l’essence même de son inspiration. Joëlle Fossier nous permet ainsi de découvrir cette facette confidentielle de la romancière au Studio Hébertot.

Le rideau se lève sur un décor intime et sobre : un canapé douillet, un samovar, une étole, beaucoup de livres et surtout Bérengère Dautun. Élégante, distinguée, elle nous attend. Nous apprenons alors qu’elle est la Comtesse de Ségur, venue ici nous faire le récit de sa vie : «Je serai moi et tous les personnages à la fois ». Le ton est donné. Elle semble amusée de nous observer et ne se prive pas de nous dispenser quelques critiques sur notre comportement contemporain tout au long de la pièce avec tact et délicatesse.

photo : Chantal Depagne

La précellence dont fait preuve la comédienne est telle que nous observons deux âmes réunies en un seul corps. Sincèrement, c’est un délice !

Née en Russie d’un père aimant, mais effacé, une mère maltraitante pour « l’endurcir », Sofaletta (comme on l’appelait) émigre pour la France où elle épouse le Comte de Ségur, un mari volage qui lui fera huit enfants. S’enchaîne une kyrielle d’anecdotes tantôt joyeuses et légères, tantôt sombres et graves.

Lorsqu’elle perd son neuvième enfant, la Comtesse de Ségur sombre dans une dépression qui durera treize années. À ce moment précis, l’interprétation de Bérengère Dautun est saisissante de justesse…

Sa reconstruction passera par l’écriture. D’abord de façon épistolaire, puis par le biais de contes qu’elle écrit pour ses enfants et petits-enfants. Elle met en scène ses souvenirs d’enfance, les personnages qui lui sont chers… S’ensuit alors une carrière tardive qui rencontrera le succès que nous lui connaissons.

C’est une découverte inattendue, brillante de sensibilité et de partage. Tant dans le personnage que dans l’être qui l’incarne.

C’est avec regret que nous quittons la salle…

by Jean-Philippe

Comtesse de Ségur, née Rostopchine

Auteur : Joëlle Fossier                                                                                   
Metteur en scène : Pascal Vitiello
Avec : Bérengère Dautun

du 25 avril au 2 juillet 2017

Du mardi au samedi à 19h et le dimanche à 17h

au Studio Hébertot
78, bis Boulevard des Batignolles
75017 Paris

tél. 01.42.93.13.04

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L’Oiseau Bleu : hommage délicat à Prévert & Kosma au Studio Hébertot

Afin de célébrer la mémoire du poète à l’occasion du quarantième anniversaire de sa mort, le Studio Hébertot nous invite à un voyage onirique où la poésie de Jacques Prévert est mise en musique par Joseph Kosma. Ces deux amis nous offrent ainsi un moment d’éternité avec L’Oiseau Bleu.

L’évocation de Jacques Prévert ravive en chacun de nous des souvenirs d’enfance que ce soit par la (re)découverte de poèmes griffonnés d’une écriture incertaine lors de nos 8 ans ou par le visionnage de l’intemporel film Le Roi et l’Oiseau. Les subtilités de son œuvre ne cessent de nous la faire apprécier car en grandissant nous la découvrons autrement et elle n’en finit pas de nous surprendre.

photo Catherine Morrisson

L’unicité du style de Jacques Prévert est comparable à un travail d’orfèvre. En effet, il considère les mots comme une pierre précieuse brute qu’il façonne afin d’en extraire la quintessence. Tout ce qui est académique l’ennuie. Il décide alors de bouleverser les codes et de s’approprier des outils tels que : les néologismes, les calembours, les allitérations, les aphorismes, les syllepses ou autres zeugmas. Le tout est accompagné d’un humour impétueux et espiègle, parfois noir mais toujours brillant !

