Voir émerger un nouveau festival de musique, c’est toujours un moment particulier. La première édition du Rainforest Festival qui se déroulera les 2 et 3 juillet 2016 dans la forêt de Fontainebleau va faire cohabiter musique, sport et éco-responsabilité.
Un vrai défi.
C’est au milieu des 30 hectares de la clairière du Grand Parquet que le Rainforest Festival accueillera près de 15 000 festivaliers.
C’est avec Etienne de Crecy,Arthur H, les Naive New Beaters, Paradis et Ibeyi en têtes d’affiche que cette première édition ouvrira ses portes. Sans oublier nos chouchous : We were Evegreen. Et c’est en tout 26 artistes qui ont répondu présents pour jouer sur les trois scènes durant ces deux jours de concerts.
Outre les concerts, le Rainforest Festival sera l’occasion de vous dégourdir les jambes en faisant un peu de sport entre amis comme du volley-ball, le foot à 5, le pilâtes et l’escalade. Des tournois caritatifs seront d’ailleurs organisés.
Si vous êtes dans le mood slow life, la pétanque, le ping-pong ou le yoga vous aideront à sortir doucement de votre transat.
Dans l’esprit éco-responsable, ces deux jours de festival vous proposeront aussi de prendre part à des conférences et des ateliers autour du tri et de l’écologie. Le We Love Green festival n’a donc plus le monopole du respect de l’environnement. Et c’est tant mieux !
Et côté nourriture, vous trouverez sur place des foods truck bio et surtout locavores ! Chez USofParis, on adore l’idée !
Le dernier bon plan de ce festival : 1 billet acheté = 1 arbre planté via l’Association Cœur de Forêt. La tentation d’en être n’est donc plus une alternative mais bien la bonne résolution de votre été.
Rainforest Festival
les 2 et 3 juillet 2016
Forêt de Fontainebleau
Clairières “Le Grand Parquet”
Retrouvez toute la programmation et la billetterie sur le site du festival.
En partenariat avec Blabla Car.
CONCOURS ! Chez USofParis, on adore la musique et on adore partager.
Alors nous vous offrons 1 pass 2 jours (un par participant) pour le Rainforest Festival : le samedi 2 et le dimanche 3 juillet 2016.
Pour tenter votre chance, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous avant le mardi 21 juin 2016 à 23h59. Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 1 pass 2 jours.
ON RADOTE mais c’est le cas à chaque fois : avant de participer, vérifiez que vous êtes bien disponible pour les dates du festival pour laisser sa chance à tous et toutes !
Les Folies Bergère vibrent à nouveau avec passion, musique et acrobaties. Retour de la comédie musicale sexy, culte et emballante, Love Circus, pour une nouvelle série de grandes et belles soirées uniques en leur genre jusqu’au 12 juin 2016.
On avait volontairement très peu lu, pour garder toute la saveur de la surprise. On est allé voirLove Circusavec, il faut bien le dire, un léger a priori. On s’est fait cueillir comme des roses, ce samedi soir. Et on aime ça !
Dès la première chanson, Les histoires d’a (Rita Mitsouko) l’adhésion est entière. La troupe de Love Circus offre un panel vocal étendu et une harmonie réjouissante – très bon équilibre entre chaque personnage et artiste.
Des jumelles, un fantôme, un lanceur de couteaux, un trublion, des danseuses…
Tout ce petit monde s’active dans cet établissement depuis plusieurs années. Certaines y sont même nées.
L’amour semble être la préoccupation de chacun : perdu pour l’un, contrarié pour un autre, impossible pour la plupart.
Le retour de la 3e sœur va aussi bien enthousiasmer les cœurs que les malmener.
La bonne humeur et le rire ne sont, pour autant, pas sacrifiés.
Le livret crée une histoire fantasmée autour des Folies Bergères que l’on aimerait réelle.
Le récit est mené avec joie et complicité par les jumelles et leur ami dévoué. On aime les petits apartés rocambolesques de la troupe et les aléas comiques qui jalonnent l’histoire.
Côté musique, Love Circus est allé piocher sa setlist dans la chanson française (Piaf, Niagara, Guesh Patti, Gilbert Bécaud…) mais aussi les tubes internationaux (Britney Spears, Lady Marmelade…).
La troupe propose des tableaux musicaux vraiment originaux et dévoilant une émotion que l’on n’attendait pas. Le solo mi-homme mi-femme sur Les moulins de mon cœur s’avère délicat et sensuel. La reprise de I will always love you est d’une puissance que n’aurait pas reniée Whitney Houston. Etienne, Etienne de Guesch Patti est encore plus torride que l’original. Mais il y aussi cette reprise de Zou Bisou Bisou totalement décalée et comique à souhait.
Et émotion forte avec Kiss portée par 2 duos d’amoureux, en hommage à Prince. Poils irisés pour tout le monde !
Côté cirque, ça voltige pas mal. A noter que, pour une fois, ce ne sont que des hommes qui jouent les acrobates et les faire-valoir visuels. Un gros coup de cœur pour l’acrobate au trampoline qui offre des séquences spectaculaires avec des réceptions en hauteur bluffantes.
On n’oubliera pas non plus les numéros de la barre chinoise et aussi le numéro sensuel en porté sur les mains.
Ce qui est sûr c’est que la troupe de Love Circus finit sans exception la soirée avec un standing ovation du public. Alors on ne peut que vous inviter à passer un moment de bonheur musical avec ces artistes.
