A la seule lecture des quelques lignes du projet French Waves, notre cœur a bondi. Julian Starke, réalisateur de 25 ans, a fait le pari fou de faire dialoguer les générations de créateurs qui ont réinventé la musique électro en France. Laurent Garnier, Cerrone, Justice, Bob Sinclar, Breakbot, Rone, Jacques, Fakear et beaucoup d’autres partagent leur parcours, éclairent sur leurs influences et leurs succès à travers un documentaire événement et une websérie de 10 épisodes. SAVE THE DATE : soirée de ouf au Grand Rex le 23 février avec projection, DJ Sets et lancement de la tournée mondiale.
INTERVIEW / JULIAN STARKE
UsofParis : Comment a débuté ta culture électro ? Julian Starke : J’ai découvert la musique électro, adolescent, avec les Justice. Ça m’a rendu complètement fou. J’étais du rock et eux faisaient un truc plus énervé qui correspondait à cette énergie que j’avais, l’envie de se rebeller. J’ai adhéré à leur univers. Ils disaient à l’époque ce que j’avais envie d’exprimer. J’ai découvert Daft Punk après Justice.
En arrivant à Paris, j’ai commencé à m’immerger dans la jeune scène électro.
Quel a été le déclic pour ce projet French Waves ? Un ami, Félix, a été choisi pour jouer le rôle de Sven Love, un DJ des années 90, dans le film Even. En lisant le scénario, j’ai senti ce lien entre l’énergie collective de la French Touch des années 90 et ce que je vivais avec mon collectif en organisant des fêtes, je réalisais des clips, des courts-métrages.
Quel est ton point de vue sur la scène électro française pour ce film ? Ce n’est pas un point de vue de journaliste mais vraiment mon regard sur l’histoire de transmission entre les différentes générations, les 20-30-40. Comment les jeunes se sont inspirés des anciens et qui se nourrissent de plein d’influences glanées sur le net.
Sur toute la première partie du film ou les premiers épisodes de la websérie, je partage le point d’un jeune mec qui n’a pas vécu cette époque fantasmée, que j’aurais aimé vivre : rave party…
Dans la deuxième partie du film, je capte la scène de l’intérieur, je suis dans le présent et le témoin des débuts de ces jeunes artistes.
L’énergie est commune pour toutes les générations.
Qu’est-ce qui t’a surpris en cours de tournage ?
Un truc surprenant. J’appréhendais la rencontre avec Bob Sinclar. J’aime beaucoup ses 2 premiers albums. Après, c’est moins ma came.
Lors de l’interview, j’ai trouvé qu’il était hyper sincère dans ses réponses. Love Generation était un titre spontané, fait dans un studio. Il veut toucher les DJ commerciaux, pour être joué dans les clubs commerciaux pour toucher un max de monde. Tout en étant honnête. Ça le rend touchant.
Un titre qui t’a mis une grosse claque au cours de ton projet ?
Un titre complétement underground : Cuarterode Dioneli. Je l’ai découvert lors d’un DJ-set de Carl Craig quand on tournait au Rex. Je ne sais pas qui c’est. Mais ça m’a traumatisé.
J’aime aussi Valentin Stip, un jeune mec inconnu. Il est assez fou et on a fait un épisode de la websérie sur lui. Il est capable de casser une branche dans la forêt de l’enregistrer avec son Iphone. A partir du son, il est capable de faire de la musique.
Il a une vision de la techno hyper poussée, proche de la transe.
Tu t’étais préparé à interviewer Jean-Michel Jarre ?
C’est justement en me documentant que je me suis rendu compte vraiment de son impact. Il est recordman des plus grands concerts dans le monde. On a parlé avec des Chinois pour des events là-bas et ils s’en souviennent comme le premier artiste a joué de la musique occidentale sous Mao.
Ensemble, on a beaucoup parlé de la jeune génération. Il a débuté à l’époque du GRM (Groupe de recherches musicales), de Pierre Henry, donc une autre sphère. Il a finalement été hyper bienveillant quand a débuté la French Touch.
Il adore la musique de Rone. On a beaucoup de points communs malgré la différence d’âge.
Quel artiste a le plus de références musicales parmi tous ceux que tu as rencontrés ?
Dans les jeunes artistes avec qui j’ai noué un rapport fort avec le projet : Superpoze. Il a une culture musicale incroyable en electro, house, hip-hop, rap, toutes sortes de niches et sous-niches, en jazz. Tout ça a nourri sa musique. Il a déjà fait 2 albums C’est aussi un super producteur de musique.
Celui qui a le plus d’humour ?
Jacques ! D’humour, de second degré…
Le plus modeste ?
Rone dans les “jeunes”. Et Laurent Garnier. Il est d’une sincérité incroyable, surtout avec lui-même. Il vieillit mais son public a toujours le même âge. Il joue toujours devant des gens de 20 ans. Il continue de faire la musique qui lui plait mais quand ça ne marchera plus, il n’en fera pas une autre pour plaire.
Celui qui dort le moins ?
Ils ne sont pas nombreux à dormir beaucoup. Les tournées sont longues. Je dirai Jacques qui tourne pas mal ou Superpoze.
Celui qui fait des phrases trop longues, difficiles à couper en montage ?
Jean-Michel Jarre ou Bambounou. Je ne peux pas tout garder. 😉
Le plus classe ?
Philippe Cerboneschi de Cassius. Il est bogosse, bien sapé. Tous les détails sont maitrisés. Le studio est beau en plus.
Ça parle musique classique chez les artistes électro ?
Superpoze a étudié au conservatoire. Et Valentin Stipe était pianiste. Il a hésité à être concertiste. Il jouait 7-8 heures de piano par jour pendant une dizaine d’années. Il maîtrise !
FRENCH WAVES
documentaire, web-série et site immersif de Julian Strake associé au producteur Guillaume de la Boulaye
et tournée internationale avec masterclass, live et DJ Set
Rdv chaque jeudi pour un nouvel épisode de la websérie
Jeudi 23 février à partir de 21h
projection du documentaire au Grand Rex suivi de DJ sets au Rex Club !
Keanu Reeves – la classe faite homme et acteur hollywoodien – était à Paris ce mardi pour présenter John Wick 2. D’une discrétion assez rare – sur les heures d’entrainement (son réalisateur parle de 5 à 6 heures par jour), sur ce qu’il est (idem, Chad Stahelski dit de lui qu’il a “une élégance de gentleman, que c’est un homme généreux, ying et yang” – il a tenu à partager cette nouvelle aventure dans laquelle il a participé à la conception, avant même l’écriture du scénario.
