Archives de catégorie : Spectacles

Ohlala Sexy Crazy Artistic : délicate exaltation des sens à l’Alhambra !

Lorsque le corps s’éveille et s’anime, qu’il vibre, nous ne pouvons empêcher la survenue de frissons électrisants… Fort de son succès, la troupe d’Ohlala Sexy Crazy Artistic nous revient à l’Alhambra pour nous enivrer de son spectacle au style si particulier entre cabaret, cirque et théâtre. Le chaud et le froid sont soufflés sans cesse.
D’un côté par le chant suave et les performances physiques sensuelles et, de l’autre, par des interludes burlesques drôles et inattendus.
L’ensemble est beau, finement provoquant et sacrément classe !

À notre arrivée, nous étions un peu surpris de recevoir un éventail en cadeau. Puis nous sommes entrés dans la salle et nous avons compris : ambiance feutrée, costumes aguichants, corps parfaitement sculptés (dont un de nos chouchous !)…
Ça commence plutôt bien !

Le show se compose en deux actes. Le premier est en quelque sorte un préliminaire pour nous emmener dans l’univers de la troupe. Avec un orchestre et une chanteuse live, chaque tableau reprend des classiques du cirque contemporain avec une note personnelle toujours séduisante. L’attention ne se porte pas uniquement sur la prestation, mais aussi et surtout sur le visuel.

Tout est esthétique, parfaitement chorégraphié avec un enchaînement fluide et dynamique. Il ne s’agit pas uniquement de nous émerveiller, mais surtout de nous réveiller. Ça marche !

Ohlala

Ohlala

Ohlala, un pouvoir hypnotique

En effet, on ne vous cache pas que la tension monte parfois… Après tout, nous sommes des êtres humains et la vue de ces corps s’exécutant de façon lascive ne nous laisse pas de marbre.

Heureusement, le tempo du spectacle permet des pauses. Un personnage un peu loufoque et attachant intervient régulièrement. Il s’agit d’une femme désirant absolument rejoindre la troupe mais dont les talents ne semblent pas reconnus. Elle fait subtilement le lien pendant toute la représentation et nous n’avons qu’une envie : la voir enfin se déchaîner avec les autres !

Ohlala

Sulfureux et incroyablement élégant

Après les cerceaux, les patins à roulettes ou autres contorsionnistes, le deuxième acte fait place au body-painting et aux batailles de danse. Ce qui me fascine encore maintenant, c’est la subtilité du spectacle. Son incroyable potentiel érotique est parfaitement maitrisé pour ne retenir que l’interaction des corps, l’harmonie des gestes et la communion. Exit les seins nus, la vulgarité ou la grossièreté !

Si nous devions vous donner une seule raison d’y aller, ce serait la scène de la baignoire, en duo. Elle est particulièrement envoûtante… Il est totalement impossible de résister à son charme ! C’est un véritable enchantement…

En bref, se laisser aller au jeu de Ohlala Crazy Sexy Artistic est un plaisir pouvant être coupable. Mais la culpabilité éprouvée ici s’avère être particulièrement délicieuse… 😉

by Jean-Philippe

Ohlala

Ohlala Crazy Sexy Artistic

Direction artistique : Gregory Knie
Lumières : Jacques Rouveyrollis
assisté de Jessica Duclos
avec la participation de Emy Sotomayor

Jusqu’au 30 septembre 2018

du jeudi au samedi à 20h30
matinée le dimanche à 17h

à l’Alhambra
21 Rue Yves Toudic
75010 Paris
Tel. 01 40 20 40 25

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Tristan Lopin au Palais des glaces : fou sentimental !

Tristan Lopin joue les prolongations avec Dépendance affective pour cause de succès mérité. Après le théâtre Trévise, il investit le Palais des glaces.
L’humoriste croque sa vie de trentenaire avec une exceptionnelle générosité. Tristan est un antidépresseur idéal après une rupture douloureuse ou après avoir fait son propre constat d’échec face au bonheur des autres.  

Tristan Lopin

La si jolie de vie de Tristan Lopin

Alors non, le jeune homme n’a pas trouvé le prince charmant. Et c’est bien ça le problème. 

