Archives de catégorie : Spectacles

Le canard à l’orange à la Michodière : le génie de Nicolas Briançon

Le canard à l’orange à la Michodière est capable de combler tout le monde par sa qualité de jeu, son rythme et le talent de son metteur en scène.

Nicolas Briançon aime la scène, les comédiens et surtout le public qu’il entraine avec brio dans cette comédie d’un autre temps mais à laquelle il a su insufflé tout le tonus et la verve qu’il fallait pour qu’elle nous soit contemporaine. Il a voulu rendre hommage au théâtre de boulevard, au théâtre d’acteurs. Ce “plaisir presque régressif” est contagieux dans toutes les rangs du théâtre.

François Vincentelli a reçu le Molière 2019 du comédien dans un second rôle.

Le canard à l'orange

Comment te dire adieu ? 

Toutes les séparations, surtout après 15 ans de mariage, ne se font pas toujours dans la douceur et la pleine sagesse. Un soir, en Angleterre, Hugh Preston arrive à ses fins en faisant avouer à sa chère et tendre qu’elle a un amant. Liz compte justement partir avec ce dernier en Italie au cours du week-end.
Fair-play, Hugh accepte mais souhaite rencontrer cet homme, plus jeune que lui, qui ravit l’amour de sa vie. Son esprit facétieux le pousse à jouer de la situation pour entrainer sa secrétaire dans un coup monté de toute pièce au bénéfice de son épouse. La classe ?

La galerie de personnes de ce Canard à l’orange est génialement barrée et jubilatoire. L’homme trompeur qui se fait tromper. La femme qui part avec un plus jeune parce qu’elle en a assez que son mari ne s’occupe plus d’elle. L’amant charmant à l’accent affreusement belge. La secrétaire qui pulvérise tout ce qui bouge uniquement par la grâce de son corps. Et la bonne qui a bon dos de tous ces secrets.

Le canard à l'orange Le canard à l'orange

Leçon de mise en scène

François Vincentelli a une vraie complicité avec Nicolas Briançon qui l’a mis en scène la saison dernière dans Hard : “Nicolas a une bienveillance et une gentillesse, qu’ont tous les grands metteurs en scène. Il est une sorte de psychologue du comédien. C’est un pédagogue incroyable. 
Sur scène, il est un filin de sécurité pour nous.

Nicolas Briançon souhaitait renouer avec le plaisir qu’il avait eu à voir Jean Poiret dans Joyeuses Pâques, à son arrivée à Paris : “c’est tellement joyeux de jouer un boulevard!”
Au sujet de son personnage : “Hugues flirte tellement avec la folie, l’alcoolisme, le plaisir du jeu. Ca rejoint des bonheurs d’acteur. Jouer un personnage qui aime jouer, c’est euphorisant.”

Il met en garde en revanche sur l’impression de facilité : “Ce théâtre-là ne fonctionne que si on est rigoureux. C’est ça la beauté et la grandeur de ce théâtre, comme Feydeau. Si on ne sert pas le texte, il nous écrase. Si on rate un temps, on met trois répliques à rattraper.” 

Le canard à l’orange 
une pièce de William Douglas Home
adaptation : Marc-Gilbert Sauvajon
mise en scène : Nicolas Briançon

avec Anne Charrier, Nicolas Briançon, Sophie Artur, François Vincentelli, Alice Dufour

au Théâtre de la Michodière
4 Bis Rue de la Michodière
75002 Paris

du mardi au samedi à 20h30
matinées : le samedi à 16h30 et dimanche à 15h30

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Le Cirque Electrique nous allume avec Cabaret décadent n°69

Le Cabaret décadent du Cirque Électrique a le don de nous allumer. Un cabaret qui nous émoustille avec un diamant brut pro de l’effeuillage et de pole dance. Un spectacle qui joue avec nos limites quand il s’agit de numéros de fakir ou de voltiges la tête en bas.
La revue électrique n°69 est un show qui n’a pas fini de nous surprendre avec les jeux d’équilibre, le feu ou encore son invité très surprenant de la semaine.