John Wick is back et il n’est pas super content. Je réagirai pareil si on me volait la prunelle de mes yeux (que je n’ai pas parce que j’habite à Paris) : ma voiture. Alors oui, elle est belle, vintage à mort, ses freins font un bruit de ouf et ses phares dans la nuit, quelle folie !
Une fois récupérée cette petite merveille dans une course-poursuite tonitruante dans un vieil entrepôt, avec flaques d’eau pour les reflets, John rentre chez lui avec quelques égratignures. Pause de courte durée, il est contraint de renfiler son total look noir pour reprendre du service. Le monsieur a une dette depuis le premier épisode et c’est Santino D’Antino (le troublant Riccardo Scamario) qui va tirer les ficelles de ce jeu.
John s’envole donc à Rome pour une séquence impressionnante dans les thermes de Caracalla inaugurées en 216 après JC. Une anthologie de coups de feu dans un décor exceptionnel où la salle de bains de vos rêves se love dans les vieilles pierres de ces ruines antiques. Saisissant !
Cette séquence réserve, en effet, un lot de tirs assez incroyable. Nous attendons le nombre exact de décharges calculé à coup sûr par un confrère plus rigoureux que nous.
L’un des derniers affrontements au sein d’une exposition d’art conceptuel du Metropolitan Museum, Reflections of the soul – sorte de palais des glaces design – est très fort visuellement et offre de très beaux jeux de miroirs. C’est un hommage au film Opération Dragon. On imagine que cette scène a été un vrai enfer à tourner pour l’ancien cascadeur devenu réalisateur. Chad avoue que tous les trucages possibles ont été utilisés. Et quand l’équipe est arrivée à bout, c’est les effets spéciaux en post-production qui ont pris le relais.
Question cruciale : peut-on voir #JohnWick2 sans passer par le 1 ? Oui ! La preuve. Je me suis laissé emporter par la déferlante, sans connaître un seul détail de l’histoire de John. Les plans de New York by night, les lumières de Times Square participent à l’adhésion dès les toutes premières secondes coups de poing du film.
John Wick 2 est palpitant, excessif et spectaculaire. Keanu Reeves excelle dans l’art du gun-fu, le car-fu (la voiture est une arme). #Respect !
L’acteur avoue, en plus d’apprécier sincèrement son personnage, qu’il a en commun avec John, une forme de chagrin, une volonté forte de se relever quand il est à terre et son sens de l’humour. Raisons de plus pour nous assurer un nouvel opus.
On nous promet Paris pour le prochain épisode. Le suspense est entier !
En attendant action pour tous et toutes, Keanu a l’avantage de plaire aussi bien aux hommes qu’aux femmes.
John Wick 2 un film réalisé par Chad Stahelski avec Keanu Reeves, Laurence Fishburne, Ian McShane, Ruby Rose…
Mythique, forcément mythique, James Bond 007, l’exposition, 50 ans de style Bond qui prend place, jusqu’au 4 septembre, à la Grande Halle de la Villette. De Dr No à Spectre, l’univers des 24 longs-métrages de la franchise double zéro retrouve la lumière des projecteurs à travers plus de 500 objets originaux exposés.
Juste le temps d’enfiler un smoking, de se rejouer le légendaire pré-générique avant de sauter dans une Aston Martin et de foncer au cœur de cette l’exposition 007 !
Telle une balle, nous traversons un fût de canon pour nous lancer dans la visite. Et, tout de suite, nous sommes dans le bain avec cette scène majeure de Goldfinger : Jill recouverte d’or.
Considérant l’étendue de cette exposition – et on ne s’en plaindra pas – difficile de faire court mais impossible d’être exhaustif non plus.
Alors, voici 007 raisons de vous rendre à la Villette.
007, l’exposition : des scènes cultes !
Aux origines du mythe Bond, il y a les girls, les bikinis, la plage et l’iconique Ursula Andress, the first one. Une scène culte, une sortie de la mère incroyable, quelques pas sur une plage. Une scène que d’aucuns rapprochent de la célèbre toile de Boticelli, Vénus dans une coquille.
Cette scène sera reprise dans Casino Royale (2006), en version masculine. Il faut, bien entendu, avouer que ces maillots sont un peu moins sexy sans leur acteur, mais ils restent très évocateurs de la charge érotique des films.
My name is Bond
Le casino est un lieu emblématique de la saga 007. C’est que l’agent british adore s’y détendre et y débusquer ses ennemis.
C’est donc l’endroit parfait pour présenter la vaste collection de smokings et robes de soirée agrémentées d’accessoires.
Profitons de l’occasion pour rendre hommage à George Lazenby (qui n’a incarné qu’un seul fois James Bond) et à son kilt, vu dans Au service secret de Sa Majesté.
Les moyens de fuite
James Bond a toujours besoin d’échapper aux ennemis qui le pourchassent sur les routes, dans les airs et même sous l’eau.
Impossible donc de rater la Lotus Esprit version amphibie.
Même si elle n’est pas présente en taille réelle, d’autres véhicules à l’échelle 1 sont présents dans l’exposition.
Département Q : l’ange gardien
Des gadgets pour toutes les situations périlleuses, c’est aussi ça la vie de double-zéro : montre scie, laser ou aimant, stylo lance-missile, respirateur, détecteur de micro, jet pack…
La valise de Bons Baisers de Russie est l’un des accessoires emblématiques présents à Paris.
Bien évidemment, les gadgets des méchants ont aussi droit au chapitre.
De la conception au tournage
A la Villette, vous rencontrerez nombre de dessins de conception de décors de storyboards et de croquis de costumes.
Ces dessins d’étude pour Mooraker sont à mettre en parallèle de ces figurines de travail et des modèles réduits présents dans cette vitrine
Explosions et cascades : les effets spéciaux
Si 007 a ses gadgets, les spécialistes des cascades et autres effets visuels ont eux aussi droit à leur marotte secrète.
Un décor à faire s’écrouler, rien ne vaut une maquette pour simuler la destruction.
Et si votre héros doit se battre sur un téléphérique, pourquoi ne pas le recréer en miniature ?
A l’autre bout du monde
Russie, Turquie, Bahamas, Jamaïque, Thaïlande, Japon, Italie, France, Maroc… Bond n’a pas de frontières, son passeport doit être rempli de tampons et visa de tous ses périples.
Et si ces pays sont parfois caricaturés, les détails des costumes et autres accessoires sont toujours créés avec un souci de minutie et de réalisme.
Et cela se remarque encore plus dans Spectre et la parade vaudou de Mexico.