Mais il n’empêche qu’il se dégage de son spectacle une force vive. Il a un réel désir de bouffer la vie à grands coups de cuillères de Nutella, accompagné en bande-son de Britney et Céline – précisons que le garçon n’est pas dépressif.

Alors oui, il n’est pas un garçon comme les autres. En l’occurrence, il n’a pas une bite à la place du cerveau. C’est plus subtil dans son cas ou plus spectaculaire…

One-man-show sans cliché

Tristan partage donc sa séparation avec force détails poilants. Il a aussi une conception tout à fait réaliste du mec / de la fille plaqué(e) et qui se met en quête du prince charmant. 

Il n’hésitera pas non plus à se mettre dans la peau de sa nièce et de sa tante pour prouver que la jeunesse de maintenant est vraiment capable de trucs total #wtf et qu’en face, la partie senior n’a plus aucun filtre, sa parole est libérée et frontale.

Dépendance affective de Tristan Lopin est un bonbon sucré à souhait. Un spectacle tendre, malicieux avec des pincées d’humour trash bien pensées. 

Et puis comme dirait une spectatrice à une pote découvrant la carte à faire dédicacer à la sortie du spectacle : “on a envie de lui grattouiller le menton !

Tristan Lopin

Tristan Lopin – Dépendance affective

A partir du 8 octobre

Spectacle dans la grande salle à 20h

Palais des glaces
37 rue faubourg du temple
75010 Paris

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LA PETITE FILLE AUX ALLUMETTES épopée musicale @ Théâtre de la Renaissance

La Petite Fille aux Allumettes, la comédie musicale tirée du célèbre conte d’Andersen revient sur la scène du Théâtre de la Renaissance. Un spectacle drôle, émouvant et bourré de rebondissements. La magie opère et toute la famille est conquise.

Entendons-nous bien, il s’agit d’une adaptation. Le spectacle est accessible dès l’âge de quatre ans, il fallait donc un peu l’édulcorer. Ici, pas de vision de famille heureuse festoyant devant un bon repas de Noël, pendant que la gamine, frigorifiée derrière la fenêtre, meurt de faim. Et ce, dans l’indifférence générale.

La petite filles aux allumettes
La petite fille aux allumettes a bien changé. Intrépide et déterminée, elle est libérée de la timidité du conte originel de Hans Andersen. Bien au contraire. Désireuse de retrouver sa grand-mère (Nathalie Lermitte) décédée, la frêle Emma (Marlène Connan)  navigue entre le monde réel et le monde imaginaire. Ce dernier, dirigé par une reine qui est également l’aïeule de la petite, est menacé par l’ignoble Fragotov (Julien Mior-Lambert). Pour l’affronter, Emma s’entoure de Sacha (Alexandre Faitrouni), un valet rigolo et facétieux ainsi que d’une magicienne drôle et charismatique(Gaëlle Gauthier).

La petite filles aux allumettes

Un monde féerique

Tout au long de ce voyage, les décors légèrement kitsch changent à une vitesse impressionnante et les instruments jouent à tout rompre. Les couleurs sont chatoyantes et la musique enlevée. Pour capter l’attention des enfants pendant 1h15, le rythme est soutenu du début à la fin. Les bambins en remarqueront à peine les quelques répétitions dans les thèmes musicaux. Quant aux adultes, ils y trouveront également leur compte. La musique est bien menée et enveloppe parfaitement le spectacle.

Seul petit bémol, dans le monde imaginaire, le château est dirigé d’une main de maître par Miroslav (Guillaume Beaujolais), un majordome aussi caricatural que possible. Le personnage très maniéré aurait certainement gagné à faire tomber les clichés en montrant un peu plus de modération. Cela reste toutefois un détail. La pièce est drôle et le bonheur des enfants, captivés par l’intrigue, se lit sur leur visage.