Le Cabaret décadent c’est l’audace sous chapiteau en plein Paris, de la musique live qui envahit tout le corps et qui colle parfaitement aux numéros.
A trop se frotter à ces gars et ces filles sur la piste on pourrait être tenté de se balader nu, de porter un corset quand on est un homme ou de ne plus avoir le sens de l’apesanteur quand on est une femme.

Bien sûr, on a nos chouchous : Otomo de Manuel, le MC à la voix démoniaque qui porte fier talons hauts et tatouages sur le torse.
Pierre infatigable génie de la pole dance avec talons hauts et muscles secs. On se prend à rêver que l’on pourrait aussi se jeter sur la barre.
Et Antoine qui tournoie lové dans sa roue cyr, avec ses chaussures vernies.

Ce cirque remue nos limites comme il peut nous être bienveillant et jouissif. Mais certains numéros pourraient tout de même vous secouer plus que vous le pensez.
Car au final, tout est charnel, efficace et puissant.

La revue électrique n°69 du Cabaret décadent nous donne envie de célébrer notre différence et de la hurler à la face du monde.

Marcopunk, guest de la semaine venu d’Espagne

Cabaret Décadent – Revue Électrique n°69

avec Amélie Kourim, François Borie, Constance Bugnon, Antoine Redon, Marie Le Corre, Mathieu Hedan, Pierre Pleven, Guillaume Leclerq, Otomo De Manuel
et les musiciens : Jean-Baptiste Very, Hervé Vallée, Maria Fernanda Ruette, Adrian Gandour…

jusqu’au 30 mars 2019

Le Cirque Électrique
Place du Maquis du Vercors
75020 Paris

du mercredi au samedi
Ouverture des portes : 19h
Début du spectacle : 21h

Restauration sur place possible
Table pour dîner à réserver pour le show

réservation : 09 54 54 47 24
reservation@cirque-electrique.com

Interdit aux moins de 17 ans

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Garden Party au Théâtre Antoine : l’absurde à son apogée !

La Compagnie N°8 donne absolument tout pour faire vivre son univers barré à souhait.
Garden Party est un pot pourri joyeux, musical et parfois dégueu de Deschiens, Tati, Monty Python et Robins des Bois.

Le Théâtre Antoine n’est pas habitué à pareil délire qui salit la scène chaque soir. Saluons son audace !

Garden Party

« Ils ont un sacré univers ! »

Ce n’est pas de moi mais d’un spectateur à la sortie du Théâtre Antoine.
Une sorte de tourbillon a effectivement déferlé sur la scène. Ça rit, danse, chante, parle une langue incompréhensible, se bat en duel, vole dans les airs… Tout est possible avec la Compagnie N°8.
Les séquences s’enchaînent dans un délire continu. On croit avoir tout vu, mais non, le nombre des gags n’a plus de limite.

« Ils disaient que ça allait être barjot mais à ce point-là ! » une autre spectatrice à sa voisine.
Il est effefctivement nécessaire d’avoir l’esprit ouvert. D’avoir une case (même petite) en moins pour accepter le délire qui se joue devant nous. Tout n’est pas raisonnable, censé et subtil. Après tout, vous avez déjà une soirée entre amis finir bien ?

Garden Party
photo Gilles Rammant

«  Je n’ai pas tout compris ! »

Une autre spectatrice contente malgré tout de l’expérience.
C’est un risque à prendre mais vous n’aurez jamais vu pareil spectacle.

Garden Party peut profondément déstabiliser, mais c’est un risque à prendre quand on a envie de passer une soirée totalement différentes de toutes les autres.

Garden Party Garden Party
par la Compagnie N°8
Mise en scène : Alexandre Pavlata
avec Benjamin Bernard, Stéfania Brannetti, Gregory Corre, Carole Fages, Matthieu Lemeunier, Fabrice Peineau, Hélène Risterucci, Frédéric Ruiz et Charlotte Saliou

au Théâtre Antoine
14 Boulevard de Strasbourg
75010 Paris

du mercredi au samedi à 19h

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L’Affranchie : révélation ardente au Théâtre de Nesle

Le travail de construction identitaire menant à notre épanouissement personnel est fastidieux, surtout si nous évoluons dans un milieu hostile…
L’Affranchie, c’est
une femme qui était sous le contrôle d’un entourage malveillant lui délivrant avec parcimonie des échantillons de sa vie. Mais un jour, elle trouve la force de briser son flacon d’existence. C’est ainsi que vous sentirez se répandre, au Théâtre de Nesle à Paris, le souffle libérateur et enchanteur d’une personne s’éveillant de nouveau à la vie.