Avertissement : Pensez à manger avant le spectacle, Il n’y a pas grand’chose à vous mettre sous la dent au bar à l’entracte.
Et amis fumeurs, prenez une grosse bouffer en arrivant, toute sortie est interdite, même pendant l’entracte.
Du rarement vu pour un show d’un si bon niveau !
Le tout premier extrait de Colors, de Samba de la Muerte, nous a fait l’effet d’une déflagration, dès la première écoute. You’ll never know when I lie allait être le tube qui nous accompagnerait ce printemps pour tout à la fois quitter Paris, retrouver le calme, se tremousser sur notre vélib’ ou gueuler en silence dans notre rame de métro.
Samba de la Muerte est le projet solo d’Adrian Leprêtre, après une aventure folle avec Concrete Knive. Il nous embarque sans passeport dans un trip musical, métissé, chaloupé, rayonnant.
Pieds nus sur scène, Adrian galvanise son public en donnant toute la charme d’énergie, sans aucune retenue, ni feinte. Le cheveu est trempé à sa sortie de concert et le public totalement emporté.
INTERVIEW SAMBA DE LA MUERTE
UsofParis : Retour rapide sur ton passé. Qu’as-tu appris avec Concrete Knives scéniquement et musicalement ? Xavier : Scéniquement : tout, je pense, à peu près. A part le fait d’être en avant sur un projet. Sur Concrete Knives, j’étais plutôt en arrière avec mes claviers et mes babioles. Donc ce n’était pas la même pression, c’était plus facile à aborder comme concerts. Après j’ai grandi avec ce projet depuis le lycée et jusqu’à maintenant, ça va faire 8 ou 9 ans que ce groupe existe. Ça m’a permis de faire Samba de la Muerte. Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans ce projet-là de toute manière. Ça m’a permis d’écrire des chansons en rentrant chez moi, de retour de tournée. D’être inspiré, d’avoir envie de m’exprimer différemment et d’avoir des choses à raconter.
As-tu tiré des énergies du live pour créer certaines de tes chansons ? Je ne pense pas. En fait j’ai été surpris par la manière dont je me suis comporté sur scène avec Concrete. On m’a toujours dit que j’étais un peu le cinglé du groupe, sur scène en tout cas. C’est la même chose dans Samba. Même si dans Concrete, on était tous les six énergiques. Du coup, ça existe encore dans Samba.
Pourtant, au début quand j’ai commencé c’était plutôt folk et très calme. Je pense que c’était le contre-pied. Et, au fur et à mesure, je suis revenu au début (à mes premières amours).
J’ai vraiment un faible pour L’Aber. Ce titre est vraiment accrocheur, dès la première écoute. J’ai fait « repeat » plusieurs fois. Qu’est-ce que tu peux me dire sur sa création, son écriture ? Je l’ai écrit en rentrant d’un séjour dans le Finistère : l’Aber Wrac’h, c’est une espèce de fjord qui rentre dans les terres. J’ai passé trois jours là-bas sur une île. A ce moment-là, j’ai commencé à écrire ce texte en français. J’avais déjà cet instrumental Afrobeat. Je voulais vraiment faire un morceau dans ce style avec un batteur qui sait jouer cette musique là. J’ai écris ce texte qui sonnait hyper bien. Puis les cuivres sont arrivés pour faire quelque chose d’un peu dansant à la manière de Fela Kuti, mais sur un format plus pop, assez court.
Ce morceau est né de ce séjour dans le Finistère… Entre le Finistère et le Nigéria…
Et scéniquement, il prend aussi ? Il doit prendre un peu. Il y a une plus longue intro, la batterie qui joue ce rythme et du coup on laisse durer car le morceau commence sur la fin d’un autre. Il y a un enchainement et après le chant rentre. Et puis on n’a pas pu faire les cuivres sur scène alors on les a remplacés par d’autres trucs encore plus énergiques.
Quelle est la chanson la plus personnelle de cet album ? Si on parle de personnel par rapport à ma vie, c’est Don’t let go ou Colors. Ça dépend. Don’t let go est une chanson pour ma grand-mère et Colors est sur mes parents. C’est assez personnel.
Avant, il y avait des histoires d’amour, il y en a encore. Mais cette fois, j’avais plus de choses à raconter qui ne tournent pas autour de moi, qui sont plutôt des visions que j’ai du monde. J’ai voulu parler de ce monde actuel qui ne fait pas rire mais avec de l’espoir quand même derrière et une musique assez lumineuse.
Oui, musicalement c’est plein d’espoir, ça donne envie de danser… Après, je n’ai pas voulu dénoncer non plus en disant « ça c’est pas bien… c’est pas bien la guerre ». Mais j’ai vraiment été touché par des évènements. Les paroles parlent souvent de quelque chose d’assez précis mais c’est dit d’une manière que tout le monde peut le prendre pour soi, ça peut devenir quelque chose de très personnel.
J’avais envie de donner beaucoup d’espoir dans ma musique mais tout en pensant aux gens qui souffrent. Essayer de faire quelque chose avec la musique, car personnellement, je ne sais pas trop quoi faire à part en parler et penser à eux quand j’écris de la musique et quand je joue ces morceaux.
La musique, c’est un engagement pour toi ? Oui. Je pense que ça passe par là. Quand j’étais petit, j’allais beaucoup voir des concerts, j’ai toujours été touché quand je voyais des groupes sur scène car ils avaient quelque chose à dire au public, à partager. Et moi ça m’a marqué. Je trouve qu’aujourd’hui que ça ne se fait plus trop.