La rencontre avec Joseph Kosma permet à son œuvre de rayonner d’un nouvel éclat par le biais de la musique. C’est de ce duo d’amis que vont naître L’Oiseau Lyre, Immense et Rouge, En Sortant de l‘École et bien entendu l’intemporel Les Feuilles Mortes.

photo Catherine Morrisson

Le mélange harmonieux de mots chantés ou contés que nous offre Catherine Morrisson permet à un tandem actuel de nous faire rêver. L’interprétation de Gaël Giraudeau en chanteur-narrateur est vibrante de sincérité et d’émotion. Sa verve est aussi libérée que son corps dont le charisme nous impressionne et nous émerveille. Avec Fabrice Bibas au piano, ils nous entraînent sensiblement dans une quête émotionnelle de bonheur et d’amour où l’éveil des sens est de mise. Devant nos yeux, l’oiseau se délivre de son carcan et s’envole…

Du curieux au fervent admirateur, chacun peut se retrouver dans ce spectacle solaire nous faisant découvrir un Prévert confidentiel et inattendu…

by Jean-Philippe

L’Oiseau Bleu

Auteur et Metteur en scène : Catherine Morrisson
Avec : Gaël Giraudeau
Piano : Fabrice Bibas

du 6 mai au 25 juin 2017
le samedi à 17h et le dimanche à 19h

Au Studio Hébertot
78 bis Boulevard des Batignolles
75017 Paris

tél. 01.42.93.13.04

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Nuits de Fourvière 2017 : programme irrésistible et haletant à Lyon !

Arcade Fire, Lamomali de -M-, Imany, Vianney, Julien Doré, Alt-J et Les Insus affichent complet. Et alors ? Ce n’est pas une raison pour bouder l’un des plus beaux festivals d’été. Il y a encore de très bonnes raisons d’assister aux Nuits de Fourvière 2017 qui débutent le 1er juin. La preuve !

Des acrobates sous chapiteau 

Un homme qui s’envoie en l’air, David Dimitri en solo sur un fil, capable de jouer l’homme-canon.
Gravity & Othe Myths, une troupe australienne totalement barrée et musclée capable de portées spectaculaires dans A simple space. Deux spectacles à retrouver au Domaine de Lacroix-Laval, deux occasions de découvrir ce coin de verdure aux portes de Lyon.

Une toute “Dernière saison” pour le Cirque Plume qui reste un mois complet au Parc de Parilly pour une décharge d’émotions.

Des Québécois qui se montent dessus sur un monocycle, autant dire que Machine de Cirque ne passera pas inaperçu sur la scène du Grand Théâtre.

Des Nuits de folie !

Les blogs partenaires du festival n’ont pas hésité bien longtemps. Ils ont délaissé les têtes d’affiches et ont voté pour la Nuit Tango comme coup de cœur 2017. Rdv est pris sans attendre le dimanche 16 juillet avec le concert de l’argentin Daniel Melingo et le spectacle No Exit du pianiste Gustavo Beytelmann et du chorégraphe Esteban Moreno pour une série de pas de danse aussi endiablés, sensuels que passionnés.
D’autres nuits dépaysantes, revigorantes sont à vivre et ressentir dans tout son corps : Soul avec la magnétique Valerie June, Italienne, Irlandaise, Blues et la Nuit Reggae et Calypso avec la doyenne : Calypso Rose qui va faire se lever les gradins de Fourvière dès son entrée sur scène. Elle est tout simplement irrésistible.

De la création théâtrale 

Le Collectif Mensuel avait créé la surprise en 2016 avec Blockbuster un spectacle hommage aux superprods made in Hollywood. A ne pas manquer donc L’homme qui valait 35 milliards qui promet une nouvelle envolée d’inspiration d’un autre genre, aussi improbable que délirant.
Le génial Fellag a droit une carte blanche avec 3 spectacles dont 2 créations : Chants de marins kabyles et Comme un poisson dans l’autre avec Jacques Bonnaffé et André Minvielle, un trio réunit par amour.

Audace avec Les chiens de Navarre qui interrogent l’identité française avec Jusque dans vos bras, en plein contexte politique chargé, entre présidentielle et législatives. Est-ce que l’élection du président Emmanuel Macron va se ressentir dans cette création ? Rev le 7 juin pour la première à l’Odéon.

Restez connectés ! UsofParis est blog partenaire des Nuits de Fourvière. Live-tweet, report et invitations sont au programme cette année encore. #cantwait

Nuits de Fourvière 2017 

Festival de musique, théâtre, cirque, opéra à Lyon 

du 1er juin au 5 août

Toute la programmation sur le site officiel : nuitsdefourviere.com

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