La petite filles aux allumettesLes couleurs, les danses et les chants (formidable casting) sont justes, mais comment aborder l’épilogue tragique de l’histoire ? Pendant qu’elle livre bataille dans ses rêves, Emma est rattrapée pas sa condition de simple mortelle. La faim et le froid se font sentir. Vient alors l’épineuse question de la mort. L’auteur évoque le trépas sans s’appesantir. En cela, c’est plutôt réussi car rien n’est caché. Le monde peut être cruel, avec son lot de violence et de mensonges. Les plus jeunes ne comprendront certainement pas toujours le concept de mort, libre alors aux parents de leur expliquer. Ou bien de les laisser rêver encore quelques temps, d’un ailleurs féérique.

by Joël Clergiot

La Petite Fille aux Allumettes

comédie musicale de 4 à 12 ans

d’après le conte d’Andersen

Mise en scène de David Rozen
Musique : Julien Salvia
Livret : Anthony Michineau
Paroles : Ludovic-Alexandre Vidal

Avec : Alexandre Faitrouni, Nathalie Lermitte, Gaëlle Gauthier,
Thomas Ronzeau, Julien Mior-Lambert, Guillaume Beaujolais,
Lilly Caruso, Marlène Connan, Lucie Riedinger, Sophie Delmas, Véronique Hatat, Pierre Hélie… 

au Théâtre de la Renaissance
20, Boulevard Saint-Martin
75010 Paris

à partir du 20 octobre 2018

les samedis et dimanches à 14h
1er novembre à 14h
tous les jours pendant les vacances scolaires à 14h
(relâche le 26 octobre et le 25 décembre)

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Bohème, notre jeunesse à l’Opéra Comique : profond et audacieux !

Paris, 1889. De jeunes gens insouciants et désinvoltes vivent d’amour et d’amitié. Ils sont sans le sou mais possèdent l’envie furieuse d’être heureux. Bohème, notre jeunesse, c’est l’opéra de Puccini dans une version repensée, écourtée et accessible à tous et toutes. Énergique, élégante et incisive, découvrez à l’Opéra-Comique une œuvre pleine de génie où les liens entre deux époques pourtant différentes se font avec délicatesse et discernement.

Mimi est venue vivre à Paris où elle se prend à rêver en brodant. Dans la chambre de bonne attenante à la sienne, Rodolphe, Marcel, Colline et Shaunard écrivent, chantent, peignent ou composent de la musique. Leur effervescence prolifique n’a d’égale que celle d’une capitale en pleine mutation où la Belle Époque est à son apogée.

D’amours éphémères en amitiés sincères, d’un printemps lumineux à un hiver plus sombre, nous sommes transportés avec eux, au gré des rencontres, dans une vie de bohème où la candeur et l’impétuosité de leur jeunesse l’emportent sur quasiment tout…

Bohème, notre jeunesse
photo DR Pierre Grosbois

Une interprétation moderne

L’opéra souffre auprès des jeunes d’une image un peu désuète. Le rajeunir, conserver son identité tout en essayant de le démocratiser, voici le pari lancé par Pauline Bureau et Marc-Olivier Dupin.

En proposant un format réduit d’une heure trente sans entracte, l’intrigue se devait d’être plus centrée sur l’intimité des personnages ainsi que leurs émotions. La partition rééquilibre également la place donnée aux personnages féminins. Alors que Mimi incarne la fragilité de la femme qui n’ose pas, Musette (la maîtresse de Marcel), elle, représente celle qui n’a peur de rien. Malgré leurs différences, un solide lien va se construire face à l’adversité.

Par ailleurs, la performance des artistes est comme le reste : dynamique. Ils ont l’âge de leurs personnages et l’énergie allant avec !

La scénographie est astucieuse. Une structure mobile s’adapte en fonction des décors et tout se fait sur scène. Ainsi, de la neige tombe en hiver tandis que la chaleur du soleil semble irradier lors de scènes estivales… La lumière, le recours à la vidéo et à des effets spéciaux surprennent et satisfont pleinement. Tout est fait pour accentuer le vécu des personnages. Passé, présent, où sommes-nous ? Un peu entre les deux. Nous traversons des époques qui communiquent, s’éclairent et se complètent.

De ce fait, l’opéra est terriblement actuel sans en retirer le sens, la musique où l’écriture voulus par Puccini.

