Archives de catégorie : Musique

Live report, chronique, interview…

Beth Ditto en solo avec Fake Sugar / #livereport chaleur intense

Beth Ditto s’offre une mini-tournée européenne de 3 dates pour annoncer la sortie de son premier album solo. Entre Berlin et Londres, halte obligée ce lundi à Paris qu’elle affectionne plus que tout. Rdv dans un Flow sold out en quelques heures et surchauffé pour un avant-goût de Fake Sugar. Bain de pur bonheur.


“Gossip is gone”
On nous avait prévenus : “début de concert à 21h“. Précédée de ses 4 musicos, Beth Ditto fait son entrée dans une robe ultra moulante, frange droite sur Oh my God. Belle énergie pour débuter ce set entre concert, stand-up et déclarations d’amour.
Premier échange chaleureux avec le public : “c’est vraiment un moment spécial pour moi” avant de confirmer “Gossip c’est fini. Mais nous restons bons amis. Tes parents t’aiment toujours, maintenant tu as deux chambres ! 😉 ” Histoire de dédramatiser cette séparation qui pourrait en rendre plus d’un-une inconsolable.
Avant de débuter un nouveau titre : In and out, elle confesse qu’elle aimerait nous embrasser tous et toutes, heureuse de nous retrouver.

Cette soirée est placée sous le signe de l’amour et des retrouvailles. Et notamment avec son fidèle Pierre, alias Kiddy Smile, un géant, chanteur et performeur qui fête son anniversaire ce soir-même. Elle le taquinera à plusieurs reprises, sur son âge à lui, sa capacité à elle de danser et les soirées ensemble. Le talent de l’Américaine est de rentre compréhensible par tous ses private jokes. Une vraie stand-up woman.
Le nouveau titre Lover emporte les cœurs : “make me believe“. On ne peut pas faire plus romantique, d’autant plus sur une péniche et sur la Seine.
L’éclairage feutré cause mille déconvenues pour les insta-stories. On entend un fan sur les dents : “on n’est pas payé pour ça !” lancé à une belle grande blonde (mannequin ?) qui sort à plusieurs reprises son smartphone devant lui #shame
Les esprits s’échauffent tout comme les corps. Le face-à-face final sera aussi tordant que flippant.

Fake Sugar qui donne son titre à l’album ne semble pas débordant d’originalité à la première écoute. Il passe vite pour laisser place au tube de l’ancien EP : I wrote the book repris en chœur par le public parfait équilibre hommes/femmes tous/toutes plus de trente ans.


You love Disney? We’ll do only marmalade songs!
Beth adore parler, digresser, réagir à tout ce qui peut se passer sur scène : un verre qui tombe, le chapeau de son batteur… Et surtout à une attention toute particulière pour notre langue dont elle ne cesse de vouloir élargir son vocabulaire.
Standing rugissant à souhait nous rappelle les belles heures de feu Gossip. Beth en profite pour glisser ses conseils de vote pour la Présidentielle pour finir par hommage à Nirvana. We could Run et Love Long Distance introduit par un “for my Gossip family“.
La péniche est prête à tanguer, les bras se lèvent, les corps n’ont pas assez de place pour bouger à leur aise.


Une “chanson pour maman” avec OOh la la (je ne sais pas pourquoi) et Fire le premier tube en puissance de l’album fait chavirer avec son petit côté Tina Turner jusqu’à l’apogée : Heavy Cross.
Court rappel et bain de foule à l’éventail sur Open Heart Surgery, le temps de “toucher le plus grand nombre“. Dernier titre à la manière d’Adele avant de partir : Coal to diamonds. 

Le clip Fire est à mâter sans modération avant le retour de la belle tigresse.

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Beth Ditto
album Fake Sugar
(Columbia France)
Sortie le 16 juin

En concert :
au Festival Garorock, le 30 juin
à Montreux, le 3 juillet

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Embarquement en Méhari avec Archimède #concours des albums à gagner

Le rock français, un poil pop, semble assez absent ces derniers temps des playlists radios et même de l’univers musical en général.
Archimède, Fred et Nico, deux frangins s’aventurent dans ce monde avec une écriture un peu rétro qui nous plait bien.

Archimède

Un flo French Touch

C’est bien cela qui étonne avec Archimède. Cette gouaille qui s’approche au poil près au Renaud des années 80. Un argot moderne et des références so 2017 dans des paroles qui s’insèrent au milieu de partitions qui fleurent bon l’esprit Gérard Lambert ou Mon HLM du rocker au perfecto.

Nico et Fred semblent avoir compris tous les codes d’un certain rock. Un rock un peu oublié, tranché et un soupçon revendicatif,  mais qui mérite ses lettres de noblesse.
Second degré et humour sont bien présents dans les textes du duo rock.
Easy Jet, le Fouquet’s,  la Logan, l’univers du groupe est propice à vous faire découvrir le titre Je t’aime low cost.

