Archives de catégorie : Dernières infos

DANSE : TeZukA de Sidi Larbi Cherkaoui – Astro Boy à la Grande halle de la VILLETTE

Le chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui est de retour à Paris pour une rencontre surprenante entre danse et univers manga avec le spectacle TeZukA.

Ce mercredi, soir de première. A quelques ondes de Coeur de Pirate sur la scène du Zénith, la Grande halle de la Villette offre un dépaysement déroutant.
Une postcard from Japan, géante et en mouvement.

TeZukA_Grande_Hall_Villette_United_States_of_Paris4Et quel trentenaire normalement constitué aurait pu imaginer retrouver l’un des personnages de dessin animé de sa jeunesse, plusieurs années plus tard, sur scène?
Astro Boy ou “Atom” en VO prend corps en short noir et moon boots rouges. Il devient dans ce nouveau spectacle, une sorte de mascotte traversant le plateau et les références à l’oeuvre de son maître: Osamu Tezuka, génie du dessin japonais.

Dans ce dialogue inattendu entre planche de bande dessinée et danse contemporaine, le chorégraphe invente un univers allégorique sur le monde à l’aire atomico-nucléaire. De cette évocation mortifère naît une poésie appuyée et parfois un décalage réjouissant.
Des images fortes apparaissent dans cette partition dansée à travers les parchemins déployés sur scène.

Un lecteur de manga lit sa bd avec les pieds pendant qu’une femme se fait calligraphier le dos à la manière de Pillow Book (film de Peter Greenaway).
Un danseur évoque Tezuka. Les projections d’images débutent. Le décor joue des profondeurs de scène, des différents niveaux de lecture, de toutes les dimensions.

Successivement, les cases de bande dessinée deviennent gigantesques interférant ou accompagnant les danseurs sur scène.

La sainte trilogie artistique – dessinateur, personnage crée et lecteur – est ainsi convoquée, pour une mise en abyme dans l’univers protéiforme de Tezuka.

La scénographie est un vrai tourbillon créatif comme sait si rarement nous le proposer les performances contemporaines.
Par exemple, la Compagnie Montalvo-Hervieu utilisant le medium vidéo, reste trop souvent dans l’anecdotique et le ludique.

Ici la vidéo a plusieurs registres. Elle est successivement en fond de scène, illustration et véritable partenaire de jeu.
La référence de ce type de proposition scénique est à trouver du côté du britannique Simon McBruney, metteur en scène inventif mélangeant différents niveaux de récit.

Sidi Larbi Cherkaoui est dans cette continuité proposant un spectacle total (parlé, dansé, chanté, dessiné) à plusieurs trappes où la danse dialogue avec manga, calligraphie et arts martiaux. Seul bémol: les textes en français, anglais et japonais sont un peu trop présents pour certains spectateurs, brouillant parfois le rapport direct à la danse.

Mais réjouissons-nous! Le spectacle va attirer de nouveaux adeptes grâce au spectre d’Astro Boy et réconciliera celles et ceux qui étaient en mal de sensations visuelles fortes.

TeZukA de Sidi Larbi Cherkahoui
Création inspirée par Osamu Tezuka

A la Grande halle de La Vilette

Jusqu’au 19 mai 2012
Mardi, mercredi, vendredi et samedi à 20h30
Jeudi à 19h30
Pas de représentation le jeudi 17 mai

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Concert GOSSIP with Beth Ditto live au Grand Rex Paris – Nuit de l’Album de la Semaine by Canal Plus

C’était le mystère de la semaine.
Canal Plus invitait, ce jeudi, ses abonnés à fêter les belles heures de l’Album de la Semaine, rendez-vous musical à l’antenne depuis août 2004.
Décor: Le Grand Rex, cocktail pour les VIP, animateurs pour la présentation et l’annonce du live de “l’artiste international.”

Le nom n’a pas mis beaucoup de temps pour circuler.
Des fans connectés, des abonnés sondant les techniciens en pause clopes sur le trottoir et la batterie aux couleurs du groupe qui crée l’évènement à chacune de ses sorties: GOSSIP.