Bohème, notre jeunesse
photo DR Pierre Grosbois

Un outil pédagogique

Et si l’opéra sortait des murs pour mieux se faire connaître ?

C’est pourquoi ce spectacle va; de par sa vocation, son format et sa lecture contemporaine, voyager à la rencontre d’un nouveau public éloigné de l’opéra pour des raisons géographiques, culturelles ou économiques. Une tournée est déjà prévue en Normandie ainsi que des représentations dans des lycées franciliens.

En tout cas, voir Bohème, notre jeunesse est une occasion qu’il faut absolument saisir… Nous souhaitons une très belle route à ce spectacle ayant trouvé la clé essentielle pour faire perdurer l’opéra : exprimer son époque.

Bonus : surtitrage en français ET en anglais tout au long de la représentation !

by Jean-Philippe

Bohème, notre jeunesse
photo DR Stefan Brion

Bohème, notre jeunesse

d’après La Bohème de Giacomo Puccini

Mise en scène, adaptation et traduction : Pauline Bureau
Adaptation musicale : Marc-Olivier Dupin
Direction musicale : Alexandra Cravero
Orchestre : Les Frivolités Parisiennes
Avec : Sandrine Buendia, Kevin Amiel, Marie-Eve Munger, Jean-Christophe Lanièce, Nicolas Legoux et Ronan Debois.

Les 13 et 17 juillet 2018 à 20h, matinée le 15 juillet à 15h

au Théâtre national de l’Opéra-Comique
1 Place Boieldieu
75002 Paris

Puis en tournée en 2019 : Opéra de Rouen puis d’autres dates à venir.

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Ludwig II – le roi perché à Avignon : enchanteur & captivant

Si la vie tumultueuse de Louis II de Bavière vous est inconnue, rendez-vous à Avignon off 2018 ! Vous serez fasciné par le côté avant-gardiste et la personnalité tourmentée de ce monarque. Plus qu’un récit biographique, Olivier Schmidt signe un portrait tendre, enivrant et bouleversant de celui qu’on nommait le « roi perché ».

ludwig

À tout juste 18 ans, Ludwig accède au trône de Bavière. Il doit faire face à une crise politique risquant de changer à tout jamais l’avenir de son pays… À la compagnie de ses ministres, il préfère celles de Richard Wagner, son amour inconditionnel, d’Élisabeth d’Autriche, sa cousine qu’il admire profondément et de jeunes hommes avec lesquels il se donne et s’abandonne, au grand désespoir de sa mère désirant lui imposer un mariage conforme au protocole, qu’il rejette…

ludwig

Ludwig est un homme libre, fantasque et lunaire se laissant dominer par ses passions destructrices dont certains proches abusent… Il va connaître la splendeur puis l’abandon, l’amour et ses désillusions, la défection des siens, la fourberie des autres, la folie et la trahison…

Avec ferveur, énergie et sans surjouer, les comédiens abordent des thèmes de la vie du souverain dont l’écho reste terriblement actuel : le droit à la différence, les enjeux du pouvoir, la liberté sexuelle et morale.

ludwig

L’aspect intime et enveloppant dû à la mise en espace du théâtre ne fait qu’accentuer l’intensité de l’œuvre. Quant à l’interprétation des comédiens, c’est juste un délice que de les voir évoluer sur scène ! Du partage, une belle complicité, un plaisir évident et beaucoup de talents. Vous ajoutez une mise en scène moderne et dynamique et vous obtenez Ludwig : un excellent moment de théâtre !

By Jean-Philippe

Ludwig

 II, le roi perché

de et mise en scène : Olivier Schmidt
avec : Julien Hammer, Rafael Vanister, Charlotte Moineau, Séverine Wolff, Olivier Schmidt

à Avignon off 2018

du 6 au 29 juillet à 21h
(relâches les 10 et 24 juillet)

au Théâtre Le Verbe Fou
95, rue des infirmières
84000 AVIGNON
Tel. 04 90 85 29 90

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Le gros diamant du Prince Ludwig : humour hors norme au Palace

Le gros diamant du Prince Ludwig, une grosse prod avec décors, costumes, effets spéciaux, cascades, musique en live.
La dernière création des Faux British, Molière 2018 de la meilleure comédie, revient cet été au Théâtre Le Palace.
Attention : c’est absolument immanquable, jubilatoire et inventif.

