Archives de catégorie : Spectacles

Timéo : un conte musical poétique et feu d’artifice !

Les comédies musicales tiennent le haut de l’affiche en cette rentrée 2016 à Paris. Entre reprises et adaptations, votre cœur risque de balancer.
Timéo est une création à 100%, trop rare pour ne pas être partagée !
L’univers du cirque en toile de fond pour une histoire de  dépassement de soi et la lutte contre les préjugés.
Plongez avec nous dans l’univers magique de Timéo.

Timéo est handicapé, tétraplégique, bloqué dans son fauteuil roulant. Il a un rêve : devenir artiste de cirque, contre la volonté de sa mère.
Timéo est fan de Mélanie Swan et son cirque s’arrête justement en ville pour quelques jours.
C’est l’occasion idéale pour la rencontrer et peut-être réaliser son rêve. Il arrive à rentrer sous le chapiteau pour assister aux répétitions. Mais là, coup de théâtre : la star de la troupe a mystérieusement disparu.

Timéo : le digital au service du spectacle

Une fois passée la courte scène d’intro entre Timéo (Benjamin Maytraud ou Mathias Raumel en alternance) et sa mère, on est de suite scotché par le générique qui suit. Un mélange entre le jeu sur scène et l’animation vidéo. Totalement synchronisé.
On plonge directement dans l’action.
Timéo roulant vers le cirque à travers la ville : un mélange d’images réelles et de création numérique.

C’est bien l’un des points forts du spectacle, le jeu coordonné entre le virtuel, les effets de lumière. La vidéo complète l’action sur scène.
Trop risqué de jouer avec du feu en live, il apparait sur écran et Astéros (Sébastien Lavalette) – le monsieur feu du spectacle – effectue une chorégraphie calée au millimètre avec la vidéo.
Timéo est un spectacle inventif à  ce niveau-là. On a rarement une précision, une technicité poussée à ce point. #Kiff

Timéo en 3 scènes

On a déjà parlé de la séquence d’intro qui est un must sur ce genre de spectacle.
Mais d’autres séquences méritent un focus en forme de coup de cœur. Leur mise en scène graphique moderne et inventive laisse poindre l’émotion qui convient à ce style de show.

Dhalia et ses lasers

S’il y a bien une scène emblématique du travail technique mis en avant, c’est celle de Dhalia (Véronick Sévère) et sa Femme électro.
Sur fond de musique pop-électro, la dresseuse de chien balance ses frustrations emmagasinées envers sa collègue star Mélanie Swan.
Sur cette chanson rageuse, on assiste à une mise en scène millimétrée où l’artiste, enveloppée de nébuleuses faites de lasers interagissent parfaitement l’un avec l’autre. Une synchro à la seconde prêt. Bluffant et trippant.

Le grand écart

Cette chanson est le moment le plus intense du spectacle.
Un ballet à deux, et non pas un duo, entre Timéo et Alexio, le contorsionniste. Le texte chargé d’une émotion nostalgique mais positive fait écho à la poésie d’un corps immobile face à un autre totalement malléable qui se montre à nous. Mêlé à une mélodie et un chant qui transpercent le spectateur, c’est le moment émotion. Bouleversant et prenant.


Les skaters

Dans tout musical, il faut des méchants, plus ou moins racailles, ces temps-ci. Les sharks et les jets dans West Side Story, pour Timéo ce sera les BMX.

Image de prévisualisation YouTube

Même s’ils ne semblent pas si terribles que cela, leur hymne pop On n’est pas des anges envoie du lourd et une énergie colossale.
Lumière noire pour faire ressortir les costumes fluo, une rampe de skate sur scène pour quelques acrobaties.
Et la voix surprenante du bogosse Jérémy Charvet qui se perd dans des hauteurs pas entendues depuis longtemps.

Timéo, c’est craindre en latin

Le jeune héros n’a peur de rien, contrairement à son nom, et surtout pas de ses ambitions, ses rêves.
Et on aurait pu craindre une surdose de sucre dans l’histoire et les textes des chansons. Finalement non.
Ce spectacle met en avant des valeurs parfois mise de côté comme l’humanité et la  générosité.
Une générosité partagée par les artistes qui se produisent sur scène sans cacher leur joie de faire partie du show.

Mais, malgré tout, il y a quelques petits points à bémol.
Même si l’on sait que tous les artistes circassiens ne sont pas des chanteurs, une ou deux voix peuvent manquer de coaching et laisser poindre quelques faiblesses.

L’autre reproche serait en direction de la promo du spectacle qui voudrait en faire un véritable spectacle de cirque.
On ne va pas cacher que, sur ce point, certains pourraient être déçus. Dans Timéo, il n’y a pas de numéro surprenant, scotchant, niveau trapèze, sur le fil ou agrès au sol.
Malgré cela, la magie opère.

