Dans Tout peut Changer, plus de 90 actrices, scénaristes, réalisatrices, productrices, ou encore dirigeantes de sociétés de productions témoignent de la difficulté d’être une femme dans le système hollywoodien. On pourrait penser que le documentaire de Tom Donahue se focaliserait sur #MeToo ou le mouvement Time’s Up.
En fait non ! C’est bien de la discrimination et de la sous-représentation des femmes dans toute l’industrie américaine du cinéma dont il est question. Un récit effarant…
En 1h30, Tout peut Changer retrace l’histoire des femmes à Hollywood. Comment, au tournant des années 30, elles ont perdu leurs places devant et derrière la caméra. Il montre le verrouillage des institutions et des recrutements féminins pour tous les postes. Et pointe l’objectif sur l’importance de changer la façon dont sont créés les personnages féminins dans les films et séries.
Un fait édifiant : les équipes de tournages à Hollywood sont encore quasiment exclusivement composées d’hommes. Dur à croire quand on a déjà mis un pied sur un tournage français…
La parole libérée…
Il y a dans Tout peut Changer des témoignages forts d’actrices internationales : Meryl Streep, Cate Blanchett, Natalie Portman, Reese Witherspoon … et Geena Davis. L’actrice a fondé un institut analysant les rapports entre les sexes dans les médias : ce qu’on appelle le Gender Studies.
Ce documentaire s’appuie donc sur des chiffres pour montrer qu’un film réalisé par une femme est beaucoup plus rentable que celui concocté par un réalisateur masculin… Mais analyse aussi la part des femmes réalisatrices dans l’univers des séries TV, et bien d’autres sujets.
Le documentaire peut compter aussi sur des parcours de vie singuliers comme la réalisatrice Kimberly Peirce (Boys Don’t Cry) restée sans travail après son succès ou la scénariste de Thelma et Louise,Callie Khouri, qui est toujours stupéfaite de l’impact du film sur le public : il a offert aux femmes américaines une certaine liberté de vie.
Tout peut Changer : un doc édifiant
En spectateur français, on reste scotché par l’histoire du cinéma américain que l’on découvre avec le film de Tom Donahue.
Ainsi, on comprend mieux la vague féministe qui a déferlée sur les États-Unis début 2018. On ne peut qu’adhérer aux combats de cette centaine de femmes interviewées.
Un petit bémol tout de même, certains extraits de films sont un peu déconnectés du contexte historique ou situationnel, un parti pris parfois un peu biaisant mais néanmoins pas handicapant.
Et pour une fois, point de moral à l’américaine, mais un constat qui devrait être universel.
A voir pour comprendre une société…
Tout peut Changer
Un film de : Tom Donahue
Avec les témoignages de : Meryl Streep, Cate Blanchett, Natalie Portman, Jessica Chastain, Sandra OH, Resse Witherspoon, Chloë Grace Moretz, Geena Davis, Shonda Rhimes…
et plus de 90 autres
Cédric Klapisch ne cesse de célébrer son amour de Paris, de ses contemporains, des choses de la vie. La preuve avec son dernier film Deux moi. Son cinéma regorge de clins d’œil, de moments de grâce, de petits bonheurs, de douceurs et d’émotions. Il est bon de se laisser emporter dans cette histoire en bord de voies ferrées.
Ce n’est pas parce qu’Ana Girardot et François Civil campent des paumés qu’ils n’en sont pas moins séduisants.
Les yeux de Mélanie et Rémy sont un peu fatigués, les corps manquent d’élan, les cheveux pourraient être plus éclatants. Il y a bien un mal qui couve en eux mais lequel ?
Solitude ? Burn-out ? Lassitude ? Un mal de notre monde qui ne tourne pas génialement rond ?
Ils ne savent pas trop et nous non plus.
Alors ils vont se faire aider. Rémy d’un psy sur sièges au bout de sa carrière (pétillant François Berléand), Mélanie d’une psy sur canapé (irrésistible Camille Cottin).
