Chaque mois, les bloggers et bloggeuses qui participent à La Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants, le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.
Le sujet du mois proposé par RenePaulHenry est : le froid ou le chaud.
Et je suis tenté de dire froid et chaud. Ce paysage paradisiaque est à trouver du côté de Marbella en Andalousie (Espagne).
Alors que les palmiers font penser à la chaleur, en cette fin de journée de fin janvier, le vent froid se levait et obligeait à bien maintenir son appareil.
Au tour des ptits camarades de vous présenter leur proposition :
Ce lundi, l’équipe d’US of Paris a découvert en avant-première le dernier film de Catherine Breillat, ABUS DE FAIBLESSE, au Centre Pompidou, avec Les Inrocks et vous livre ses impressions.
Isabelle Huppert est restée amie avec Catherine Breillat même à la fin du film, “une prouesse” raconte l’actrice car fidèle à sa réputation la réalisatrice a visiblement malmené – ou en tout cas pas épargné- ses acteurs sur ce film. Mais Mme Huppert que Kool Shen a qualifié de meilleure actrice française a dit continuer à aimer Catherine Breillat “comme ma sœur, ce qui n’est pas peu dire”.
C’est une histoire simple que Catherine Breillat raconte dans Abus de Faiblesse. La sienne. Mais elle tient à préciser que le film n’est pas complètement autobiographique. Une femme, Maud fait un AVC qui la laisse hémiplégique. Elle est réalisatrice et à sa sortie de l’hôpital elle cherche des acteurs pour son nouveau film. La malchance la guide vers un truand. Maud tombe vite sous le charme vénéneux de cet homme.
Au fil du temps une amitié se créée entre eux, qui ressemble à un amour malsain. Il lui soutire de l’argent sans véritablement la contraindre mais elle est accro et ne lui refuse rien. 18 000 d’abord, puis 220 000 ensuite et jusqu’à 500 000 euros. C’est la spirale. Elle dit à la fin du film “ça me semblait beaucoup mais je ne pouvais pas m’arrêter”. Elle est totalement sous l’emprise de ce Vilko, interprété avec justesse par Kool Shen, qui vit là sa première grande expérience de cinéma.
La grande Isabelle Huppert est parfaite dans ce rôle, elle occupe le film, l’habite, est présente sur chaque plan. Elle est dans le ton quand elle joue les AVC à répétitions, le handicap qui la rend parfois odieuse avec les autres. Le jeu des corps est comme un ballet. Une danse s’instaure entre une Maud maigrissime et un Vilko tout en muscle. Elle rit beaucoup, lui est taciturne. Le contraste entre les deux est fort.
Quelques longueurs et une manière particulière de filmer déroutent le spectateur. Les plans sont parfois fixes sur des détails, ce qui manque de naturel. Certaines répliques restent en tête. Comme quand Vilko dit à Maud “tu as la schkoumoune” et qu’elle répond “Je suis la personne la plus chanceuse de la terre car tout ce qui m’arrive je peux le supporter”.
Le film met mal à l’aise quand ce petit bout de femme qui paraît si costaude n’a plus un sous pour payer un déjeuner à sa fille mais qu’elle continue à croire aux énormes bobards du truand qui lui promet sans cesse de la rembourser. On l’est aussi -mal à l’aise- quand elle n’arrive pas à faire des gestes du quotidien : monter dans sa voiture seule, ouvrir un paquet de jambon.
Malgré un entourage assez présent, Maud paraît isolée et c’est sans doute parce que Vilko n’est pas tendre avec elle et ne la traite pas comme une handicapée qu’elle aime le fréquenter au point de tomber sous sa coupe.
Le film laisse le spectateur très libre de penser ce qu’il veut à propos de Maud qui n’est pas très attachante ni très détestable. On ne comprend pas très bien pourquoi elle cède si facilement aux caprices d’un type pas très violent et pas si intelligent. En définitive Breillat laisse au spectateur la possibilité d’interpréter les situations comme il veut et c’est sans doute ce qui fait la force de ce film.
Directeur de la création de la Maison Christian Lacroix, styliste, designer, Sacha Walckhoff s’offre une échappée belle en créant 12 pièces de porcelaine exceptionnelles. Il présente cette première pour lui, 12 vases taureaux, à la Galerie Gosserez à partir du 30 janvier 2014. Quelques heures avant le vernissage, notre équipe a rencontré le créateur, heureux de partager sa collaboration avec la Manufacture portugaise Vista Alegre.