L’Amérique des années 50,  un fond d’histoire de gangsters mais où tous les protagonistes sont de véritables bras-cassés. Une histoire d’amour bancale entre un pickpocket et une jeune fille vénale dont  le père, banquier,  est un retord…
Et surtout des mouettes facétieuses…
C’est la bonne et jouissive trame de la pièce Le gros diamant du Prince Ludwig.

le gros diamant du prince ludwig
Photo : Christophe RAYNAUD DE LAGE

Inventif à souhait !

La pièce débute par un dialogue désopilant avec comique de répétition mais qui fait craindre la suite. Un peu trop insistant…
Mais tout est affaire d’écriture, de rythme et de connivence avec le spectateur.
L
es Faux British prennent le temps d’installer leurs personnages et l’intrigue avant de nous en envoyer plein les yeux.
Ce léger temps mou de la pièce, le premier quart d’heure, peut dérouter le spectateur mais est vraiment important pour la suite de la pièce. Chaque petit instant de vie des personnages sera utile pour des situations à venir…

Du grand spectacle !
Cette pièce est physique. La plupart des interprètes changent de rôles, de costumes d’une scène à une autre. Il y a des cascades sur un lit, dans les airs. Les portes claquent, les mal-entendus s’étendent en des quiproquos  savoureux d’humour et d’énergie.
L’univers du cinéma américain des années 50’s (évasion, montage d’un vol, histoires d’amour, amant dans le placard, braquage…) servent à merveille cette géniale parodie.
La mise en scène est inventive réservant de géniales trouvailles et des running gags poilants.
La séquence du bureau fait preuve d’une inventivité visuelle réellement scotchante. Et désopilante !
Mention spéciale pour la bande-son jouée live avec chansons 100% originales. 

le gros diamant du prince ludwig
Photo : Christophe RAYNAUD DE LAGE

Un casting parfait ! 

Aucun personnage ne sort du lot au  détriment d’un autre. Que ce soit le pauvre stagiaire de 60 ans ou le taulard à blouson noir, la jeune première et ses prétendants, le pickpocket amoureux aussi touchant que naïf mais toujours  capable de se faire passer pour un autre, presque comme un caméléon. Sans oublier la mère attentionnée mais aussi délurée ou le complice à la grosse case en moins.  

C’est fougueux de bout en bout.
Et c’est tellement rare pour ne pas courir voir ce spectacle !

Le gros diamant du prince ludwig

Le gros diamant  du Prince Ludwig

de Henry Lewis, Jonathan Sayer et Henry Shields
mise en scène : Gwen Aduh

adaptation française : Miren Pradier et Gwen Aduh

à partir du 19 juillet 2018

du jeudi au samedi à 20h

@ Le Palace
8, rue du Faubourg Montmartre
75009 PARIS

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Terabak de Kyiv : folie ukrainienne aux Nuits de Fourvière #concours

Le cabaret Terabak de Kyiv va virevolter avec des personnalités hautes en couleurs : les Dakh Daughters.
Coup de cœur des blogueurs partenaires des Nuits de Fourvière, le spectacle conçu par Stéphane Ricordel va offrir deux très belles soirées festives, piquantes fantaisistes dans le Théâtre Antique de Lyon.

terabak

Terabak, de Kiev à Lyon

Les Nuits de Fourvière n’en finissent pas d’échanger avec les cultures étrangères, d’inviter à des dialogues inédits, conviviaux et tout simplement beaux.
Cette fois c’est du côté de l’Ukraine que la surprise va se produire deux soirs de suite en plein juillet pour le ravissement des festivaliers. Terabak embarque avec chanteuses et musiciennes, artistes voltigeurs et comédiens pour un cabaret 100 % original.

terabak

Les Dakh Daughters, grimées et fantasques à outrance, vont souffler un vent venu de l’Est aussi trépident que jouissif.