Palpitations de la vie sur fond de comédie romantique
Cédric Klapisch nous embarque dans son Paris où les solitudes se croisent sans se remarquer. Le réflexe pour la majorité : le portable (tel ou ordi). Il est censé tout résoudre et nous faire rencontrer l’être aimé. Regardez autour de vous quand le générique de fin est lancé ; combien de tel s’éclairent. Leur propriétaire ne prenant même plus le temps de savourer ce qu’ils ont vu, de céder à la légèreté.
Et Deux moi mérite la déconnexion, pendant bien sûr mais aussi avant et après. Pas de perturbation, ce film est un cocon. Il mérite même le recueillement dans les minutes qui suivent la fin de l’histoire.
Ne pas forcément parler, ni échanger tout de suite. Juste aimer cet instant, ces moments de peines et rires passés avec Mélanie, Rémy et tous les autres.
Et nous retrouver forcément en eux.
Bien sûr, il y aura quelques frustrations : ne pas être du bon côté de la paroi de douche avec François Civil.
Ne pas pouvoir se blottir contre Ana Girardot pour la réconforter.
Ne pas ressentir la douceur des poils de ce petit chat sous la main.
Deux moi
de Cédric Klapisch avec François Civil, Ana Girardot, Camille Cottin, François Berléand, Simon Abkarian, Eye Haïdara
Anne Sila (Nala), Rayane Bensetti (Simba) et Jamel Debbouze (Timon) font partie du casting des voix françaises du film Le Roi Lion de Jon Favreau. C’est lors d’une conférence de presse que nous avons pu partager avec eux leur expérience de doublage d’un film Disney mais aussi leur avis sur le nouveau live action de la firme américaine.
Petit retour 25 ans en arrière pour commencer, avec les souvenirs de la première fois où les comédiens ont vu le film d’animation original Le Roi Lion.
Pour Rayane Bensetti, « C’est le premier film que j’ai vu dans ma vie. Ça a été mon film préféré pendant très longtemps. J’ai grandi avec, je l’ai vu 10 000 fois. Aujourd’hui, d’être Simba c’est un rêve de gosse. ». Anne Sila : « Je ne me souviens pas forcément de la toute première fois, mais je l’ai vu un millier de fois ce film. Je le connais par cœur. Ça fait partie des histoires qui touchent tout le monde quel que soit ce que l’on a vécu. »
Jamel Debbouze« Je me souviens très bien. J’ai tout fait pour voir ce film. Un ami a payé sa place au cinéma Le Grenier à Sel et a ouvert la porte de secours afin qu’on puisse le voir. C’était un événement tellement incroyable, tout le monde en parlait, on ne pouvait pas passer à côté. »
La première fois qu’ils ont vu les images du remake
Jamel était scotché : « On a tous vu des images de ce film (avec les bandes-annonces). C’est incroyable, j’ai rarement vu un truc pareil au cinoche ! Ça défie les lois de l’apesanteur ce film 😀 Non mais c’est vrai, on voit des animaux parler, vivre, se mouvoir… La première fois, l’histoire m’avait frappé et là c’est un degré de plus. »
Pour Rayane Bensetti : « Normalement, on voit la première scène en anglais, on lit le texte. On apprend un peu le texte et on doit enregistrer un peu les intonations. J’étais tellement choqué par le film que je ne regardais même pas le texte. J’étais captivé par le film. »
Jamel qui a l’habitude de voir et de doubler des films d’animation, ne tarit pas d’éloges sur le travail de Jon Favreau« Le rendu est incroyable ! Souvent on peut s’acharner à faire un bon personnage et à négliger un peu les décors. Là tout est travaillé à la perfection, dans les moindres détails. On est un peu perdu au départ, on ne sait pas où on est tellement c’est réel. Le plus dur c’est d’avoir donné de l’âme à ces personnages. C’est ça le plus compliqué. Ils ne sont pas réels. Les yeux sont très forts, le pelage est fou. Je n’ai jamais vu ça. »
Réactions quand on leur a proposé de doubler Le Roi Lion 2019 ?