James Bond 007, l’exposition : Rien que pour nos yeux
Le seul reproche que l’on pourrait faire à cette exposition, c’est de faire la part (un peu trop) belle au dernier volet de la saga, Spectre, au détriment des autres films. Mais il n’ y a vraiment aucune raison de bouder son plaisir….
La preuve : nous sommes prêts à y retourner !
Pendant 3 jours, les passionnés de séries télé, de super héros et de jeux vidéo n’ont pas su où donner des yeux avec l’avalanche qui s’est abattue à la Grande Halle de la Villette pour ce premier rendez-vous indépendant du Comic Con Paris.
Et le festival qui affichait sold out a proposé un casting en or malgré une défection de taille : Maisie Williams. La comédienne devait passer 2 jours à la rencontre des fans de Game of Thrones.
Mais la simple présence de Frank Miller (dieu du comics US), Shawn Ashmore (X-Men) Eric Balfour (Haven, 24, Six Feet Under), Kristen Ritter ou encore Carrie-Anne Moss ont comblé les festivaliers. Sans oublier le parrain Louis Leterrier (réalisateur de L’Incroyable Hulk, Le Choc des Titans), des Youtubers de renom et des artistes français comme le dessinateur de BD Joann Sfar, ou le compositeur Eric Serra…
Sans compter le nombre impressionnant de participants qui se sont éclatés en déguisement, maquillage et autres accessoires. Et les exclus : masterclass, rencontres et autres différents d’exclus télé.
Le Petit Journal ne s’est pas trompé et a tendu son micro aussi bien à des avatars qu’à Cat Woman ce samedi.
Les pass VIP se sont vendus comme des petits pains. Ils offraient, entre autres, un meet and greet privé avec un des invités, un accès 30 minutes avant l’ouverture public ce qui permettait surtout de s’assurer d’avoir le Graal : un ticket de dédicace pour Frank Miller.
Sa dernière apparition au Festival de Deauville, très affaibli, laissait présager que le créateur de Sin City ne pourrait peut-être pas être présent à la rencontre quotidienne avec ses fans. Et il a assuré avec une réelle élégance pour un artiste de son calibre.
Le bogosse Eric Balfour a aussi été généreux, dépassant l’heure et quart prévu au planning. Et rajoutant 45 minutes de plus pour combler son public de son sourire, ses dédicaces et de la photo en supplément. Aucun refus n’aurait été rencontré lors de la rencontre, même le farfelu selfie langue.
Un autre visage très ciné-génique a eu les faveurs du public : Shawn Ashmore. On a vérifié, c’était bien lui et non son jumeau, Aaron, qui était présent à Paris. Deux options : séance photo pro à 30 euros le tirage et la séance de dédicaces sans selfie par manque de temps. Certaines amatrices ne se sont rien refusées et ont pris les deux.
On tire aussi notre chapeau à la 501st LégionFrance qui a animé ce Comic Con Paris avec toute la galerie des personnages Starwars pour le plaisir des visiteurs.
Et notamment avec cette maquette échelle 1 dans laquelle les visiteurs pouvaient se faire prendre en photo.
Le public a joué le jeu du Comic Con Paris
A côté des guests, un déferlement de super héros et personnages de pure fiction. Des Joker de tous les genres : classe, chemise ouverte sur poils mais aussi la version tenue d’infirmière (très recherchée) ou torse nu imberbe et musclé avec faux tatouages. Batman était l’autre personnage à être répliqué en plusieurs exemplaires.
Voici un concentré des quelques rencontres faites au cours de vendredi à dimanche.
On commence avec un gros coup de coeur pour ce magnifique costume de Groot !
Aux côtés des nombreux comics et autres goodies à l’effigie des plus grands personnages du cinéma et de la télé, un stand nous a particulièrement passionnés : Nous sommes des Hérosqui crée des bijoux originaux, faits à la main en France. Iron Man, Thor, Star Wars : les plus grands films ont leur bague pour femme et aussi homme. Sans oublier Les Chevaliers du Zodiaque et Actarus du dessin animé mythique Goldorak.
Notons aussi les masques d’un réalisme parfait de Stargate ou Iron Man fabriqués par Les Armures Fantastiques qui sont à couper le souffle.
Enfin, une créatrice, Junkie Brewster, nous a également emballés avec ses cups de Starbucks customisés Superman mais aussi Breaking Bad. Super crayonné, non ?
A l’année prochaine avec le Comic Con Paris 2016
Avant de souhaiter longue vie au Comic Con Paris, voici quelques remarques entendues dans les files d’attente au cours du week-end : – Il y a trop peu d’animations, d’activités, et les produits vendus dans les boutiques ne sont pas exclusifs. Pas besoin de venir ici pour les acheter. Je peux les trouver sur Internet. Pourquoi il n’y a pas plus d’objets estampillés Comic Con Paris ?
– Il n’y avait pas assez d’invités pour les dédicaces afin de contenter tout le monde. Les cessions de dédicaces sont trop courtes. Les VIP prennent toutes les places de dédicace, c’est pas cool. Et ça s’est vérifié pour les dédicaces Frank Miller.
Espérons que ces quelques réflexions donneront des idées aux organisateurs pour l’édition 2016.
At the latest Dinard British Film Festival, she was one of the 2 revelations, with her partner Brogan Ellis, who brought both viewers at the theaters and photographers on the red carpet head over heels. It was the first time in France for Lauren McQueen in order to present The Violators directed by Helen Walsh. A strong movie that stays with you. An impressive acting performance that did not leave anyone indifferent. Before the release in France, let’s meet the young actress.
UsofParis : If you had to describe Dinard, in a few words, to one of The Violators cast member to make him/her want to come here, what would you say? Lauren McQueen : I’d say, It’s a beautiful town, with really nice beaches, cause Liverpool does hardly have nice beaches. It has beaches, but not as nice as these. And the food is really nice!
What made you want to become an actress?
Well, I started of the Musical theatre on the stage and seeing a play when I was younger and I kind of looked up to them and I wanted to be like them. I always used to watch a lot of films when I was younger, Annie. That made me wanna looking a lot of TV and films set. When I was 11, I went to acting classes and just went on from there.
Who was your inspiration?
I absolutely love Angelina Jolie!
Why?
I love watching her, she’s so… you can’t take your eyes off her when she’s on the screen. She always plays strong female roles, which I really like.
At what point in your life did you decide to become one?
It was when I was 11. When I went to the acting classes when we started to do a lot of improvisation, a way to make me confident. I started to go into castings for TV and film. I think that was just the drive and enjoying and, you know the scripts.
It’s very young!
Yeah, I know. I’ve always enjoyed performing arts.
How much did you learn about your profession while shooting The Violators movie?