Mais ce qui compte c’est le message positif sur le handicap et la joie que ce spectacle renvoie au public.
Et la magie opère au niveau des adultes comme des plus jeunes.
Comme Milla, 6 ans, qui lance à à la fin du spectacle (alors qu’il y avait école le lendemain) : “Maman, on peut aller remercier les artistes pour leur dire que le spectacle était génial ?
Car oui, la troupe est en dédicace dès le rideau tombé.

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Timéo : c’est beau, magique, positif, un “feu d’artifice” (pour Charlie, 6 ans) ! Une belle dose de bonheur !
On a juste envie de dire : #Bravo à Alex Goude et à tous les artistes car on a été happé par l’histoire et les chansons.

TIMEO

Mise en scène par Alex Goude

Du jeudi au samedi à 20h30
matinée : samedi à 15h et dimanche à 15h ou 17h

Casino de Paris
16 Rue de Clichy
75009 Paris

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Naturellement Belle au Studio Hébertot : touchant & revigorant !

Rachel Pignot et Raphaël Callandrau nous cueillent avec un réel délice grâce à leur “comédie théâtrale et musicale.”
Il ne faut pas se fier aux apparences, trompeuses, surtout au théâtre ; derrière une affiche bien sage peut se cacher un joli conte contemporain poil à gratter. La preuve avec Naturellement Belle au Studio Hébertot.

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Agence pour “La Star”

Les premières minutes de la pièce peuvent surprendre. Un échange sommaire derrière deux pianos et autour d’un personnage inconnu : La Star. Des bruitages informatiques réalisés avec des notes de musique. Des costumes so 80’s et des blagounettes qui ne planent pas forcément très haut – mais c’est l’un des personnages qui veut ça. Un frisson d’effroi nous traverse. La comédie est une petite kitcherie qui joue les ingénues.

© Philippe Dupouy
© Philippe Dupouy

Gros grain de sable

Finalement, la situation dérape bien vite. Le grain de sable nécessaire va gripper le cadre de départ qui manquait d’aspérités. Histoire de malmener nos certitudes. Bien joué !

Naturellement Belle, c’est un duo qui tente de travailler tant bien que mal sous la pression d’une voix directive et désincarnée. On est à l’heure des cartes de compétences humaines, dans un futur plus ou moins proche et déshumanisé.

Cette femme et cet homme n’auront d’autre moyen pour s’en sortir que de canaliser la personnalité de son partenaire pour rendre La Star encore plus désirable et bankable.

© Philippe Dupouy
© Philippe Dupouy

L’attachement est progressif, on apprécie les blagues d’elle et le mauvais caractère de lui. L’espièglerie de l’une et le lâcher-prise de l’autre. 

Les textes des ritournelles amusent, touchent et frappent juste quand il s’agit de révéler notre condition de pauvres humains. Le bonheur, à défaut d’être à portée de clic, est sans aucun doute à portée de voix. 

Naturellement belle c’est une vague de légèreté, 1h20 de poésie musicale et de belles trouvailles textuelles.

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Naturellement Belle

Mise en scène : Yves PIGNOT
de et avec Rachel PIGNOT et Raphaël CALLANDREAU

le samedi à 17h
le dimanche à 19h

au Studio Hébertot
74 bis Boulevard des Batignoles
75017 PARIS

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Peau de Vache : Chantal Ladesou démoniaque !

Peau de Vache ou la folie contagieuse de Chantal Ladesou qui déborde, déborde et fait se plier de rire un public venu en nombre. Après l’éclatant succès de Fleur de Cactus, Michel Fau mise sur une nouvelle adaptation d’une pièce du duo d’auteurs Barillet et Gredy pour soulever une nouvelle fois des vagues de délires collectifs au Théâtre Antoine.

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Gorille d’amour / Chameau / Peau de Vache
Printemps 1975, les téléphones sont oranges et avec fil, les pantalons se finissent bien souvent en pattes d’eph et il n’est pas rare qu’un homme en porte un rayé et multicolore. Oui oui !
Alexis, violoncelliste virtuose, vit avec sa femme Marion, dans la campagne retranchée (loin de la folie parisienne).
La maîtresse de maison campée par Chantal Ladesou tient d’une main de fer aussi bien la maison que la carrière de son homme (Grégoire Bonnet).
Alors oui : elle est excessive, intransigeante (contre sa fille), critique, provoc. C’est une vraie mitraillette, au débit sans fin, qui dégomme tout sur son passage grâce à une répartie démoniaque. Mais quel bonheur d’être aussi directe et de ne pas être étouffée de remord une fois les sentences assénées !

Un poil à gratter nommé Pauline

En plein milieu de cet équilibre (presque parfait) avec les voisins, le vétérinaire du village, une visite va déstabiliser le couple. Pauline (Anne Bouvier), charmante journaliste un brin névrosée, totalement effacée, va être l’objet d’une attention maligne (et perverse ?) de la part de Marion.
Les coups d’éclat peuvent débuter, Marion va pouvoir s’en donner à cœur joie, jusqu’à ce que la course à l’excès s’enraye.  