Anne Sila : « Quand on m’a parlé de faire la voix de Nala, je me suis dit que c’était une blague. Pour rigoler, j’ai chanté la chanson à Boualem Lamhene (le Directeur artistique en charge du doublage et des adaptations Disney) et en fait ce n’était pas une blague. Je n’arrive pas à y croire encore. »
Jamel Debbouze : « J’ai fait sur ce film ce que je n’ai jamais fait avant. Je voulais absolument être dans cette distribution. C’est vrai que j’ai une histoire avec Disney, depuis 1999 avec Dinosaure. C’est une maison que je connais très bien. Je ne voulais pas passer à côté de ce classique qui est un monument donc j’ai saoulé Boualem, j’ai accroché un post-it par jour chez lui, dans sa voiture, partout où cela pouvait se coller. Il n’était pas chaud car il fallait chanter et je ne sais pas chanter. J’ai pris des cours de chant et j’ai passé 20 heures à me faire humilier par une dame que je ne connaissais même pas 🙂 J’ai donné tout ce que je pouvais car j’avais vraiment envie de le faire. »
Ont-ils pu improviser avec leur personnage ?
Rayane : « Il faut vraiment respecter ce qu’ont fait les Américains. Ça va jusqu’aux intonations. »
Jamel : « J’ai rajouté une phrase en arabe, à vous de la trouver. J’espère que ça ne va pas trop décevoir Disney 🙂
C’est la première fois de ma vie que j’accepte ça. Je ne devais pas être moi mais Timon. C’était compliqué car j’ai toujours tendance à improviser. Boualem a été intransigeant, il ne voulait pas qu’on sorte du texte et qu’on colle à la réplique. Il m’a dit : « C’est un classique, c’est pas le film à ta mère ! »
Rayane Bensetti a trouvé la voix de Simba après avoir doublé tout le film !
« Je ne m’attendais pas à ce que cela soit si compliqué. J’ai eu un déclic qui est arrivé à la fin du film. J’ai fait tout le film avec ma voix. À la fin, lors du combat entre Scar et Simba, Simba dit la phrase qu’on connait tous « Pars loin et ne reviens jamais », il y a un énorme plan sur Simba et j’ai fait une voix un tout petit peu différente. J’ai eu un déclic ! Et je me suis dit « C’est ça la voix de Simba ! » Mais j’avais déjà fait tout le film avec une autre voix ! Au final, on a tout refait avec cette voix-là. »
Le doublage, c’est aussi jouer avec son corps
Anne Sila nous partage son expérience :« Quand la lionne bougeait, je faisais en sorte d’avoir le mouvement quand je parlais, sinon c’était bizarre. Mais j’ai trop pris ça au sérieux. Ades moments, il fallait que j’arrête de bouger 🙂 »
Pour Rayane Bensetti : « Simba a plein de moments où il force et il faut donc jouer avec le physique même si ce n’est que de la voix. »
Un journaliste a pointé du doigt la ressemblance physique du duo Timon et Pumba avec le duo de comédiens, ce qui n’a pas manqué de faire réagir Jamel Debbouze : « Vous êtes en train de dire que j’ai la tête d’un suricate ?! 🙂 Il faut qu’on ressemble un peu aux personnages pour les incarner, ça passe aussi par là. Je dois avouer avec plaisir que j’ai un petit air de suricate et Alban Ivanov c’est vrai qu’on dirait un sanglier. Tout le monde s’accorde à dire que c’est évident 🙂 Alban je le connais depuis tout petit. On a des automatismes. J’avais vraiment l’impression d’être Timon et Pumba pour de vrai. »
Souvenir qu’ils gardent de cette expérience
Pour Anne Sila et Rayane Bensetti, c’est indéniablement le moment où on leur a proposé de faire partie de l’aventure.
Pour Jamel Debbouze : « Il y avait un truc un peu sentimental. Je n’étais pas censé chanter et j’ai chanté… et je vais continuer. En plus, j’ai fait ça avec mon ami d’enfance Alban. Il y a plusieurs moments où je me suis dit j’adore ma vie. »
Le Roi Lion c’est aussi sensibiliser à la protection des lions
Disney a lancé une campagne il y a 25 ans. En lançant une campagne internationale qui s’appelle Protect The Pride avec deux objectifs.