En guise de mise en bouche, il faudra compter avec l’excellent David Dimitri qui revient après un plein succès la saison dernière. Il aime prendre de la hauteur sur un fil. Forcément spectaculaire et poétique.

TERABAK de KYIV
de Stéphane Ricordel et Dakh Daughters

avec la traversée funambule de David Dimitri

au festival Les Nuits de Fourvière, Lyon

les jeudi 12 et vendredi 13 juillet à 21h

au Grand Théâtre
17 Rue Cléberg
69005 Lyon

CONCOURS

Nous vous offrons des invitations pour 2 pour passer une soirée inspirante et trépidante le vendredi 13 juillet à 21h.

Pour participer au tirage au sort, il suffit de remplir le formulaire en ligne.

Concours Terabak de Kyiv NDF 2018
Sending


Plus de jeux concours

Concours Gratuits

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Trahisons à Avignon Off 2018 : l’amour et ses réminiscences

La complexité des liens rapprochant les hommes et les femmes reste pour le théâtre une source inépuisable d’inspiration. Deux hommes, une femme et l’amour. Avec Trahisons, Harold Pinter reprend les codes ayant fait le succès du vaudeville en y incorporant sa vision moderne, mouvementée et éclairée sur le sujet.
À travers la mémoire d’un trio amoureux, assistez au Théâtre Buffon à un surprenant voyage où chaque protagoniste compose sa propre vérité entre confessions, cachotteries et duperies…

Trahisons

Deux anciens amants se retrouvent. Deux ans se sont écoulés depuis leur séparation. La douceur des regards retrouvés contraste avec une nervosité ressentie. Passés les effluves réconfortants de la nostalgie, Emma prévient Jerry que son mari est au courant de leur liaison passée.

Mais il se trouve que Robert, le mari, est aussi le meilleur ami de Jerry.

Intrigués, nous voulons en connaître davantage sur ces vies entremêlées. Ainsi, une remontée dans le temps par étapes successives allant jusqu’à l’origine de cette relation triangulaire se met en place. Elle nous permet d’établir les liens entre ces personnages allant se croiser, s’aimer, se trahir ou se quitter…

Trahisons

Une interprétation juste

D’abord Yannick Laurent, jouant un amant attachant et tourmenté, pris au piège entre son amour pour Emma et son amitié pour Robert. Il est tellement préoccupé par l’impact de la révélation de l’adultère sur sa vie qu’il est incapable de voir ce qui se passe autour de lui.

Ensuite, en mari et ami bafoué, François Feroleto excelle… Personnage introverti et tout en retenue, nous devinons pourtant ses blessures. À travers son attitude, ses mimiques et surtout son regard, nous ressentons bien la fragilité de l’homme, impuissant, n’ayant d’autre choix que d’accepter une situation lui échappant.

Enfin, comme vous l’aurez deviné, Gaëlle Billaut-Danno est la femme. À la lumière du temps remonté, nous découvrons avec délicatesse sa quête de liberté et d’autonomie. Personnage mutin et ambivalent, elle incarne à merveille l’objet de tous les désirs mais également de toutes les incompréhensions des hommes.

Finalement, ce qui ressort indubitablement, c’est l’amour et l’attachement des personnages les uns pour les autres malgré l’issue ne pouvant être que fatale. D’où le choix judicieux de Harold Pinter de débuter par la fin d’une histoire dont la suite est impossible…

Pour conclure, une pièce à découvrir absolument !

Bonus : La transition des décors est orchestrée par un garçon espiègle, Vincent Arfa, dont le style apporte une agréable légèreté.

by Jean-Philippe

Trahisons

De Harold Pinter
Mise en scène : Christophe Gand
Avec Gaelle Billaut-Danno, François Feroleto, Yannick Laurent
et Vincent Arfa

à Avignon Off 2018

du 6 au 29 juillet à 19h55

au Théâtre Buffon
18, rue Buffon
84000 AVIGNON
Tel. 04 90 27 36 89

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Sauver le monde (ou les apparences) : romance musicale virevoltante

L’amour est le sujet inépuisable de la douce folie créatrice de Pierre Lericq. Cette fois, il a décidé de sauver l’humanité à travers l’épopée cycliste de Bernard et Jeannine, un couple héroïque né à Ouessant.
Jeu de mots, chants passionnés, sauts de cabri et euphorie à l’affiche d’Avignon Off 2018.