L'AffranchieAlice nous accueille dans son nouvel appartement où tout est à construire. Elle espère y recevoir bientôt son fils qu’elle n’a pas revu depuis la plus tendre enfance. En attendant, elle commence à faire du tri dans ses cartons, mais également dans son esprit, en se remémorant son passé.

Après avoir perdu sa mère à 4 ans, Alice grandit au sein d’une famille recomposée. Avec son frère adoptif Vincent, elle partage un amour fusionnel, passionné, au point de tomber enceinte à l’âge de 13 ans. En conséquence de quoi sa mère de substitution demande la garde de l’enfant et la fait interner jusqu’à ses 18 ans, ne supportant pas cette grossesse précoce et quasi-incestueuse.

Aujourd’hui, libérée de sa camisole chimique annihilante, Alice découvre qu’elle possède un don. En effet, elle développe une hyper-sensorialité transformant son rapport au monde en un instant serein et éternel. Alors, sans amertume, elle part à la redécouverte du bonheur et tend à retrouver l’amour de son fils.

L affranchie

Pauline Moingeon Vallès incarne avec ferveur un personnage prenant, troublant et extrêmement attachant. Lorsque le visage d’Alice s’illumine enfin, vous sentez presque de la chaleur vous atteindre, c’est un enchantement…

Ce seule-en-scène dégage énormément d’espoir. Il nous rappelle qu’en dépit de situations difficiles, il faut toujours croire en notre propre force. C’est le sel de notre vie, accordant toute sa saveur aux moments vécus, en nous reliant les uns aux autres…

by Jean-Philippe
Pièce vue au Théâtre La Croisée des Chemins

L'affranchie

L’Affranchie

Auteur et Interprète : Pauline Moingeon Vallès
Metteur en scène : Elise Touchon Ferreira

mercredi 13 et 20 mars 2019 à 19h30
vendredi 15 et 22 mars 2019 à 21h 

au Théâtre de Nesle
8, rue de Nesle
75006 PARIS

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Deux frères et les lions au Poche-Montparnasse : caustique et espiègle

La réussite advient bien souvent d’une revanche à prendre sur la vie. Avec Deux frères et les lions, nous en avons l’exemple probant.
En effet, des frères jumeaux issus d’un milieu modeste vont construire au fil du temps un solide empire financier. Inspirant mystère, admiration ou convoitise, il semblerait que leur influence soit illimitée. Et pourtant… Un évènement, aussi surprenant qu’inattendu, va les bousculer… Au Théâtre de Poche-Montparnasse, découvrez une pièce où se mêlent adroitement esprit, satire et bonne humeur ! 

Tandis que nous attendions sagement d’être placés, des scones et des tasses de thé bien chaudes nous sont proposés. C’est assez inhabituel, mais loin d’être désagréable vu le temps. Mêlé au salon cossu d’influence britannique présent sur scène, nous sommes tout de suite pris au jeu et transportés dans une ambiance intimiste. L’endroit est propice aux confessions !

Deux hommes nous livrent alors leur histoire. Nés en Écosse, ces  jumeaux grandissent en ayant l’ambition de faire partie de ceux qui ont marqué le monde. Ainsi, avec un peu d’audace, un talent avéré et la conjoncture aidant, ils nous racontent leur ascension fulgurante, au point de devenir une des plus importantes fortunes de Grande-Bretagne.

Forts de leur succès, ils achètent une île afin d’y vivre à l’abri du monde alentour, cultivant une image énigmatique. Cependant, cette île Anglo-normande a plusieurs particularités. Outre le fait d’être un paradis fiscal, elle est toujours régie par un droit féodal ! Ce qui complique la transmission de cette propriété à leurs filles respectives… De ce fait, les deux frères vont devoir faire face à d’insolites déconvenues. Vont-ils vaincre le droit normand ?