Se mobiliser d’un point de vue financier, Disney a fait un don de 1,5 millions de dollars à l’association Lion Recovery Fund. Et sensibiliser le grand public sur ce sujet.
En France, un bracelet Simba éco-conçu et solidaire est vendu 5 euros. Pour chaque bracelet, 1 euro est reversé à l’association Panthera pour la protection des lions au Sénégal.
Disney frappe fort cet été en sortant, 25 ans après, le live action* du classique d’animation Le Roi Lion 2019. Jon Favreau – qui avait déjà porté à l’écran Le Livre de la Jungle – est à nouveau à la réalisation et offre des images magnifiques pour cette nouvelle version du film qui a émerveillé et fait pleurer tant de spectateurs.
Les bandes-annonces découvertes il y a quelques mois nous mettaient déjà l’eau à la bouche. La scène d’ouverture mythique avec la chanson The Circle of Life du film d’animation reprise plan par plan pour le nouveau film était juste sublime. Disney avait réussi son coup ! Nous faire rêver en appuyant sur la corde sensible de la nostalgie.
En sortant de la projection du film en VO, j’ai un avis plutôt positif sur ce remake. Je ne suis pas méga fan des live action en général que Disney a sorti récemment, Le Livre de la Jungle et Aladdin m’ont plutôt déçu. Mais Le Roi Lion 2019 me réconcilie avec le genre.
Tout d’abord c’est BEAU !
Jon Favreau a fait un travail de dingue sur les images. C’est vraiment une transposition de l’animation dans le monde réel. On a vraiment l’impression que l’on pourrait trouver Pride rock et Pride lands au milieu de la savane africaine. Les décors sont tout simplement sublimes et les animaux sont plus vrais que nature. Et malgré le fait que les personnages ressemblent à de vrais animaux, ils ont tout de même réussi à ce que nous, spectateurs, retrouvions en un coup d’œil les personnages de notre enfance. C’est fou !
Coup de cœur pour la musique
Hans Zimmer, Time Rice, Lebo M et Elton John ont collaboré à nouveau à la BO. Elton John interprète d’ailleurs la chanson du générique comme dans le film original, mais avec un morceau inédit Never Too Late. Les nouveaux arrangements des anciennes chansons et les musiques qui accompagnent les scènes du film en background sont vraiment très bons. Cela se rapproche beaucoup des musiques de la comédie musicale Le Roi Lion. Il y a beaucoup plus de percussions et ça colle parfaitement à l’ambiance du film. La BO originale mythique est ici sublimée.
Le casting vocal est 5 étoiles. On retrouve Beyoncé (Nala), Donald Glover (Simba), John Oliver (Zazu) ou encore Billy Eichner et Seth Rogen (Timon et Pumba). Et quel plaisir d’entendre à nouveau James Earl Jones la voix originale de Mufasa !
Le personnage de Nala est un peu plus développé dans cette version. On peut observer une véritable volonté de la part de Disney de développer les personnages secondaires féminins et de les ramener au premier plan dans les nouvelles versions des classiques d’animation.
On apprécie d’autant plus la présence de Nala que cela nous permet d’entendre Beyoncé sur une chanson inédite : Spirit.
Le duo qui vole la vedette
Timon et Pumba sont les vraies stars du film. Ils sont encore plus drôles que dans la version originale. Les deux acteurs choisis pour les doubler sont excellents et collent parfaitement aux personnages. Les blagues fonctionnent, il y a beaucoup de private jokes faisant référence au premier film notamment lors de la chanson Hakuna Matata et cela plonge le spectateur dans une certaine proximité/complicité avec les deux protagonistes. C’est une vraie réussite ! Les deux personnages aimés par le public, ils le seront encore plus.
Ce que j’ai vraiment aimé avec ce film c’est qu’il respecte l’original. Il n’y a pas de réécriture, d’ajout de personnage (si ce n’est les animaux dans le paradis de Timon et Pumba) ou encore de changement majeur comme il y a pu avoir avec les autres remakes. On retrouve ce que l’on a aimé dans notre enfance sous une autre forme. C’est très fidèle et ça fonctionne très bien.