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Méhari : le quatrième opus d’Archimède

Avec ce titre d’album, Méhari, on peut voir plusieurs messages envoyés par le groupe.
Animalier avec l’espèce de dromadaire qui parcourt les déserts nord de l’Afrique.
Hippies avec la voiture du même nom qui ressort en version électrique en ce moment.
Une façon de boucler la boucle avec les sonorités vintage que nous proposent Archimède, toujours dans un humour assumé.

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CONCOURS

Pour découvrir Archimède, tentez de gagner des albums Méhari dédicacés.
A recevoir directement chez vous ! Oui oui #TropCool !

Pour cela, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous avant le 28 avril 2017. Et n’hésitez pas à nous laisser un commentaire sur le site ou la page FB du blog.

LE PLUS : une chance supplémentaire de gagner sur Twitter ! En suivant le compte @USOFPARIS et retweetant le concours.

Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits sur le blog et participants actifs sur Twitter. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 1 CD (envoyé directement par courrier).

Archimède

Méhari by Archimède

Album disponible depuis le 07 avril 2017

Concours Archimède Méhari
Sending

Plus de jeux concours
Concours Gratuits

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Sciences Frictions : soirée concept avec concerts et expos ! #génial

La Cité des Sciences et de l’Industrie et Les Inrocks s’associent pour une expérience inédite : Sciences Frictions.
Le 27 avril, le fun, la science, la poésie, la technologie et la musique s’unissent pour nous offrir une soirée pleine de découvertes de sensations.
DJ-sets cosmiques, expériences scientifiques venues d’ailleurs et expos d’un soir, c’est la soirée ludique et artistique du mois.

Des concerts décalés !

C’est grâce à quatre univers musicaux de personnalités uniques que cette soirée trouve son esprit fédérateur.

Le live de La Femme et son empreinte singulière marquera de sa patte  l’ambiance de la soirée, avec sa pop inclassable  et pétillante. Un concert qui promet beaucoup de surprises…

Le label Antinote, accompagné de son aura international, s’apprête à hypnotiser la piste de danse. Une carte blanche leur est réservée à la Cité des enfants. Êtes-vous prêts pour un concert qui s’annonce “silencieux” en compagnie de Zaltan, D.K. et Epsilove… ?
Génialement intriguant…

Superpoze est l’un des petits anges de la French Touch électro.
Avec Fakear et Thylacine, il inondera de ses sons ouatés la fin de  nuits des clubbers de la Cité pour adoucir leur retour à la vie.
Pour Sciences Frictions,  il s’installera à La Villette pour un DJ-set d’une douceur toute racée.

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Des expos barrées !

En plus de ces concerts, la Cité des Sciences vous propose de plonger dans des expos singulières et temporaires.
Notre sélection :

Avec Quoi de neuf au Moyen Age ? découvrirez cette époque de notre histoire pas si archaïque que ça.  Une exposition qui dépoussière mille ans d’histoire et fait appel à quelques artistes des plus originaux. Histoire de remettre la science à sa bonne place.

 Le Grand Récit de l’univers est l’occasion de plonger dans le passé, le présent et peut-être aussi l’avenir de notre univers. Découvrir ses secrets, loin d’être une science intimidante, en enquêtant sur sa généalogie et les mystères de la matière et des atomes.

Petits et grands, fans de musique ou de science, à chacun son kiff avec Sciences Frictions à la Cité des Sciences et de l’Industrie, avec Les Inrockuptibles !

Sciences Frictions

jeudi 27 avril 2017
de 20h à 2h
En partenariat avec Les Inrocks

Cité des sciences et de l’industrie
30, avenue Corentin-Cariou
75019 Paris

Réservation en ligne : tarif 22e

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Carmen Maria Vega divine allumeuse avec Santa Maria !

Ce mardi, aux alentours de 20h, une longue file d’attente remonte la rue des Martyrs. Le public parisien est venu en nombre pour célébrer la sortie de l’album Santa Maria de Carmen Maria Vega au Divan du Monde.

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La première partie du concert est assurée par Maria Dolores et Ava la dame en verte. La première est une meneuse de revue qui a changé de sexe 3 fois, la deuxième est une espèce de clown burlesque ultra sexy à l’humour totalement WTF. Tours de magies ratés, numéro de ukulélé orgasmique, tombola aux lots douteux amusent le public.

La scène reprend le décor du clip Le Grand Secret, avec un damier noir et blanc au sol, des crânes mexicains, des mannequins habillés de guirlandes lumineuses et une croix qui domine le tout. Carmen Maria Vega entre en scène pour interpréter Santa Maria. Elle est habillée d’une veste en plumes noires, les yeux maquillés d’un bleu électrique et est baignée dans une lumière bleutée, juste splendide. Elle me fait penser immédiatement à Barbara.

