Archives de catégorie : Exposition

Les expositions du moment à ne pas manquer

Evènement : les 20 ans du Salon International du Patrimoine Culturel au Carrousel du Louvre – Concours des entrées à gagner

Vous n’êtes pas fan de la déco version Valérie Damidot et de son style flashy qui ne correspond pas à votre intérieur XVIIIe ou à votre vieille ferme familiale ? Vous avez besoin de restaurer un meuble ancien ou vous souhaitez un élément décoration unique mais vous n’avez aucun contact ? Une seule chose à faire : vous rendre au Salon International du Patrimoine Culturel.

Salon international du patrimoine culturel carroussel du Louvre paris artisanat compagnonage rénovation création évènement décoration bannière

Unique en Europe, le Salon International du Patrimoine Culturel, qui se tiendra du 6 au 9 novembre 2014 au Carrousel du Louvre,  n’est pas que cette vision simplifiée du patrimoine culturel. Parmi les 330 exposants présents cette année, venus de 21 régions françaises et de 15 pays, vous pourrez découvrir des joailliers, des agences de voyages spécialisées dans la découverte du patrimoine, des fournisseurs d’artistes comme la Maison du Pastel, des compagnons jardiniers, des écoles ou encore des maîtres d’art accompagnés de leurs élèves.
Pour les 20 ans du salon, l’apprentissage et la découverte de jeunes artisans seront mis à  l’honneur sur le thème de « 20 ans au service de la transmission ».

Salon international du patrimoine culturel carroussel du Louvre paris artisanat compagnonage rénovation création évènement décoration fondation ricardo do espirita santo silva (c) photoproevent

Vous aurez aussi la possibilité d’assister à des conférences, des projections de films et bien évidement à des démonstrations. A l’honneur cette année : les écoles BJOP des métiers de la bijouterie et de la joaillerie d’art et le CFA (Centre de Formation d’apprentis) « La Bonne Graine » forme, depuis 1866, des professionnels aux métiers du décor intérieur.
Au programme côté joaillerie : travail de la matière, sertissage, dessin, gouache, création de bijoux de fil, enfilage de perles et conception assistée par ordinateur. Pour la décoration intérieure : ébénisterie, tapisserie en siège et en décor, dorure à la feuille ou encadrement.
De quoi trouver des idées de reconversion ou une filière de travail dans des métiers faisant appel aux talents artistiques et au travail manuel.

Salon international du patrimoine culturel carroussel du Louvre paris artisanat compagnonage rénovation création évènement décoration la bonne graine (c) photoproevent


En un mot ce salon est un carrefour qui réunit un public connaisseur et passionné et des professionnels experts dans leurs domaines respectifs et pour tout un chacun, un espace de découverte des métiers, fleurons de savoir-faire artistiques et techniques qui ont parfois du mal à perdurer.

 Image de prévisualisation YouTube

 CONCOURS

Vous souhaitez vous frottez à ces ouvrages d’artisans et pourquoi pas susciter en votre petit bambin une vocation.

Rien de plus simple,  envoyez-nous un mail, avant le 1er novembre 2014 23h, avec vos nom et prénom, adresse postale (avec en objet SIPC) à : usofparis@gmail.com

Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi l’ensemble des participant(e)s et recevront un mail leur confirmant leur lot (1 entrée par gagnant).

Bonne chance à toutes et tous !

Les 20 ans du Salon International du Patrimoine Culturel

6-9 novembre 2014, 10h – 19h (dimanche 10h – 18h)
Carrousel du Louvre, 99 rue de Rivoli, Paris 1er

Tarif normal : 11€
Tarif réduit : 5€ (étudiants, groupe de 10 personnes et plus)
Gratuit pour les moins de 12 ans

www.patrimoineculturel.com

 

Plus de jeux concours
Création de concours facebook

Share

London forever punk ! The Fashion World of Jean Paul GAULTIER, de la rue aux étoiles @ Barbican Centre – Londres

Tous à Londres cet été pour découvrir en avant-première l’exposition qui fera événement en 2015 à Paris : The Fashion World of Jean Paul Gaultier, from the Sidewalk to the Catwalk est au Barbican Centre jusqu’au 25 août 2014.

Welcome to The Fashion World of Jean Paul Gaultier From The Sidewalk to the Catwalk the frog London exhibition Barbican Centr exposition à Londres photo by United States of Paris blog

Punk-woman-transparent-bubble-gilet-Union-Jack-prêt-à-porter-autumn-winter-2014-2015-The-Fashion-World-of-Jean-Paul-Gaultier-exhibition-London-Barbican-Centre-exposition-Londres-photo
Jean Paul Gaultier est un génie ! Vous vous en doutiez forcément au vu de ses créations et défilés créatifs, insolents, euphorisants et sulfureux.

Saviez-vous qu’il avait une même inventivité pour l’exposition qu’il a conçu et qui parcourt le monde avant d’arriver enfin à Paris, au Grand Palais l’année prochaine ?