État de sièges

Les costumes et surtout les éléments de décor sont un ravissement pour les yeux. Ça claque, ça éclate de couleurs, ça réveille les possibles endormis des 1ers rangs, ça nous fait aimer le théâtre vivant. Le kitsch rétro généralisé est totalement assumé.
En effet, Michel Fau s’est amusé notamment avec les sièges et autres fauteuils pour bien ancrer ses personnages dans la réalité des 70’s. Banc, balancelle, canapé gonflable : tout y passe et crée de vraies interactions avec le corps des comédiens. Les déséquilibres peuvent arrivés comme ce soir où Chantal culbute : le fou rire ne pourra pas être contenu.
#bonheur ! 

Peau de Vache c’est une histoire totalement barrée avec de la mauvaise foi, de l’amour, des rebondissements bien dosés, des costumes complètement #wtf, une sélection de chansons que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaitre.

Peau de Vache c’est Chantal Ladesou égale à elle-même, un Grégoire Bonnet détonnant et une Anne Bouvier trouble.

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Peau de Vache

Une comédie de Barillet et Grédy

Mise en scène Michel Fau
Avec Chantal Ladesou, Grégoire Bonnet, Anne Bouvier, Urbain Cancelier, Maxime Lombard, Stéphanie Bataille (en alternance avec Isabelle Ferron) et Gérald Cesbron

Du mardi au samedi à 21h
matinées : samedi et dimanche 16h

Au Théâtre Antoine

14, boulevard de Strasbourg
75010 PARIS

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Oliver Twist le Musical à Paris : digne de Broadway !

Avec pas moins de 10 comédies musicales à l’affiche en cette rentrée, le choix est difficile. Si vous hésitez encore sur quel spectacle jeter votre dévolu, je vais vous dire pourquoi il faut absolument voir Oliver Twist Le Musical à la Salle Gaveau, à Paris.

Une création française !

Le livret a été écrit par Christopher Delarue et Shay Alon. L’histoire est celle que l’on connait tous : un jeune garçon qui s’échappe de l’orphelinat et se retrouve malgré lui dans un gang de voleurs. Jeune homme de 24 ans, c’est en juin 2013 que Christopher a terminé l’écriture des chansons que mettra ensuite en musique Shay Alon. Un duo détonant, qui a su mettre du renouveau dans la comédie musicale made in France. Des paroles intelligentes, qui ont du sens, cohérentes sur de la musique inspirée de Broadway et de ses grands shows.

Photo © PINGOUIN
Photo © PINGOUIN

2 stars du musical français réunies sur scène

Prisca Demarez, qui a notamment tenu le rôle de Grizabella dans Cats à Mogador et David Alexis connu pour avoir joué Emcee dans Cabaret mais aussi le Professeur Abronsius dans Le Bal des Vampires et bien d’autres. C’est un plaisir de les voir ensemble sur scène et l’on regrette que cela ne soit pas arrivé plus tôt. David Alexis est magistral dans le rôle de Faggin (à quand un rôle sans barbichette ?) et Prisca est tout ce que l’on aime : une voix, une comédienne de talent, dans un rôle qui lui va à merveille.

Les premiers pas de Nicolas Motet sur scène

Découvert dans The Voice Kids, il tient ici son premier rôle dans un musical et pas des moindres puisque c’est le rôle-titre. Être le protagoniste d’un spectacle n’est jamais facile, surtout quand il s’agit d’une première sur scène mais Nicolas Motet relève ce challenge. Il porte le spectacle d’une main de maître. Très bon comédien, excellent chanteur, il nous surprend et nous touche tout particulièrement au cours du titre Ce qu’il faut faire où il est seul sur scène et émeut toute la salle.

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Photo © PINGOUIN

Les comédies musicales françaises ne vous emballent pas plus que ça ?

Oliver Twist, le musical relève le niveau. Enfin un spectacle digne de Broadway ! Tant dans la mise en scène, que dans les chansons et les chorégraphies. Tout est réuni pour vous faire vivre un moment magique. Dès l’entrée dans la salle Gaveau, nous sommes plongés dans l’atmosphère du musical : lumière bleue, affiches et coupures de presse collées sur les murs, la scène et les balcons. Pas de rideau, la scène se découvre immédiatement et n’attend plus que les artistes pour s’animer. Des lampadaires à la lumière jaune parsèment la salle. Ladislas Chollat réussit à nous transporter dans un Londres, foggy à souhait, du 19e siècle ! Les scènes d’ouverture des deux actes sont collégiales et nous plongent directement dans le récit. Ça chante, ça danse, c’est rythmé, tout ce qu’on adore (peut être un tout petit peu trop de dialogues par moment, mais c’est un détail).

Des musiciens en live et un ensemble plein d’énergie

La musique jouée en live durant les spectacles se fait de plus en plus rare au détriment d’une bande play-back orchestre. Ici, pas de PBO, mais des musiciens bien présents, cachés et l’on peut voir Shay Alon les diriger depuis la loge du premier balcon. L’ensemble est composé de jeunes artistes talentueux qui chantent, dansent et jouent la comédie à merveille. On ressent une vraie symbiose entre eux ! Nous ne serons pas étonnés d’en voir certains, prochainement à la tête de rôles principaux dans d’autres créations.