INTERVIEW
Un Minotaure a un corps d’homme. Pourtant devant nous, nous découvrons des taureaux. Où se trouve l’homme ? L’homme c’est moi ! (rires) Il faut revenir au point de départ de l’aventure : le taureau existe. Il s’agit en fait d’une sculpture créée par un artiste espagnol Domecq. Et j’ai trouvé cette pièce à la Manufacture Vista Alegre au Portugal. La pièce m’a attiré. J’ai proposé à l’équipe de travailler sur cette pièce mais pour en faire autre chose. Au départ, nous avons réalisé la première pièce pour le plaisir avant tout. Pour le plaisir parce qu’en fait les membres de la Manufacture n’étaient pas sûrs que ce je leur demandais serait réalisable.
Quelle est la composition de cet animal ?
Le taureau est composé de 18 pièces que l’on moule séparément. Et après on les monte les unes aux autres. Les cornes, les pattes sont toutes des pièces séparées. Le sculpteur a découpé le taureau et, à l’oeil, il l’a adapté à la concavité du vase. Tout est fait à la main.
Dès le début, j’ai souhaité coller les taureaux aux cylindres. Très vite, est venue l’image de l’animal qui s’échappe et qui sort, comme un labyrinthe. Et cette notion est devenue assez juste par rapport à ce que je suis. Une personne assez instinctive et en même temps qui ne veut pas être catégorisée. J’ai commencé par la mode, je suis passé au lifestyle. Je touche au design, à l’écriture pour un magazine. Étrangement plus je regarde ces pièces, plus je les trouve autobiographiques.
Qu’y a-t-il de vous dans ce taureau ?
C’est d’abord la dualité de ces cylindres purs qui correspond à mon côté assez minimal et un peu calviniste, car je suis né en Suisse. J’ai une structure mentale assez rigide – mes collaborateurs peuvent le confirmer. Je suis un garçon pour qui les règles sont importantes.
A côté de cela, mon père métis-africain, une partie de ma vie passée en Espagne. J’ai donc une latinité profonde aussi ancrée en moi.
Je me retrouve avec ces sculptures dans l’expression parfaite de ce que je suis : cylindre rigide et une figure hybride qui essaie de s’en échapper. C’est presque une analyse ! (rires)
Quel a été votre processus de travail pour ce projet ? Je travaille rarement sur dessin. J’ai réalisé des collages à partir du taureau de Domecq. Ces photos, j’ai commencé à les découper, coller, puis j’ai pris mes feutres pour concevoir l’ensemble. Je ne travaille que comme ça. Ça fait très XXe siècle, car je ne travaille pas sur logiciel.
A ce sujet, j’ai une anecdote : à la Manufacture Vista Alegre il y a des workshops avec des étudiants. J’échangeais avec eux sur les travaux que l’on menait. Et l’un des étudiants a voulu voir mes dessins. Il l’a regardé et il dit : “c’est génial !” Je lui réponds : “c’est vrai tu aimes ?”
Et là il me répond : “c’est incroyable ce logiciel ! C’est trop artisanal. C’est quoi ?” Pour lui, c’était inconcevable que je travaille directement sur la feuille.
Etiez-vous derrière l’épaule du sculpteur ? J’étais à côté de lui. Il faut préciser que Manuel, le sculpteur, parlait exclusivement portugais et moi pas un mot. On échangeait via des regards, des petits sons (si, no…). L’échange était très animal.
En fait, je fais un métier où il n’est pas nécessaire de parler. C’est que du visuel, des sentiments et réactions. J’ai collaboré avec des japonais alors que je ne parle pas un mot de japonais. La langue n’est jamais un handicap quand l’on est en accord avec ce que l’on est en train de faire.
Et le créatif peut pousser les artisans au-delà de leurs limites, c’est comme ça que je conçois mon métier.
Avez-vous bousculé les habitudes de Manuel ?
J’ai senti que ce travail lui avait fait plaisir. Mais nous n’avons jamais échangé. Les artisans sont des ours ! (rires) C’est un peu ce que je suis aussi. Exception aujourd’hui. Mais je suis un timide. On est de la même famille des gens qui parlent très peu mais qui font. Manuel a fait des choses qui lui sortaient de son quotidien.
J’ai des relations aussi très fortes avec des gens du tricot. Toutes les personnes qui travaillent le souple ont quelque chose de touchant. Et la maille, plus que le tissu, ce ne sont que des combines, car la maille bouge. Les gens des tissus sont au contraire plus raides.
Et j’ai retrouvé les mêmes conditions de travail avec la céramique par l’écoute. Alors que Monsieur No – Sacha a rebaptisé cet interlocuteur au sein de la Manufacture – son supérieur qui parlait anglais me disait : “it’s not possible !“ Manuel lui trouvait une solution à tout problème comme celui d’intégrer le corps du taureau dans le vase. Il a inventé un petit instrument pour pouvoir fixer le ventre de l’animal par le dessous.
Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Aujourd’hui, c’est la toute première fois que je fais quelque chose avec mon nom. Je dois l’assumer. Je ne peux plus me cacher derrière une marque. C’est pour moi un véritable travail intellectuel.
