Chicos, chicas à la Grande Halle de la Villette.
Bad boys qui grimpent sur les épaules de jeunes filles frêles.
Et bad girls qui empêchent les garçons romantiques de jouer de la guitare.
Le spectacle Wunderkammer, sous-titré La Chambre des merveilles va vous prendre au col pour ne plus vous lâcher de la soirée.
Imaginez un joli mélange d’effeuillage glam à la Dita Von Teese, avec un doigt d’humour version Cabaret New Burlesque – car jusqu’à preuve du contraire Dita est dans le charme racé, exit la gaudriole – rajoutez-y des numéros que le Cirque du Soleil pourrait intégrer dans ses prochains shows et une petite dose de Freaks à la Tod Browning.
Circa c’est le cirque avec poignets de force, tenues de scène noir sensuel et strings portés pour le salut.
Malgré un début bien sage avec hula hoop à quadruples cerceaux, que les pères et mères de famille nombreuses – ou pas d’ailleurs – soient prévenus. Les acrobates de la compagnie australienne ont totale dextérité et audace pour réchauffer l’audience en temps d’hiver.
D’autre part, autant l’annoncer sans plus attendre. La grande perdante de ce spectacle est sans conteste la chanteuse Patricia Kass qui a trouvé une concurrente dans l’art d’interpréter Piaf. En une séquence d’anthologie, La Vie en Rose susurrée dans un micro porté à la force… du pied, prend une dimension gracieuse, majestueuse.
Séquence exceptionnelle tout en contorsions. On ne vous en dira pas plus.
D’autres inventions scéniques laissent bouche-bée, points serrés et yeux interloqués. Comme ce numéro de strip-tease sur trapèze en talons aiguilles accompagnée de la voix de l’artiste Camille avec son titre Cats and Dogs.
Ou encore cette séquence d’effeuillage, en sens inverse, comme rembobinée. Un bel hommage, en quelque sorte, à nos vieilles K7 VHS.
Parmi les numéros connus – pour certains, de vrais marronniers pour toute affiche de cirque – une nouvelle saveur apparaît grâce à l’inventivité du maître d’oeuvre du spectacle, Yaron Lifschitz. Le metteur en scène insère soit un artifice, soit un accessoire jusqu’alors inconnu dans telle ou telle séquence.
Ce sera donc une brique pour un duo chorégraphique relevé. Et aussi, plus surprenant encore, ce sont ces points d’appui au niveau du bassin de son partenaire par exemple ou les portées à 3 partenaires à la force des épaules (cf l’affiche du spectacle).
Le potache est également de la partie, quitte à malmener le spectateur le plus passionné.
La séquence de l’élastique pourra être pour certains aussi bien cocasse que dérangeante. Mais c’est sans compter la dérision et l’oeil malicieux des interprètes.
Wunderkammer, La Chambre des merveilles
Compagnie CIRCA
jusqu’au 30 décembre 2012
Mardi, mercredi, vendredi et samedi à 20h30
Jeudi à 19h30
Dimanche à 16h
Relâches exceptionnelles les mardis 4 et 25 décembre
à La Grande Halle de la Villette
Métro Porte de Pantin