J’essaye parfois d’en parler un peu mais c’est toujours compliqué de prendre la parole. On est sur scène, on a la chance de pouvoir le faire et quand les mots viennent je n’hésite pas.
Quelle est la chanson la plus barrée de Colors pour toi ? Dans l’album, la plus compliquée a été You’ll Never Know When I Lie parce que c’est la seule qui a été faite à quatre, avec la formation live. On l’a enregistré à partir du morceau joué sur scène. Donc pour l’album ça a été très compliqué. Et c’est sans doute la plus folle en concert en tout cas, celle qui marque les gens.
On a sorti un clip, que j’ai coécrit avec le réalisateur, dans lequel j’avais vraiment envie de faire ressentir ce truc où, nous, on perd vraiment pieds. On en parle comme ça entre nous, elle nous fait vraiment partir loin, une sorte de violence et de rage.
C’est vrai qu’on a envie de courir…
Après il y a aussi The beat qui est faite pour lâcher prise. On a plutôt des morceaux faits pour penser à autre chose.
L’écriture est facile pour toi, que ce soit en français ou en anglais ? Ça vient souvent de manière un peu spontanée comme la musique. Pour le français, j’écris les textes tout seul. L’anglais c’est un peu plus difficile pour moi. Je bosse toujours soit avec Corentin Ollivier, qui joue de la guitare dans le groupe, soit avec un autre ami de Caen qui m’aide à mettre ensemble tous les mots que j’ai dans la tête et que ça fasse quelque chose de censé.
L’inspiration vient souvent d’un voyage, ou d’un événement dans ma vie, d’un livre que je viens de lire. Du coup ça vient souvent spontanément si j’ai déjà le morceau en tête. D’ailleurs il faut déjà que j’ai écrit le morceau et après je vais me dire « là il faut des paroles » et ça vient souvent assez naturellement.
Tu peux me citer une émotion scénique, forte et récente, que ça soit en tant qu’artiste ou en tant que spectateur. Le dernier c’est LA Priest, un anglais, que j’ai vu en Islande lors du festival Iceland Airwaves. Depuis, je l’ai revu trois fois, à Paris et à la Route du Rock (version hiver). En Islande, il a retourné une salle de 1 000 places, tout seul à 1h du mat. Son album est incroyable.
Et une claque musicale récente que t’écoutes dans ton tour bus ? Tout à l’heure, j’ai mis Porches, ce sont des Américains que j’ai découvert aussi à Iceland Airwaves. Ce n’est pas du tout la musique que j’écoute normalement mais je trouve leur album Pool merveilleux.
C’est très froid. Ça pourrait être un mélange de coldwave et de pop avec beaucoup de synthés, mais il y a un truc dans cet album qui est magnifique. C’est plein de poésie.
Exclu : la question d’un autre artiste !
Radio Elvis : Est ce que la synesthésie peut être considérée comme une qualité artistique ? Je ne connais pas ce pays, ni ce groupe. 😉 Pour moi, la qualité artistique essentielle c’est la diversité !
Une Romance Sauvage comme celle des Épis Noirs, on en voudrait une dose au moins une fois pour semaine. Sur la scène du Théâtre du Chêne Noir à Avignon : ça sautille, ça hurle, ça chante. Un couple s’aime, s’adore à la déraison, se trompe, se quitte dans un cocktail délirant de rires, de bons mots et d’émotions pures. Ivresse de l’amour et fantaisie musicale : un pur régal !
Pierre Lericq, formidable conteur et séducteur devant l’éternel, adolescent passionné par l’amour, nous revient avec sa plus fidèle partenaire, Manon Anderson, la fausse ingénue, Manon l’intrépide, Manon yeux de biche au cœur débordant, mais surtout Manon et son tambour… Quelle folie !
Dès les premières minutes du spectacle, on retrouve l’esprit du fantastiqueFlon Flon, le spectacle culte des Epis Noirs – repris cet été à Avignon. La voix suave de Pierre et la folie de Manon n’y sont pas pour rien.
A son habitude, Pierre armé de sa guitare, costume noir et chemise blanche, plante le décor, joue sur les mots et présente les personnages. Malgré l’annonce du mariage imminent des deux protagonistes, on sent bien qu’il va y avoir des péripéties. Ne serait-ce que parce que le spectacle dure 1h15.
Les références au paradis perdu, à la pomme et au serpent, dans la première chanson va vite donner raison à notre intuition.
“Mon corps défendant“
Dans cette histoire d’amour intemporelle, pas de téléphone portable, ni de mail. Les “je t’aime plus, je te quitte” s’expriment en lettres manuscrites accompagnées d’une jolie enveloppe rose, avec des post-scriptum qui mériteraient de leur casser la gueule. Ça fait mal. La jolie Manon morfle alors que Pierre fait le pan avec une autre. Après l’amour, le désespoir et la haine : pour notre plus grand bonheur.
Et c’est terrible de rire au dépend d’un cœur brisé, de s’amuser du très mauvais esprit d’un jouisseur de la vie comme Pierre. Il ne mériterait même pas que l’on s’attarde sur lui… Et pourtant
Les chansons qui accompagnent ce récit sont de vraies pépites chargées de poésie, de décadences parfois et d’un parfait talent d’écriture. Le spectacle a un rythme infernal, on n’a d’yeux que pour ce duo; d’un bout à bout de la soirée.