Steven Lords who plays Mikey, was important important for me. Cause it was my first feature film, so he kind of really helped me when we were in the scenes like, he was very natural, yeah he really helped just with the conversation in the scripts to be very natural and intense as well and Helen kept us both apart, until day one of filming because on the schedule the first scenes were the lock scenes, they were the really hard, like intense scenes. It really came across, it was like true intensity.
What kind of advice did the team give you?
« Shelly» is like a motherly role. She has to look after her younger brother. I have a younger brother so I could use that, with Shelly; a vulnerable side as well. That’s quite similar to me.
But advice, just keep it natural because the film is natural.
How does the director, Helen Walsh work?
Because she was the writer and the director, it was very beneficial because sometimes if you’ve got directors who’s not the writer they can’t change anything in the script. But because Helen was, we kept putting all new ideas into the scenes and I felt really involved in the story.
Did you change anything?
It was a year ago now! We could suggest things and Helen was really open to…, yeah.
How did the movie change your personal and professional life?
I was still at school while I was doing it. I had to take seven weeks off school. I was doing A-levels. After, when I got back to school, I found everyone being dead immature, because I had worked with adults for seven weeks, so I was like: « This is not what I want to do, I want to go back on the set ».
Can you name one very emotional moment you lived on a set?
The moment in the car. The rape scene. That was my first time doing a scene like that. I was a bit nervous for the other, for that compared to the other scenes. That was the main one. The more emotional and especially the scene after, when she is in the bathroom, and she can’t believe what she’s done. She’s done it because she wants to get out of this life. She’s traumatized.
Next step of you?
I’ve got another feature film at the end of this month. It’s a harder film. The name is The Wasting. It’s a writer from Canada. She’s also director for the first time. So it’s kind of a link again first time directors!
Présent lors de la dernière édition du Festival du Film Britannique de Dinard pour présenter Norfolk (de Martin Radich), le comédien Denis Menochet est l’exemple parfait de la bonne entente franco-anglaise. Son jeu n’a pas de limite géographique, sa maîtrise de la langue anglaise dénuée de tout french accent fait le reste. Cet acteur à la carrure massif révélé par Inglorious Basterds de Quentin Tarantino revient, avec une sincérité rare, sur ses doutes et quelques-uns de ses grands moments de cinéma.
Il n’a pu nous rassurer sur la possible suite de la série originale de Canal Plus : Spotless – dont le dernier épisode de l’unique saison nous a laissé sur notre faim – mais nous a réjoui en toute fin d’interview avec une très bonne nouvelle. Le court-métrage Jeanine ou mes parents n’ont rien d’exceptionnel (de Sophie Reine) dans lequel il formait un duo de parents barrés avec Léa Drucker aura une suite. Nous retrouverons les personnages 20 ans après.
UsofParis : D’où vient ton envie d’être comédien ? Denis Menochet : J’ai toujours aimé… (Ah la question !)
J’aimais bien faire rire les autres. Quand j’ai vu un film pour la première fois, ça m’a fasciné, la magie, tout ce qui était lié à l’imaginaire…
Après, j’ai rencontré une professeure, Leslie. Je faisais du skate, je fumais des pétards, j’étais bon à rien. Et elle m’a fait passer une audition alors que j’y étais allé pour accompagner un pote.
Elle m’a dit « toi, tu devrais venir » et elle m’a offert le stage d’été. Je lui ai répondu : « je viendrai jamais ! ». Et pourtant, j’ai fait le stage et j’ai adoré pouvoir m’exprimer – c’est pour ça que ça devrait être enseigné à l’école. T’as beau être un mec cool – qui avait des Creeks ou un Chevignon, à l’époque ou le mec un peu timide dans la cour – dès que tu es sur scène avec des personnages, tout le monde est vraiment à égalité, quand on se regarde vraiment dans les yeux et quand on est écouté.
Ce qui m’a attiré : c’est d’être vrai. De ne plus avoir à gérer ce sentiment de rejet.
Pourtant c’est que du fake !
Jouer c’est vivre sincèrement dans des circonstances imaginaires.
Et quand as-tu eu déclic que tu devais faire ce métier ?
Aujourd’hui, je me pose encore la question. Je te jure. Je pense que tu vis avec le doute quoi qu’il arrive.
Chaque fois j’en suis malade de bosser sur un nouveau projet. Je me dis que j’y arriverai jamais, que je ne suis pas à la hauteur. Tout le monde va s’apercevoir que je suis une imposture. J’en fais des cauchemars la nuit où je me retrouve à poil et tout le monde se fout de moi.
A quel moment sur le tournage, tu arrives à te calmer ?
Au bout de 3-4 jours. Et encore, ça dépend s’il y a des scènes difficiles qui arrivent, le trac peut revenir. Mais c’est une bonne énergie. Il faut l’accepter.
Ca ne t’a jamais paralysé ?
Si une fois. En fait, à force, tu développes une espèce d’instinct. C’est comme si tu faisais constamment des fausses notes quand tu essaies de jouer à la guitare.
J’avais dû m’excuser, prendre 5 minutes.
Les comédiens anglais ont tendance à plus travailler leurs gammes de jeu que les français ? Comment travailles-tu ?
Grâce à cette peur, je travaille beaucoup. Je répète un maximum mais sans figer les choses. Je fais aussi confiance à ce qui va se passer le jour même.
J’ai travaillé en Angleterre pendant presque 2 ans, récemment et malgré moi. J’ai eu de la chance. Et j’ai beaucoup pris de distance par rapport à plein de choses. Ca m’a fait beaucoup de bien.
Les acteurs anglais passent de la télé, au théâtre, au cinéma avec un grand film, parce qu’ils sont formés autrement et qu’il y a moins de films produits aussi. Ca correspond à ma conception du métier. Alors qu’en France, c’est : « quoi ? Tu fais de la télé ? » ou alors il faut faire un film où tu pleures derrière une vitre pour aller à Cannes.
Tout ça, je m’en fous totalement. Ce qui m’importe c’est l’histoire.
Les équipes anglaises et américaines te considèrent encore comme un acteur français ?
On m’appelle « the french actor ». Et je réponds : « non, je suis un acteur qui vient de France, parce que je n’ai pas grandi en France. Ma langue maternelle est le français mais je parle anglais couramment. » C’est vraiment te mettre dans une case.
Le seul problème que j’ai : c’est que pour les Anglais, je suis un french actor et pour les Français, je suis un acteur qui tourne avec les Américains et les Anglais – ce qui n’est pas vrai car la plupart du temps j’ouvre une porte ! Et mon texte c’est « Quelqu’un a vu Michel ? »
Ce que je me dis : je devrai faire des films dans une barque, sur la Manche, entre la France et l’Angleterre, pour que l’on me dise enfin que je suis simplement un acteur.