Le concert fait la part belle aux nouveaux titres de l’album qui sortira le 7 avril et on retrouve aussi quelques tubes des premiers albums. C’est un vrai duo que propose Carmen sur scène avec son seul musicien Kim Giani à la fois guitariste, pianiste, danseur… Un vrai partenaire de scène avec qui Carmen joue, s’amuse, danse. Ce n’est pas un simple concert, c’est un spectacle qui est proposé, avec une scénographie, des changements de costumes et un personnage : Ultra Vega, une Carmen version x1000 comme elle aime à le dire.

Santa Maria est sans aucun doute l’album le plus personnel de la chanteuse. Elle se livre, nous parle de son histoire, de ses origines, de sa quête d’identité. Des titres très rock (Tout ce qui finit en ine, Trans), mais aussi des titres qui nous emmènent beaucoup plus dans l’émotion comme J’ai tout aimé de toi, La fille de feu. On retrouve également le côté fougueux, provocateur de la chanteuse sur Bradé ou L’Honneur notamment. Carmen s’est entourée de 12 auteurs pour cet album, dont Zaza Fournier et Mathias Malzieu, pour nous montrer toute l’étendue de son talent.

La troupe de Madame Arthur (le cabaret voisin du Divan de Monde) rejoint le duo sur La Marquise, chanson du deuxième album de Carmen (Du chaos naissent les étoiles), pour une scénographie totalement hors du temps et folle.

La dernière chanson du spectacle a empli la salle d’émotion. Le Grand Secret écrite par Mathias Malzieu – qui est d’ailleurs dans la salle – est interprétée par Carmen dans une version guitare-voix, en toute simplicité. Cette chanson raconte le voyage au Guatemala qu’a effectué l’artiste en 2011 dans sa quête d’identité. Elle qui a été adoptée et a grandi en France, est partie dans son pays d’origine retrouver les traces de son passé. Une fin touchante, à fleur de peau… qui m’a mis les larmes aux yeux. C’est ça aussi Carmen Maria Vega, la fougue, la gouaille, l’humour mais aussi la fragilité et l’émotion.

Le public n’en finit plus d’applaudir, la salle est conquise. Carmen et Kim ne boudent pas leur plaisir de revenir sur scène pour se faire une dernière choré endiablée sur le titre La Menteuse.

La soirée se termine avec une petite séance d’autographes et de photos, avant d’aller “boire des coups” chez Madame Arthur.

By Joan

Carmen Maria Vega
album Santa Maria
(Label AT(h)OME)

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Chantez maintenant Monsieur de la fontaine : novateur et pétillant !

Eh bien ! Chantez maintenant Monsieur de la fontaine : un spectacle musical vivant, novateur et pétillant !

25 élèves de l’AICOM, première école de comédie musicale en France, font chanter Jean de La Fontaine pour fêter le printemps. Ces artistes de demain sont formés pour être capables de chanter, danser et jouer sur scène. Armés de leur courage et bravant le tract, ils vont nous dévoiler tous leurs talents à la plus grande joie des petits comme des grands !

Accompagnée de ma petite fille, Andréa, nous prenons place dans la grande et accueillante salle de la marie du 9ème arrondissement. Après une présentation de la pièce et de ses auteurs – que ma fillette trouve un peu longue – débarque Marie, jeune et dynamique comédienne, qui sera le fil conducteur de cette représentation.
Andréa, qui étudie en ce moment les poèmes de Jean de la fontaine avec son maitre de CE1, est impatiente de découvrir de quelle façon les artistes vont pouvoir interpréter, en chantant et en dansant, les fables de ce poète de grande renommée.


Marie s’invente des histoires, se crée des personnages qui prennent vie grâce à la magie. Accompagnée de ses compagnons fictifs, un acteur raté et une fée ministe, elle cherche à retrouver son rire d’enfant qu’elle a perdu. Pour cela, elle va devoir passer avec brio 9 étapes dont nous ne connaissons pas encore les enjeux. Andréa est emballé par la prestation des comédiens et se demande si la fée ministe, qui interprète ce rôle avec talent est vraiment une fille !
9 fables du poète vont tour à tour se succéder, réinterprétées de façon ludique, joyeuse et énergique par l’ensemble des comédiens, tous excellents. On rit, on applaudit, on s’esclaffe devant les différents tableaux qui s’offrent à nous.

Marie va –t-elle réussir à franchir ces 9 étapes ? Va-t-elle retrouver son rire d’enfant perdu ? Le suspens pour ma fille est à son maximum.
La morale de l’histoire, que nous nous garderons bien de dévoiler, parlera aux enfants comme aux adultes.