Quelques regrets
J’aurais aimé retrouver des chansons du musical ou de Rythm of the Pride Lands dans cette version. Il y en a des magnifiques et cela aurait apporté un vrai plus au film. Je ne comprends pas pourquoi la chanson Be Prepared a complètement été modifiée. Les autres morceaux sont identiques ou très semblables à ceux du film d’animation. C’est pourtant une scène très importante de l’histoire où Scar donne de la voix et du coffre pour rassembler les hyènes. Le nouvel arrangement et la réécriture de la chanson rendent la scène moins impactante.
L’autre regret c’est le manque d’émotion des personnages. Disney humanise beaucoup les animaux dans ses films d’animation, ils sont donc très expressifs. Dans cette version, les animaux sont très réels, ils ont très peu d’expressions humaines, ce qui apporte du coup moins d’émotion au personnage et de fait au spectateur.
Est-ce que je recommande d’aller voir cette nouvelle version du film d’animation Le Roi Lion ?
Oui ! Il faut découvrir cette merveille esthétique !
Après est-ce qu’une personne n’ayant jamais vu le classique d’animation Le Roi Lion va trouver un intérêt au film ? Peut-être pas.
avec les voix originales de Donald Glover, Beyoncé, Billy Eichner, Seth Rogen, James Earl Jones, Alfre Woodard, Joghn Oliver, John Kani
en salle le 17 juillet 2019
* Précision qu’on parle de live action mais en fait toutes les images du film ont été recréées numériquement, ce n’est donc pas vraiment du live action car il n’y a pas de prises de vues réelles dans ce long-métrage. Néanmoins l’illusion est parfaite.
Mercredi 8 mai, conférence de presse du film Aladdin, le nouvel opus en live-action de Disney. L’attente est telle que la moitié de la salle est déjà remplie 30 minutes avant l’arrivée de l’équipe artistique. Cinq minutes avant l’entrée des acteurs, du réalisateur et du compositeur, un grand silence se fait dans la salle.
US of Paris vous dévoile les meilleurs moments de cette rencontre.
Aladdin : toujours une référence
“Lors de la sortie du film original (le dessin animé), Aladdin a révolutionné ce qu’on pouvait faire de ce genre de film“, affirme Will Smith (Le Génie). “Il y avait plein de références modernes. Ça m’a beaucoup influencé. Notamment tout le travail de Robin Williams pour le rôle et la voix du Génie. Qu’est-ce qu’on peut ajouter à ce qu’il a fait de ce personnage ? ”
Pour Guy Ritchie, c’est plus côté famille que le film fait référence.
“Quand j’ai parlé de ce projet de film à mes enfants. Ça a été l’émeute à la maison !”
C’est normal affirme le réalisateur : ” Il y a des thèmes classiques et intemporels dans ce film. C’est une quête : comment se trouver soi-même et remonter à son authenticité propre.”
Et Mena Massoud (Aladdin) confirme cet aspect du film : “Je crois que les réseaux sociaux n’aident pas les jeunes à trouver leur identité personnelle. Aladdin interroge sur le fait de savoir si on est assez bon pour pouvoir poursuivre nos rêves.”
Un film ancré dans l’évolution sociétale
Le réalisateur Guy Ritchie a réaffirmé ses positions et l’empreinte de la société dans ses créations.
Cette version d’Aladdin est marquée par la lutte des classes.
“Même si on est dans un film familial, ce côté social c’est ce que je suis. Ce film est la combinaison parfaite pour ce genre de propos.”
Et sur l’influence #Metoo et la montée des luttes féministes, le réalisateur renchérit. “Une époque va marquer la façon dont vous allez écrire et pensez vos personnages. L’évolution naturelle est de donner plus d’influence et de caractère à Jasmine.”
Une osmose sur le tournage
Ce qui transparait de cette conférence de presse, c’est que le casting semble s’être très bien entendu. Au plus grand bonheur du réalisateur mais aussi des acteurs.