Gossip prompteur Ali Badou Nuit de l'album de la semaine canal plus grand rexPassons sur une présentation de soirée menée par une Emma de Caunes qui manque de punch et de voix pour enflammer les foules.
Il y a bien eu Ali Badou pour l’aider à combler pendant l’installation technique du live.
Mais le public a sombré gravement dans un mélange de fausses confidences: Ali à la projection du dessin-animé Mulan dans cette grande salle ou Ali stressé aussi avant chaque Nouvelle Edition par peur qu’un invité n’annule avant le direct.

21h15, soulagement général: une silhouette toute de noir vêtu entre sur scène, entourée de ses 4 musiciens.
Beth Ditto apparaît avec une ondulation capillaire à la Betty Boop, mixée à une coupe très Dita Von Teese.
Glamour au rendez-vous pour une performance d’une heure, en avant-goût du concert de Gossip à la Cigale, le lundi 14 mai.

Le public se lève dès l’entrée en scène avec le premier titre Melody Emergency, extrait du nouvel album The Joyful Noise.
Beth donne du français entre les chansons  et lance un “Paris est en moi“, reconnaît une fan au premier rang, effleure des mains et sourit en grand format.
Long Long Distance finit de chauffer lu public. Alternance de nouveaux titres et d’anciens.
Le charisme de Beth l’emporte sur la tiédeur du début de soirée.

Move in the right direction pourrait bien être taillé pour les dance-floors.

Mais Heavy cross porte en grâce la transe rythmique de la soirée. Un jeune assistant apporte le premier verre avec paille à la chanteuse.
Elle blague avec le public, rend hommage à Miss Whitney Houston: “Rest in peace Whitney” et ne cache pas son bonheur de faire l’une des premières apparitions live à Paris.

Alors que les photographes ne la lâchent pas d’une semelle, les gardes du corps sont sur les dents. L’icône lesbo-gay a en effet l’habitude de prendre son bain de foule pendant ses lives.

Listen Up surchauffe le Grand Rex. Présentation d’un nouveau membre du groupe au clavier. Le maquillage de la chanteuse peine a ne pas partir sous les coups de serviette qu’elle lui inflige entre les chansons.
Suivent trois nouveaux titres: Get Lost, très rétro-dancing 80’s, Into the wild “a slow song” et Perfect World (premier single) qui tiennent leur promesse d’avoir une bande-son hype et rugissante pour cet été.
Un couple au premier rang tente à plusieurs reprises de se prendre en photo avec Beth en arrière-fond. Résultat des courses: une série de flous artistiques.

Get a Job sera le dernier titre de la soirée. En début de chanson, l’artiste fait signe de la main qu’elle va descendre puis recule. Les vigiles sont en place, oreillette vissée.
Une fois les chaussures jetées hors de scène, Beth entame sa descente dans l’orchestre, perdant les caméramen au passage.
Clin d’oeil à un spectateur “cute”, un duo danse avec un autre. Beth remonte les escaliers avec les paroles de “I wanna dance with somebody”.

Suée générale. Public sur les genoux. Prochaine étape la sortie de The Joyful Noise et la Cigale le 14 mai. L’impatience est désormais contagieuse.
Mais avant Gossip sera au Castellet le 12 mai pour le Mini United 2012.

Gossip setlist, Le Grand Rex, Paris:
Melody Emergency
Love long distance
Move in the right direction
Heavy Cross
Four Letter Word
Listen Up (instead of Casualties of war)
Get Lost
Into the wild
Perfect World
Get a Job

EXCLU!
GOSSIP vient d’annoncer 6 nouvelles dates en France pour le mois de novembre :

4 novembre – La Patinoire, Bordeaux
6 novembre – Zénith, Paris
7 novembre – Zénith, Paris

8 novembre – Zénith, Lille
10 novembre – Le Liberté, Rennes
26 novembre – Zénith, Montpellier

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METRONOME de Lorant Deutsch: un indice pour le JEU DE PISTE! avec France 5

Paris n’a donc plus de secret pour vous.
Depuis la diffusion du dernier épisode de la série documentaire Métronome sur France 5, ce dimanche, vous ne parcourrez plus les rues de la capitale comme avant.