Eh bien ! Chantez maintenant Monsieur de la fontaine est un spectacle de grande qualité, interprété par des artistes investis qui saura séduire les enfants mais aussi leurs parents.

by Caroline

Eh bien ! Chantez maintenant Monsieur de la fontaine
Mise en scène : Pierre Yves Duchesne, Nina Guazzini et Claire Jomard
Musique : Isabelle Aboulker
Chorégraphies de Johan Nus et Sabrina Giordano

avec les étudiants de l’AICOM

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Austra dévoile Future Politics au Trianon #livereport #LFSM

Austra a débuté sa tournée européenne en mars avec une halte prolongée en France à l’occasion du festival Les Femmes s’en mêlent #20. Tourcoing, Metz, Paris et Toulouse ont doit à la version live de l’album Future Politics.
Ce vendredi soir à la Cigale, Katie Stelmanis a eu le public qu’elle souhaitait. En fin d’interview quelques heures avant le concert, elle me disait combien elle espérait que le public français soit plus déchaîné que les Berlinois. 

Après deux lives de Sandor et Pixx, Austra fait son entrée sur une boucle instru reprenant le thème du single Utopia. Mais c’est avec We were alive que débute le concert – le premier titre du nouvel album. Katie confirme son goût pour les robes-tuniques, celle-ci sera jaune, après la rouge de la Gaîté Lyrique et la blanche de la Cigale.
Elle la soulèvera à mi-genoux à plusieurs reprises lors de ses sessions de danse. 

Future Politics en live
De fausses flammes en tissu en fond de scène pour la pointe de kitsch toujours assumée.  
Suivent trois autres nouveaux titres : Future Politics, Utopia, I’m a monster, dans l’ordre de la tracklist de l’album. Un copier-coller parfait dont les fans inconditionnels connaissent déjà les paroles par cœur au moins pour les 2 premières.  
On entend un “Vas-y poulette !” crié par une quadra surexcitée, proche de la scène .

Katie m’avait prévenu : “le concert est un équilibre des 3 albums
Pour elle, son public américain est plus concerné par ses nouveaux textes que les Européens, le contexte n’étant pas tout à fait le même, encore que…
Elle est arrivée la veille pour profiter d’une soirée à Paris. Elle ne joue pas la touriste pour autant. 

L’échange avec le public est très court. L’essentiel : “merci” en français dans le texte et de beaux sourires. La revendication, ses engagements sont dans ses textes ou au cœur de ses interviews plus que sur scène : son véritable terrain de jeu où elle devient une autre.
Ce soir, le maquillage joue du contraste entre rouge à lèvres qui déborde et fard à paupière bleu azur.  

La Canadienne sautille, joue de ses mains et bras comme personne. 

La salle aurait pu accueillir quelques grappes de spectateurs en plus. Il y a des garçons lookés, un barbu en bermuda avec Vans florales, c’est le Printemps ! Un couple de barbus faux jumeaux, un jeune trentenaire débridé sur son siège au balcon capable des mêmes mouvements de bras que la chanteuse, voire même plus. Il a dû en voir des concerts pour jouer ce mimétisme.
Et puis une reloue qui parle fort, ne connaît plus la direction du bar. 

Un solo aux claviers pour Katie sur Forgive me, l’attention est totale malgré l’envie de se dégourdir les mollets. Le nouveau single I love you more then you love yourself emporte dans une grosse vague d’électro démoniaque suivi de Angel in your Eye et des tubes Beat and Pulse qui fait trembler le sol du Trianon avec Lose it, un vrai hymne générationnel. La communion est totale.
Trois derniers après un très court rappel : Habitat, Painful like, Hurt me Know. Les smartphones se lèvent une dernière fois pour capter le visage de Katie en général peu éclairé. 

Retour à la lumière, la salle se vide, un jeune homme attend dans le fond une rose bien emballée dans une main. Une fille s’approche de lui, tendant les bras. La fleur ne lui est pas destinée.

AUSTRA
nouvel album Future Politics
(Domino Records)

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Charlotte OC : Interview Careless People / pop sensuelle #concours

Tout sur Charlotte OC, notre nouvel ange de la chanson anglaise ! 
Son nouvel album, Careless People, nous obsède depuis plusieurs semaines d’écoute. Chansons sublimes comme Shell ou Mecidine Man, inoubliable comme Darkest Hour.
Au-delà de cette voix étourdissante, nous avons découvert un irrésistible sourire lors de notre interview à l’Hôtel Le Pigalle.
SAVE THE DATE! Charlotte OC sera en concert au Badaboum à Paris, le 26 avril.
#concours inside

INTERVIEW SELFIE

Selfie exclu UsofParis

UsofParis :  Quand as-tu commencé à chanter ? 
Charlotte OC : J’ai commencé à chanter quand j’avais environ 6 ans. Je pense que c’était à ma première classe de musique. J’ai chanté avec mes camarades, j’ai appris la chanson et nous avons tous chanté ensemble. Et je me suis dit «Holy Fuck! » J’ai ressenti quelque chose de fort, tout en comprenant que je pouvais.
C’était un sentiment assez étrange pour une enfant de 6 ans. C’était très profond. Je ne sais pas si c’était parce que je faisais juste un peu de spectacle ou simplement le fait de chanter.
J’ai su que je voulais faire carrière, vers 15 ans. Mais j’ai commencé à prendre ça sérieusement quand j’ai signé avec mon label, à 16 ans. Et c’est devenu encore plus sérieux quand j’ai signé pour mon disque à 18 ans.