Le world tour de La Planète Mode de Jean Paul Gaultier, de la rue aux étoiles débuté à Montréal en 2011 change de visage selon les villes qui l’accueillent. Madrid mettait en avant la figure du toréador et la collaboration fertile avec le maître du cinéma, Pedro Almodovar.
Ici à Londres, c’est le punk et Amy Winehouse qui sont à l’honneur aux côtés des indémodables corsets de Madonna, marinières et autres inspirations et déclinaisons multiples du glamour à la française.

Rock-Stars-Collection-men-prêt-à-porter-autumn-winter-1987-1988-Gaulthique-pop-The-Fashion-World-of-Jean-Paul-Gaultier-From-The-Sidewalk-to-the-Catwalk-photo-by-United-States-of-Paris

Punk-man-and-women-collection-The-Fashion-World-of-Jean-Paul-Gaultier-From-The-Sidewalk-to-the-Catwalk-photo-by-United-States-of-Paris-blog
L’Angleterre et Londres ont été aussi bien des sources d’inspiration qu’une cour de récré géante pour le jeune JP Gaultier qui découvrait un autre espace-temps lors de ses premiers voyages. Punk is everywhere et les folies capillaires, piercing dans le nez et autres trouées dans les jeans sont diablement ébouriffants. Oseriez-vous satisfaire votre irrévérence en adoptant le total look treillis ?

Tribute-to-Amy-Winehouse-women-haute-couture-spring-summer-collection-The-Fashion-World-of-Jean-Paul-Gaultier-London-exhibition-Barbican-Centre-exposition-Londres-photo-by-United-States-of-Paris-blog

Amy Winehouse, souvenez-vous, avait fait l’objet d’une collection hommage après sa mort par le couturier. Son fantôme traverse les différents décors de ce parcours foisonnant. Autre figure musicale, David Bowie, dont le double Ziggy Stardust est aussi convoqué.

 Ze Parisienne collection women Haute couture spring summer 2002 The Fashion World of Jean Paul Gaultier From The Sidewalk to the Catwalk photo by United States of Paris

A noter une variante par rapport aux précédentes présentations de l’exposition avec la partie MUSES qui revient sur les visages et corps de mannequins (Farida Khelfa, Tanel Bedrossiantz), chanteuses (Kylie Minogue, Beth Ditto) et performeuse (Dita Von Teese). Une tenue pour évoquer chaque personnalité forte accompagnée d’une photo et d’un texte pour se souvenir de celles et ceux qui ont composé la galerie Gaultier.

Corset-style-body-suit-with-garters-worm-by-Madonna-during-The-Metropolis-Express-Yourself-1990-The-Fashion-World-of-Jean-Paul-Gaultier-Barbican-Centre-London-London-photo-by-United-States-of-ParisCette étape londonienne est l’occasion aussi de rencontrer l’avatar en latex du couturier. La marionnette avait fait son apparition alors que la télévision anglaise découvrait un Gaultier in English faisant la paire avec le facétieux Antoine de Caunes pour le magazine télé Eurotrash. Culte.

En parallèle, Gaultier a eu droit à une carte blanche cinéma fin mai pour découvrir un peu plus ses références multiples. Parmi la sélection des films : Un Tramway Nommé Désir (Elia Kazan), Pink Flamingos (John Waters), Les Enfants du Paradis (Marcel Carné), All About Eve (Joseph L. Mankiewicz)…

Alors ça y est ? Vous avez saisi l’urgence de réserver votre Eurostar ?

Jean-Paul-Gaultier-is-punk-portrait-by-Patrice-Murciano-visuel-artist-exhibition-exposition-Barbican-Centre-London-Londres

The Fashion World of Jean Paul Gaultier, from the Sidewalk to the Catwalk

Barbican Centre
Art Galery
London

 jusqu’au 25 août 2014

 

Catalogue La planète mode de Jean Paul Gaultier, de la rue aux étoiles
aux Editions de la Martinière

 

Share

Exposition ARCHITECTURE EN UNIFORME – incroyable plongée dans le design et la création en temps de guerre à la Cité de l’architecture

L’exposition Architecture en uniforme, projeter et construire pour la Seconde Guerre mondiale, lève le voile sur une période qui a aussi été le théâtre d’un foisonnant élan créatif. L’architecture en temps de guerre vous semble un sujet obscur. Il l’était pour nous aussi avant notre immersion dans le parcours de la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris.

L’observation que nous propose le commissaire et historien, Jean-Louis Cohen, est assez saisissante. La visite débute par une galerie de plus d’une dizaine de portraits d’architectes. Parmi eux certains ont été proches du régime nazi alors que d’autres en ont été victimes. Nous pouvons reconnaître Le Corbusier qui se rapprochera du gouvernement du maréchal Pétain à Vichy pendant l’occupation, Jean Prouvé qui concevra un ensemble de logements pour ouvriers en 1940 mais aussi le paysagiste Dan Kiley qui réalisera en 1945 l’aménagement des salles d’audience pour le procès de Nuremberg.

A fil du parcours, il nous est donné à voir des projets pratiques, logiques car adaptés à la situation de guerre, des inventions qui ont encore des répercussions dans l’architecture d’aujourd’hui et des propositions surréalistes qui n’auront pas vu le jour.