Dans cette Romance Sauvage, rien n’est tout à fait dramatique, rien n’est tout à fait sérieux, mais la larme peut pointer facilement au coin d’un œil, voire deux.
INTERVIEW dans la loge des ÉPIS NOIRS !
UsofParis : Manon, tu reviens aux Épis Noirs, après 5 ans d’absence. Tu avais besoin de cette pause pour retrouver l’énergie ? Manon : Je pense que c’est toujours bien de partir. On ne pensait pas spécialement recommencer ensemble. Il s’est avéré que l’on s’est retrouvé. On s’était dit « on s’arrête là » et puis je suis allée faire ma route. Ça fait du bien de pouvoir aller travailler avec d’autres gens. J’ai travaillé pas mal avec des chorégraphes, beaucoup en danse et du théâtre. J’avais toujours travaillé avec Pierre et travailler avec d’autres gens c’était très enrichissant. Et je suis donc plus riche en revenant.
Comment se sont faites les retrouvailles ? Manon : C’était pour le film Festin, Pierre m’a proposé de venir jouer un rôle. Il y avait douze femmes. Il s’est dit qu’il ne pouvait pas ne pas me demander. Les retrouvailles se sont passées tout doucement.
Vous retrouver pour Romance Sauvage, c’est comme au premier jour, c’est le même plaisir ? Pierre : C’est le même plaisir et même plus, d’ailleurs. Il y a plus de plaisir parce qu’il y a moins d’égo, on se connaît. Donc on est là pour défendre un spectacle. On est moins sur nous-mêmes. On est là tous les deux pour que le spectacle se passe bien. Ça ne veut pas dire qu’avant on ne l’était pas mais je pense que j’étais plus soucieux d’une reconnaissance. J’étais plus tendu. Maintenant, on fait un spectacle pour dire ce qu’on a à dire. Et après ça plait ou ça ne plait pas, on est moins là-dessus, sur une tension. On se laisse une part plus importante pour jouer vraiment ensemble.
Trois adjectifs pour décrire votre partenaire de jeu ? Manon : Myope… C’est pas vrai ? Pierre : Non c’est pas vrai ! 🙂 Manon : Créatif… généreux… dans sa création. Par exemple, pour ses douze femmes il a quand même écrit douze solos.
Et euh… Mégalo… non, pas du tout… 🙂 Manon : Féministe Pierre : Généreuse… entière et puis idéaliste.
Avez-vous une anecdote de scène avec les Épis noirs, un ratage…? Manon : Nous avons joué pour EDF et nous avons eu une coupure d’électricité… Le responsable n’en revenait pas. C’était dans une salle dans Paris où ils avaient fait venir tous les gens d’EDF. Et là une coupure d’électricité pendant le spectacle. On a joué 5 minutes sans électricité et on a attendu que ça passe. Et c’est revenu !
Qu’est-ce qu’il a de plus que les autres ce spectacle, Romance Sauvage ? Manon : Il va vraiment à l’essentiel et on a une énergie décuplée même si on n’est pas autant sur scène que pour Flon Flon, on est que 2. Comment c’est possible ? Manon : On remplit autant la scène que si on est six. Comme si on était à l’Olympia. Pierre : C’est comme si c’était un renouveau pour moi. On revisite tous les Épis noirs parce que c’est le fait d’être à deux. C’est vraiment quelque chose de différent. Quelque chose qui est plus. Je ne sais pas si c’est plus car on est quand même moins… C’est un plus d’être moins !
Qu’est-ce qui fait que la chanson A mon corps défendant soit si particulière, qu’elle soit reprise dans ce spectacle ? Manon : C’est une belle chanson pour une femme, pour la liberté.
J’ai l’impression de retrouver toujours un peu le même Pierre sur scène : expansif, excessif. Pierre : Oui. Il en fait toujours trop, c’est une sorte de Don Quichotte. C’est mon clown. On garde son clown toute sa vie, je crois. C’est celui qui vient, qu’on travaille, qu’on essaye d’amener dans d’autres situations. On a toujours le même clown, en tout cas dans notre travail à nous. Mais je pourrais très bien jouer dans Hamlet.
Quel personnage ? Pierre : Hamlet ! 🙂
Il y a quelque chose d’adolescent dans ce personnage, jeune amoureux fougueux, irréfléchi. Pierre : C’est un personnage qui est très enfant. Il y a de ça. Et puis c’est très romantique, dans le sens du romantisme ! C’est un peu Nerval : il ne voit pas les échelons. Ou il est tout en haut, ou il se casse la gueule.
Pourquoi il n’envoie pas un texto à la place d’une lettre pour rompre ? Pierre : Parce qu’il trouve que c’est plus courageux peut-être. Le texto c’est vraiment lâche. Au moins c’est écrit, à la plume… Lui, il le pense.
Et qu’en penses-tu ? Pierre : Que des fois on est tous un peu lâche. Mais non, généralement, je vais voir les gens. J’essaye d’affronter le plus possible mes démons
Comment garde-t-on l’énergie pour remonter sur scène chaque soir ? Pierre : C’est pareil. C’est une sorte d’enfance ou d’adolescence qui remonte, du romantisme. Donc c’est la passion, puis on monte sur scène et on n’a pas envie de retrouver ça mais de jouer avec cet enfant-là. C’est ça je crois, on joue avec notre enfant.
Chat, c’est le doux pseudo d’une artiste aussi adorable que féline.