Qu’est-ce qui dans l’histoire de Norfolk (Martin Radich) t’a accroché ?
Il y avait une violence dans le scénario, dans le personnage, qui m’a énormément plu, alors que c’est une ambiance poétique. Car le film se passe au milieu de la nature, comme dans une espèce de futur imaginaire, où tous les gens ont fuit les villes pour se réfugier à la campagne. Et l’histoire de ce jeune garçon qui veut devenir un homme car il rencontre cette fille, et du père qui est toujours dans son milieu de mercenaire pour gérer la survie de sa famille. Je trouvais ça intéressant parce que ça pourrait arriver dans un futur proche. Enfin, ça me plaisait de montrer une violence sans qu’elle soit vraiment visible au début.
Et sur le tournage, tu as appris sur ton métier ?
J’ai beaucoup appris. On a tourné en 24 jours, ce qui est très peu. On n’avait pas beaucoup de prises, on devait enchainer rapidement. Il fallait être créatif assez vite.
J’en reviens à cette peur : je ne pouvais pas demander une prise de plus, car tout le monde était fatigué.
J’ai appris à mettre cet égo de côté pour être efficace au service de l’histoire et de l’équipe. C’était une bonne manière d’assouplir ma façon de jouer.
Qu’est-ce que tu retiens de cette expérience de série avec Spotless ?
La leçon que j’en tire c’est que je ne referai plus jamais de projet où les réalisateurs ne sont pas capitaines du bateau et où ce sont des gens dans des bureaux qui décident du dialogue, de la scène. Quand il y a beaucoup de gens qui décident alors qu’ils ne sont pas sur le plateau, c’est un enfer pour tous ceux qui sont là depuis 4 heures du mat’. A moins qu’il y ait un vrai showrunner.
Dans quelle mesure qu’Inglorious Basterds a changé ta vie ?
Çaa changé totalement ma vie. Quentin Tarantino m’a mis sur la carte. J’étais d’un seul coup reconnu. Et toujours aujourd’hui, il y a un énorme respect pour ce film et cette scène.
Et quand on sait que Christophe Waltz a eu 2 oscars, et moi j’ai juste une chance d’être dans ce film. Et j’espère un jour leur faire honneur à tous les deux. C’est quelque chose qui me drive car Quentin ce qu’il écrit c’est ce qui se fait de mieux : il combine le rap, Shakespeare, tout ce que j’aime. Ses dialogues sont incroyables.
Et Waltz c’est un jazzman dans tout ce qu’il fait.
Et j’espère durer pour un jour lui montrer que je suis à la hauteur. Ca me motive.
Un instant d’émotion forte sur un plateau de tournage ?
Je pense à La Raflede Roselyne Bosch. Je jouais l’adjudant du camp de concentration de Beaune-la-Rolande. Nous tournions à Budapest avec des acteurs de complément (de théâtre…). J’étais face à des femmes et leurs enfants. Et je leur annonce que l’on va les séparer de leurs enfants, alors qu’elles ne le savent pas. Et l’instinct de ces femmes est remonté. Il paraît qu’à l’époque l’on entendait les cris des femmes dans les villages proches du camp.
Elles ont joué la scène et je me la suis prise en pleine gueule. C’est devenu quelque chose d’animal. Je suis parti dans un coin pour essayer de m’en remettre. J’ai vraiment vu ce qui s’était passé il y a plus de 70 ans.
Dans un autre style, il y a aussi les bons moments avec Ludivine Sagnier dans Pieds nus sur les limaces (Fabienne Berthaud). Elle a une mémoire visuelle folle, elle est capable de réciter les adresses des stagiaires du film. Quand je m’en suis rendu compte, j’étais éclaté de rire. Elle est très drôle et j’ai eu du mal à m’en remettre.
Le lieu de tournage le plus improbable dans lequel tu aies tourné ? L’Afghanistan. Stéphane Rybojad nous a fait prendre un hélico pour tourner quelques plans pour le film Forces spéciales. On était au Tadjikistan et d’un seul coup on a traversé la rivière et on atterri en Afghanistan. Le réalisateur a fait quelques plans et on est reparti. C’était totalement improbable.
Il pouvait nous arriver n’importe quoi. C’était une bonne adrénaline.
La notoriété c’est un inconvénient pour toi ?
En fait, on ne me reconnaît pas. Mise à part dans des festivals comme à Dinard. Mais ça se passe toujours bien. On est dans une époque tellement « Kardachiante» que ça ne me dérange pas les selfies quand on m’en demande !
ACTU ! Denis Ménochet à retrouver prochainement dans les films Norfolket Assassin’s Creed(de Justin Kurzel)
C’est lors de la cérémonie de clôture que le président du Festival du Film Britannique de Dinard a livré cette phrase d’une belle poésie – tranchant avec ses nombreuses pointes d’humour – au réalisateur Tom Geens dont le film a été sacré par 3 fois. Couple in a Hole a reçu les Prix du Jury, du Public et du meilleur scénario. The Couple in a Hole day avait débuté ce samedi à 11h avec la projection du film en présence du jury en entier bien réveillé, un peu moins maquillé en revanche. Ce récit est bluffant. On ne sait pas précisément où l’on est, si ce n’est une forêt. Un homme et une femme vivent totalement isolés. La suite du récit est à découvrir par vous-même. Moins on en sait sur ce film et plus son atmosphère aura une réelle emprise sur vous. Jean Rochefort n’a pas hésité à partager sa surprise : “Je n’ai jamais vu un film aussi désorganisé. Un jour c’est l’été, le lendemain c’est l’hiver, un lièvre gambade dans la forêt… Et puis après on oublie et on se laisse happer.” Il n’a pas tort. L’incompréhension du début laisse place à un réel attachement aux personnages. La performance de la comédienne Kate Dickie est incroyable. Ses partenaires ne sont pas en reste, citons le casting franco-anglais : Paul Higgins, Jérôme Kircher et Corinnne Masiero.
L’on avait poursuivi fissa notre journée projection sur le tout premier film en tant que réalisateur du comédien Craig Roberts, Just Jim. Précocité qui nous en rappellerait une autre, celle de Xavier Dolan. Peut-être ne faut-il pas lui souhaiter la carrière du réalisateur canadien. Et de tracer sa carrière différemment. En tout cas, ce qui n’a pas échappé au public c’est la présentation du jeune réal de 24 ans.