Ça m’ouvre encore plus de possibilités. Je suis en train d’émanciper ! Je m’épanouis dans le fait de pouvoir rendre quelque chose d’irréel, réel.
Exposition Minotaures par Sacha Walckhoff Galerie Gosserez
3, rue Debelleyme 75003 Paris
Michel Galabru, Pierre Palmade, Camille Cottin (la Connasse de Canal Plus), Jean-Luc Moreau sont quelques-uns des grands noms qui ont récemment tenu l’affiche au Théâtre St Georges à Paris.
La vie des lieux de culture (intellectuelle ou plus noctambule) est parfois difficile. Alors pour financer leurs travaux, certains établissements utilise la méthode du crowfunding. Mais qu’est-ce c’est déjà le crowfunding?
C’est une méthode de financement dite participative ou production communautaire pour laquelle chaque financeur reçoit ou non, une contrepartie plus ou moins grande en fonction du montant alloué à l’opération. On retrouve ce mode de financement dans beaucoup de domaines : la production musicale (My Major company), l’art , le sport (sportfunder.com), la culture, la restauration… Le site généraliste le plus réputé étant Kiss Kiss Bank Bank.
Le Théâtre Saint Georges souhaite illuminer la nouvelle année en renouvelant les lumières de sa façade. Mais être plus écologique, tout en ayant un éclairage plus efficace, n’est pas forcément à porter de bourse pour n’importe quel théâtre privé.
Alors si vous vous sentez l’âme d’un mécène, sans nuire à vos économies pour autant, participez comme nous à ce partenariat original pour aider ce beau théâtre à aller au bout de son rêve.
Les contreparties à votre participation vont d’une photo dédicacée de la troupe de Même pas vraiactuellement à l’affiche à la visite des coulisses ainsi que des places pour voir la pièce. Et pourquoi pas retrouver votre portrait photo sur le mur des mécènes dans le hall du théâtre ?
En plus de ces avantages, cette opération vous permettra de tisser des beaux liens avec l’équipe du Saint-Georges : chaleureuse, accueillante et définitivement connectée et 2.0.
Et qui sait, si c’est votre première expérience de soutien de projet online, peut-être aurez-vous envie de renouveler l’expérience et participer au financement de l’un des multiples projets présents à travers le web et le monde.
Ce vendredi, Léo et Victoria arrivent ensemble au Pop In où nous leur avions donné rendez-vous. Les pieds sur terre et la tête ailleurs, The Pirouettes sont revenus sur les origines de leur style musical et la sortie de leur deuxième EP « L’Importance des Autres » prévue le 17 février prochain. On a également pu en savoir plus sur leur manière de vivre la progressive reconnaissance qui fait de leur duo un des grands espoirs de la synthpop hexagonale. Au final, un moment très convivial passé avec un couple souriant qui aimerait “briller comme des étoiles”, tout simplement.
Gérald & Baptiste : Vous êtes déjà venus jouer au Pop In ? Victoria : On est venus jouer il y a un an au Pop In. Léo : C’était un peu notre pire concert de tous les temps. V : A inscrire dans les annales !
G & B : Vous avez 41 ans à vous deux, seulement. Quand avez-vous commencé la musique ? L : Pour être exact, j’ai commencé à six ans à jouer de la batterie dans ma chambre avec mon frère ; quand j’ai eu 10 ans le groupe Coming Soon s’est formé, et quand j’étais en quatrième, vers mes 14 ans, on a fait notre premier concert. Ensuite les choses se sont bien enchaînées, on a sorti un album, quelques EP. Un de nos morceaux – Vampire – s’est retrouvé sur la bande originale du film Juno, et là Coming Soon a vraiment décollé.
V : J’ai commencé la musique avec Léo, j’avais juste fait un an de violon quand j’étais au CP (rires). Je joue du clavier et je chante dans The Pirouettes, qui est mon unique projet musical. A côté de cela, je fais des études de photo, et un peu de vidéo aussi.
G & B : On a pu lire que « Is This It » est l’album préféré de Léo, quant à toi Vickie c’est « Modern Life Is Rubbish » de Blur. Vous avez pu en mettre dans The Pirouettes ?! L : Pendant très longtemps, les Strokes ont été mon groupe préféré, depuis peu mes goûts musicaux ont évolué, car évidemment ce ne sont pas les Strokes qui ont motivé les Pirouettes, même si des choses sont probablement restées, notamment dans les mélodies de voix. On aime bien s’identifier au duo Elli & Jacno, à Luna Parker, à France Gall et Michel Berger – on a d’ailleurs repris une de leurs chansons, Comment lui dire ? – et on aime bien Yves Simon.