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Un spectacle « English Friendly »!

Puisqu’il est surtitré. Pour avoir jeté un œil de temps en temps sur ceux-ci, je dois dire que c’est parfait. Un excellent moyen de montrer aux anglophones que nous aussi nous savons faire du musical de qualité, d’autant plus que l’histoire est un classique !

Pour résumer, en amoureux des musicals de Broadway et du West End, c’est un vrai coup de cœur que j’ai eu pour Oliver Twist, Le Musical.  Après la découverte de quelques tableaux lors de la présentation presse en mars dernier, j’étais impatient de voir le spectacle final et je ne suis pas déçu. Foncez le voir !

By Joan

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Oliver Twist le Musical

à la Salle Gaveau
45-47 Rue La Boétie
75008 Paris

les vendredi, samedi, dimanche à 20h30
matinée : samedi à 15h et dimanche à 14h
représentations supplémentaires en vacances scolaires

et en tournée !

Équipe artistique
Mise en scène : Ladislas Chollat
assisté d’Eric Supply
Création : Shay Alon et Christopher Delarue
Costumes : Jean-Daniel Vuillermoz
Scénographie : Emmanuelle Roy
Projections vidéos : Nathalie Cabrol
Lumières : Alban Sauvé

 

Site officiel : www.olivertwist-lemusical.fr

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Olé ! à l’Aktéon Théâtre : tendre, pétillant, pour petits et grands

Olé ! à l’Aktéon Théâtre : merveilleux moment de théâtre et de danse alliant la comédie à la poésie. De et avec l’époustouflante Elodie HATTON à l’interprétation sans faille.

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Un clown, interprété par la talentueuse Elodie Hatton, va, par le plus grand des hasards, découvrir le flamenco par l’intermédiaire d’un sac abandonné dans le hall d’une gare. Intrigué, inquiet, hésitant, curieux… il va finalement l’ouvrir… et découvrir la tenue complète d’une danseuse de flamenco.
Notre clown prend possession de chaque objet, en les détournant et en mimant des scénettes plus drôles les unes que les autres. Avec un châle comme simple accessoire, la comédienne joue à la fois une jeune fille prétentieuse et insupportable, une religieuse, une mendiante ou une star américaine oscarisée.

Olé ! nous fait du bien

Chaque personnage ou tranche de vie sont interprétés avec humour, justesse et fraîcheur. Impertinent, pétillant et drôle, notre clown va se lancer dans une multitude de bouffonneries liées à la découverte de chaque accessoire.

ole-akteon-theatre-avis-critique-spectacle-clown-elodie-hatton-blog-united-states-of-parisNous nous attachons très vite à ce personnage facétieux et débordant d’énergie qui nous fait retomber en enfance avec une facilité déconcertante.
Olé ! est un spectacle pétillant, drôle, poétique… Les enfants rient aux éclats, les adultes aussi ! Elodie Hatton s’adresse au public qui se prend complètement au jeu. Face à sa répartie, nous nous esclaffons devant son « Josssé… » langoureux, lancé à un spectateur très joueur.

Puis arrive la grâce… quand l’artiste se met à danser. Admiratifs – et pour ma part ébahie – nous sommes tristes quand le spectacle s’arrête. On ne veut pas quitter un clown si attendrissant, on en redemande.
Olé ! est un spectacle rafraichissant mêlant le théâtre à la danse avec une grande originalité. Il ne faut pas hésiter, foncez !

by Caroline 

Olé !

Un spectacle de et avec Elodie HATTON
Mise en scène par Catherine ESPINASSE

A l’AKTEON Théâtre
11, rue du Général Blaise
75011 Paris

Jusqu’au 10 novembre : les mercredis et jeudis à 20h

Spectacles Adultes & Tout Public
Plein Tarif : 18 Euros
Tarif Préférentiel : 14 Euros
Tarif Réduit : 12 Euros

Spectacles Jeune Public
Tarif Unique : 9 Euros
Tarif Groupe (à partir de 10) : 7 Euros
Tarifs Ecoles : 5,50 Euros
Tarif CL : 5 Euros

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Monkey Money : le fric, c’est pas du tout chic à la Maison de Métallos

Dans Monkey Money à la Maison des Métallos du 9 au 25 septembre, Carole Thibaut peint une société gangrénée par l’argent.
C’est cynique et extrêmement d’actualité.

Bienvenue dans un monde où tout se vend, tout s’achète !
Dans Monkey Money, la société est divisée entre les riches et les pauvres, séparés par un mur. Dans ce contexte glacial et sans scrupule, un homme, issu du monde des pauvres, a franchi ce mur pour perturber la soirée d’anniversaire de la Bee Wi Bank, organisme de vente de crédits appartenant à une grande famille d’entrepreneurs depuis plusieurs générations. Il est venu demander au patriarche de la banque d’effacer sa dette. Mais tout ne se passe pas comme prévu et l’homme, désespéré, s’immole par le feu. Non sans avoir remis sa fille, Léa, entre les mains de K, l’héritière de la banque.