Et c’est Naomi Scott (Jasmine) qui aborde en premier le sujet. “Pour nous, ce tournage a été d’une fraîcheur insensée. Sur l’écran, on voit la magie qu’il y a eu entre nous sur le plateau.”
Mena Massoud reste admiratif de Will Smith : “Il était présent sur le plateau même quand son personnage n’était présent qu’en effets spéciaux dans le script. Ça donne une énergie incroyable !”
Et au final, on sent que Guy Ritchie est comblé par cette expérience : “La générosité de la distribution a été incroyable. Elle a permis de donner le ton. J’ai beaucoup aimé l’ambiance de travail.”
Aladdin
Réalisation: Guy Ritchie
Avec : Will Smith, Naomi Scott, Mena Massoud, Marwan Kenzari, Navid Negahban, Nasim Pedrad, Billy Magnussen…
Après Le Grand Bain et sa natation synchronisée, Les Crevettes Pailletées nous plonge dans l’univers du water-polo, avec un gros brin de rainbow. Basé sur une histoire vraie, ce feel good movie, en salle le 8 mai, nous met des paillettes dans les yeux. Et on ressort avec le smile.
Après avoir tenu des propos homophobes, Mathias Le Goff, vice-champion du monde de natation, est condamné à entraîner une association gay : Les Crevettes Pailletées. Cette équipe de water-polo a un but : les Gay Games en Croatie. Mais elle est plus motivée par la fête que par la compétition. Une mission difficile qui ne devra pas aboutir uniquement par la rédemption du mâle alpha hétéro.
Du muscle, des maillots et des foufous
Nicolas Gob est parfait en musclor à œillères qui peine à accepter les personnalités de ces sportifs qui lui sont imposés. Au final, il est même très attendrissant. Alban Lenoir et les autres membres des Crevettes Pailletées ne déméritent pas. Ils forment un groupe à l’osmose parfaite, mais parfois vacillante. Normal, chacun a une personnalité propre et aboutie.
Comme avec Cédric (Michaël Abiteboul) qui a peine à trouver son équilibre entre l’équipe et son nouveau rôle de père au sein de sa famille homoparentale.
Roland Nemou (Joël) campe un ex-militant gay aigri, obtus et aux répliques cassantes. Et parfois pas très politiquement correctes. Mais pourquoi faudrait-il l’être dans un film qui veut apporter un point de vue différent et ouvrir certains esprits ? Romain Brau (Fred), avec ce premier rôle, perce en tant que comédien. On le connait en tant qu’étoile brillante nommée Morian au sein du Cabaret Madame Arthur.
Au final, le film n’est pas parfait. Parfois, on peut facilement deviner les cheminements du scénario. Mais on reste attaché à cette bande de potes. Malgré leurs ressentiments mutuels, comme on peut en avoir voir tous avec nos potos, ils surmontent leur égo et les embûches relationnelles pour arriver au but final : la compétition.
Et le plus important pour une comédie : on se marre beaucoup !
Les Crevettes Pailletées
un film de Cédric Le Gallo et Maxime Govare
Avec : Nicolas Gob, Alban Lenoir, Michaël Abiteboul, David Baiot, Romain Lancry, Roland Menou, Geoffrey Couët, Romain Brau, Félix Martinez
Dire que Avengers Endgame est un des films les plus attendus de cette année est un euphémisme. Et c’est justifié, à voir la foule de journalistes, blogueurs et influenceurs présents à la projection presse de ce mardi.
Je sens mon voisin plus que fébrile à l’idée de découvrir la suite d’Infinity War. On retrouve l’univers des Avengers telle que ce film nous l’avait laissé, avec ses questions, ses tensions et toutes les intrigues imaginables possibles. A partir de là, tout est à construire dans ce monde post-apocalyptique. Les héros sont à terre.
Quand tout espoir est perdu…
Les Avengers sont toujours là !
On avait peur de retrouver la lourdeur d’Infinity War et aussi un peu la lassitude que nous donnait cette franchise. Il n’en est rien.