Maladresse, franchise, il a fait rire. Film brodé sur une base autobiographique : “mon enfance au Pays de Galle. Jeune, je cherchais à être cool. Mais à force de chercher, on se plante.” Avant de rajouter, un cinglant : “ce film est une façon de regarder en arrière et de voir comment j’étais pathétique.”
Avant de s’excuser de faire perdre son temps au public, il confie ce jeu très personnel : imaginer quand il mourra qui viendra à son enterrement. “Présenter ce film devant vous, c’est comme si c’était mes funérailles.” Glaçant.
Son film débute un peu comme un Jacques Tati avec une compilation de foirages : à l’école, de retour à la maison, avec les parents. Et puis il vire littéralement avec l’arrivée d’un Amerloque. Un récit sur la manipulation très bien mené.
17h45 Tapis rouge devant les Alizés
Juste avant l’arrivée des invités, une séquence touchante. Un jeune homme a mis un genou à terre pour demander la main de sa petite amie sur tapis rouge et devant les photographes. Applaudissements et musique de circonstance dans les enceintes, plein soleil : toutes les conditions favorables étaient réunies pour faire de cet instant un cliché inoubliable pour le jeune couple.
La jurée tant attendue, présente dans le programme du festival et absente des projections : Virginie Efira a fait une apparition toute de noir vêtue.
A la différence de Cannes, à Dinard, l’ensemble des équipes des films en compétition assiste à la cérémonie de clôture. Le suspense n’est donc pas pipé pour le public.
Des bogosses aussi sur le tapis parmi les équipes de films en avant-première. Les actrices n’ont pas le monopole du glamour !
Et dernière séance photo du jury.
Après le Hitchcock hommage à l’écrivain et scénariste Hanif Kureishi, une première surprise : le public de Dinard a plébiscité l’audace en décernant par ses votes Couple in a Hole. Rochefort précisera son émotion et celle de son jury que le choix du public et celui de son équipe soient à l’unisson, preuve de la qualité du film. “Ca ne peut se passer qu’en Bretagne !”
Le réalisateur Tom Geens, modeste, témoignera sa culpabilité vis-à-vis des autres équipes de films en compétition.
A noter que le jury a décerné un prix spécial au film The Departureet à ses interprètes.
La soirée se terminera par la projection en avant-première de 45 years(45 ans) de Andrew Haigh avec Tom Courtenay – qui témoigna sur scène qu’il avait lu le scénario sur son Iphone, sans pouvoir s’en décrocher – et Charlotte Rampling. Jean Rochefort aura le mot de la fin en rappelant une anecdote avec la comédienne lors du tournage d’une “scène de coït” A la 9e prise, Rochefort ne peut cacher une “légère bosse.” Sa partenaire lancera, un subtil et complice : “enfin !”
Rochefort a confirmé au cours de ces quelques jours à Dinard son statut de “national treasure” (trésor national) comme l’a dit Natalie Dormer à son évocation, en interview.
Respect !
Membre du prestigieux jury du Festival du Film Britannique de Dinard, le producteur Bertrand Faivre nous a accordé un entretien enjoué et généreux sur la terrasse du Grand Hôtel Barrière. Il revient pour nous sur son métier, ses belles rencontres et ces instants de grâce dont il est un des spectateurs privilégiés. Fidèle du Festival depuis de nombreuses années, le producteur des Jardins du Roi, Julia, Week-end à Paris, L’Affaire Farewell, Joyeux Noël, est, pour la première fois de sa carrière, juré. Impressions.
UsofParis : D’où vient votre vocation de producteur ? Bertrand Faivre : L’amour des films. Je me suis dit assez vite que si je concourais d’une manière ou d’une autre à faire que les choses se fassent, ma vie aurait un sens.
Comment avez-vu que votre légitimité était de faire de la production ?
D’abord on n’est jamais sûr d’avoir une légitimité. Même au bout de 20 ans, je peux vous garantir qu’il y a des matins vous vous demandez. Et quand ce n’est pas vous qui le faites, il y en a pas mal d’autres qui vous le demande.
J’ai pas un univers très marqué mais j’ai des enthousiasmes. J’ai du caractère. C’est le seul dénominateur commun qu’il y a entre tous les producteurs qui durent. La production, ce n’est pas une science atomique. Il n’y a pas une spécificité, ni d’études particulières.
Il faut du nez quand même ?
Du nez pour trouver du public, du nez pour trouver de jeunes auteurs, pour avoir le film parfait pour les festivals. Il y a différents parfums ! Votre nez, il faut qu’il marche un minimum, sinon au bout d’un moment, vous êtes tout le temps enrhumé et vous dégagez.
Je n’ai jamais fait de films qui ont fait un carton intersidéral. Je suppose, en tout cas, que si je suis là au bout de 20 ans c’est que j’ai fait des films suffisamment intéressants dans leur équilibre entre leur coût, la manière dont ils ont été vus, comment ils circulent dans le monde… pour que cet ensemble puisse me permettre de continuer.
Quelle est la B. Faivre touch ?
J’ai une spécificité. Je peux l’affirmer en toute quiétude. Je suis le seul Français à avoir fait ça. J’ai monté une boîte de prod à Londres, il y a 15 ans et depuis je produis aussi bien des films anglais que des films francais. Ce qui ne veut pas dire des films français en anglais, ce que je fais aussi. Mais ils restent des films français. Ce n’est pas parce que Bruno Dumont réalise Twentynine Palms en anglais, que son film devient international.
En revanche, quand je produis Les Jardins du Roi (Rickman) avec Kate Winslet, c’est purement un film anglais. Nous avons aussi produit le film de clôture de Dinard, 45 Years.
Personne ne peut contester ma légitimité sur ce point.
Que vous a appris la production en Angleterre ?
La moitié de ma vie est à Londres. On ne se plaint pas comme en France. Quand vous voyez ce qu’ils arrivent à faire avec aussi peu !
Chaque film est un miracle. Il y a finalement peu de films anglais avec un vrai réalisateur, de vraies ambitions artistiques. Il y a beaucoup de films américains déguisés qui cachent la réalité ou des films que l’on ne verra jamais.
Aussi, les Anglais sont très drôles. Ils m’ont appris cette phrase que j’utilise souvent : “the worst is never disappointing” (le pire n’est jamais décevant). Ca me sert beaucoup dans mon métier. Par exemple, un film qui se plante, un Anglais arrive à en rire.
Les entrées ont leur importance ?
Je vais vous citer un exemple. Cette année, j’ai produit le film de Nina et Denis Robert sur Cavanna. Ce n’était pas destiné à faire un carton. L’objectif est de compenser le manque qu’il y avait autour de ce personnage qui a été extrêmement important. D’abord pour Denis Robert et pour un certain nombre de personnes.