A la manière d’un miroir, la pièce nous entraine tour à tour des deux côtés de cette société devenue totalement folle. Dans une sobre mise en scène, où tout repose sur le jeu des acteurs, des jeux de lumières et des dialogues parfois crus, on assiste alors à la déchéance des Hommes modernes dont le seul repère est celui de l’argent. Un réalisme facilement transposable dans nos sociétés contemporaines, inégalitaires.

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Il y a bien quelques longueurs ici et là, et les jeux d’acteurs sont parfois un peu trop lourds. On se laisse toutefois happer dans cette fantasmagorie au goût de futur proche. Au cynisme débordant, le spectacle se permet également quelques pointes d’humour. Carole Thibaut (en alternance avec Valérie Schwarcz), est parfaite en fille à papa habituée aux cocktails mondains. Dans le rôle de K, elle oscille entre la culpabilité d’être bien née et le désir de perpétuer l’héritage familial. La pièce a, bien entendu, quelque chose de militant mais l’auteur n’a pas oublié d’y mettre une touche de poésie. Ça fait du bien !

by Joël Clergiot 


Monkey Money

de Carole Thibaut

Avec Thierry Bosc, Charlotte Fermand, Michel Fouquet, Carole Thibaut ( du 9 au 11 et du 20 au 25) en alternance avec Valérie Schwarcz (du 18 au 25), Arnaud Vrech

Spectacle conseillé à partir de 15 ans

Du 9 au 25 septembre 2016

La Maison des Metallos
94, rue Jean-Pierre Timbaud
75011 Paris

Du mardi au vendredi  à 20h
Samedi à 19h, dimanche à 16h

et du 11 au 14 octobre
Théâtre des Ilets, Centre Dramatique National
Espace Boris Vian
27 Rue des Faucheroux,
03100 Montluçon

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Pour en finir avec Hugh Grant : Catherine Hosmalin lumineuse !

Pour en finir avec Hugh Grant au Théâtre des Mathurins.
Jolie petite histoire d’amour, comédie actuelle, intergénérationnelle et rafraichissante qui donne envie de croire à l’amour avec un grand A. Avec la délicieuse Catherine Hosmalin, un Tom Dingler en incroyable prince charmant et la tornade Lubna Gourion. 

Quinqua vs génération Z

Françoise (Catherine Hosmalin), quinqua célibataire et pétillante, mène une vie tranquille et monotone jusqu’à l’arrivée de Chloé (Lubna Gourion), jeune fille extravagante et croqueuse d’hommes expérimentée, véritable tourbillon qui va complètement chambouler sa vie.
Chloé, en plus de se taper l’incruste, décide de s’occuper de la vie amoureuse de Françoise : elle doit se trouver un mec ! Au début, réticente – fracture générationnelle oblige –  Françoise va donc découvrir les joies des sites de rencontres en ligne où des millions de célibataires se bousculent chaque jour.
Nous voyons défiler sur un écran les conversations, directes, succinctes et sans équivoque de Chloé avec différents garçons. Consommatrice compulsive et addictive, la jeune femme passe d’un homme à l’autre avec un vocabulaire qui caractérise l’utilisation de la génération Z.

photo Alexy Benard
photo Alexy Benard

Prince charmant improbable 

Sur un malentendu – « une case mal cochée » – Françoise va rencontrer un charmant jeune homme, Gaspard (Tom Dingler) de 20 ans son cadet, qui va lui accorder une attention insoupçonnée. Désarçonnée par son aplomb et sa différence d’âge, Françoise va tout faire pour écourter cette rencontre. Gaspard, qui « a fait trois changements de bus pour ce rendez-vous », ne semble pas prêt à partir si vite.

Nous écoutons, amusés, les commentaires et les rires des spectateurs derrière nous. On ne peut s’empêcher de sourire quand dans la salle fuse, d’une bouche féminine : « ben moi, je le veux bien ! ».
Tom Dingler est formidable dans son rôle de jeune premier. On rit à gorge déployée quand il se met à chanter – on vous laisse la surprise sur le choix du titre et des accessoires.