La progression du récit est apaisée. Les héros peuvent se relever. Alors on retrouve le plaisir de partager leur destinée.
C’est sûr, ce nouvel épisode comblera les attentes des aficionados : rebondissements, références à notre pop culture cinématographique. Ce film est un hommage à tout l’univers Avengers produit depuis 10 ans(le MCU pour les vrais fans : Marvel Cinematic Universe). Les punchlines humoristiques sont de retour, elles semblaient avoir délaissé Infinity War malgré la présence des Gardiens de la Galaxie. Il y a même une dose plus poussée d’autodérision sur les personnages (et non entre eux).
Les réalisateurs Anthony et Joe Russo nous offrent de vrais beaux plans léchés et construits dans les moments posés ou les scènes d’émotions. Les combats restent toujours aussi virevoltants dans leurs démesures, mais toujours lisibles par le spectateur.
Malgré tout, et sans spoil, le scénario pourra sembler bancal à certains moments (on reste ouvert aux débats). On pourra regretter aussi un peu la longueur du film.
Mais d’après les réactions et l’ambiance dans la salle, le succès est assuré.
Avec Avengers Engame, le 22e film de la franchise, Marvel Studio frappe fort. Ce film clôt indubitablement un cycle.
Un dernier conseil : regardez un nouvelle fois Infinity War avant votre séance. Mais ça les fans d’Avengers l’ont certainement déjà fait !
Avengers Endgame
Marvel Studios
Réalisé par : Anthony et Joe Russo
avec : Robert Downey Jr., Chris Evans, Mark Ruffalo, Chris Hemsworth, Scarlett Johansson, Jeremy Renner, Brie Larson, Paul Rudd…
Uma THURMAN a joué la décontraction pour sa rencontre avec le public de Séries Mania 2019, à la différence d’Anna Paquin venue quelques jours plus tôt.
Au Nouveau Siècle, l’actrice américaine a partagé quelques grands moments de sa carrière, n’hésitant pas à se décoiffer un peu, à se caresser le mollet et à rire beaucoup.
A 12 ans, Uma Thurman avait déjà prévenu sa mère qu’elle voulait devenir actrice. Mais c’est au moment du casting pour le film de Terry Gilliam, Les aventures du Baron de Münchhausen, qu’elle comprend que le cinéma serait sa vie. Elle se souvient d’avoir vu le film Brazil avec son frère et avoir été impressionnée.
“Sur le tournage des Liaisons dangereuses, je me voyais comme une étudiante face à ces grands acteurs (John Malkovich, Gleen Close, Michelle Pfeiffer…) et face à Stephen Frears, le réalisateur.”
“Quentin Tarantino est un génie !”
Uma Thurman est reconnaissante d’avoir tourné Pulp Fiction et Kill Bill. “Pour Pulpe Fiction, j’étais plus effrayée de danser plus que tout autre chose.Mais quand j’ai commencé à danser, je ne voulais plus m’arrêter. Tarantino dansait lui derrière la caméra.”
“Quand je regarde Pulp Fiction maintenant, j’ai l’impression de voir ma fille qui est comédienne et qui a 20 ans. Je vois une sorte de bébé quand je me vois.”
Uma Thurman et les séries
L’actrice est venue à Séries Mania présenter la série Chambers produite par Netflix dans laquelle elle joue et qu’elle produit également. Pour l’anecdote, sa fille comédienne joue aussi dans une série Netflix.
Elle a l’impression d’être une sorte de marraine pour cette équipe de jeunes comédiens.
Concernant sa culture des séries : “Mon fils est devenu mon partenaire de télé. J’ai pu rattraper mon retard avec lui. On a regardé Homeland ensemble.”
Uma Thurman à retrouver dans la série Chambers produite par Netflix
Fabrice Luchini et Camille Cottin forment un duo aussi improbable que surprenant à la recherche d’un auteur à succès mais inconnu et décédé.
Le réalisateur Rémi Bezançon adapte le seul roman que son ami l’écrivain David Foenkinos ne lui ait pas envoyé : Le Mystère Henri Pick.