Deux frères et les lions

Deux frères et des lions : votre soutien compte !

Nous prenons un véritable plaisir à suivre les aventures de ces deux frères, brillamment interprétés par Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre et Romain Berger. Tantôt drôles ou sérieux, ils ne jouent pas la simple carte du mimétisme gémellaire mais bien de la complicité. L’interaction avec le public est effective par de petites attentions et un rapport scène-salle quasiment inexistant. D’ailleurs, après les derniers mots s’installe naturellement une conversation avec les comédiens afin de prolonger un peu ce moment !

Le texte est aussi subtil que l’interprétation. Malgré des termes abordés parfois délicats tels que le capitalisme, le féminisme, la famille ou les traditions ancestrales, il n’y a ni jugement, revendication ou provocation. Le message délivré par cette pièce est multiple et universel. Libre à chacun d’y trouver le sien ! Étant ce jour-là avec mon frère de cœur, j’ai opté pour l’optimisme et la force. Ensemble, tout est possible. 🙂

Très librement inspirée d’une histoire vraie, les deux frères tentent d’interdire l’utilisation du texte et l’exploitation de la pièce. Certains se battent pour changer un droit féodal alors pourquoi ne pas défendre la liberté d’expression et la diffusion d’un art fragile mais néanmoins nécessaire ?

Que ce soit par conviction ou simplement pour passer un bon moment, vous savez où aller !

Bonus : Vous l’aurez compris, le spectacle commence avant le lever de rideau, alors n’hésitez pas à arriver un peu en avance… 😉

by Jean-Philippe

Deux frères et les lions

Deux frères et les lions

De : Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre
Avec : Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre, Lisa Pajon et Romain Berger
Mise en scène : Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre et Vincent Debost

du mardi au samedi à 19h
matinée le dimanche à 15h.

jusqu’au 17 mars 2019
Relâches exceptionnelles les 25 et 26 février; 8 et 13 mars.

au Théâtre de Poche-Montparnasse
75 boulevard de Montparnasse
75014 Paris
Tél. 01 45 44 50 21

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Rabbit Hole aux Bouffes Parisiens : l’impossible deuil touche au cœur

Rabbit Hole, universels parallèles aux Bouffes Parisiens frappe par sa singularité.
David Lindsay-Abaire déploie une écriture stimulante autour du deuil avec des bulles de rires, de légèreté. Chaque personnage de la mère à la grand-mère, du père à la tante essaie de supporter comme il peut la perte, l’absence et de vivre avec ses souvenirs.
Julie Gayet est cette mère en deuil à fleur de peau, aux réactions qui peuvent parfois choquer, étonner et qui opère une symbolique évolution tout au long de la pièce.

Rabbit Hole

Avec Rabbit Hole, il est question de la perte d’un enfant, un sujet douloureux.
Mais ce n’est pas une raison d’éviter de l’affronter via la fiction théâtrale. Au contraire !

La mise en scène de Claudia Stavisky ponctue le récit de respirations musicales délicates (on reconnaît la voix d’Anohni Hegarty du groupe Antony & The Johnsons). Les projections vidéo sur les murs de la maison viennent témoigner des jours heureux avant l’accident. C’est subtil, sans pathos.

Le décor évolue tout au long au récit comme une bouffée d’air pour sortir de la pesanteur qui se joue au sein du couple et de la famille.
Christiane Cohendy de nous révéler : “Il y a des salles parfois plus saisies par le drame, d’autres ont la disponibilité de se laisser rire des choses de vie.”

Et c’est justement ce qui est fascinant avec Rabbit Hole, quand on se laisse happer par le récit, on peut aussi bien pleurer que rire, être déstabilisé ou enchanté par ce qui se joue devant nous.