Catherine Hosmalin est touchante dans son rôle de jeune quinqua dépassée par les évènements. Elle se montre sensible, drôle et très attendrissante face à une Chloé au comportement qui finit par être détestable.
On sourit quand Françoise tente d’expliquer à la jeunette, avec beaucoup de diplomatie, que « ses robes racontent quelque chose », ceci expliquant peut-être cela…
Lubna Gourion pousse aux extrêmes les traits de cette jeune fille adepte des sites de rencontres. Provocante, exubérante, limite vulgaire, elle passe d’« un date » à un autre sans aucun état d’âme mais s’offusque dès que son égo est touché par un de ses rencards ! « Il m’a prise pour une pute ou quoi ? »

photo Alexy Benard
photo Alexy Benard

L’amour sur place ou à emporter

Cette comédie parle d’un autre fait de société : la relation amoureuse d’une femme mure avec un homme plus jeune. Pourtant d’actualité, les femmes sont plus âgées que les hommes dans 14% des couples. Les mentalités ont du mal à changer et Chloé va nous le prouver avec des remarques plus acerbes les unes que les autres comme le très irrespectueux « Tu fais dans l’humanitaire ? »

Pleine d’espoir devant ce conte de fée, – quadra récemment séparée – je me rembrunie face à un « mais enfin, c’est du théâtre, ma chérie !» lancé par mon ami, très amusé et un brin provoc.
Surconsommation, désinhibition, rapidité des rencontres… tout est bien plus facile sur le net… Cependant, cette recherche toujours plus poussée autour de la personne idéale laisse peu de place à une véritable rencontre dans la réalité. Chloé en est malheureusement le triste reflet.

by Caroline et Alexandre

Pour en finir avec Hugh Grant avec Catherine Hosmalin Tom Dingler Lubna Gourion Théâtre des Mathurins affiche coeurs photo usofparis blog

POUR EN FINIR AVEC HUGH GRANT

Une comédie écrite et mise en scène par Emmanuelle MICHELET

Avec Catherine HOSMALIN, Tom DINGLER et Lubna GOURION

Au Théâtre des Mathurins (petite salle)
36, rue des Mathurins
75008 PARIS

jusqu’au 25 septembre : du mercredi au samedi à 21h
matinée le dimanche à 15h

A partir du 28 septembre : du mercredi au samedi à 19h
matinée le dimanche à 15h

tarif unique : 32 euros

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THE HOLE au Dôme de Paris – Palais des Sports : pure folie espagnole !

Des chanteurs culs nus, un maître de cérémonie en corset qui chante du Piaf à son rat Joséphine, des voltigeuses qui n’en finissent plus de vous donner le tournis, un poney fou sur patins à roulettes, The Hole est une pure folie made in Espagne, sexy, débridée et aux numéros démoniaques ! Après avoir tenu le haut de l’affiche l’année dernière au Casino de Paris, au Palais des Sports de Paris, du 24 au 28 mai 2017 pour vous faire allumer grave. Nous on en redemande ! 

“La où il y a du poil, y’a de la joie !”

Cette tirade lancée par le maitre de cérémonie est trompeuse. Le poil n’est pas si présent sur scène et sur les silhouettes athlétiques des artistes qu’ils soient champion du patin, adepte du jonglage avec boules d’argile ou strip-teaseur. Il y a bien un peu de moustache par-ci, par-là mais le reste est bien imberbe.
Car The Hole est un spectacle qui n’a pas froid aux yeux et qui n’hésite pas à dévêtir ses artistes pour le plus grand plaisir d’un public, pas si sage que cela, et d’autant plus s’il est assis en carré or. La palme de celui qui suscite le plus d’attentions des smartphones dressés à l’entracte étant bien Pony Loco qui se répand dans la salle sans rien cacher de ses attributs.

2e-3e degré
Laissez de côté raison, bon sens et pudeur. Rien n’est vraiment sérieux, ni tout à fait cohérent dans cette série de numéros aussi spectaculaires, drôles que sexy. Que ce soit l’amour immodéré du MC pour une rate, la course irraisonnée de Pony Loco dans la salle, la seule présence du personnage de la Boule Rouge (Julio Bellido), silencieuse et énigmatique.

Les numéros de strip-tease menés par Madame (incroyable Vinila Von Bismark magnifique effeuilleuse tatouée et aussi DJ) et Nacho Sanchez sont aussi chaud bouillants que délirants.
Le tourbillon orchestré par Pony Loco est absolument sidérant, nous rappelant les incroyables numéros de patineurs artistiques sur glace et multi-médaillés. Avec un petit plus… subversif pour la scène parisienne.

Supernenas The Hole Cabaret Casino de Paris janvier 2016 duo de voltigeuses sexy Arantxa Fernandez Monica RIba spectacle cirque interdit aux moins de 12 ans

Pour autant, les moments de grâce ne sont pas absents de ce show. Comme le duo impossible de charme et de maitrise mené par les Supernenas. Elles se hissent dans les airs avec une agilité incroyable, jouant par instants la gémellité parfaite. Un numéro que ne présentera jamais le Cirque du Soleil qui accueille un public beaucoup trop familial et impossible sur la scène du Crazy Horse, trop bas de plafond.
Citons aussi cette Marilyn, bien plus voluptueuse que le modèle original, et capable d’envolées assez bluffantes. Charmant et improbable à souhait.