Jean-Michel Rouche, un présentateur télé et critique au nez creux, bouleverse sa vie en doutant de l’identité de cet auteur breton publié à titre posthume. L’histoire serait trop originale – Henri Pick, un pizzaiolo à la plume exceptionnelle, et Daphné, une éditrice junior tête chercheuse de talent – trop ambitieuse pour être honnête.
Jean-Michel affronte quelques résistances. En premier celle de la famille de l’écrivain, sa veuve et sa fille. Mais il ne désarme pas.
Aller-retour Paris côte bretonne, enquête poussée, le critique n’a plus rien à perdre.
Et chose originale, il va avoir comme partenaire Joséphine, la fille de l’auteur à succès.
Le mystère du livre refusé
Rémi Bezançon, le réalisateur du film, a étoffé le personnage de Joséphine pour son film. Dans le roman de David Foenkinos, elle était moins présente et plus âgée. Le scénario a été resserré sur quelques personnages principaux pour densifier l’histoire.
Cette enquête légère mais pugnace se laisse suivre avec plaisir.
Tous les personnages sont justes. Chacun d’eux ne cherche qu’une seule chose : renouer avec son passé, son histoire oubliée et ses désirs profonds.
Le duo Luchini / Cottin qui joue sur plusieurs registres (haine, complicité, exaspération, admiration…) offre de belles séquences. D’ailleurs, Camiile Cottin rayonne dans ce film poétique et bienveillant, sans bons sentiments.
Le mystère Henri Pick
Un film de Rémi Bezançon scénario : Vanessa Portal et Rémi Bezançon
adapté du roman de David Foenkinos
avec Fabrice Luchini,Camille Cottin, Alice Isaaz, Bastien Bouillon
Ma vie avec John F. Donovan n’est pas le nouveau chef d’œuvre attendu de Xavier Dolan. Faut-il pour autant le rejeter ? Non. D’une part, parce que c’est un film-déclaration d’amour à de sublimes actrices : Natalie Portman, Susan Sarandon, Thandie Newton, Amara Karan et à d’irrésistibles acteurs : Kit Harington, Jacob Tremblay, Michael Gambon. D’autre part, Xavier Dolan a le don de créer du merveilleux même quand il cède à la maladresse.
Nouveau superbe portrait de mère
Ce que l’on comprend, dès les premières minutes du film, c’est le rôle déterminant de cette mère Sam Turner incarnée par Natalie Portman.
Une nouvelle mère en échec, figure centrale et récurrente de la constellation Dolan. Une mère qui tente de mener de front sa nouvelle vie (elle quitte avec son fils les Etats-Unis pour s’installer à Londres) et les éclats de son fils Rupert qui n’a d’yeux que pour un acteur de série de télé : John F. Donovan.
Natalie Portman est éclatante, intense, parfaite.
Une autre mère est tout aussi paumée et aimante Grace Donovan. Elle est incarnée par Susan Sarandon. Il ne faut pas la lâcher des yeux. Elle n’a absolument rien perdu en intensité et en éclat dans le regard.
Xavier Dolan aime ses acteurs avec une passion folle, comme son jeune protagoniste surexcité devant la télé et le nouvel épisode avec sa star absolue (Kit Harington à l’écran). C’est sans doute trop d’amour parce que le réalisateur nous chahute à travers son récit qui est loin de la perfection.
La beauté de certaines scènes emporte malgré tout. Comme la séquence en boite de nuit avec Kit Harington.
A la sortie de l’avant-première parisienne, j’ai pu entendre : « C’est plus un film à l’américaine ! » C’est certain, Xavier Dolan s’est offert, avec Ma vie avec John F. Donovan, son rêve américain. Il n’a pas encore 30 ans, il est pardonnable.
Ma vie avec John F. Donovan
un film de Xavier Dolan
Scénario : Xavier Dolan et Jacob Tierney
avec Kit Harington, Jacob Tremblay, Natalie Portman, Thandie Newton, Susan Sarandon, Kathy Bates, Ben Schnetzer, Michael Gambon…