V : Et Christophe, aussi bien pour ce qu’il a fait avant que ce qu’il fait aujourd’hui. On a eu la chance de le voir en concert l’année dernière, dans un cinéma, c’était très cool.
L : Il y a plein d’expérimentations sonores dans ses derniers albums, c’est super intéressant.
G & B : On vous a vus en concert à la soirée « Tombés pour la France #4 » le 15 janvier dernier. Magic vous a classés parmi ses huit espoirs de l’année 2014, et dans leur numéro de février votre EP à paraitre est consacré single du mois. Comment vivez-vous cette reconnaissance ? V : Magic nous aide vraiment beaucoup pour la promo du nouvel EP « L’Importance des autres ».
L : On commence à être pas mal sollicités pour des interviews, mais on ne s’emballe pas. Les Inrocks avaient fait un live report d’une soirée à laquelle on avait participé, sans une ligne sur notre passage…
B & G : Comment vous situez-vous dans la scène pop française actuelle, alors que beaucoup de groupes émergent, un peu comme dans les années 70-80 en Angleterre ? L : On est super fiers de faire partie de cette dynamique-là. On peut citer La Femme, qui est un groupe que l’on respecte énormément.
B & G : Qu’est-ce-que vous répondez à ceux qui qualifient votre musique de simpliste, ou de niaise ? V : Le mot « naïf » commence vraiment à nous saouler. Ça peut être positif d’être naïf, c’est un chouette mot, dans le sens de la candeur.
L : Candide sonne mieux que naïf pour nous. Naïf a une connotation péjorative.
V : Ceci dit, je peux comprendre : nos morceaux sont souvent sautillants, on parle d’amour et de la vie de tous les jours. Mais en fait, c’est plus de la sincérité, ce qui n’empêche pas une certaine profondeur. Parfois, avec des morceaux trop biscornus, tu perds en sincérité et en spontanéité, forcément. Au final, notre musique est assez clivante, dans la mesure où, pour simplifier, soit t’aimes, soit tu détestes. Elle ne laisse pas indifférent. Tant mieux !
G & B : La critique qui vous a fait le plus plaisir, et celle qui vous a fait le plus mal ? V : Parlons-en ! (elle regarde Léo) L : Récemment, il y a eu un live report de cette soirée « Tombés pour la France #4 », pas très sympa pour nous.
V : Un bloggeur qui fait du pseudo humour, mais qui a surtout écrit des trucs méchants. Internet peut être un véritable défouloir de haine pour certains.
L : Ça nous fait chier ces trucs-là, on est assez sensibles.
V : En ce qui concerne la critique qui nous a fait le plus plaisir, il y a le live report que vous aviez fait, toujours de la soirée Magic. Il y aussi eu ce mec d’une cinquantaine d’années environ qui était venu nous voir à la fin d’un concert (à la Maroquinerie en première partie de Pendentif) et qui nous avait dit qu’on était des « jeunes gens modernes », que c’est comme ça en tout cas qu’on nous aurait qualifiés au début des années 80 puisque nous étions vraiment dignes de cette vague d’artistes : Elli et Jacno, Taxi Girl… Il y avait vraiment de la sincérité dans ce qu’il nous a dit et ça nous a fait très plaisir.
G & B : C’est quoi le secret de The Pirouettes ? Un style qui évoque les années 80, mais sans revivalisme, sans passéisme. En gros une musique moderne avec des références culturelles bien marquées ? L : Pour nous, le secret c’est de ne pas se prendre la tête. Je vous avoue qu’on ne pense absolument pas à tout cela. On fait ce qu’on a envie de faire. Les références dont vous parlez sont venues naturellement. Les années 80, c’est une période qui nous touche, une période qu’on n’a pas vécue mais qu’on fantasme.
V : A propos de références culturelles des années 80, on peut aussi citer l’extrait de Star Wars dans Danser dans les boites de nuit, c’est un petit délire entre nous. C’est dans l’épisode 4, mon préféré.
G & B : Vous avez des contacts hors de Paris ? L : Oui à Bordeaux, on a joué dans deux salles là-bas.
V : Il y a beaucoup de groupes à Bordeaux, une super scène pop. Rennes aussi bien sûr. On a peu de contacts dans le Sud-est en revanche. Côté festivals, on espère des propositions, mais en général on programme des groupes après un album, pas après un EP.
L : On va quand même être programmés au festival Cabourg Mon Amour, fin août.
G & B : Et votre rapport à la scène ? L : On a l’impression d’être un groupe hyper mauvais en live. On aimerait garder ce côté mignon, serré, qui fait notre identité, tout en passant à un truc un peu plus pro. C’est compliqué de garder un bon équilibre.
V : Je crois qu’avant les concerts je stresse moins que Léo, même si je suis la moins douée. Si je rentre mal dans un concert, cela va se ressentir tout le long du set : je ne m’éclate pas, je ne danse pas.