Sa pop légère et convaincante nous a pris l’oreille avec surprise. La musique du Chat nous emmène dans son univers qui est à découvrir dans son EP L’Endroit des rêves…
Pour Chat tout est question d’amour, de liberté… et de réalité.
Avec sa pop aux sonorités acidulées, elle déroule un univers sonore cosy, comme une invitation à se lover dans sa musique, comme une bulle qui impose un cocooning à la maison roulé en boule dans son canapé et collé à sa moitié. #Détente
Le premier extrait, Respire, est un appel aux grands espaces, à la mer, à l’amour. Il nous en fallait pas plus pour succomber.
#Concours Chat
Vous avez envie de découvrir l’univers de Chat ?
#USofParis vous propose deux possibilités : gagner son EP L’endroit des rêvesou une invit pour la Release party de l’EP le lundi 9 mai2016, à Paris.
Vous savez comment ça se passe, complétez le formulaire ci-dessous pour participer au tirage au sort.
Vous avez jusqu’au 5 mai à 23h59 pour jouer !
Et n’hésitez pas à nous laisser un commentaire sympathique (on adore !).
LE PLUS : une chance supplémentaire de gagner sur Twitter ! En suivant le compte @USofPARIS et retweetant le concours.
Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits sur le blog et participants actifs sur Twitter.
Ils recevront un mail leur confirmant leur lot soit une invit pour 2 pour la release party (l’adresse et l’heure de rendez-vous seront communiquées dans le mail) ou un EP de la musique du Chat, envoyé par courrier.
Chat, L’endroit des rêves EP
Disponible depuis le 7 mars 2016
Souvenez-vous le film LOL. Jeremy Kapone, a depuis déployé ses ailes pour faire carrière dans la chanson. Et c’est avec des pop songs que le jeune premier revient sur le devant de la scène avec un EP au titre plutôt énigmatique, Aquarium, annonçant un premier album est à venir.
On a, tout d’abord, croisé Jeremy Kapone sur Youtube avec un titre Bonnie & Clyde, un single non officiel.
Puis, on le retrouve avec Ce moment même, son premier clip qui le conduit à son premier EP.
C’est avec une pop fraîche et franche que le jeune Jeremy fait son entrée dans notre univers musical et notre parfaite bande-son printanière.
#Concours Jeremy Kapone
Vous avez envie de découvrir des notes pop en français dans le texte avec une voix qui vous fera chavirer ?
USofParis vous propose 2 possibilités : gagner un exemplaire de l’EP Aquarium ou une invitation pour la Release party de l’EP, à Paris, le lundi 2 mai 2016.
Vous connaissez le principe : remplir formulaire ci-dessous pour participer au tirage au sort.
Vous avez jusqu’au 29 avril à 23h59 pour jouer !
Et n’hésitez pas à nous laisser un commentaire sympathique (on adore ça !).
LE PLUS : une chance supplémentaire de gagner sur Twitter ! En suivant le compte @USofPARIS et retweetant l’annonce du concours.
Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits sur le blog et les participants actifs sur Twitter.
Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : soit une invit pour 2 pour la release party (l’adresse et l’heure de rendez-vous seront communiquées par le mail), soit un EP Aquarium envoyé par courrier.
Jeremy Kapone, Aquarium
EP disponible à partir du 20 mai 2016
Le groupe Éléphant, composé de Lisa Wisznia et François Villevieille, nous avait charmés avec son premier album intitulé Collective mon amour, sorti en 2013. Le groupe est de retour avec Touché Coulé, l’occasion de rencontrer ce duo d’ex-(lovers) qui continue de vivre sa passion pour la musique à deux, mais jusqu’à quand ?
INTERVIEW
UsofParis : Comment garde-t-on une bonne entente et une cohésion de groupe quand on se sépare ?
François : C’est une bonne question. Lisa : On ne la garde pas tellement.
Est-ce que vous vous êtes débarrassés des conflits ?
Lisa : Je ne pense pas. Les conflits doivent disparaître longtemps après. On a fait ça à vif, à chaud et forcément ça coûte émotionnellement. Je crois que c’est Björk qui a fait un album sur la rupture et qui disait que c’était très dur pour elle. Nous, on essaie de garder la pêche et la banane, la salade de fruits 😉 mais c’est pas sans douleur.
Comment se motive-t-on à travailler encore ensemble ?
Lisa : C’est la passion pour l’art et la musique. L’envie de partager avec le public, c’est ça qui motive, c’est les autres, en fait. François : Je redresserai un petit peu les choses. Je pense que j’y suis pour beaucoup. J’ai mis beaucoup d’énergie dans ce projet, je l’ai beaucoup tenu tout seul. Je l’ai produit en huis clos, en passant des heures dessus. C’est un projet que je perçois comme mon chemin de croix. Lisa : Tu l’as fait pour les autres, c’est ta passion pour la musique. François : Non, je crois que je l’ai fait pour moi beaucoup.
C’est une libération la sortie de l’album ?
Lisa : Les gens qui nous suivent sur Internet, c’est très beau ce qui se passe. Ils écoutent l’album. Et je trouve ça fou en 2016 que des gens écoutent un album. J’ai l’impression qu’aujourd’hui on écoute un titre comme ça et qu’on oublie. On n’a que des beaux retours, on n’en avait pas eu autant pour le premier album.
Un message en particulier vous a touché ?