Certains producteurs sont focalisés sur le ciné-chiffre. Mais ce n’est pas mon seul critère.
Qu’avez-vous pensé du film Kill Your Friends, en compétition ?
Ce que j’ai apprécié, c’est la présentation du film par le producteur : “it was a time when ambition triumphed talent” (une période où l’ambition l’emportait sur le talent). C’est percutant ! Je ne suis pas sûr que cette période soit révolue.
Après on peut avoir de l’ambition et du talent, ce n’est pas antinomique. Mais ce film c’est vraiment le portait de gens qui ont de l’ambition et qui se foutent totalement du talent.
Est-ce que votre coeur a palpité sur un plateau de tournage ?
Il y a des séquences fortes, celles que vous avez vues se développer, qui sont parties de zéro, suivies par les choix de casting avec les auteurs. Et quand ça se joue sous vos yeux, il y a des fois, c’est assez scotchant ! Parce que l’on passe de la pensée, de l’écriture au matériau vivant. L’incarnation peut totalement vous surprendre.
Je me souviens de Sauf le respect que je vous dois, premier film de Fabienne Godet avec Marion Cotillard, Olivier Gourmet, Dominique Blanc. C’est la séquence qui se situe après le suicide du collègue d’Olivier Gourmet sur son lieu de travail. Ça se situe à la cantine, quelques jours après, où la vie a repris, mais pas pour le personnage d’Olivier Gourmet. Il y a des conversations assez banales et il se détache petit à petit jusqu’à ce qu’une rage s’empare de lui. Et là c’était sublime.
Benoit Poelvoorde dans Une place sur la Terre, était capable de faire évoluer des choses drôles sur le papier à hilarantes sur le plateau.
Kate Winslet sur Les Jardins du Roi, il y a une telle grâce quand vous la regardez. Ou encore Tilda Swinton dans Julia (Eric Zonca).
On est au spectacle ! On a la chance d’être dans une “loge privée”, parce que c’est vous qui produisez.
Avec Kate Winslet, nous avons visité Versailles accompagnés d’Alan Rickman, le réalisateur. Nous avions la Galerie des Glaces pour nous seuls, un lundi jour de fermeture.
Les derniers jours de tournage aussi sont intenses. Car on se crée des familles temporaires. C’est des CDD les amitiés en cinéma. Elles peuvent parfois passer en CDI, mais c’est rare.
Les réalisateurs que vous avez produits vous donnent des nouvelles ?
Je suis toujours en contact, par exemple, avec le réalisateur du film Amy, Asif Kapadia – film que je n’ai pas produit. J’ai produit ses 3 premiers films, j’étais présent à son mariage…
Il y a aussi d’autres réalisateurs avec qui je poursuis une collaboration : Fabienne Godet, Fabienne Berthaud, Lynne Ramsay (production de son court-métrage et premier long)…
Je ne suis pas fâché avec beaucoup de gens.
La carrière de Natalie Dormer, membre du jury à vos côtés, vous impressionne ? Game of Thrones, c‘est une série qui a une espèce de vertu. Elle est un ovni total car c’est à la fois très brutal et très subtil. Un bon mix ! Hunger Games, ça a l’air d’être un pur divertissement. Mes gosses sont à font dessus, et ils rentrent dans ce monde en dehors du film, avec des codes de langage entre eux. Ça envahit leur vie. Ça touche un imaginaire collectif.
Natalie Dormer est très fine sur ses rôles : ses personnages ont un air brutal mais quand elle en parle, elle leur donne un tout autre sens.
C’est une parenthèse enchantée d’être juré ?
C’est la première fois ! Et je suis un habitué du festival car je suis une sorte de “franco-anglais”. C’est surréaliste que l’on vous demande des autographes sous prétexte que vous descendez d’une bagnole officielle.
C’est très agréable car c’est une occasion forcée de côtoyer des gens qui sont dans le même milieu que vous.
J’ai discuté d’un projet de film avec l’auteur Hanif Kureishi à qui Dinard rend hommage cette année.
Et puis, j’ai l’habitude de créer les meilleures conditions pour que les gens soient pris en charge et inviter. Et cette fois, c’est à mon tour.
Est-ce que des acteurs savent dire merci aux producteurs ? J’ai produit, il y a quelques années, Dans la Tourmente (de Christophe Ruggia), un film d’auteur mais on voulait faire un casting assez populaire. On a pensé à Mathilde Seigner qui a lu le scénario et qui était partante. J’ai fait le deal avec son agent, en lien avec l’économie du film, c’est à dire pas du tout à la dimension d’un film comme Camping.
J’ai déjeuné avec la comédienne un peu plus tard et je lui ai dit : “je voulais vous remercier d’avoir fait des efforts pour ce projet“.
Elle m’a dit deux choses : “ramené au prix de la baguette, c’est beaucoup d’argent !” et “c’est moi qui vous remercie parce qu’en général quand un auteur cite mon nom, le producteur fait la grimace”
Elle avait une humilité qui m’a surpris.
“Le cinéma anglais a toujours été pour moi synonyme de peur et de rire ! ” Jean Rochefort
Plein soleil pour ce 2e jour de la 26e édition du Festival du Film Britannique de Dinard. Jean Rochefort président (pour la première fois de sa vie) du jury n’a pas manqué de partager ses pointes d’humour avec les festivaliers qui n’avaient d’yeux que pour lui.
15h00, le public est massé pour apercevoir les membres du jury et surtout leur président. Arrivé en taxi londonien noir accompagné d’une équipe de BFM TV, Jean Rochefort lance un affectueux : “bonjour mes enfants” avant d’avancer à pas de course pour ne pas manquer le début de la projection du film Kill Your Friends. Il s’arrête sur les marches de la salle Alizés pour saluer le public qui a applaudi son passage. Dans la salle, il ne manque pas quelques mots à destination du public : “vous savez à mon âge, je ne regarde plus que des courts-métrages.”
A la fin de la projection du dernier film de l’acteur culte révélé par la série Skins, Nicholas Hoult – incroyable dans ce rôle de chasseur de têtes de nouvelles stars musicales britanniques en pleine époque Britpop (Oasis, Spice Girls…) – Rochefort lance, en guise de boutade, à son voisin Bernard Le Coq qu’il a eu “3 érections” pendant le film. “Tu as bien de la chance ! ” lui répond son vieux complice. Rappelons au passage que Nicholas Hoult, absent de cette édition, a participé au Festival de Dinard quand il n’était âgé que de 12 ans. On dit qu’il aurait poussé la chansonnette… Preuve d’un talent précoce pour le jeu.