G & B : Léo, comment gérer Coming Soon et The Pirouettes en même temps ? L : Les choses se sont toujours bien goupillées, mais j’ai peur qu’à terme ça coince. Je n’ai pas de priorité pour le moment, j’ai le même investissement sur les deux projets. Coming Soon c’est une sorte d’histoire familiale, donc je ne pourrai pas arrêter.
G & B : Victoria, tu es encore étudiante. Ton planning n’est pas trop compliqué ? V : Je fais des études de photo en parallèle, ce n’est pas toujours évident de tout faire. Je dois souvent manquer des cours pour préparer les concerts.
G & B : Qu’est-ce-que vous attendez de l’année 2014 ? L : On espère qu’on va vendre un max d’EP. On aimerait bien tourner plus. Partir avec Vickie, c’est la belle vie, c’est un peu les vacances. On prend le train, c’est cool (rires).
,G & B : Quel conseil vous donneriez aux gens de votre âge qui aimeraient mener des projets artistiques, mais qui n’osent pas se lancer ? L : Il faut y croire. Il faut se donner les moyens d’essayer, même pendant une courte durée. Et le soutien des parents est très important.
V : Oui, c’est important. Mes parents ont toujours été très ouverts, ils m’ont toujours encouragée.
A noter tout de suite dans vos agendas : la Release Party le 7 mars à l’Espace B, et la sortie de l’EP « L’Importance des Autres » le 17 février
Lors du 41ème Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, nous sommes allés trainer nos guêtres du côté des éditions Dargaud et Glénat. Loris et Arnaud deux sympathiques vendeurs nous ont donné leurs deux conseils lecture.
Loris libraire chez Dargaud
“Une petite BD d’ambiance : La Mondaine de Jordi Lafebre et Zidrou raconte l’histoire d’un jeune inspecteur fraichement débarqué à Paris dans la brigade des mœurs. Il découvre les bas fonds de la capitale, ses bars et ses prostitués ! Avec un trait très travaillé cette bd est notre coup de cœur du salon. Il n’y a pas vraiment de fil rouge mais une succession de scènes très réalistes.”
“Du même auteur, je vous recommande la BD Lydie. L’histoire d’une jeune femme qui s’appelle Camille et qui perd son bébé à la naissance. Suite à cet accident elle devient un peu cinglée et tout le quartier pour ne pas la perturber fait comme si le bébé existait toujours. Une belle histoire de solidarité très émouvante.”
“Ma préférée c’est la bd Deadline Laurent Frédéric Bollée et du dessinateur Christian Rossi. L’histoire d’un jeune sudiste recueilli par un colporteur qui va assister au massacre de sa famille par des esclaves noirs. Ce jeune homme va être envoyé au front pendant la guerre de sécession et va être chargé de convoyer des prisonniers d’un camp à un autre. Ces chefs ont tracé une ligne au sol que les prisonniers ne doivent pas traverser sous peine d’être fusillés. Malgré le contexte, une jolie histoire d’amitié nait entre un prisonnier et ce garde.”
Un autre conseil, c’est L’assassin qu’elle mérite, de Wilfrid Lupano et Yannick Corboz. L’histoire d’un jeune autrichien sans le sou qui va rencontrer des jeunes de son âge mais issu de la grande bourgeoisie autrichienne. Cette équipe de nantis embarque ce pauvre malheureux dans les lieux de débauche les plus élégants puis lui coupe les vivres. Isolé le jeune homme tombe alors amoureux d’une prostituée, la suite c’est à vous de la découvrir.
Vous l’entendez partout, sur France Inter, sur FIP… Cette belle brunette, canadienne de souche mais qui possède des origines mélangées est la nouvelle coqueluche des français. Après avoir conquis l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suisse Chloe Charles sort son premier album “Break the balance.” Nous l’avons rencontrée lors de son passage à Paris. C’est autour d’une assiette de cookies, un verre de coca à la main qu’elle a répondu à nos questions. L’ambiance de cette rencontre était très décontractée et ses musiciens se sont joints à la conversation.
United States of Paris : Votre musique est un mélange de beaucoup d’influence, soul, jazz quelle est la vérité ? Chloe Charles : La vérité c’est que c’est un peu de tout, un peu de rien en particulier. Plus que la musique elle même tout m’inspire, les livres, la nature, la vie ! Quand j’écoute de la musique je ne me dis pas que j’aimerais que ça sonne comme si ou comme ça. Vous savez je ne choisi pas un style particulier que j’essaie de copier.
A quel moment avez-vous commencé la musique ? J’ai 28 ans et j’ai commencé la musique en 2009, j’étais à l’université et je voulais devenir musicienne. J’ai décidé de finir mes études et je me suis laissée un an pour réussir, sans stress juste pour voir si cela marchait.