Quand as-tu décidé d’écrire ? 
J’avais 15 ans. Et c’est à cause de mon père qui avait réservé des leçons de guitare pour moi, dans mon dos alors que je n’avais pas vraiment envie d’apprendre à jouer d’un instrument.
Nous partageons un truc ensemble : le chewing-gum. J’aime toujours le chewing-gum, je ne sais pas pourquoi mais et je le fais toujours.
Un jour, nous étions dans la voiture. J’avais l’habitude d’avoir tous les chewing-gums que je voulais,
Mais mon père m’a dit, cette fois que nous n’allions pas en chercher et qu’il m’emmenait à un cours de guitare. La guitare était dans la voiture et je me suis dit : “c‘est le pire jour de ma vie !
C’est surprenant mais je suis vite devenue obsédée par la guitare, je me suis sentie à l’aise avec cet instrument.
Alors c’est en jouant des mélodies pop  que j’ai commencé à écrire.

L’as-tu remercié ?
Oui, je parle de lui maintenant en interview. C’est une façon de le remercier. C’est la meilleure chose qu’il ait jamais faite pour moi.

Avions, hôtel, promo, concerts. T’es-tu préparé à cette vie ? 
Pas quand j’étais plus jeune. Avant, je n’étais pas prête pour ça.
J’avais créé une ambiance, mais pas encore un univers.
Maintenant, après avoir fait tout ce travail, constitué ce monde, je suis prête à en parler.

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Sortir un album, c’est un soulagement, le Paradis, un stress énorme ?
Faire un disque: c’est tout ça à la fois. Etre dans un studio est assez effrayant, il ya beaucoup de pression parce qu’il faut se projeter. J’ai trouvé assez stressant et je ne trouve pas encore un espace de confort en studio.
Mais c’est aussi vraiment gratifiant, j’ai beaucoup appris et j’aimerais beaucoup produire mon propre album un jour. J’apprends à utiliser la logique et alors … peut-être que je pourrais faire ça tout seule un jour.

C’est ton rêve ?
J’aimerais ! 🙂

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Ton premier single Darkest Hour m’obsède. Je l’adore. Quelle est l’histoire de cette chanson ? 
J’ai écrit cette chanson dans une maison / studio à Los Angeles. J’ai écrit au sujet d’une  personne ayant une relation vraiment toxique et ce que vous pouvez faire face à cela. Et quand c’est quelqu’un à qui tu tiens, ce qui se passe te touche aussi.
Et quand tu es attaché, tu ressens aussi cette douleur que la personne vit. J’avais besoin de poser des mots sur cette histoire et sur la façon dont moi et ma famille l’avons vécue. C’était une sorte de thérapie pour moi d’écrire cette chanson.

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Que peux-tu me dire de la chanson Shell ?
Elle parle de ce type qui était plus vieux que moi et qui était assez manipulateur. Il était mauvais, pas un garçon très gentil en général. Quand ma mère l’a rencontré pour la première fois, elle a dit : “non, je ne l’aime pas ! 
J’étais une enfant et il a bouleversé ma vie au point de me perdre. Et je me suis rendu compte : «Je ne sais plus qui je suis et c’est à cause de toi ».

Au sujet de ta musique, certains journalistes ont parlé d’alternative pop, noire, mais aussi de peinture sombre. Qu’en penses-tu ?
La musique appartient à chacun. Tu crées une ambiance, quelle qu’elle soit. Et c’est totalement personnel, c’est une expérience individuelle. Effectivement, il y a une partie sombre dans ma musique, mais il y a aussi beaucoup de chaleur. 🙂

Lou Reed est une de tes sources d’inspiration. Est-il présent dans cet album ?
Peut-être… Je pense juste que c’est quelqu’un que j’admire, je pense qu’il est vraiment étonnant. J’aime sa voix. Mais je ne pense pas être influencée à ce point.

Quelle chanson est ta préférée ?
Pale blue eyes. C’était à l’époque du Velvet Underground.

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Que ressens-tu quand tu es sur scène ? 
Il y a des moments à la fois d’incertitude et aussi de réelle euphorie et d’autres sois où tu penses à beaucoup trop de choses en même temps. Il y a tellement de sentiments quand tu es sur scène, ce n’est pas une expérience commune. Tu peux savoir dès la première note que tu chantes si ça va être un bon concert ou pas.

Aimes-tu ?
J’adore ! 🙂 C’est une part de moi.

BONUS
Charlotte s’est installée à Los Angeles pour travailler avec son producteur. Elle n’aime pas la ville. Et elle retournera certainement en Angleterre quand elle réalisera elle-même son prochain disque.
La chanteuse a passé 3 jours à Paris uniquement pour rencontrer les médias web et les blogs. Respect !