Guillaume Caracul
Guillaume Carcaud

Une révélation !
Enfin, Guillaume Carcaud est méconnaissable en MC de cette version française. Bronzé, corseté, juché sur des bottines rouges, il est difficile de retrouver les traits du comédien qui s’était fait connaître avec la série de France 2, Samantha, Oups !
Causant – un peu trop bavard sans doute quand il est seul dans son bain – il est celui qui divertit entre chaque numéro, aussi sexy que complice. 
Il nous rappelle immanquablement le MC sulfureux de la comédie musicale Cabaret, un personnage qui joue du trouble qu’il suscite aussi bien sur les femmes que les hommes, et, ici, les rates. Son sex-appeal n’a rien à envier à celui d’Emmanuel Moire et Fabian Richard qui s’étaient illustrés dans le Kit-Kat Club.

Image de prévisualisation YouTube

The Hole au Casino de Paris avec Guillaume Carcaud Vinila Von Bismark Pony Loco Nacho Sanchez Charlie Plaçais Supernanas Jimmy Gonzalez photo scène usofparis france

The Hole
Club Théâtre Cabaret

 du 24 au 28 mai 2017

Palais des Sports de Paris
34, boulevard Victor
75015 Paris

L’actu du spectacle est à suivre sur la page FB officielle

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Virginie Hocq – Sur le fil aux Bouffes Parisiens #reprise #bonheur !

Sur le fil, tout est simple et facile. Sur le fil, on se calme ?” Keren Ann

Virginie Hocq nous revient aux Bouffes Parisiens, avec tout autant de fougue, de générosité et de sensibilité que ce qu’elle avait pu nous offrir lors de ses deux précédents spectacles.

Virginie-Hocq-sur-scène-nouveau-spectacle-Sur-le-fil-Théâtre-de-Paris-humour-humoriste-photo-by-United-States-of-Paris-blogN’ayons pas peur des mots : c’est bien à une toon (personnage de dessin animé à l’hystérie débordante tel Roger Rabbit) que nous avons affaire. Impossible, avec Virginie, de trouver un semblant de calme. Elle danse, chante, hurle, gesticule, déplace des meubles, se fait culbuter dans le noir… Enfin ses personnages… Bref, sa ligne de vie a tendance à se prendre méchamment les pieds dans celle des autres. Ce n’est pas nous qui nous en plaindrons.

photo de Grégory Navarra
photo de Grégory Navarra

Car l’art de Virginie Hocq est d’interpréter avec talent des femmes de fiction ou d’histoire (une première pour elle). Ces femmes sont hôtesse de l’air, au foyer ou au bord de la crise de nerf, mannequin d’un genre spécial (quelle voix !) ou ancienne reine de France.
Chacune fait hurler de rire à cause de son incapacité à être douée de normalité, chacune touche aussi à sa manière et renvoie sans aucun doute à une facette de son auteure-interprète. Reste à savoir laquelle.
Ça déborde de partout – malgré la taille de guêpe de l’interprète –  et la fougue made in Belgique se répand dans la salle avec une aisance non feinte.

 Virginie Hocq sur le fil scène nouveau spectacle Théâtre de Paris humour humoriste photo by United States of Paris blog

Autre talent : à la manière d’un mime, la comédienne belge à l’empathie déconcertante, est capable de nous faire croire à des situations insensées, avec un minimum d’accessoires. Si bien que la séquence de secourisme, avec force détails narratifs, nous a fait penser à l’univers frappadingue et écervelé du réalisateur américain Bill Plympton. C’est “cartoonesque” du début à la fin.

Sans oublier l’émotion. Après ces fausses (?) confidences, la comédienne quitte la scène sur la pointe des pieds, tout en douceur, sans surjouer. Un ange passe.

À noter enfin qu’il n’est pas si courant qu’un(e) humoriste fasse appel à un autre artiste pour assurer un tour de chauffe de la salle en première partie de spectacle. Est-ce que Florence Foresti le fait ? Non. Virginie Hocq ose, elle. Grande dame !

Sur le fil Virginie Hocq reprise spectacle Théâtre Bouffes Parisiens paris affiche 10 représentations exceptionnelles

SUR LE FIL
de Virginie Hocq

 

REPRISE du 02 au 18 septembre 2016 !
Relâche Exceptionnelle : le samedi 10 septembre 2016

Du jeudi au samedi à 20h30
Le dimanche à 15h

auteurs : Virginie Hocq & Benjamin Gomez
mise en scène : Isabelle Nanty
assistant mise en scène : Benjamin Gomez

au Théâtre des Bouffes Parisiens
Rue Blanche
75009 PARIS

 

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Le Fantôme de l’Opéra : les secrets avant la 1ère à Mogador

Il y a des spectacles que l’on attend avec une patience incroyable qu’ils soient joués à Paris. Trop impatients, beaucoup de Français ont pris leur billet pour Londres ou New York afin de céder à la magie de la comédie musicale au succès planétaire : Le Fantôme de l’Opéra. En 2017, le Théâtre Mogador va combler le plus large public avec une production qui va aussi bien faire chavirer les cœurs, enthousiasmer que surprendre. Une production anniversaire car le musical fête les 30 ans de sa création cette année !