Pouvez-vous nous parler de votre équipe ? (Elle se tourne vers ses musiciens) Voici David de Milan et Robert qui est allemand.
Vous jouez souvent ensemble ? De plus en plus oui depuis que je suis en Europe. Au Canada je jouais avec d’autres personnes mais maintenant on joue souvent ensemble ! Les musiciens : Il y a une bonne alchimie entre nous, nous avons les mêmes goûts, le même sens de la “température”, c’est-à-dire la même idée de la musique. On contribue tous à apporter quelque chose de personnel et en même temps nous voulons donner la même couleur à notre musique. Et puis après on décide ensemble vers où on se dirige. Enfin c’est Chloé qui donne la direction !
Chloe c’est la chef?
Oui c’est la chef, mais c’est aussi parce qu’elle à les responsabilités qui vont avec ! (éclat de rire)
Vous aimeriez jouer avec des musiciens à Paris ? On passe une annonce ? (Ils approuvent !) Oui je sais qu’il y a quelques canadiens qui vivent ici, c’est assez commun. Mais bien sûr oui ça serait bien de rencontrer plus de musiciens, des personnes différentes. Mais ça va arriver, Robert lui connaît quelques personnes. On doit faire un bœuf ce soir d’ailleurs avec des amis à lui.
Quel a été l’accueil du public en France lors de vos derniers concerts ? Vraiment super ! Je pense que les goûts du public ici sont proches des miens, qu’ils sont plus éclectiques, moins limités à un genre qu’ailleurs en Europe. Le public semble apprécier la musique que je fais et pourtant c’est une musique qu’on ne peut pas catégoriser ! Dans certains endroits ça peut être un problème, mais ici c’est un vrai plus.
Et le public français est-il tout de même exigeant ? La réponse du public quand on a joué a été vraiment géniale, ça n’aurait pas pu mieux se passer, on était même surpris. Et ce matin j’ai joué un titre sur France Inter, il y avait André Manoukian qui était bouleversé, c’était aussi une vraie surprise !
En France il y a eu une réaction immédiate du public, les auditeurs sont venus voir le concert, la réponse a été très positive, c’est quelque chose qui ne m’est pas arrivé dans d’autres pays. En général ce qui passe à la radio, rentre dans une oreille et sort par l’autre. Ici on dirait que les auditeurs entendent et écoutent et prêtent vraiment attention à notre son. Il faut dire que depuis quelques temps les radios françaises de qualité jouent mes morceaux tous les jours, et du coup c’est vraiment encourageant.
Sur votre album, il y a une belle photo de vous et la moitié de votre visage est grimée de noir, est-ce militant, êtes vous une activiste ? Non pas du tout, ça n’as rien à voir avec ma couleur de peau, c’est plus pour évoquer les dualités de la vie, il y a deux facettes à tout ce n’est pas forcément équilibré, les facettes peuvent se juxtaposer.
Comme le ying et le yang ? Le ying et le yang, d’une certaine manière c’est ce qui est beau. Mais rien qui relève de l’activisme pas du tout !
Dans vos paroles de chanson vous dites “goad is a toad“, “Dieu est un crapaud” vous le pensez vraiment ? (Elle éclate de rire !) Non, j’ai grandi à la campagne en pleine nature, dans une grande propriété avec plein d’arbres et mon animal favori était le crapaud ! Je les aime beaucoup, je les trouve très amusant ! J’ai une sorte de lien spirituel particulier avec la nature et le crapaud et la représentation de ce lien. Tout le monde a sa propre spiritualité, son propre dieu et on n’a pas besoin de le nommer !
Décrivez nous une journée classique ? Je suis une personne plutôt casanière. J’adore dormir alors j’aimerai me lever à 11h le matin mais souvent mon ami me tire du lit à 7h. Il est très dur ! J’aime lire et peindre, j’aime travailler mes chansons sur l’ordinateur, faire des arrangements. J’aime aussi acheter des vêtements et passer du temps dans des cafés, parler à ma mère au Canada sur Skype quand je suis en voyage. Comme je voyage beaucoup je n’ai pas envie de faire des choses stressantes ou de sortir trop, j’aime le calme, les endroits cosy.
Avec quels artistes voudriez-vous collaborer ? Chloe : J’aimerais collaborer avec pleins d’artistes ! David et Robert : Bob Dylan. Chloe : Oui tiens Bob Dylan ! J’aime beaucoup James Blake. Il est génial ! Je sais ce qui serait amusant, c’est collaborer avec des artistes de hip hop par exemple complètement différents de mon univers habituel.
Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter pour votre album ? Mon prochain album sort en mai, donc c’est serait super que les gens sachent qui je suis d’ici là et de consolider ce succès naissant en France !