Le récit du comédien et conteur Lorant Deutsch va désormais trouver des échos en chacun de vos pas.
Que ce soit sur l’ïle de la Cité, les arènes de Lutèce ou le Champ de Mars. Ces lieux connus de nous tous ont été traversés par les grandes heures de l’Histoire de Paris.
2 000 ans ont été nécessaires pour faire de Paris la ville rayonnante qu’elle est en ce début de millénaire.

Pour poursuivre l’aventure, France 5 a lancé un jeu de piste. Le principe? Identifier un « lieu mystère » à partir de la cartographie interactive et des différents indices parsemés sur le web. Une fois que le joueur pense avoir « trouver » ce lieu, il lui suffit d’indiquer son nom et son adresse dans l’application Facebook Métronome : le jeu de piste.

Le premier joueur à répondre gagne un séjour dans un hôtel de charme à Paris. Les 5 suivants remportent un DVD intégral de la série documentaire.

Voici l’indice pour le dernier lieu à découvrir:

“Fondé en 1878, ce lieu mystère disparu en 1946 (comme tous ceux de sa catégorie)”

Et pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur les coulisses de la série, un extrait du making of est à visionner:
Image de prévisualisation YouTube

Retrouvez l’actu à chaud d’United States of Paris sur la Page FB du blog

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Présidentielle 2012 Street Art Paris: Vote DARKSIDE – Sticker by ES

Croisé rue de Bercy dans le 12e arrondissement @Paris, ce sticker collé à même le mur va peut-être pouvoir résoudre le dilemme de la Présidentielle 2012.
Pour qui les Français vont-ils voter au second tour?

Et s’ils étaient tentés par le côté obscur de la force?

Quand le street art est aussi un acte politique faisant référence à un film culte Star Wars, il propose une alternative: le Vote Darkside

La mention Explicit Killing Painting et les initiales ES permettent de confirmer qu’il s’agit d’une oeuvre street art de l’artiste Edouard Scarfoglio.
Il s’était fait rare sur les murs parisiens.
Réjouissons-nous de ce nouvel appel à un peu de décalage en cette période ultra politisée.

Après le burger et le sticker, quel est le prochain rendez-vous de Dark Vador?

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Festival HAUTES TENSIONS 2012 à la Villette – Livereport hip hop sur un plateau avec les compagnies 6e DIMENSION, SERIAL STEPPERZ et REVOLUTION

C’est la deuxième année que le Festival Hautes Tensions à La Villette joue avec l’énergie des corps et la tension des propositions.
Le programme réserve jusqu’à dimanche, jour du premier tour des Présidentielles, une source inépuisable de fougue collective et contagieuse.

Le buzz tourne autour du spectacle Vortex par la Compagnie Non Nova menée par Phia Ménard. Complet pour les dernières dates.
Et pleine attention est portée sur les plateaux hip hop à la Grande Halle du week-end dernier et du prochain.

Ce samedi, 21h, le public tassé et hétérogène sur les gradins se prépare pour un plateau porté par 3 compagnies.
Cette soirée est l’occasion de 3 décharges artistiques à travers 3 écritures originales.

Qui a dit que le hip hop était réservé aux mecs? La Cie 6ème Dimension remet les idées au clair en balayant tous les préjugés.
Mené par un sextet de jeunes filles accompagnées d’un seul garçon, le spectacle Satisfaite ou remboursée: le show, place donc l’homme en minorité pour le plus grand plaisir des spectateurs. L’égalité des sexes passe aussi par la scène.
La performance est joyeuse et pro. Les filles impressionnent par leur maîtrise et un sourire inaltérable.
Seul regret: la durée de la démo trop courte pour révéler le plein talent de ces cinq filles.

Deuxième plateau, autre ambiance.
La  Cie Serial Stepperz en impose. Pas d’entrée explosive. Au contraire, la crew joue dans la retenue des corps. Ce qui peut dérouter mais n’encourage qu’à une meilleure appréhension des personnalités de chaque danseur.
Les regards se croisent, entrées et sorties de scène successives, la tension est palpable. Rien ne gronde encore sous les sweats.
Jusqu’à ce que la bande-son impulse le rythme nécessaire à une mise en danse collective.
  Change the rules est un terrain de jeu sans temps mort, efficace et joyeux.
Mention spécial au danseur avec ses dreadlocks qui crée à lui seul une choré alternative avec le mouvement de ses cheveux attachés.