Sauver le monde

Sauver le monde : #foliedouce 

Pierre Lericq, auteur prolixe à la tête d’une institution scénique : Les Épis Noirs, change exceptionnellement de partenaire de jeu après la reprise d’un succès Flon-Flon et Romance sauvage.
Il a préféré cette fois Marie Réache à Manon Anderson. Mais cette dernière n’est pas loin, en signant la mise en scène. 

Sur scène se joue une comédie tragique, une tragédie drôle, un va-et-vient incessant de chants, incarnations et apartés. 

Car Pierre et Marie interprètent plusieurs personnages à eux seuls.
Avec peu d’accessoires, un cadre lumineux, une mèche de cheveux rabattue ou un accent italien volontairement approximatif, les personnages virevoltent, vibrent, aiment, complotent, s’égarent…

C’est intense comme toujours avec Pierre Lericq, c’est faussement naïf quand il est question de chanter l’amour.
C’est beau tout simplement car universel, essentiel.

Sauver le monde (ou les apparences) nous emporte par les brins de poésie, la jeunesse des cœurs, l’humour décalé, le charme de ses excellents comédiens-chanteurs. 

Sauver le monde (ou les apparences)

De Pierre Lericq
Mise en scène : Manon Anderson
Avec Marie Réache et Pierre Lericq

à Avignon Off 2018

du 6 au 26 juillet 2018 à 18h10
(relâche 9 et 16 juillet)

au Théâtre Buffon
18, rue Buffon
84000 AVIGNON
Tel. 04 90 27 36 89

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Manon Lepomme impose sa décapante énergie au Palais des Glaces

L’actualité et la routine, une certaine morosité semble peu à peu nous envahir. L’idéal serait de rencontrer une personne dynamique et pleine de vie pour nous redonner le sourire.
Ça tombe plutôt bien, Manon Lepomme pose ses valises en France avec Non, je n’irai pas chez le psy ! Grâce à son one-woman-show, elle a trouvé un substitut réconfortant à la thérapie.
Au Palais des Glaces à Paris et en tournée, elle fait fi d’absolument tout avec un humour franc, direct, parfois provoquant, mais toujours efficace !

Manon lepomme

Il y a deux ans, Manon plaque tout. Après trois pénibles années passées à enseigner l’anglais à des ados fatigués et fatigants, elle décide de réaliser son rêve en devenant comédienne et humoriste.

Lorsqu’elle entre sur scène, il ne vous faut pas plus d’une minute pour cerner le personnage. Un incroyable tonus, un caractère bien trempé, un débit verbal impressionnant : pas de doute, elle est entière !

À partir du moment où elle se met à nous raconter les délicieux petits riens de sa vie quotidienne, le temps défile à toute allure. Les anecdotes sur son passé de prof sont hautes en couleurs. Visiblement, ça devait filer droit en cours ! D’ailleurs, son compagnon Benoît pourrait le confirmer. À en juger le récit épique de leur relation, c’est un garçon soit courageux, soit très amoureux !

Manon aime également interagir avec le public. En étant tantôt charmeuse, tantôt despote, elle mène la danse comme bon lui semble et gare à celui qui lui fait une réflexion sur sa prétendue gourmandise !

Par moments, derrière sa spontanéité et sa répartie, nous captons la sensibilité allant au-delà du rire. Alors, l’humoriste devient attachante et attendrissante.

Pour conclure, nous vous invitons à découvrir rapidement Manon Lepomme, un fruit qui se laisse délicieusement croquer !

by Jean-Philippe 

Manon Lepomme


Non, je n’irai pas chez le psy !

De : Manon Lepomme et Marc Andreini
Avec : Manon Lepomme
Metteur en scène : Mathieu Debaty

au Palais des Glaces
37 Rue du Faubourg du Temple
75010 Paris
tel. 01 42 02 27 17

tous les mardis et mercredis à 20h

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