18h45 Tapis Rouge devant le Casino Barrière pour l’ouverture officielle du festival. Cette fois, c’est Rochefort le charmeur qui apparait aux côtés des ravissantes membres féminines du jury : Alexandra Lamy, Mélanie Doutey, Natalie Dormer, Emma de Caunes. On ne peut pas faire plus glamour en dehors du Festival de Cannes.
La star des séries Game of Throneset The Tudors, Natalie Dormer était très attendue aussi par les festivaliers venus en nombre pour assister au red carpet.
Absent du tapis rouge, Hanif Kureishi,le célèbre écrivain et scénariste anglais, partage, une fois sur scène, sa surprise d’être “un Anglais dans une ville française parée de drapeaux britanniques“. Il définit son rôle de scénariste comme s’il était dans le bolide jaune du film Taxi Driver. Il n’est pas le chauffeur du taxi, il est assis à l’arrière, à l’abri des regards, à une place où il peut donner l’impulsion à la route.
Vient le tour du Rochefort animateur : “je suis président pour la première fois de ma vie, c’est normal que j’emmerde tout le monde !”
Il dit aussi son attachement à ce cinéma : “c’est très excitant de s’approcher des Anglais, parce que je trouve que l’on ne voit pas assez de films anglais en France.”
Tel un Julien Lepers, armé de ses fiches (et sans lunettes), il présentera les membres de son jury. Lançant une boutade totalement improvisée à Alexandra Lamy sur son ex-mari, rappelant le télégramme qu’il avait envoyé pour le mariage de son ami Bernard Le Coq : “Bernard t’es con, je t’aimais !”
La soirée se poursuivra avec la projection du dernier film de Pascal Chaumeil : Up & Down. Le réalisateur disparu cet été a été représenté par sa famille : sa femme, sa fille et son fils. La lecture d’un message d’un des acteurs du film, Pierce Brosnan, a touché le public. Les courts extraits d’interview des collaborateurs du film à la suite du générique nous ont renseignés sur l’homme de cinéma qu’était le réalisateur de L’Arnacoeur, généreux, à l’écoute de ses acteurs et fin connaisseur de l’humour british.
Up & Down conte la rencontre improbable de 4 individus sur le toit-terrasse d’un immeuble londonien. Ces personnages qui ne se connaissent pas les uns les autres sont réunis exceptionnellement pour mettre fin à leurs jours. Le casting impressionnant – Pierce Brosnan, Toni Collette, Aaron Paul (Breaking Bad), Sam Neill – porte une histoire aussi tendre, barrée que joyeuse.
L’improbable rencontre unit ces hommes et ces femmes pour une envolée gracieuse.
Autre découverte de la journée, en amuse-bouche, le court-métrage Love is Blindde Dan Hodgson. Ça commence plutôt mal : encore une histoire d’adultère ! Mais cette fois, la situation est 100% originale. Une pépite d’un peu plus de 6 minutes à dénicher où vous le pourrez.
Le Festival de Dinard n’est pas fini !
Encore un max de séances jusqu’à dimanche.
Ryan Gosling a offert une promo 5 étoiles à la France pour la sortie de son tout premier film : Lost River, en salles ce mercredi. Le JT de France 2, un tête-à-tête avec Nikos Aliagas, une master class très très privée et des avant-premières dans 3 cinémas. Retour en photos sur le Ryan Gosling Paris Tour !
Ce mardi, c’est l’acteur-réalisateur qui affole les réseaux. Il est la belle gueule made in Hollywood (mais Canadien de passeport) le plus recherchée des médias et des fans. Il fallait bien non pas une mais 4 avant-premières dans 3 cinémas différents pour pouvoir contenter les nombreux fans voulant approcher le mythe.
Et il fallait en être à l’UGC Ciné Cité Bercy pour l’unique photocall de la soirée. Quelques secondes pour saisir ce visage aussi impassible que charmeur. Quelques gorgées de champagne dans une flute, un toast avec Reda, deux bonbons acidulés (oui les bogosses hollywoodiens peuvent céder aux sucreries) pour affronter la foule qui s’impatiente.
Sous tous les angles, la photogénie de l’acteur est perceptible. La preuve avant ce point de vue inédit et en parfait contre-pied à tous les clichés des photographes accrédités. Une photo sur le vif prise par l’attachée de presse du film.
L’acteur et son réalisateur avaient plusieurs minutes de retard dû à la première avant-première de la soirée au MK2 Bibliothèque. Le compte twitter de l’exploitant avait donné rendez-vous aux fans malchanceux de ne pas avoir leur place sur le parvis. Il y avait foule !
Attendus à l’UGC des Halles pour deux autres présentations, Reda et Ryan ont eu encore des minutes de retard supplémentaires après un dernier selfie avec un fan (chanceux et jalousé) avant de quitter le Cours Saint-Emilion.
Arrivé dimanche à Paris pour le JT de 20h sur France 2, face à un autre bogosse le journaliste Julian Bugier, Ryan Gosling a poursuivi la promo le lundi de Pâques avec une masterclass en compagnie de son acteur Reda Kateb pour une poignée de privilégiés : blogueurs et gagnants de concours. L’occasion de voir que l’acteur est un amoureux des bêtes à poil, en l’occurrence une…
Mardi matin, le bogosse des ondes, Nikos Aliagas, a eu droit à un entretien vérité dans une belle suite d’hôtel et qui sera dévoilée ce samedi.
Figure imposée, l’entretien finit par un shooting exclusif qui vient de se faire liker sans aucune modération depuis sa publication sur instagram.
Inédit aussi un chat live via le compte twitter Allociné dans l’après-midi, avec quelques goodies pour les participants. Ryan répondant en 140 signes aux questions des twittos. On apprendra que son péché mignon quand il revient à Paris serait les madeleines. Quand on vous disait que ce jeune homme était gourmand.
Et le film dans tout ça ?
Le bouche à oreille fonctionne déjà à plein régime. Nul doute qu’il va attirer de nombreux curieux. La bande-annonce étant suffisamment énigmatique et efficace pour nous porter jusqu’aux salles obscures.
LOST RIVER film de Ryan Gosling
avec Christina Hendricks, Saoirse Ronan, Iain de Caestercker, Matt Smith, Reda Kateb, Barbara Steele, Eva Mendes, Ben Mendelsohn
Sélection Officielle Cannes 2014 – Un Certain Regard
en salles ce mercredi 8 avril
PS : Désolé pour les crédits peu discrets sur les photos mais certains fans et instagramers n’ont pas la notion des copyrights quand ils republient certaines de nos photos