Jean-Louis Cohen a voulu donner un éclairage sur une période peu étudiée en matière d’architecture. Une sorte de page restée blanche pendant de très nombreuses années avant qu’il ne s’y intéresse il y a une vingtaine d’années. Fruit d’un travail inouï dans les archives de nombreux fonds internationaux, Architecture en uniforme révèle aussi des histoires méconnues du grand public et dont certaines pourraient faire l’objet de films.

17 thèmes composent cette exposition riche en photographies, plans, affiches de propagande et extraits de films. Le premier thème évoque la guerre qui frappe les villes. La nouveauté de cette guerre est le bombardement massif des villes. Il est donc question de protéger les monuments, en leur créant une sorte de deuxième peau. Le Château de Fontainebleau, la Cathédrale de Rouen sont ainsi protégés par des sacs de sable. Ce thème fait écho à un autre que l’on découvrira un peu plus tard autour de l’art du camouflage.

Saviez-vous que les étudiants d’école d’archi et de design seront notamment invités, en cette période, à travailler sur des leurres visuels et autres parades pour s’aider de la lumière réfléchissante du soleil ?

Autre thème, sans doute moins connu : c’est la prise de conscience concernant les matières premières. La recherche scientifique se voit obliger de trouver de nouveaux procédés pour palier au manque de matériaux alors que de véritables campagnes d’information conditionnent les foyers aux meilleures économies et au recyclage de ce qui peut l’être. Cet élan sera marquant sans doute plus aux Etats-Unis – avec des guides pour la maison où l’on trouve des conseils comme Planifier-Conserver-Récupérer (Plan-Conserve-Salvage, en version anglaise) – mais n’échappera pas pour autant aux pays européens, comme le montre cette affiche.

Les usines doivent trouver une parade pour ne pas être la cible d’attaque. On ne s’étonnera donc pas que certains architectes conçoivent des usines souterraines comme en Allemagne pour la construction d’avions mais aussi de bâtiments sans fenêtre pour permettre le travail de nuit. De vrais bunkers industriels seront conçus pour éviter les bombardements. Et pour qu’ils puissent fonctionner 24h/24 l’utilisation de la climatisation est initiée ainsi qu’un nouveau système d’éclairage. La pression de la production vise à inventer sans cesse de nouvelles architectures.

Parmi les autres faits peu connus voir totalement méconnus, nous retenons le travail du décorateur de théâtre et designer, Norman Bel Geddes. Ce dernier reconstituera en maquette de grandes batailles de la guerre du Pacifique pour illustrer les unes et articles du magazine américain Life. Le soin porté aux détails est d’une telle minutie que l’on croirait une vue réelle.

En revanche, le projet le plus troublant est sans doute l’expérience Dugway. Des architectes européens seront appelés en 1943 à apporter leur expertise dans le cadre de la conception d’un village allemand et un village japonais – avec livres sur étagères, napperon sur les tables – dans une base militaire de l’Utah aux États-Unis. Cette reproduction à l’identique d’habitats allemands visait à étudier comment l’ensemble pouvait brûler au napalm, nouvelle arme redoutable contre l’ennemi. Effarant.

La Seconde Guerre a laissé des traces dans les bâtiments et paysages actuels. Cette exposition vous en révèle tous les détails et notamment cette construction futuriste de machine à habiter, appelée Dymaxion et dont vous découvrirez tous les secrets.

Exposition ARCHITECTURE EN UNIFORME
Projeter et construire pour la Seconde Guerre mondiale

 

jusqu’au 8 septembre 2014

à la Cité de l’architecture et du patrimoine
1, place du Trocadéro
75016 PARIS

Share

MONUMENTA 2014 : L’Etrange Cité de Ilya et Emilia Kabakov au Grand Palais – poésie et apesanteur

L’événement Monumenta fait un retour remarqué à Paris, après une année de parenthèse, avec les artistes russes Ilya et Emilia Kabakov. Poésie, élévation et aspirations utopiques traversent la Nef du Grand Palais pour un court mois.

Coupole-de-Ilya-Emilia-Kabakov-LEtrange-Cité-The-Strange-City-Nef-Grand-Palais-Monumenta-2014-exposition-photo-by-United-States-of-Paris-Blog

Après les exploits visuels d’Anish Kapor, Daniel Buren ou encore Christian Boltanski qui ont ébloui des milliers de visiteurs, L‘Etrange Cité qui a pris place il y a quelques jours peut déconcerter par sa sagesse pour certains, son désordre pour d’autres ou encore sa simplicité apparente.

Est-ce que le concept de gigantisme et d’expérience totale en a-t-il pour autant perdu de son essence ?
Avec l’installation du couple Kabakov, la découverte se fait progressive. Il faut longer un haut mur blanc pour découvrir une coupole de couleurs et la musique qui s’en dégage. Une musique qui imprègne les lieux et prédispose à un ralentissement du rythme urbain. Elle vous suivra tout au long de votre parcours.

Ville-Manas-by-Ilya-et-Emilia-Kabakov-LEtrange-Cité-Monumenta-2014-Nef-Grand-Palais-photo-Blog-United-States-of-Paris

Passez une arche symbolique, la médina vous happe, vous perd à travers un dédale de pavillons feutrés. Dans chacun de ceux-ci, un concept : Le Musée vide, Manas, Les Portails… Au total, 5 expériences et 5 exposés pour découvrir une autre réalité, un espace-temps indéfini.