François : C’est sur les morceaux que les gens sont plus touchés, j’ai l’impression. Après, on rencontre souvent des gens qui ont encore notre premier album dans leur iPod et qui l’écoute tout le temps et c’est touchant.
Lisa : Hier, on a fait un concert au Nuba et il y a deux jeunes filles (russes) qui sont venues nous voir à la fin du concert en nous disant : « On vous a découvert en Russie », puisqu’on a fait une tournée là-bas. Ca marque certains spectateurs de nous voir. C’est fort !
Pouvez-vous nous parler du titre Deux mille quatorze ?
François : C’est une chanson que beaucoup n’ont pas compris. C’est une espèce de chanson instrumentale, assez particulière. C’est la vie d’un couple en accéléré, dans une année, schématisée avec trois mots.
Pourquoi a-t-elle été mal accueillie ? Lisa : On avait tellement proposé autre chose en amont… François : En fait, on nous parle pas du tout de ce titre. Ceux qui aiment Éléphant, aiment les chansons et les chansons qu’ils peuvent chanter. Le petit public du groupe est sensible aux mélodies et aux mots.
Dans votre bio, on peut lire “Il y a des beats infectieux, des cordes grandioses, et surtout beaucoup de poésie dans les paroles…”
Qu’est-ce qu’un « beat infectieux » ?
Lisa : C’est la journaliste qui a fait notre bio qui a écrit ça. François : C’est quelque chose qui nous rend complètement maboule et on se dit : « Oh la la ! C’est quoi ce beat ? »;-)
Il est où ce beat ? Dans quelle chanson ?
François : J’aime bien celui de On n’était pas, je le trouve super réussi. Lisa : Quand j’ai vu ça écrit dans la bio, j’ai pensé à Deux mille quatorze, Les espaces et les sentiments, Pas d’idées, « À nous deux, c’est assez présent. François : De toute façon c’est un disque de beatmaker, je l’ai fait vraiment comme ça. C’est un disque de producteur.
Et ça danse, en live ? Lisa : Oui, parce qu’on a envie d’emmener les gens là-dedans, donc on a axé le live là-dessus.
J’avais lu aussi Envie de virilité, j’aimais bien ce terme. Qu’est-ce qu’il y a de bad girl chez Lisa ?
François : Son côté ado. C’est pas vraiment une bad girl.
Qu’est-ce qu’il y a de bad girl chez toi Lisa ? Lisa : Je ne crois pas avoir un côté ado. J’ai un côté très brut, je dis les trucs. Quand ça me saoule je le dis. Je suis très honnête, mais du coup un peu vénère. Souvent on se moque de moi, on me dit que je suis une caillera. Mais ado, non ! Je bosse vachement mon côté femme.
Qu’est-ce qu’il y a de bad boy chez François ?
Lisa : François il est super vénère. C’est quelqu’un qui a la rage. C’est ça son côté bad boy. En fait, ce disque on voulait l’appeler La haine, et comme il y a eu les attentats, on a préféré changer. Mais c’était ça l’idée : la photo du baiser avec le titre La haine. François et moi, chacun à notre manière, on a la rage.
Et donc toi François, t’es bad boy ? François : Aucune idée. J’aime pas qu’on me dise ce que je dois faire. Je déteste l’autorité. Je pense que c’est un problème générationnel. Ce qu’on dit là, 99% de mes potes le disent aussi. On a envie de réussir mais personne ne sait ce que ça veut dire, on a envie de faire des choses mais on ne sait pas où cela va nous mener.
Comment s’est passée l’écriture des chansons ?
François : Je commence souvent beaucoup tout seul. L’écriture et la musique. Je fais écouter à Lisa et, sur certains titres, elle met plus la main à la patte sur la compo. Lisa : Je ne suis pas auteur-compositeur. J’apporte autre chose, mais ça n’a pas vraiment de nom. Je pense que si je pouvais avoir un métier dans la musique ce serait : aider les auteurs-compositeurs à débloquer les problèmes. Mais ça n’a pas vraiment de nom 🙂
Que vous a apporté Fabrice Dupont dans la composition ?
François : Il a essayé d’optimiser les choses. Par exemple, dans Le Tour du Monde, il y a un gimmick qui arrive au début puis qui revient au pont, lui a été capable de dire : « ce gimmick, c’est le même que le refrain, il va falloir le mettre dans tous les refrains ». Il est très rapide dans sa manière de mixer, de concevoir des structures. Je lui ai amené un puzzle, pratiquement fait à 80% et il a remis les choses dans l’ordre.
Est-ce qu’il y a eu un accident heureux lors de la conception de cet album ?
François : Le gros accident de ce disque, c’est d’avoir commencé la promotion par L’amour la haine. Ce n’est pas quelque chose qu’on voulait mettre en avant. Ça n’a pas vraiment plu et ça nous a obligé à revenir vers des choses plus positives avec Touché Coulé, et on a changé le nom du disque. Et comme on a mis plein de tunes sur un clip, on s’est retrouvé sans tune à devoir faire les choses à l’arrache. On s’est retrouvés à jouer dans le métro, on en a fait une vidéo qui a bien tourné. On a fait des reprises aussi.
Notamment Les espaces et les sentiments que tu avais écrit et composé pour Vanessa Paradis ? François : J’étais un peu frustré de la version. Lisa : Cette chanson, on la chantait déjà sur la tournée. François : Si, y’a eu un truc quand même, un peu de rage au ventre. J’ai senti qu’on parlait beaucoup de Benjamin Biolay sur le disque et pour moi la plus belle chanson du disque c’est celle de Mathieu Boogaerts. C’est pour mettre les choses dans l’ordre. J’aime beaucoup Benjamin, mais j’ai senti une petite injustice. Je trouve ça gonflé de la part des journalistes de s’être arrêté là.