Le Fantome de l opéra affiche comédie musicale culte à partir du 13 octobre 2016 Théâtre Modagor Paris The phantom of the opera musical blog usofparis

Quelques semaines avant la première à Paris, rendez-vous nous est donné en très petit comité à la Cave de Gaston Leroux, un lieu dédié entièrement à l’auteur à succès et père du Fantôme de l’Opéra. Ce restaurant-bar est tenu par son arrière petite-fille, Véronique. Dans les hauteurs de Montmartre, à deux pas de la place du Tertre, ce petit repère est un lieu de pèlerinage pour toutes celles et tous ceux qui entretiennent un lien fort avec ce monument du spectacle vivant.
Les programmes, CD, DVD et autres goodies de toutes les nationalités sont exposés dans ce chaleureux décor.

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Gaston Leroux, sacré auteur !

Véronique nous conte quelques anecdotes sur son aïeul.
La famille n’avait, entre autre, pas le droit de bouger, ni de faire du bruit quand l’auteur écrivait un roman. Mais une fois terminé, c’était la libération : un coup de revolver était donné pour célébrer l’événement et la fin d’écriture.
Au fait, saviez-vous que ce cher Gaston était joueur et qu’il fréquentait le casino de Nice ? Alors, il nous faut partager cette autre histoire : un seul chien avait le droit d’entrer au Casino. Il s’agissait d’un Saint Bernard, celui de la famille Leroux. Le soir, ce fidèle compagnon s’asseyait à côté de Gaston pour l’avertir qu’il fallait arrêter la partie et qu’il était temps de rentrer.

Le Fantome de l opéra Christine et le fantôme sur barque comédie musicale culte Théâtre Mogador Paris The phantom of the opera musical photo scène

Le Fantôme de l’Opéra : œuvre culte

Timothée Picard, universitaire et auteur du livre La civilisation de l’opéra : sur les traces d’un fantôme, nous dévoile plusieurs clés pour comprendre l’attraction de cette histoire sur les publics. Tout d’abord, Le Fantôme est “la plus belle œuvre écrite sur l’opéra qui cristallise les trucages, la culture du spectacle” et elle est passionnante “par sa galerie de personnages.
Tous les 10-15 ans, il faut compter sur une nouvelle adaptation théâtrale, scénique ou cinématographique depuis sa publication. La Chine a eu droit à son Fantôme dès 1937.
Paradoxe, très français ? “Le monde entier s’est emparé de l’histoire d’un Paris de 1900, alors que la France s’en est éloignée.
Il aura donc fallu attendre 30 ans pour la France accueille enfin cette œuvre qui célèbre aussi bien son architecture, son passé que son légendaire romantisme.

Une première pour l’adaptateur

Reste la question de l’adaptation des paroles. Cette question est sur toutes les lèvres et c’est sans doute la partie qui sera la plus observée et la plus critiquée, y compris par les néophytes. Et c’est Nicolas Angel qui a été sélectionné – à la suite d’un concours sur plusieurs épreuves – pour mener à bien cet exercice extrêmement périlleux. Charles Hart, auteur du livret du musical, a lui-même participer au choix de l’adaptateur.
La révélation, Nicolas Angel l’a eue quand il a vu, pour la première fois, la comédie musicale à Hong-Kong. Depuis, elle n’a pas cessé de le hanter.
Il a fait en sorte de garder le style propre à Charles Hart avec qui il échange régulièrement et qu’il a rencontré à Londres mais il veut aussi renouer avec le vocabulaire de Leroux en lisant les autres œuvres de l’auteur “qui font écho les unes aux autres.”
Nicolas nous confie que le texte peut être réécrit jusqu’à la mi-août, c’est à dire au tout début des répétitions. Et qu’il peut encore changer jusqu’à la veille de l’avant-première.

Invitation à la 1ère à Mogador
Invitation à la 1ère à Mogador

Le Fantôme de l’Opéra en chiffres

Dans les coulisses du Théâtre Mogador, il faudra compter sur 14 habilleurs-ses présents chaque soir et une centaine de changements de costumes.
Cette production est un des plus gros spectacles jamais produits à Paris. Au total, c’est 130 personnes (acteurs, musiciens et techniciens) présentes sur scène et en coulisses à chaque représentation.

C’est dire que l’attente est impossible à quelques semaines, jours et heures de la première.
Et nous serons présents le 13 octobre pour live-tweeter comme des fous cet événement de la rentrée.

Image de prévisualisation YouTube

Le Fantôme de l’Opéra

le musical d’Andrew Lloyd Webber
adapté du roman de Gaston Leroux

avec Bastien Jacquemart (Raoul de Chagny) et Sierra Boggess (Christine Daaé)

Report en 2017 suite à l’incendie survenu au Théâtre Mogador

Théâtre Mogador

25, Rue de Mogador
75009 Paris

du mardi au samedi à 20h
matinées le samedi et dimanche à 15h

La Cave de Gaston Leroux
106, rue Lepic
75018 PARIS

tél. 01 42 64 42 97

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