Comment-rencontrer-un-ange-angel-Ilya-and-Emilia-Kabakov-The-Strange-city-létrange-cité-Monumenta-2014-Grand-Palais-Nef-photo-by-United-States-of-Paris-Blog

Aviez-vous déjà envisagé que la rencontre d’un ange était tangible ? Comment appréhendez-vous la ville du futur ? Et si une porte vous donnait accès un autre monde ?
Autant de récits entre utopie, références historiques et invitations à l’imaginaire.

http://blogs.paris.fr/unitedstatesofparis/files/2014/05/Comment-rencontrer-un-ange-angel-LEtrange-Cité-Monumenta-2014-Ilya-Emilia-Kabakov-Nef-Grand-Palais-photo-by-United-States-of-paris.jpg

L’Étrange Cité n’utilise pas d’artifices ou de grosses ficelles pour s’imposer au regard des spectateurs. A vous donc de trouver le meilleur moyen de l’appréhender.

MONUMENTA 2014
L’Étrange Cité

Nef du Grand Palais

Lundi, mercredi et dimanche 10h-19h
Jeudi, vendredi et samedi 10h à minuit
Fermeture hebdomadaire le mardi

Share

Expo MOTION FACTORY : gros plan sur les talents et artisans du cinéma d’animation à La Gaité Lyrique

“Avec des plateformes comme Vimeo, la tendance actuelle est au raccourcissement des contenus. Le summum sera atteint le jour où quelqu’un lancera un GIF capable de nous tirer une larme…” Johnny Kelly

Alors que l’exposition Star Wars n’en finit plus d’attirer les foules pour dévoiler les secrets de tournage de la saga, un autre voyage aussi spectaculaire vient de débuter à la Gaité Lyrique : Motion Factory, les ficelles de monde animé ou les incroyables inventions de réalisateurs de courts et moyens métrages d’animation.

Camera-Factory-2014-by-Kyle-Bean-poster-model-created-for-Motion-Factory-les-ficelles-du-monde-animé-exposition-exhibition-La-Gaité-Lyrique-photo-by-United-States-of-Paris-Blog

La palette informatique – qui prévaut pour les effets spéciaux de tous les gros blockbusters américains et pour les dessins animés de made in Disney – n’est ici qu’un outil parmi d’autres pour concevoir des petits bijoux de cinéma. Les techniques varient d’un réalisateur à un autre, d’un projet à l’autre : pâte à modeler, mousse, bois, tissu, papier… D’échelle imposante tel cet adorable monstre aux pattes palmées à taille humaine (créé pour le clip Lilies de Bat for Lashes par Peter Sluszka) ou une série de personnages aussi petits qu’une tête d’épingle (Dot de Sumo Science), sans parler du film conçu en atomes, dans un laboratoire. Bluffant.

Image de prévisualisation YouTube

Le commissaire de l’exposition également réalisateur, Yves Geleyn – rencontré lors du vernissage – porte en lui ce projet depuis 5 ans. Pour parvenir à son rêve, réunir les plus grands artisans de l’animation actuelle, il a initié une véritable chasse au trésor. A la manière d’un “paléontologue”, il a eu pour dessein de retrouver décors, personnages et autres éléments de création à l’origine d’oeuvres qu’il considère comme des références du genre. Certaines pièces n’étaient pas sortie de leur carton depuis 2 ou 3 ans. Et pour certains projets, nous ne savions pas s’il restait quelque chose.”

Marilyn-Myller-movie-by-Mikey-Please-2013-exposition-Motion-Factory-les-ficelles-du-monde-animé-exhibition-La-Gaité-Lyrique-photo-by-United-States-of-Paris-Blog

Alors que Michel Gondry – qui a présenté en avant-première son dernier film Conversation animée avec Noam Chomsky, en écho à l’exposition – réalisait des courts métrages et clips d’animation pour accéder au long, cette nouvelle génération de créateurs illuminés et passionnés vit du format court.

Alors que certains, comme Andrew Thomas Huang se servent du visage d’illustres chanteurs, Tom Yorke ou Björk. D’autres se suffisent de petits riens pour créer comme Mikey Please qui articule des morceaux de mousse blanche et concevant ses films non pas en studio mais dans une cave.  Il a d’ailleurs gagné un BAFTA, prix anglais récompensant le cinéma et la télévision. Son dernier film Marilyn Myller est un vrai chef d’oeuvre sur le travail de création.

Décor-de-film-danimation-exposition-Motion-Factory-les-ficelles-du-monde-animé-La-Gaité-Lyrique-commissaire-Yves-Geleyn-photo-United-States-of-Paris-blog
Mais il ne faut pas croire que les cinéastes d’animation sont systématiquement enfermés chez eux ou dans un studio. Le duo Sumo Science (Will Studd et Ed Patterson) a réalisé, par exemple Gulp, un film en stop-motion sur une plage avec une grue et équipé d’un téléphone portable. On vous conseille vivement de voir le résultat juste en dessous.