Rabbit Hole

“La vraie vie c’est se trouver dans des situations folles”

Julie Gayet revient au théâtre avec Rabbit Hole après de longues années de cinéma en tant que comédienne et productrice.
Elle nous a révélé son hésitation à remonter sur les planches, lors de la rencontre à sa descente de scène. En cause : la contrainte d’être tous les soirs au théâtre et la peur que sa voix ne porte pas assez.
Du Théâtre des Célestins aux Bouffes Parisiens, elle confie son plaisir de “vivre l’instant présent” et son “envie de ne pas faire la même chose chaque soir.
Comme ce mercredi, où elle est volontairement restée en retrait, recroquevillée au sol lors d’une scène alors que d’habitude, elle est plus proche de son partenaire.

“Quand on s’entend aussi bien, on n’a plus envie d’arrêter.”
Souhaitons que la pièce joue des prolongations et poursuive sa belle tournée.

Rabbit Hole

Rabbit Hole, univers parallèles 

de David Lindsay-Abaire
adaptation : Marc Lesage 
Mise en scène : Claudia Stavisky

Avec Julie Gayet, Patrick Catalifo, Lolita Chammah, Christiane Cohendy, Renan Prevot 

au Théâtre Bouffes Parisiens
4, rue Monsigny
75002 PARIS

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Comme en 14 : doutes et espoirs des femmes de l’ombre

Comme en 14 c’est la guerre qui bouleverse les vies, les déchire mais aussi qui réunit des hommes et des femmes qui ne se seraient jamais rencontrés autrement.
C’est donc aussi l’espoir, l’inattendu.
Au Théâtre La Bruyère, nous sommes transportés dans un hôpital militaire de fortune tenu par des femmes volontaires et bénévoles.
L’interprétation est parfaite.

Comme en 14

Comme en 14 est un portrait humain et bienveillant de femmes de l’ombre. La piècenous fait rencontrer quatre femmes toutes touchées par la folie de la guerre. Marguerite, l’infirmière en chef, semble trouver un sens à sa vie en étant au chevet des malades et des mourants.
Suzy est pacifiste, elle veut en finir avec la guerre et son injustice.
Alors que Louise a le cœur qui bat pour Georges son futur mari qui est sur le front.
La comtesse, elle, affronte l’adversité : après la mort de son mari, l’infirmité de son fils blessé à la guerre.
Le second fils de cette celle-ci est resté lui car pas du tout apte à combattre.

L’équilibre de cet hôpital est précaire. C’est l’urgence qui prime, elle impose à ces femmes de devoir s’adapter à toutes situations. Quand elles se retrouvent autour du poêle qui chauffe, la vie reprend son cours, il est possible de rire, d’espérer à nouveau. Mais le rappel à la dure réalité des malades en souffrance interrompt régulièrement les échanges.

Comme en 14

La force de cette pièce de Dany Laurent est d’arriver à unir ces quatre figures de femmes que tout semble opposer. Elles ont une capacité de résilience qui touche, un sens du devoir et une disponibilité qui impressionnent.

Sur scène, Marie Vincent, Virginie Lemoine, Ariane Brousse, Katia Miran sont ces femmes courages que la vie n’a pas épargnées.
Mention spéciale à Axel Huet qui est impressionnant en jeune homme souffrant de handicap.

Comme en 14

Comme en 14

une pièce de Dany Laurent
mise en scène : Yves Pignot
Avec Marie Vincent, Virginie Lemoine, Arianne Brousse, Katia Miran, Axel Huet

au Théâtre la Bruyère
5 rue la Bruyère
75009 Paris

du mardi au samedi à 21h
matinée samedi à 15h30

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Osez gagner votre vie sans la perdre : rêver et enfin se révéler

Odile Crouïgneau a le don d’enchanter sa vie et la vie de celles et ceux qu’elle croise et avec qui elle partage sa méthode JOA.
Se rendant compte que sa vie pro ne la rendait pas heureuse – après de nombreuses années de bons et loyaux services dans de belles boites -, elle se reprend en mains.
Le spectacle Osez gagner votre vie sans la perdre revient sur cette aventure et la révélation : poursuivre ses rêves est étonnamment une source de bienfaits durable et vitale !
Cette cure d’optimisme et de bienveillance fait un bien fou. 

Et j’avoue : je suis bien décidé à mettre à profit tous les bons conseils de l’adorable Odile. Car oui, à mon tour, je prévois de changer de vie.