Le troisième spectacle mené par Cie RÊVOLUTION pulvérise les fondamentaux du hip hop et du breakdance.
Un détail laisse deviner le glissement vers la danse contemporaine:  les 6 danseurs venant d’Afrique apparaissent, sur scène, pieds nus.
Un détail qui impose une écriture particulière faisant de Rage une oeuvre impressionnante de force.
Les hommes, assis sur des enceintes, entament une danse réduite au haut du corps. Maîtrise et montée progressive jusqu’au regroupement des artistes au centre de la scène.
Là, débute une série d’affrontements de deux hommes, soutenus et portés par les autres.
C’est brut, brutal même. Les images évoquent une violence primaire et rituelle.
Le chorégraphe Anthony Egéa porte ses danseurs jusqu’aux mouvements les plus essentiels.
La beauté des différents tableaux paralyse souvent. Mais l’humour n’est pas absent de ce spectacle notamment quand l’esprit disco est évoqué à travers une séquence colorée et décalée.

Rendez-vous à partir de vendredi, pour le second plateau hip hop avec les Compagnies Next Zone, Phase T. et Wanted Posse

Hautes Tensions au Parc de la Villette
Jusqu’au 22 avril 2012

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Photo du Mois #2: En travaux

Chaque mois, les blogueurs qui participent à La Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème.
Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants, le 15 de chaque mois, à midi, heure de Paris.

Pour cette 2e participation, dont le thème est EN TRAVAUX, je vous propose de traverser l’Atlantique pour nous retrouver dans un décor “cliché” pour certains et pourtant captivant pour tout frenchie qui se respecte.
Imaginez plutôt: Fifth Avenue, yellow cabs and smoke.
Esthétique. On se croirait dans une séquence de film.
Et pourtant, rien d’exceptionnel pour nos amis américains car il s’agit d’une intervention sur site des plus habituelles.

New york fifth avenue NYC smoke blog united states of paris photo du mois en travaux100driiine, A&G, Agnès, Akaieric, Alexanne, Anaou, Anne, Anne Laure T, Anne-Cécile, Annick, Aparça, Ava, Babou, Batilou, Bestofava, Blogoth67, Cara, Carnets d’images, Caro, Carole In England, Caroline, Cathy, Cécile, Cekoline, Céliano, Céline in Paris, Cessna, oui !, Champagne, Cherrybee, Chris et Nanou, Clara, Coco, Cocosophie, Cricriyom from Paris, Cynthia, Dan, David et Mélanie, DNA, Dorydee, Dr CaSo, E, Eff’Zee’Bee, Egedan, Emi London, Emily58, Emma, Famille Gerdel, Fanny et Vincent, Filamots, Florian, florianL, François le Niçois, Frédéric, Galinette, Gilsoub, Gizeh, Glose, Grignette, hibiscus, Hugo, Isabelle, Isabelle et Gilles, J’adore j’adhère, Jean Wilmotte, jen et dam, Julien, Karrijini, Krn, Kyn, Kyoko, La Fille de l’Air, La Flaneuse, La Nantaise, La Papote, La Parigina, LaGodiche, Laure, Laurent Nicolas, Lauriane, Lavandine, L’Azimutée, Le Mag à lire, Le-Chroniqueur, Les petits supplices !, Les voyages de Lucy, Les voyages de Seth et Lise, Les zinzins, lesegarten, Leviacarmina, Lhise, Lost in London, Louiki, Louisianne, Loutron glouton, Lul worth blue, Lyonelk, M.C.O, Ma, magda627, Mamysoren, Mandy, Manola, Manuelle, Marion, M’dame Jo, Mgie les bons tuyaux, Minicecile, Muni57, Nataru, Nathalie, Nikit@, Nomade57, Nora, Olivier, Ori, Où trouver à Montréal ?, Petite Marie, Quelbazar, Renepaulhenry, Sébastien, Sephiraph, Sinuaisons, Soiz, Spiki, Stephane08, Stéphie&lesCacahuètes, Surfanna, Tam, Tambour Major, Testinaute, The Parisienne, Thib, Titem, Une niçoise, Vanilla, Vinie, Violette, Viviane, Voyagesetc, Xavier Mohr, Zaromcha.