Cette exposition est une vraie plongée dans des univers de créations tous plus différents les uns que les autres et tous passionnants. Vous découvrirez que l’animation est un véritable sacerdoce qui aboutit à des films emprunts de la personnalité de chacun de leur réalisateur, tantôt poétique, tantôt surréaliste et toujours aussi inspirant.

Le plus interactif : l’équipe de la Gaîté a implanté un studio d’animation dans une de ses salles de projection. Vous pourrez participer, si le temps vous le permet, à la création d’un film en stop-motion. Vous maitriserez la patience mais aussi la joie d’un résultat émerveillant petits et grands. L’imaginaire est décidément partout. Il faut juste prêter de l’attention et exercer son cerveau à rêver.
Squelette-cycliste-vélo-poursuivi-film-animation-exposition-Motion-Factory-les-ficelles-du-monde-animé-La-Gaité-Lyrique-photo-United-States-of-paris-Blog
Attention : la principale difficulté que vous rencontrerez dans ce parcours, c’est bien de pouvoir tout voir, tout apprécier : les projets, les making of, les films bien sûr. Tout s’entrechoque pour le plus grand plaisir de nos mirettes. Il est donc possible aussi bien de picorer, de fonctionner en zappeur fou ou de suivre le rythme de sa ou son partenaire. So romantic !

Exposition MOTION FACTORY, les ficelles du monde animé

jusqu’au 10 août 2014

à la Gaité Lyrique
3 bis rue Papin
75003 Paris

du mardi au samedi de 14h à 20h
et le dimanche de 14h à 18

Share

Le designer Sacha WALCKHOFF présente sa première exposition à la Galerie Gosserez : Minotaures – INTERVIEW

Directeur de la création de la Maison Christian Lacroix, styliste, designer, Sacha Walckhoff s’offre une échappée belle en créant 12 pièces de porcelaine exceptionnelles. Il présente cette première pour lui,  12 vases taureaux, à la Galerie Gosserez à partir du 30 janvier 2014. Quelques heures avant le vernissage, notre équipe a rencontré le créateur, heureux de partager sa collaboration avec la Manufacture portugaise Vista Alegre.

INTERVIEW 

Un Minotaure a un corps d’homme. Pourtant devant nous, nous découvrons des taureaux. Où se trouve l’homme ?
L’homme c’est moi ! (rires) Il faut revenir au point de départ de l’aventure : le taureau existe. Il s’agit en fait d’une sculpture créée par un artiste espagnol Domecq. Et j’ai trouvé cette pièce à la Manufacture Vista Alegre au Portugal. La pièce m’a attiré. J’ai proposé à l’équipe de travailler sur cette pièce mais pour en faire autre chose. Au départ, nous avons réalisé la première pièce pour le plaisir avant tout. Pour le plaisir parce qu’en fait les membres de la Manufacture n’étaient pas sûrs que ce je leur demandais serait réalisable.

Quelle est la composition de cet animal ?
Le taureau est composé de 18 pièces que l’on moule séparément. Et après on les monte les unes aux autres. Les cornes, les pattes sont toutes des pièces séparées. Le sculpteur a découpé le taureau et, à l’oeil, il l’a adapté à la concavité du vase. Tout est fait à la main.
Dès le début, j’ai souhaité coller les taureaux aux cylindres. Très vite, est venue l’image de l’animal qui s’échappe et qui sort, comme un labyrinthe. Et cette notion est devenue assez juste par rapport à ce que je suis. Une personne assez instinctive et en même temps qui ne veut pas être catégorisée. J’ai commencé par la mode, je suis passé au lifestyle. Je touche au design, à l’écriture pour un magazine. Étrangement plus je regarde ces pièces, plus je les trouve autobiographiques.

Qu’y a-t-il de vous dans ce taureau ?
C’est d’abord la dualité de ces cylindres purs qui correspond à mon côté assez minimal et un peu calviniste, car je suis né en Suisse. J’ai une structure mentale assez rigide – mes collaborateurs peuvent le confirmer. Je suis un garçon pour qui les règles sont importantes.
A côté de cela, mon père métis-africain, une partie de ma vie passée en Espagne. J’ai donc une latinité profonde aussi ancrée en moi.

Je me retrouve avec ces sculptures dans l’expression parfaite de ce que je suis : cylindre rigide et une figure hybride qui essaie de s’en échapper. C’est presque une analyse ! (rires)

Quel a été votre processus de travail pour ce projet ?
Je travaille rarement sur dessin. J’ai réalisé des collages à partir du taureau de Domecq. Ces photos, j’ai commencé à les découper, coller, puis j’ai pris mes feutres pour concevoir l’ensemble. Je ne travaille que comme ça. Ça fait très XXe siècle, car je ne travaille pas sur logiciel.
A ce sujet, j’ai une anecdote : à la Manufacture Vista Alegre il y a des workshops avec des étudiants. J’échangeais avec eux sur les travaux que l’on menait. Et l’un des étudiants a voulu voir mes dessins. Il l’a regardé et il dit : “c’est génial !” Je lui réponds : “c’est vrai tu aimes ?”
Et là il me répond : “c’est incroyable ce logiciel ! C’est trop artisanal. C’est quoi ?” Pour lui, c’était inconcevable que je travaille directement sur la feuille.