Osez gagner votre vie

Oser être soi, oser rêver

Odile assume tout : la baguette de fée, la paire de lunettes cœur, faire parler son monstre intérieur…
On croirait voir une délicieuse quadra ingénue mais ne nous y trompons pas : Odile est une joueuse rêveuse ! Elle peut tout faire, avec bonhomie et sincérité.

Et elle assume aussi, en public avoir été ce « bug vivant », totalement bloqué malgré 15 ans de psychanalyse et des formations multiples. Sa révolution-révélation ? Une formation de coach !

Elle se rend compte de son erreur majeure : « avoir écrasé le fichier rêve. » En effet, enfant, Odile aimait chanter. Mais la question de l’intérêt réel du chant la forçait à se ressaisir.
Alors pour être enfin heureuse, elle invente son propre métier : artiste coach entrepreneure. C’est audacieux et surtout ça marche !

Osez gagner votre vie sans la perdre

Transformation des spectateurs

Le parcours d’Odile et ses chansons inspirent les spectateurs-participants d’Oser gagner votre vie sans la perdre.
C’est le cas de cette Française de Los Angeles qui partagera « son premier pas » : s’inscrire à une formation de méditation de pleine conscience. Depuis elle a changé de vie.
Alors qu’une autre jeune femme osera enfin prendre la parole en public devant son amoureux sidéré. Il y a aussi ce lycéen qui a compris quelle valeur tirer de ses échecs successifs en maths.
Enfin, cette cadre à plein temps qui rêvait de chats et de Canada. Après le passage d’Odile, elle choisira le mi-temps et rencontrera une illustratrice canadienne avec qui elle créera une BD sur les chats. Complètement fou !

Le meilleur enseignement d’Odile est de se reconnecter à ses rêves, de révéler ses fêlures et d’oser tout tenter. L’échec faisant partie de l’aventure folle de notre nouvelle vie, celle qui est ancrée en nous depuis de très nombreuses années. « Il faut plus d’artistes, il y a trop de robots ! »

Vous en avez assez de votre boulot peu créatif mais vous ne savez pas comment rebondir ? Vous avez 40 ans, des rêves irréalisés plein la tête ? L’appel de la nature s’impose ? Mais vous avez peur de vous retrouver sans ressource en réalisant vos rêves ?
Foncez voir Odile Crouïgneau, elle sera la fée dont vous avez besoin. Elle est capable vous révéler enfin à vous-même.

By Alexandre 

Osez gagner votre vie sans la perdre

un spectacle-conférence musical écrit et interprété par
Odile Crouïgneau

le samedi 5 octobre à 16h30
vendredi 8 novembre à 19h
et vendredi 6 décembre à 19

au Théâtre de la Contrescarpe 
5, rue Blainville
75005 PARIS

LE LIVRE : Osez gagner votre vie sans la perdre
Sortie le 8 mars 2019

Site officiel d’Odile : hellebore-conseil.com 

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Étourdissant TUTU par les Chicos Mambo à Bobino #dernières

Une soudaine envie de danse classique avec tutu et pointes, mais sans se ruiner avec une sortie à l’Opéra Garnier ? Les Chicos Mambo sont aussi doués pour les grands écarts que des danseurs étoiles. La seule légère différence serait qu’eux assument entièrement leur côté cabot.

Tutu la danse dans tous ses états spectacle Chicos Mambo Bobino Paris avec Julien Mercier Anthony Couroyer Mikael Fau Alexis Ochin danseurs photo Val Productions

Pour s’en assurer, rien de mieux que de céder aux appels de Tutu à Bobino, un show rythmé, parodique et pro jusqu’au bout des pointes.

Dans la catégorie compagnie de danse 100% masculine – enfin presque – nous avions les indétrônables Ballets Trokadero de Monte Carlo, qui ne se sont d’ailleurs pas renouvelés depuis un bail. Il faut aussi compter sur les Chicos Mambo qui aiment tout autant rire de la danse qu’impressionner les amateurs de portées et autres prouesses corporelles.