Interview by Alexandre
Merci à Leila Lamnaouer pour la traduction

Charlotte OC
Nouvel album : Careless People
(Capitol Music France)

Concert à Paris !! 

mercredi 26 avril au Badaboum

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#CONCOURS

Nous vous faisons gagner, au choix, 1 album Careless People ou 2 places de concert pour découvrir notre chouchoute Charlotte OC !

Pour tenter votre chance, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous pour participer.

Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : soit l’album, soit les 2 places de concert.

Avant de participer, vérifiez que vous êtes bien disponible à la date proposée afin de laisser sa chance à ceux qui veulent vraiment venir !

Concours Charlotte OC
Sending

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Charlotte OC / Careless People Interview – sensuous pop!

All about Charlotte OC, our new angel of British music!
Her second album, Careless People, has obsesses us since several weeks. Sublime songs like Shell, Medicine Man, unforgettable like Darkest Hour.
Beyond the stunning voice, we discovered an irresistible smile during our interview at Le Pigalle Hotel, in Paris.

SELFIE INTERVIEW

 

UsofParis exclusive selfie

UsofParis: When did you start to sing?
Charlotte OC: I started singing the first moment I’ve realized that I loved it. It was when I was about 6 years old. I was enquired I think it was the first class music I’ve ever heard and we were singing and learning the song and we just finished learning it and we have to sing all together to the class and thinking singing was like « holy fuck! ». I’ve felt like « how great! », like I could do it, I’ve felt like i knew I could do it. That was a quite strange feeling when you are 6 years old. It was quite profond, just like really knowing. I am not sure if it was because I was doing just a bit of show off or genially just to know just to do it.
I knew I wanted it to do as a career like when I was 15. But then I’ve started to take it serious when i signed my first major company when I was 16. And when I was got signed to a record label when I was 18 and I took it properly seriously.

And when you have decided to write?
It was when i was 15 years old. and it was my dad who’ve booked guitar lessons for me behind my back but I didn’t really want to learn guitar. We had this thing together by using chewing gum together. I still love chewing gum, I don’t know why but and I still do, it’s my trick. One day, we were in the car and I was used to have all the chewing gum I wanted, and it was literally two steps away from home and he told me that “we ware not going in that way and I will drop you here and you are going to have guitar lessons.” And the guitar was in the car and I was just thinking: “it’s the worst fucking day of my life!
And I became obsessed with guitar, I’ve felt confortable with the instrument.
Then as I started to get play with it I started to pop melodies all over the cords I was learning and it was how I started writing.

Did you thank him?
Yes. Even mentioning him in the interviews now. I think it’s thanking him in a way. Because what he did was the best thing he’ve ever done for me.

Airplanes, hotels, promotion, showcases, were you prepared for this in your life?
Not when I was younger. Now I feel like I am. Before I wasn’t ready for it.
I knew I’ve create a vibe or something but not created a world. So I wasn’t quite ready to talk about it. But now after making a body of work, a few world, I lived for that long, I ‘ve spend that long marking it and now I am ready to talk about it.

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Release an album is a relief, an heaven or a big stress?
Making a record: it’s all of that, it’s everything. I find being in a studio quite scary, there a lot a pressure because you are there to really project yourself and I don’t know, I found it quite stressful and I don’t find yet a confortable space in the studio so I did find it stressful. But it’s also really rewarding, I’ve learnt a lot and I’ll quite love produce my own album one day and I am learning how to use logic and things like that, so… maybe I could do this all my own one day.

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It’s your dream?
I would love it. 🙂

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The first track Darkest Hour obsessed me. I love it. What is the story?
I wrote this song in a tree house/studio in Los Angeles. I wrote about watching somebody having a really toxic relationship and what you can do about it. And when it’s somebody you really care about, it’s not only them going through, you’re going trough as well. When you care about somebody you feel the pain that they’re feeling. I quite needed to write a song about how me and my family fell about what she’ve done and put herself all through. I was a bit a therapy for me writing this song.

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What about the track Shell?
That’s about this guy who was older that me and he was quite manipulative. He was bad ache, the guy who was not very nice in general. When my mum first met him, she was: “no! i do not like him”
I was basically a child and he completely swept the life out of me and I completely lost who I was. And it was me realizing: « I dont know who I am anymore and it’s because of you ».

About your music, some journalists describe it as an alternative pop, dark, also black paint… Do you agree?
Music is interpreted by you own. You create a mood, whatever the mood it is. And it’s totally personal to each, it’s individual. I guess there is a part of dark in it but there is also a lot of warmth.

Lou Reed is a major influence for you generally. And in this album?
Let me think… Maybe. No, I just think it’s someone i admire, I think he is just amazing. I love the ton of his voice. I don’t channel anything of his.

Which song of him do you prefer?
Pale blue eyes. This song was when he was in the Velvet Underground.