Etiez-vous derrière l’épaule du sculpteur ?
J’étais à côté de lui. Il faut préciser que Manuel, le sculpteur, parlait exclusivement portugais et moi pas un mot. On échangeait via des regards, des petits sons (si, no…). L’échange était très animal.
En fait, je fais un métier où il n’est pas nécessaire de parler. C’est que du visuel, des sentiments et réactions. J’ai collaboré avec des japonais alors que je ne parle pas un mot de japonais. La langue n’est jamais un handicap quand l’on est en accord avec ce que l’on est en train de faire.
Et le créatif peut pousser les artisans au-delà de leurs limites, c’est comme ça que je conçois mon métier.

Avez-vous bousculé les habitudes de Manuel ?
J’ai senti que ce travail lui avait fait plaisir. Mais nous n’avons jamais échangé. Les artisans sont des ours ! (rires) C’est un peu ce que je suis aussi. Exception aujourd’hui. Mais je suis un timide. On est de la même famille des gens qui parlent très peu mais qui font. Manuel a fait des choses qui lui sortaient de son quotidien.
J’ai des relations aussi très fortes avec des gens du tricot. Toutes les personnes qui travaillent le souple ont quelque chose de touchant. Et la maille, plus que le tissu, ce ne sont que des combines, car la maille bouge. Les gens des tissus sont au contraire plus raides.

Et j’ai retrouvé les mêmes conditions de travail avec la céramique par l’écoute. Alors que Monsieur No – Sacha a rebaptisé cet interlocuteur au sein de la Manufacture – son supérieur qui parlait anglais me disait : it’s not possible ! Manuel lui trouvait une solution à tout problème comme celui d’intégrer le corps du taureau dans le vase. Il a inventé un petit instrument pour pouvoir fixer le ventre de l’animal par le dessous.

Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Aujourd’hui, c’est la toute première fois que je fais quelque chose avec mon nom. Je dois l’assumer. Je ne peux plus me cacher derrière une marque. C’est pour moi un véritable travail intellectuel.

Ça m’ouvre encore plus de possibilités. Je suis en train d’émanciper ! Je m’épanouis dans le fait de pouvoir rendre quelque chose d’irréel, réel.

Exposition Minotaures par Sacha Walckhoff
Galerie Gosserez
3, rue Debelleyme  75003 Paris

jusqu’au 22 février 2014

Share

Festival de la BD d’Angoulême : MAFALDA « la gamine » impertinente de Quino a 50 ans ! – Une exposition anniversaire

Lors de la 41ème édition du Festival d’Angoulême, l’équipe d’USofParis est allée jeter un œil à l’expo anniversaire des 50 ans de Mafalda pour découvrir les dessins publiés pendant « la sale guerre », la « guerra sucia » dans les années 60 en Argentine.

L’auteur, Quino, n’étant pas présent nous avons interviewé, Fabien Gohier scénographe de l’exposition.

Créé par Quino en 1964 ce personnage de petite fille attachante et curieuse connaîtra un succès aussi durable qu’international en dépit d’une carrière relativement courte, puisque la série n’a été publiée dans la presse argentine que pendant neuf ans.

United States of Paris : Comment est né ce projet d’exposition ?
Fabien Gohier : En voyant l’année dernière l’exposition Walt Disney je me suis dit qu’il fallait garder cet esprit attrayant. J’avais rencontré Benoit Mouchart, ancien directeur artistique du festival, l’idée d’une exposition Mafalda est venue. Stéphane Beaujean a repris la direction artistique du festival. Ensemble nous nous sommes demandés comment on pouvait rendre un hommage à Mafalda, en reprenant les thèmes principaux de la BD et surtout en facilitant la compréhension car dans cette BD, il y a une double lecture. Notre but, était de parler de cette 1ère et 2ème lecture, tout en privilégiant le jeune public !

Qui est cette petite fille, Mafalda ?
C’est la plus adulte de tous les personnages. Elle se pose des questions différentes de ses camarades qui ont des préoccupations beaucoup moins philosophiques. Mafalda est contestataire. Elle veut savoir une vérité qui dérange. Quelquefois les parents restent un peu bouche bée, devant les questions de leurs enfants…

Elle pose des questions importantes comme “Pourquoi il y a la guerre ?”
Le plus intéressant, c’est le fait qu’il y a 50 ans on parlait d’évènements qui sont les mêmes aujourd’hui, les enfants posent le même genre de question à leurs parents.

Dans quel contexte est née Mafalda ?
En 1964, à la base Mafalda était destiné à une campagne de publicité. On a demandé à Quino de créer un personnage, un peu dans l’esprit des Peanuts. La condition était que le prénom devait commencer par « M » ou « A ». Quino, avait entendu le prénom Mafalda dans un film et l’avait trouvé « joyeux ». Il a alors dessiné trois ou quatre histoires qui n’ont pas été retenu, mais au fil du temps, Mafalda est réapparue.