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IGNITE THE LIGHT Opening Night HOTEL W PARIS Opéra – New York in Paris : quand l’esprit américain souffle sur la nuit parisienne

Un mois et demi après son ouverture (un certain 14 février) l’Hôtel W Paris Opéra est entré dans la lumière de la nuit parisienne, ce jeudi, en faisant du gringue à une cohorte d’invités.

Quelques guests sont venus agrémenter les rangs de leur présence, discrète: Ariel Wizman, un Romain Duris “plus beau en vrai qu’au cinéma” aux dires d’un photographe cherchant à le flasher, l’équipe de l’émission Paris Dernière menée par un Philippe Besson taquin avec ses collaborateurs (chatouilles, et autres jeux de mains) , Gaspard Augé du groupe Justice ou encore Marco Prince qui a fait plusieurs fois le tour du quartier avant de rentrer et l’équipe du Petit Journal cherchant la ptite bête.
Face à eux, d’autres artistes se sont donnés en spectacle: Singtank by Alexandre et Joséphine de la Baume,  le jeune groupe américain Electric Guest ou le DJ belle gueule: Michaelangelo L’Acqua. Ils s’étaient donnés rendez-vous dans une chambre chaleureuse dont le lit est surmonté d’une scène de concert. Du dernier cri.

                                                                        

L’équipe de cette nouvelle enseigne from US avait fait le choix de la frustration avant d’ouvrir en grand les portes de ses espaces et de ses chambres. Peu d’informations avaient réellement filtré. On connaissait de réputation le W de New York ou celui de Barcelone, les conditions de recrutement et le visage du W Insider, agent au flair certain capable de dénicher les meilleurs plans pour la clientèle VIP. Quelques visuels de chambres avaient commencé à filtrer dans les médias. Certains avaient déjà siroté un cocktail au bar.

L’Opening Night baptisée Ignite the light avait comme enjeu d’allier l’esprit frénétique et audacieux de New York à la lumière de la capitale.

Pari réussi ne serait-ce que dans le savoureux mélange vestimentaire de cette soirée. Du costume classique chic, à la barbe longue mais domestiquée de jeunes ubbersexuels, en passant par le “so fashion” car capitale de la mode, baby!, avec des détours sur quelques belles audaces dont le très remarqué artdirector Yorgo Tloupas et deux ou trois fautes de goût: bermuda et baskets pour certains. Les ricains assument une part de mauvais goût, on ne saurait leur en tenir rigueur quand ils organisent aussi bien leur soirée.

Et la grande difficulté résidait à ne pas chavirer totalement entre les coupes de champagne blanches opaques, les mini-burgers ou autres jambons de pays from Italy coupés sur place. Certains invités ont mis du temps pour passer de la découverte des délices culinaires à l’appel de la chambre.

En effet, deux étages de l’hôtel attendaient les guests pour assurer un spectacle en chambre et comité réduit. Vernis fluo et translucide Room 210 pour les girls. Dans une autre, un écran méchamment interactif, réalisé par le label Shobo Shobo vous affuble d’une combinaison d’une centaine de visages monstrueux.

Il n’est pas rare non plus de croiser certaines filles distinguées en peignoir blanc sautant généreusement sur un lit. Au bout du couloir, la chambre 212 accueille des groupes en live. Les places sont chères, car l’espace est réduit et la transpiration est contagieuse. Un agent assure la fluidité du trafic à l’entrée de la Room.

L’équipe de Paris Dernière est en train de capter le concert du groupe Electric Guest mené par le chanteur Asa Taccone pendant que Luz, le dessinateur de Charlie Hebdo, tente de croquer la fougue du jeune groupe prêt à marquer les esprits par sa performance. Deux joyeuses quadras sont au premier rang pour ne rien rater. La poprock de ces gars-là est furieusement jouissif.

Autre chambre, autre ambiance. Un étage plus bas, impression de pénétrer les lieux d’un crime. Pénombre et stupeur. Un homme à lunettes noires brandit une lampe torche à la manière de Seven (le film) pour faire apparaître sur les murs les idéogrammes de la marque Louis Vuitton ensanglantés.
Effet sensationnel garanti.