Et pour toi Lisa, un accident heureux ? Lisa : Il y a un titre qui s’appelait Ô mon amour, et le refrain ça faisait Ô mon amour qui dure toujours on s’est séparé et ça a donné Adieu toujours. Les gens aiment bien cette chanson.
Qu’est-ce qu’il y a dans l’album de Sophie Calle ? Lisa : C’était plus dans la direction artistique du projet en lui-même. C’est au-delà de la musique. J’ai pensé le projet globalement. Ce disque est particulier parce que l’on s’est séparé en plein milieu. J’étais déjà imprégnée par Sophie Calle, par sa manière de faire de l’art avec sa vie. Le jour de notre rupture on était en Italie et il faisait très beau et j’avais déjà une idée de la photo que je voulais faire. Je voulais une photo de nos deux visages qui s’embrassent, et c’était le moment où jamais car on ne s’embrasserait plus. Du coup on a fait la photo ce jour-là.
Après, un premier clip a été fait dans le même délire (pour “Deux mille quatorze”). On a mis des caméras partout dans l’appartement, on a tout filmé en direct on ne savait pas ce qui allait se passer. Pour moi, c’est une manière d’envisager l’art. Et de mon côté je suis en train d’écrire un film, je sens que c’est vraiment ce qui m’inspire. Parler de soi.
Un souvenir de bonheur total musical ? François : De jouer notre album aux Bains. De jouer les nouveaux morceaux, c’était un super kif.
Pourquoi des reprises en parallèle de la promotion de cet album ?
François : On a vraiment envie de faire connaître notre groupe. Là on donne tout parce qu’on ne sait pas trop de ce que demain sera fait. On avait envie de montrer ce côté décalé qu’il y a en nous aussi. Lisa : Je ne crois pas que ça part dans trop de direction car ça reste toujours du Éléphant, c’est juste une autre manière de s’exprimer. La touche est là. C’est plus une manière de s’amuser.
C’est vous qui concevez la vidéo aussi ? François : On fait tout dans Eléphant. Sur ce disque personne n’est intervenu, il faut le préciser. C’est un disque très personnel.
Une chanson qui fait pleurer et que vous aimez écouter ? Lisa : La Rua Madureira de Nino Ferrer, qui fait pleurer et, en même temps, pas du tout. J’aime beaucoup les vieux chanteurs français. François : J’évite d’écouter des chansons qui font pleurer. Je crois que, globalement, je fais de la musique assez triste dans les accords et du coup, je crois que j’écoute beaucoup de chose qui me font du bien.
Elle me fait pas vraiment pleurer mais elle me touche beaucoup : La nuit je mensde Bashung.
Une chanson pour s’évader ?
Lisa : Césaria Evora, direct tu quittes Paris. François : Premier Gaou (Magic System)
Une chanson pour parler d’amour ? François : Premier Gaou, non je rigole.
Lisa : Tu te laisses aller de Charles Aznavour. Il dit qu’il est avec sa femme depuis plus de 40 ans, qu’il ne peut plus l’encadrer et, à la fin, il dit : « mais je t’aime ». Je trouve ça génial comme chanson d’amour, parce que c’est ça l’amour aussi, se supporter. François : Il y a une chanson de Drake que je trouve vraiment mignonne c’est Right Hand.
Un trio que vous aimeriez faire ? François : On s’est déjà posé la question et on ne sait pas répondre à ça. Lisa : On a fait autre chose à la place. On a fait une web-série qui va sortir bientôt, qui se passe dans notre studio. On a invité des Feat. Il y aura Benjamin Biolay, Bérengère Krief, Vincent Dedienne, Elie Semoun. On espère qu’il y en aura d’autres.
C’est le dernier album du groupe Éléphant ?
François : A priori, ça devrait être le dernier. Mais on ne sait pas. Lisa : En tout cas pour l’instant. Chacun doit faire sa route, mais on peut très bien envisager de travailler ensemble d’une autre manière.
Avant de débuter notre report de la 5e journée du Printemps de Bourges 2016, nous voulions partager notre série de selfie 100% originale réalisé au cours du festival. Vous reconnaitrez dans le désordre : The Shoes, Salut C’est Bien, Leon Bridges, Dionysos, Rover, Louise Attaque…
“C’est incroyable !” Avant même de pouvoir distinguer sa silhouette sur scène, les premiers rangs de l’Auditorium ont pu entendre le rire de cette beauté londonienne.
Avec une certaine nonchalance – le croyons-nous – Ala.ni prend place sur son tabouret devant un micro sans âge qui lui donne ce timbre so vintage. Boots, veste, le look nous surprend alors que l’on s’attendait à cette robe noire portée au concert de Radio France (notre premier live d’Ala.ni, avec orchestre).
Sa grâce n’est pas entachée pour autant.
“Afternoon or evening? Good between!” Ala.ni envoûte, dès le premier titre. Son interprétation totalement habitée, presque irréelle fait de ses concerts un moment de pleine osmose et écoute. Aucun son ne vient parasiter le trio sur scène, la belle étant accompagnée d’un guitariste et d’une harpiste française.