Il y a une histoire très troublée autour de cette petite fille.
En effet, sous la dictature on ne pouvait pas nommer directement les choses, c’est l’idée de la « soupe ». C’est ce qui permettait à Quino de représenter quelque chose que l’on n’a pas envie de manger mais que l’on est obligé de manger, car les parents nous y force toujours. C’est pareil avec la dictature, on vous force à faire quelque chose que vous n’avez pas envie de faire.
Le fait que Mafalda détestait la soupe, c’était pour dire que Quino détestait cette époque de l’Argentine, de la censure, des exécutions, des disparitions, des enlèvements, il a perdu beaucoup d’amis à ce moment là. C’est pour ça qu’il est parti en exil.

Est-ce vraiment une BD à destination des enfants ?
Comme il y a une double lecture les enfants ont pu s’approprier les dessins. Ils sont fins ronds et naïfs. On s’identifie facilement à Mafalda. Sauf que dans le discours en arrière plan l’enfant ne va pas vraiment comprendre. C’est très engagé, très politique, les analyses sont un peu poussées.

Quelles ont été vos difficultés en travaillant pour le festival d’Angoulême ?
Ma première préoccupation c’était de faire quelque chose qui plaise vraiment à Quino. Avec Yvan Giovanunucci, commissaire de l’exposition, on avait envie de présenter des histoires simples. L’important c’est que les enfants puissent profiter de l’expo et s’identifier vraiment au personnage.

La petite Mafalda nous a impressionné par son courage ! Beaucoup de gags sont des évocations cryptées de la situation en Argentine sous la dictature militaire. Le festival lui a offert une belle exposition pour son anniversaire !

Exposition Mafalda, une petite fille de 50 ans

du jeudi 30 janvier au dimanche 2 février 2014 de 10 h/19 h
Espace Franquin, salle Iribe, 1, boulevard Berthelot – Angoulême

By Louis-Clément Mauzé

Share

Festival de la BD d’Angoulême 2014 : Jacques Tardi “Putain de Guerre”, une putain d’expo et une intégrale !

L’exposition majeure et incontournable du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, cette année, c’est Tardi et la Grande guerre. C’est la première fois et sans doute la dernière que l’intégralité des 600 planches (version noir et blanc et version couleur) de l’album Putain de guerre est présentée dans une exposition.

Auteur de BD le plus célèbre de France, Jacques Tardi n’a pas souhaité venir inaugurer son exposition – comme il n’a pas souhaité recevoir la légion d’honneur qui lui a été attribuée en 2013 – ce qui donne quelques indices sur la personnalité de ce grand travailleur, très peu mondain.

Cela fait 40 ans que Tardi travaille sur la guerre de 1914. Un épisode historique qui le hante suite à une histoire familiale douloureuse. Et pour cette exposition il a phosphoré en étroite collaboration avec un ami de longue date, l’historien Jean-Pierre Verney. Le thème du Festival d’Angoulême 2014 est Un regard sur le monde et c’est exactement ce qu’on découvre dans ces planches si travaillées : le regard sans jugement d’un auteur contemporain sur cette sale guerre dont le dernier survivant s’est éteint il y a 4 ans à peine.

Aucune prise de parti, ici. Il ne juge ni les français, ni les allemands. Il dépeint simplement des scènes avec une précision presque clinique. Comme dans Le démon des glaces ou Nestor Burma tout est reproduit avec exactitude ; le fusil utilisé par l’armée australienne, le type d’avion employé dans les bombardements aériens, le nombre de galons des gradés à la table des tribunaux militaires…

Et surtout cette précision n’empêche pas une émotion palpable en se promenant dans les couloirs de cette exposition.

Sur des panneaux de bois, dans la pénombre qui rappelle les baraquements des tranchées on retrouve les dessins classés par date.

En 1914 les minots qui partent la fleur au fusil ; en 1915 les secours qui s’organisent sur le front et l’attente dans cette monstrueuse tranchée ; en 1917 ces petits jeunes qui préfèrent mourir plutôt que d’y retourner.

A la fin du parcours on arrive dans une salle où est reconstitué un cimetière militaire avec des croix blanches. Au mur de grandes planches incitent au recueillement. Mieux qu’une exposition photo, Tardi réveille les consciences et nous entraîne dans un voyage dans le temps mémorable.

Exposition Tardi et la Grande Guerre

du jeudi 30 janvier au dimanche 2 février 2014 de 10 h à 19 h
Site Castro, 121, rue de Bordeaux – Angoulême


Putain de guerre ! 
(intégrale 2014)

avec Jean-Pierre Verney (Casterman)

 

By Hermine Mauzé

Share

Exposition événement THE ROLLING STONES 50th en photos – Galerie Nikki Diana Marquardt Paris jusqu’au 12 janvier 2014

Après Londres et New York, les 50 ans de carrière des Rolling Stones s’exposent en grands formats à la Galerie Nikki Diana Marquardt.
THE ROLLING STONES 50th fait halte à Paris pour un petit mois seulement.

Ce jeudi, soirée de vernissage de l’expo où il fallait être, les nombreux invités – parmi lesquels Philippe Manoeuvre, Patrick Bruel, Amanda Sthers et Jennyfer Ayache chanteuse de Superbus – retiennent leur souffle devant les visages ultra photogéniques des légendes du rock.