Tutu par Chicos Mambo spectacle la danse dans tous ses états avec Loïc Consalvo et Julien Mercier danseurs photo salut scène by United States of Paris blog

Six hommes sur scène et une présence mystérieuse qui vient pimenter le tout composent un spectacle. Tout est assumé ! Le spectaclé est coloré, sensuel, décalé, barré aussi et, par moments, kitsch, inventif et diablement critique sur les figures imposées de la danse.

Pina Bausch en prend pour son grade, les traits sont tout juste grossis. Tout y est : chevelures amples, soubresauts incontrôlés, tirades énigmatiques lancées à la face du public.
La danse abstraite – qui ne danse plus depuis trop longtemps – trouve enfin le sens qui lui manquait avec l’œil du chorégraphe Philippe Lafeuille.

Dans l’exercice de la relecture du Lac des Cygnes, 100 fois imité, Tutu vient ajouter une nouvelle interprétation originale qui a tous les atouts pour devenir culte à l’égal de la chorégraphie de Matthew Bourne – qui avait fait le choix de cygnes masculins.

Fauve Hautot, quant à elle, a trouvé en la personne d’Anthony Couroyer un double quasi parfait avec robe moulante et chevelure rouge vif. La version de Danse avec les Stars par les Chicos Mambo est hilarante.

On ne vous dit pas tout. Et ne lisez pas tout non plus sur Tutu. La surprise fait partie du jeu de ces gaillards dont certains ont plus un physique de boxeur que de danseur, sans alourdir la danse pour autant. Impressionnant !

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TUTU
par les CHICHOS MAMBO

à BOBINO
14-20, rue de la Gaîté
75014 Paris

du 11 avril au 2 juin 2019

du jeudi au samedi à 21h
matinée : le samedi à 16h et dimanche à 17h

Pour suivre l’actu du spectacle, rendez-vous sur la page officielle FB : facebook.com/tutuchicosmambo

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Huit euros de l’heure : un couple, une femme de ménage, l’angoisse

L’auteur turbulent, Sébastien Thiéry, nous comble avec son art du surréalisme, de l’absurde.
Huit euros de l’heure est une pièce inventive qui a le don de bousculer avec brio les rapports humains.
Valérie Bonneton et Dany Boon forment un couple sous tension. Et ils vont très vite découvrir le lien troublant qui les unit à leur femme de ménage.
Jouissif !

Sébastien Thiéry nous embarque dans l’appartement d’un couple de nantis. Jacques est cadre sup ++, Laurence est archi d’intérieur.
Cette dernière réalise que sa femme de ménage, Rosa, porte une minerve comme elle. Et aussi qu’elles ont toutes deux perdu leur téléphone portable au cours de la matinée.
Les similitudes sont surprenantes. Tension et angoisse commencent à poindre.

Le couple doit se rendre à l’évidence : ce qui arrive à sa femme de ménage lui tombe dessus ensuite. Est-ce de la sorcellerie ? Un châtiment ? La panique est palpable.

Huit euros de l'heure

Valérie Bonneton campe Laurence à la fois déboussolée et lucide quant à l’évidence de la situation. Elle va se démener pour faire prendre conscience son mari, Dany Boon, qui aimerait rester incrédule.

Les deux comédiens sont excellents, pris entre de multiples tensions : hystérie, panique, doute, fatalisme…

Face à eux, Rosa, à l’accent espagnol parfait, ne manque pas de piquant. L’interprète est made in Spain. Et c’est un vrai plaisir pour le public qui est souvent habitué à des accents approximatifs qui ne tiennent pas la longueur de la pièce.

Huit euros de l’heure révèle nos failles, mais aussi notre sidérante capacité à accepter parfois les incohérences, les paradoxes qui s’offrent à nous.

Huit euros de l'heure

Huit euros de l’heure
pièce de Sébastien Thiéry
mise en scène Stéphane Hillel 

avec Valérie Bonneton, Dany Boon, Jorge Calvo, Antonio Ruil 

jusqu’au 31 mars 2019

au Théâtre Antoine
14 boulevard de Strasbourg
75010 PARIS

du mardi au samedi à 21h
matinées : samedi et dimanche à 16h

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