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Funny or strange story during one of your shows you want to share?
My uncle passed away about 5 years ago, he used to come at every show that I did and he was a really important part of my life and I’ve dedicated the album to him. Whenever I went on stage, my guitar used to break, and somebody would always be there to lent me a guitar and it never worked and every time I’ve gone to the shop I would be like: « what the fuck it’s wrong with my guitar and why it keep doing this? ». But I’ve realized there was nothing wrong with this. I did’t realized I get in touch with those people and basically my uncle came through and I was very skeptical about all this but this all kind of all things about me and my family that nobody would know. And he basically said: « I know that you know that I have been there with you on stage, I am sorry for breaking your guitar ». That’s something a kind of weird. After that, true or not, it was really nice knowing that he was there.

How do yo feel when you are on stage?
There are moments of little bit of incertity and sometimes real euphoria and moments you’re thinking a little bit much about stuff. There’re so much many feelings when you are on stage, it’s not a common experience. You always can tell about he first note that you sing if it’s going a good show or not.

Do you enjoy?
I love it! 🙂 It’s a part of me.

BONUS 
Charlotte who chose Los Angeles to make her album, spent 3 days in Paris meeting web media and blogs. Respect!

Interview by Alexandre
Thanks Leila Lamnaouer for the translation

Charlotte OC
New album: Careless People
(Harvest Records / Capitol Music France)

Shows 

Wed 19 April, LONDON / Omeara
Wed 26 April, PARIS / Badaboum
Thu 20 July – Sun 23 July, HUNTINGDON / Secret Garden Party 2017

 

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D.I.V.A. : opéra lyrique avec un brin de folie au Théâtre Montparnasse

Essayez donc de demander à un jeune ce qu’il pense de l’opéra. Vous ne serez pas déçu de la réponse. Alors faites-lui découvrir D.I.V.A, un projet décoiffant à cinq visages et profitez-en pour passer un moment tout aussi bon que déconcertant avec des ladies aussi débridées, délicieuses et élégantes qu’une Natalie Dessay.
Rdv à partir du 19 avril au Théâtre Montparnasse.

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Le concept repose sur cinq chanteuses lyriques (Flore, Grace, Jazmi, Marie, et Audrey) et d’un quatuor (Hugues, Alice, Benachir et Barbara). Ensemble, ils se chargent de nous faire (re)découvrir les grands classiques de l’opéra mais avec beaucoup d’originalité. Tout en gardant le style du morceau qu’elles interprètent, les D.I.V.A. apportent une touche moderne dans des versions réduites chacune à dix minutes.
Sacrilège ?
Pour les avoir vues sur scène, on se laisse emporter par les airs connus comme Carmen de Bizet et séduire par des répertoires moins grand public. Leur interprétation donne sens aux partitions en italien dans le texte.

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C’est ainsi qu’elles nous emportent dans leur délire et dans leur univers déjanté. Quand ces cinq femmes prennent le contrôle de la scène, elles l’assument… et vont même jusqu’à interpréter certains rôles habituellement réservés aux hommes. Jubilatoire !

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On est sous le charme de leur voix, leur complicité, leur tenue de scène, leur interprétation et le talent des quatre musiciens qui les accompagnent.
Et elles méritent leur standing ovation, comme le soir de leur tout premier showcase au Théâtre Déjazet.

D.I.V.A c’est un disque et maintenant un spectacle !

by CédricMarie-Menand-Diva-opéra-spectacle-chanteuse-lyrique-photo-scène-usofparis-blog
D.I.V.A, opéras chics et déjantés, le spectacle
Avec Flore PHILIS, Marie MENAND, Alexandra HEWSON, Jazmin BLACK GROLLEMUND, Audrey KESSEDJIAN, Hugues BORSARELLO (1er violon), Alice BOURLIER (2nd violon), Benachir BOUKHATEM (alto), Barbara LE LIEPVRE (violoncelle)Création originale Flore PHILIS & Marie MENAND
Mise en scène Manon SAVARY
Arrangements Olivier RABET

 

à partir du 18 avril 2017

au Théâtre Montparnasse
31 Rue de la Gaîté
75014 Paris

Mardi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi à 21h
matinée le dimanche à 15h

D.I.V.A, l’album
(Decca)

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Les Femmes s’en Mêlent 2017 / ITV 20 ans de passion avec Stéphane Amiel

Les Femmes s’en Mêlent ont 20 ans !
20 ans que Stéphane Amiel, le directeur du festival culte, s’engage à faire connaître les artistes femmes de France et du monde avec une programmation aussi pointue qu’éblouissante.
Il nous éclaire sur cette édition anniversaire (avec Austra, Little Simz, Rebeka Warrior, Sônge…) et sur quelques souvenirs dont Christine & The Queens fait partie et que Stéphane aimerait retrouver pour une création.  