Après ce tour du propriétaire, les impressions sont enthousiastes quant au design des chambres. Pas d’ostentatoire. Plutôt du design raffiné et inventif, des amis pour la nuit avec les coussins visages et une vue romantique sur l’Opéra Garnier, si l’on est du bon côté de l’Hôtel W.
Mais, après cette soirée, rien ne sera jamais plus comme avant, car vont nous manquer ces live shows en chambre.

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Livereport: Thea Hjelmeland en concert au Nouveau Casino – Premier album Oh! The third..

Une Norvégienne à Paris. Un mois après la sortie de l’opus Oh! The ThirdThea Hjelmeland nous présente son premier album aérien et inspiré.

Avant ce rendez-vous officiel, nous avions croisé l’artiste au Ciné 13, en première partie du chanteur Greenshape. Seule en scène avec ses instruments à cordes (guitare, banjo, ukulélé, mandoline) elle n’avait pas manqué de nous impressionner. La solitude était le plus bel écrin pour cette voix capable de délicieuses audaces.

Ce dimanche, au Nouveau Casino, journée nordique. Après une sélection de courts-métrages, les spectateurs bien installés dans leurs transats ont goûté à la douceur d’une délicate rencontre musicale.

Thea, tout en rose, savoure sa première date parisienne en compagnie de son band. Un batteur et un contre-bassiste venus du froid lui offrent un cadre propice à de belles envolées.
Sa musique peut être d’une lumineuse mélancolie avec All the times, mais aussi épurée à l’extrême avec Age.

Alternant français et anglais pour partager les sources d’inspiration de ses textes, sa discrétion entre les chansons surprend en comparaison de la force qu’elle déploie sur des titres comme: Ladies. Il n’est pas rare que notre oreille soit séduite par des accents un peu jazzy dans le folk revigorant de la jeune chanteuse.

Cependant, sa blondeur nous trouble tout au long du show. Cachée par ses instruments et le pied de son micro, on croit deviner des traits communs avec l’actrice américaine Uma Thurman, alors que la couverture de l’album lui découvre une ressemblance avec Tilda Swinton.

La distance visuelle s’altère enfin quand l’artiste se lève pour un conte norvégien. Seule, a cappella. Première initiation à la musicalité du norvégien. Dépaysant.

Puis un dernier titre pour finir. Une dernière impression de redoutable puissance. It’s too late commencerait comme une petite ballade pour endormir un enfant, une ritournelle tout en retenue.
Progressivement, le morceau prend une montée vertigineuse. On ne s’attend pas à être emporté par cette rythmique. Aérienne, la voix de Thea entame une ballet sous les aurores boréales. Étrangement, le froid nordique ne nous fait plus peur avec ces hymnes au grand air.
Björk, avec Still Homogenic, était capable de nous emporter dans des paysages arides.
Maintenant il faut compter sur Thea Hjelmeland.

Photo: Vegard Fimland

Thea Hjelmeland – Album Oh! The Third.. en attendant de nouvelles dates en France

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Créations en chocolat: oeufs, poules, Super Lapin, chenille et ballon de basket sucrés pour Pâques 2012 in @Paris

Vous avez remarqué? Les oeufs en chocolat et autres cocottes commencent à faire leur apparition dans les vitrines des chocolatiers et pâtissiers parisiens.
Les gourmands salivent déjà de toutes ces mises en scène qui n’ont qu’un but: nous faire perdre toute nos bonnes résolutions de la nouvelle année
et flancher les abdos que l’on a eu temps de mal à forger.
Pâques inspire.  Petit tour en photos de quelques belles propositions.
La page évoluera selon l’actu et les trouvailles.

Nouvelle découverte, toute fraîche. Dégustez un chocolat selon votre humeur! 5 expressions différents pour 5 fourrages distincts.
Il faut compter aussi sur le chocolatier Richart pour apporter une nouvelle pointe d’humour à cette célébration annuelle.

Sinon, connaissiez-vous le Super Lapin masqué? Si ce n’est pas le cas, faites sa rencontre à la Maison Girard, rue des Archives. Le chocolatier et dragéiste ne manque pas d’imagination pour inviter au plus beaux excès.