Breaking the balance, premier album de Chloe Charles
Label Bee Pop
Chloe Charles en concert le 24 mars 2014 au Nouveau Casino à Paris
Nous avons rencontré Kate Browne ce vendredi matin dans un petit café de la rue Stephenson. Cette artiste qui développe depuis 6 ans le projet “Cocoon” dans des milieux plutôt défavorisés à travers le monde entier (Mexique, USA) est venue poser ses valises à la Goutte d’Or à Paris.
Avec beaucoup de naturel et de spontanéité elle nous a tout de suite mise à l’aise et c’est autour d’un thé à la menthe qu’elle nous a parlé de ses “cocoons“, des installations collectives et éphémères, intégrées dans l’espace public. Le projet va mobiliser une partie des habitants du XVIIIe arrondissement pendant presque un an et l’installation définitive sera présentée à l’occasion de la Nuit Blanche 2014, probablement dans le Square Léon.
United States of Paris : Kate pouvez-vous nous parler de votre projet Cocoon ? Kate Browne : C’est un projet international, je vais dans des endroits très divers chargés d’histoire où je fabrique des grands cocons. Je travaille en lien avec des populations locales qui fabriquent des petits cocons avec des objets de récupération et ces objets sont censés représenter les gens qui les font. Une fois que les habitants ont fabriqué leurs cocons je les rencontre en tête à tête, nous discutons et ils livrent un témoignage de ce qu’ils représentent pour eux.
Pendant la cérémonie finale d’illumination du cocon on peut entendre ces témoignages enregistrés.
Quel genre de témoignages par exemple ? Aux Etats-Unis, à New York, j’ai rencontré des populations qui avaient fabriqué des bateaux et qui disaient que ces bateaux leur serviraient à rentrer chez eux en République Dominicaine. A la goutte d’or on a déjà fait un atelier dans la rue et là aussi, c’était frappant, il y avait une famille qui a fait des bateaux.
Pourquoi avez-vous choisi la Goutte d’Or pour ce nouveau projet ? A la fois le mélange de population, la mixité et l’histoire de ce quartier m’intéressent.
Avez-vous reçu un bon accueil de la part des habitants ? Comment ça se passe avec les populations ? Ca se passe très bien, j’essaie – comme dans chaque endroit ou je passe – d’établir un lien de confiance avec les gens du quartier et ici ça marche beaucoup par réseau, il y a une société civile qui est très active. Pour l’instant je suis satisfaite des rencontres et c’est facile pour moi de créer du lien.
Il y a tout de même certains problèmes de cohabitation, c’est un quartier où les problématiques d’intégration sont particulièrement complexes ?
Les problématiques qui sont présentes dans ce quartier sont présentes dans beaucoup d’endroits où je travaille, ce sont des problèmes que le monde traverse et que la France traverse aussi. Je travaille toujours dans des lieux chargés au niveau de la mémoire et je cherche à comprendre comment cette mémoire est intégrée dans la société et comment les infrastructures présentes dans le quartier prennent en compte cette mémoire et arrivent à en faire quelque chose de bien.
Souvent je suis confrontée à une forme d’échec et pas du tout dans ce quartier, il y a plein d’associations qui arrivent à prendre en compte cet héritage du passé et qui sont très actives !
Et quelle aide aux populations défavorisées peut apporter la création artistique ? Quel est le but de cette œuvre ? Beaucoup de gens sont en désaccord avec moi, avec l’idée que je défends mais l’art est éphémère (à la fin de l’expérience le cocoon est démantelé) de toute façon alors pour moi ce qui est important ce n’est pas le résultat mais plutôt le processus. On peut changer le monde avec la politique, avec les lois, avec le vote par exemple. Pour moi c’est l’art. C’est mon moyen de changer les choses.
A quel moment vous sentez que votre atelier apporte quelque chose ? Dans les discussions avec les gens, le cocon est un assemblage il y a beaucoup de questions qui se mélangent. Il y a des points communs entre les interrogations des gens dans les différents pays que je traverse.
Kate nous a donné rendez-vous au mois de mars pour filmer un atelier de création à la Goutte d’or. Nous ne manquerons pas de vous faire partager cet évènement ! Que vous soyez étudiants, retraités, impliqués ou non dans la vie du quartier, n’hésitez pas à franchir le cap et à rejoindre l’équipe pour construire ce cocon géant de 8 mètres de haut sur 3 mètres de large.
Vous avez moins de 30 ans et habitez Paris ? Vous souhaitez donner un élan à votre projet musical, créer un site internet solidaire, parcourir l’Asie en vélo, réaliser un documentaire sur une tribue inconnue ?
La Ville de Paris peut soutenir votre projet à hauteur de 5 000 euros grâce aux Prix Paris Jeunes Talents et Paris Jeunes Aventures.
Au total 12 prix récompenseront cette année encore 12 projets : 9 artistiques et 3 d’aventures.