De grands noms de la photo les ont suivis tout au long de leur spectaculaire ascension.
Exceptionnellement, ici l’on retient la candeur des débuts, la complicité de Mick Jagger et Keith Richards, la blondeur éclatante d’un Brian Jones alors âgé de 23 ans shooté à l’arrivée du groupe aux Etats-Unis en 64. Sur les murs blancs de la galerie, des situations cocasses (Mick peu inspiré devant une tasse de thé, une séance photo dans une boutique de fringues), des descentes d’avion, un portrait intime de Keith assis sur une poussette, pieds nus dans un jardin bordélique.

La visite du mythe Rolling Stones se fait à travers de grands tirages photographiques et historiques tels un JFK largement célébré cette année ou une Marilyn Monroe.
Leur présence, leur charisme, les déplacements ont aussi bien marqué les esprits que la pellicule.

Le noir et blanc racé des débuts où chaque membre donne de son aura, brille par son style et impose une nouvelle vision du glamour masculin, fait face aux couleurs des grands stades mondiaux, scènes de shows maitrisés.

Alors que le groupe mythique vient d’annoncer les nouvelles dates (à Dubaï et en Asie) de sa tournée mondiale, ce retour en images offre une occasion de découvrir des photographies rares qui rappellent au combien le talent des Rolling Stones en termes de musique, de look et de buzz. Lady Gaga et U2 n’ont décidément rien inventé !
De quoi inspirer le plus hype des fashionistos. Pas vrai, monsieur ?

THE ROLLING STONES 50th, une expérience photographique et musicale

 

à la Galerie Nikki Diana Marquardt
10, rue de Turenne
75004 PARIS

Exposition ouverte au public du mardi au dimanche, du 13 Décembre 2013 au 12 Janvier 2014, de 11h à 19h
Fermeture exceptionnelle le 25 Décembre 2013 et 1er Janvier 2014

Entrée libre

exposition soutenue par Black XS de Paco Rabanne

Share

THE HAPPY SHOW à la Gaîté Lyrique Paris : l’artiste – graphiste Stefan Sagmeister à la poursuite du bonheur

The Happy Show à La Gaité Lyrique ou l’ultime tentative de psychothérapie d’un Woody Allen, sous extasie.

Le bonheur : beaucoup en parle (Pascal Bruckner, Frédéric Lopez) mais peu arrivent à lui mettre une laisse autour pour éviter qu’il ne se barre. Rajoutez-y les paroles d’une chanteuse qui aime la vie (“le bonheur, lui me fait peur !” Mylène F.) et vous vous dites que les Français n’ont peut-être pas le monopole de l’euphorie collective, mise à part quand il s’agit de Coupe du Monde de Foot.

L’artiste, graphiste, performeur, conférencier Stefan Sagmeister assume tout et partage au plus grand nombre ses interrogations, ses expériences et autres pérégrinations pour atteindre le Saint-Graal.

Après tout : si le bonheur était aussi simple qu’une bulle de chewing-gum, que de téléphoner à sa mère pour lui parler de l’expo ou que d’interpeller un(e) inconnu(e) dans la rue (sans sous-entendu de plan drague à la con) ?

Les trois moyens d’y parvenir pour l’artiste autrichien-américain sont : la méditation, la thérapie cognitive et les drogues.

La mise en pratique est quotidienne. Et le résultat est à découvrir en photo, vidéo, graphiques en relief et aussi à lire sur les murs, dans tous les recoins du parcours. Autre preuve de son engagement pour une démarche originale et généreuse : l’artiste a écrit sur les murs de la Gaité de sa main et en Français, une langue qu’il ne maitrise pas.

Les expériences sont aussi loufoques, incroyables que graphiques. Car n’oublions pas que Stefan a fait sa renommée en réalisant des pochettes d’albums pour Lou Reed (dont on croisera le regard animal), Talking Heads ou les Rolling Stones (amusante anecdote autour des couilles du lion assyrien de la pochette de Bridges to Babylon).

TENIR UN JOURNAL CONTRIBUE AU DEVELOPPEMENT PERSONNEL
SI JE NE DEMANDE PAS JE N’AURAIS RIEN
TOUT CE QUE JE FAIS M’AVANCE TOUJOURS A QUELQUE CHOSE

Les conseils qui ponctuent l’espace – qu’ils soient de purs clichés ou de profondes évidences, concasses ou philosophiques – font aussi bien sourire, rire que réfléchir.
Et seront à n’en point douter à l’origine de nombreuses intenses discussions entre amis ou ses collègues de boulot.

En fin de parcours, après la dégustation d’un chocolat, on se prend à penser que l’on pourrait faire siens certains conseils. Et on se demande si notre cœur ne va pas se dérober au moment d’approcher un inconnu à la sortie de la Gaîté.
En tout cas, pour ceux qui manquent d’allant faites donc le pari de suivre à la lettre la recommandation inscrite sur la carte distribuée à l’entrée de l’expo.
On ressort de la visite ragaillardi et enclin à partager ce moment de bonheur ! Une visite indispensable en ce début d’hiver.

THE HAPPY SHOW
de Stefan Sagmeister

jusqu’au 9 mars 2014

à HELLO™3 bis rue Papin
75003 PARIS

du mardi au samedi de 14h à 20h
et le dimanche de 13h à 18h

 

A suivre le tumblr de The Happy show

Share