Plus discrète en taille et en caractère, une troupe de chenilles a été aperçue rue Rambuteau dans le 3e.
La patisserie Pain de Sucre propose un bestiaire amusant composé de cochons, hippopotames et autres petits animaux.

Pour la suite des festivités de Pâques, on traverse la Seine pour se rendre à l’enseigne Chapon, rue du Bac.
Avec cette boîte d’oeufs praliné arabesque

Une jolie cocotte verte. Rassurez-vous. La coque est bel et bien comestible.
Elle est “habillée” de pépites de citrons verts et jaunes confits.
L’équipe va se charger de lui faire la cour pour mieux la goûter.

Du côté Boulevard St-Germain, vous pourrez croiser deux poules que l’on croirait sorties d’un cartoon. Chicken Run des studios Aardman, par exemple.
Au milieu d’un terrain de jeux composé d’oeufs supervisé par Patrick Roger, ces deux animaux pattes en l’air scrutent un curieux spectacle.
Ces deux gallinacés ne sont pas seuls dans cette mise en scène.
Nous vous laissons la surprise. Réponse en photo dans quelques jours.

Quid sur la beauté plastique de ce ballon de basket en chocolat de Georges Larnicol.

Parce que la capitale est internationale, voici une petite poule russe à découvrir au Café Pouchkine de Moscou qui tient corner au Printemps, boulevard Haussmann. Remarquez la conception toute particulière du corps de l’animal qui nous évoque une forme de goutte.

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Exposition BD Winshluss vs Pinocchio – La fin est proche! à la Galerie Vallois

Alors qu’il se disait dans le milieu de la bande dessinée que le dessinateur Winshluss (Vincent Paronnaud) ne céderait jamais aux offres d’achat des planches originales de l’album qui l’a consacré au grand public, Pinocchio, la Galerie Vallois a semble-t-il trouvé les meilleurs arguments pour faire changer d’avis leur poulain.

En effet, lors de la première exposition du dessinateur à la galerie, il y a 2 ans, aucune pièce de l’album culte n’avait été présentée. Certains chanceux avaient, toutefois, réussi à mettre la main sur une ou deux évocations du petit personnage en bois à la Librairie  Super Héros. C’était à l’époque où l’artiste était encore accessible, un dernier pied dans la création underground, pas très au fait de l’inflation des planches de bd.

Cette fois, vérifiez que votre cœur est bien accroché avant de prendre la route de la rue de Seine, sinon vous risquez une attaque à chaque seconde.
Se découvrent sur les murs de la galerie, les crayonnés de la couverture originale de l’oeuvre bd, prix du meilleur album au Festival d’Angoulême, et quelques-unes es scènes phares de cette histoire réadaptée, transfigurée par le génie d’un artiste enfin reconnu.

Planches au feutre noir, esquisses préparatoires et toiles en couleurs, les pièces exposées enchanteront tout passionné de l’œuvre de Winshluss. Et ils sont nombreux désormais.
Le dessinateur, également réalisateur (en duo avec Marjane Satrapi ou en solo pour l’objet filmique non identifié Villemolle 81) , a l’art d’offrir une oeuvre dense et protéiforme.

Le cynisme est toujours au détour de son trait, comme cette toile parodique détournant les figures magistrales la bande dessinée internationale. Fear offre une image de la dérive du monde avec l’exacerbation de tous ses penchants pervers: Tintin à terre est joyeusement tabassé alors que Captain America est en mauvaise passe.

Plus inattendu pour les fins connaisseurs, cette nouvelle exposition est l’occasion de découvrir l’oeuvre sculptée de l’artiste. Un poing accueillant dans la salle principale, rappelle le film La nuit du chasseur. Il y est inscrit, comme un tatouage, le mot Amour. Souvenez-vous des mains tatouées de Robert Mitchum dans l’oeuvre de Laughton.

La rencontre avec Winshluss ne laisse aucun visiteur indifférent, séduisant au passage les collectionneurs d’art contemporain à la recherche de nouvelles approches artistiques figuratives.

Exposition La fin du monde ?

Jusqu’au 7 avril 2012
Galerie Vallois
38, rue de Seine 75006 PARIS

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