Les groupes We were evergreen,Moriarty, Jil is Lucky, La Femme – le groupe La Femme est nommé aux prochaines Victoires de la Musique – le plasticien Théo Mercierou encore le photographe Emeric Lhuissetsont quelques-uns des lauréats du Prix Paris Jeunes.
Lors de la conférence de presse de l’édition 2014 dans une nouvelle adresse food, Le Chai d’Adrien, notre équipe a eu la chance de rencontrer de jeunes lauréats. Isabelle Gachet adjointe au Maire de Paris, chargée de la jeunesse a introduit ce dialogue. Autour de quelques bonnes victuailles, nous avons eu le plaisir d’entendre les récits de ces jeunes hommes et femmes de 24 à 29 ans qui nous ont raconté, d’abord timidement puis avec beaucoup d’enthousiasme leurs aventures. Trois lauréats successifs du prix étaient venus à la rencontre ouverte avec blogueurs et journalistes.
Le chanteur Jon Malkin a été surpris de gagner la bourse alors que son projet n’en était qu’à ses balbutiements. “Je suis arrivé avec une petite maquette “guitare, voix” et je voulais faire mon propre disque ! C’était ambitieux” reconnait-il. Et pourtant le jury a fait confiance à ce musicien pas encore confirmé. L’artiste a réalisé sa démo d’album et a trouvé résidence à la La Bellevilloise.
La confiance qu’on lui a accordé d’emblée c’est aussi ce que souligne, une jeune danseuse chorégraphe, Lucie Augeai qui a reçu le prix Paris Jeunes Talents 2012 dans la catégorie spectacle vivant pour son oeuvre chorégraphique Frater. Quant à notre jeune coup de coeur Marine Mandrila, qui marche sur les traces de Julie Andrieu, elle avoue être carrément novice, n’ayant jamais réalisé de reportages télé. “Je suis partie avec un projet bien ficelé avec mon amoureux, à la découverte des cuisines du monde, chez l’habitant“. Au final, un blog Food Sweet Foodet de retour en France, un livre est en préparation et des approches de producteurs afin de transformer leur belle expérience en un programme télévisé ou une série de reportages. Le prix Paris jeunes Talents semble être un excellent catalyseur pour transformer ses rêves en réalité !
Un même constat pour les lauréats : le formidable élan que leur a apporté la bourse. 5 000 euros peut paraître peu pour un tour du monde. Mais les échanges avec le jury, les rencontres professionnelles et la médiatisation du prix sont de vrais atouts. Pour Marine, “Paris Jeunes est un vrai label qui ouvre des portes.”
Qu’attendez-vous pour vous lancer dans l’aventure ?
Sachez encore que Paris Jeunes est ouvert aussi au street-art !
Toutes les infos sont sur le site PARIS JEUNES 2014
Inscriptions en ligne jusqu’au 1er février 2014 sur : https://teleservices2.paris.fr
Dernière le 2 février pour la comédie policière désopilante Pas de nounou pour Thoutmosis au Café de la Gare.
Mais c’est qui au juste Thoutmosis ?
Non, ce n’est pas un chien, ni un quelconque animal de compagnie. C’est un bébé, effectivement mal baptisé à cause d’un père un peu trop original et quelque peu ébréché le jour de déclaration de naissance.
Ce petit dont les parents sont séparés depuis, est une charge de trop pour la gentille maman qui rêve d’une soirée pina colada. Elle décide donc de le céder temporairement à son père et sa compagne. Alain et Nathalie ont pourtant d’autres plans ce soir-là : ils ont un anniversaire à fêter.
Rajoutez à ce tableau, une concierge à l’accent non identifiable, le commissaire Galois et l’inspecteur Letallec et vous obtiendrez une farce à rebondissements et quiproquos de tout bord.
Vous pensiez que les soirées galères (plusieurs le même soir) était votre lot régulier ? Prenez donc la direction du Café de la Gare et vous vous rendrez compte qu’il y a toujours pire. Toutefois, prenez garde avant de vous asseoir : les fous rires sont contagieux et certains soirs ce ne sont pas seulement les spectateurs qui rient aux éclats. Les comédiens prennent un malin plaisir à rajouter des répliques et à se surprendre les uns les autres, gardant leur sérieux avec difficulté.
Le couffin dans ce joyeux bordel imaginé par Bruno Lugan et mis en scène par Philippe Manesse a bien du mérite à trouver le sommeil.
PAS DE NOUNOU POUR THOUTMOSIS
comédie policière de Bruno Lugan
mise en scène de Philippe Manesse
avec Patrice Minet, Laurie Marzougui, Laeititia Vercken, Carole Massana, Christine Anglio et Philippe Manesse
les lundi et mardi à 20h30
lesvendredi, samedi et dimanche à 19h