INTERVIEW

photo Anne-Laure Nomblot

UsofParis : Être un homme au milieu de toutes ces femmes, ce n’est pas un peu trop étourdissant ?
Stéphane Amiel : C’est galvanisant, enthousiasmant et étourdissant d’être entourée de toutes ces artistes assez exceptionnelles et talentueuses. Tant de talent, tant de générosité.
Les artistes que l’on accueille sont souvent au début de leur carrière ou en mode indé. On a une vraie “fraternité” avec ces filles. On partage les mêmes valeurs 

Sont-elles reconnaissantes ? 
J’espère ! 🙂 A chaque fois que je leur pose la question sur le fait d’être programmée dans un festival de filles, fait par un homme, la réponse : “c’est génial !” ou “ça n’existe pas dans mon pays !
Elles sont en tout cas heureuses de jouer dans ces conditions. On met beaucoup de moyens de promo. On y travaille sur une année. On se met en danger aussi.

Programmer LFSM c’est beaucoup d’écoute ?
Comme le festival est assez unique. Je reçois beaucoup de propositions du monde entier. Que ce soient artistes, agents, de musiciennes venues aussi qui conseillent des amies.
Pour la plupart, je vais les découvrir au festival, comme JFDR ou Nilüfer Yanya. Je me laisse aussi une part de découverte, même pour moi. J’ai beaucoup de sympathisants dans plusieurs pays qui vont voir les concerts pour moi et qui partagent leur avis sur un projet.

Quelle est la petite perle de 2017 ?
Y’en a beaucoup. Nilüfer Yanya, l’Anglaise de 21 ans. C’est comme une évidence. Elle fait des chansons qui ont l’air un peu passéistes mais il y a un talent monstre. Une voix assez grave avec une guitare cristalline. Elle est très attendue.
Et Sônge côté français. Avec un spectacle très abouti. Je l’ai découverte sur scène et elle m’a bluffé. Elle a pensé à la dramaturgie. Elle apporte un personnage.

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Sônge, elle est un peu trop gentille pour ce monde musical de brutes ?
Non, on peut survivre de plein de manières différentes dans ce monde, justement. Grâce au réseau. On peut être aussi dans une niche et survivre tout en étant content de ça. Toutes les artistes qui se produisent ne sont pas destinées à une carrière comme celle de Christine and The Queens qui est venue 2 fois et que l’on a emmenée en Russie et en Pologne.
Ce qui est dur surtout c’est qu’un projet en chasse un autre.
Sônge me fait justement penser CATQ, avec cette longueur d’avance, sur d’autres.

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Qu’a-t-elle de si particulier Austra, une des têtes d’affiche ?
C’est historique avec le festival. On est un des premiers à l’avoir programmée.
J’étais fan de Katie Stelmanis avant qu’elle ne soit Austra. J’ai toujours été impressionné par sa voix, son culot et son kitsch électronique.
C’est une artiste qui évolue aussi. La Katie que j’ai rencontrée il y a 5 ans n’est pas la même que je verrai cette semaine. Elle ne voulait plus parler d’amour dans ses chansons. Son engagement actuel sur la politique, l’écologie montre son évolution. Et puis, il y a Maya aussi !
C’est une petite famille.

Une anecdote de programmation 2017 ?  
Je pourrais parler des ratés. Toutes les artistes que j’aurais voulues avoir. Il y a Kate Tempest derrière qui je cours après depuis 3 ans. A chaque fois, c’est presque et puis il y a de meilleures offres, une nouvelle tournée et c’est repoussé. J’ai peur que ce soit un rendez-vous manqué.

20 ans de festival, c’est 20 ans de… ?
D’aventures, de chemin solitaire. On n’a pas toujours été soutenus. C’est difficile de trouver de l’argent.
C’est 20 ans de curiosité et de passion et d’acharnement. On n’aurait pu tout laisser tomber plus d’une fois.

Une chanson d’une artiste programmée qui correspond à l’esprit du festival ? 
Michelle Gurevich, Party Girl. Une de mes chansons préférées de ces 10 dernières années. Une chanson magnifique, très triste. D’une mélancolie dont tu tires une force. Tellement puissante !

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Une anecdote de coulisses de ces 20 ans ?
Tous ces moments qu’on passe avec les artistes ! C’était plus vrai il y a 10 ans que maintenant.
Je me souviens de Ari Up, de The Slits, un groupe anglais punk et culte des années 70 ans. Quand le groupe s’est reformé, on l’a invité à jouer en 2007. C’était les 10 ans du festival.
Elle m’a raconté toute sa vie et c’était assez triste. Et pourtant elle avait une force et une vraie énergie punk. Un “no future” permanent. Très peu de contrôle sur sa vie avec une bonne humeur.

Un mantra de directeur de festival ?
J’aime la chanson de Cindy Lauper, Girls just want to have fun. Quand on est trop sérieux, quand on est trop donneur de leçon, je rappelle que l’on est là aussi pour s’amuser. On peut avoir des questions sur la place des femmes mais on a toujours une attitude positive.
C’est un festival genré mais avec plein de garçons bienveillants autour.

Interview by Alexandre

FESTIVAL LES FEMMES S’EN MÊLENT #17
édition anniversaire 20 ans

festival du 23 au 8 avril 2017
à Paris et en tournée

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