“No more roses and wine“, et elle se met à battre la mesure sur son tabouret.
Elle sourit entre les titres, est surprise que le public soit “so quiet“.
Ala.ni s’accorde une balade dans la salle, poursuivant Darkness at noon, sans micro. Elle trouve même le moyen de battre la mesure à coups de boots sur les marches en bois de l’Auditorium.
Une reprise, celle de Richie Havens (Run, Shaker Life) prouve qu’elle est capable de tous les registres – souvenons-nous qu’elle était choriste de Damon Albarn.
Ma voisine lance à son partenaire :”c’est incroyable ! J’ai des frissons“. Nous aussi.
Un peu plus tard, un autre :”c’est incroyable !” entendu derrière moi.
Standing ovation. Il ne me manque qu’un bouquet de roses pour finir en beauté.
Extraction difficile de cette parenthèse enchanteresse. Il faut pourtant fuir ce cocon.
“All night long”
A 19h, le W peine à se remplir. La pluie aurait-elle ralenti l’ardeur des festivaliers ce samedi ?
Griefjoy débute la tournée de son nouvel album par le Printemps de Bourges. L’électro-pop du groupe nous accapare. On en avait eu un aperçu au dernier Creative Live Session. Ce live au Printemps nous confirme la capacité de ce jeune groupe à emporter la jeunesse France.
“Ce soir, La Femme vous donne du plaisir !”
Alors que le groupe La Femme débute son show, la conf de presse bilan débute et l’annonce des Inouïs est faite par la présidente du jury : Nili (Lilly Wood and The Prick). Fishbach est l’heureuse gagnante de l’édition 2016 catégorie chanson et Nusky & Vaati pour le hip-hop.
Au W, encore une fois, le joyeux groupe surprend. Ce soir,La Femme a jeté son dévolu sur un dress-code très bourgeois catho du 16e. Pantalon à carreaux, bermuda sans relief, serre-tête, boucles d’oreille perles. Aucun détail n’est laissé au hasard. Un vrai cliché sur… scène.
La bande-son n’est pas chaste pour un sous, et c’est tant mieux. Le public se laisse porter, les boules à facettes envoyant les reflets dans le chapiteau.
Un Bloc Party sans saveur
On ne sait jamais trop quand Bloc Party se remet à l’ouvrage ou pas. Le chanteur, Kele Orekeke, faisant sa carrière solo en mode électro et l’entente du groupe n’était pas au beau fixe.
Leur retour est toujours un moment inespéré de retrouver les hits de notre jeunesse.
L’arrivée sur scène de KeleOkereke donne le ton : gros blouson type bomber, chewing-gum bien collé au dentier. Il rumine entre chaque couplet et ose même sourire.
On croit sombrer.
En chemise bariolée, les gros bras à nu, l’emprise n’est pas meilleure. La fougue, la fureur même, des premiers albums est altérée. Le charisme s’en est allé, l’envie d’exciter le public n’est plus.
Déception maximale et incompréhension : fallait-il vraiment se reformer cette fois ?
Chicken, mon amour
La rage, la jeunesse c’est avec The Shoes qu’on va la trouver. Dans un Palais d’Auron brûlant de chaleur et débordant, le groupe de producteurs va envoyer ce qu’il sait faire de mieux : du beat fin à plein régime. La créa vidéo projetée sur écran donne un supplément d’âme potache, qui fait de la soirée un pur délire festif, sans se prendre tout à fait au sérieux.
Pas de featuring invité cette fois, comme au Fnac Live, l’été dernier. Ce soir, c’est Benjamin et Guillaume qui assurent – plutôt bien – les parties vocales. En conf de presse, un peu plus tôt, ils avaient confié s’être entraîné à chanter pour cette tournée grosse machine de festivals.
Autre surprise, le poulet “grosse source d’inspiration pour cet album” fait son apparition sur scène. Un costume réalisé, pour l’anecdote, dans les studios de Power Rangers :”il nous a coûté plus cher que le spectacle ! 🙂”
La nuit se finit par le set de Birdy Nam Nam qui avait annoncé en conf de presse : “On fait en sorte de “péter la gueule” au public avec nos concerts !“, en tout bien tout honneur.
4e journée de Printemps de Bourges 40e édition avec des titres rares voire inconnus d’un dieu de la chanson française, une fin de concert en bord de scène, une révélation aux yeux bleus et des ballons coeur, so romantic !
Sur la scène des Inouïs, un jeune homme en costume bleu – accordé à la couleur de son regard – n’a pas manqué d’attirer les pros et le public en tout début d’après-midi. NORD a charmé avec ses textes délicats et on peut facilement imaginer qu’il vivait, avec ce set, l’un des plus beaux jours de sa vie. En attendant son interview sur le blog, plongeons tous ensemble dans ce bleu intense. Les clones de Brigitte
Non, Brigitte n’est pas revenu à Bourges cette année. En revanche, Lucius, leurs clones (gémellité, frange et même couleur de cheveux) from New York ont déchargé leur pop débridée au sur la scène du W.
L’explosion capillaire
Autant le leader de General Elektriks est plutôt sobre, seuls ces 2 stylos dans la poche poitrine de sa chemise manches courtes peuvent dénoter, autant le bassiste et le batteur osent l’excentricité. Le premier inaugure le retour d’une valeur sûr en matière de mode capillaire : la crête. Et le second, offre un casque de cheveux incroyable.
“Je m’entraine depuis un an à ne plus faire ce genre de connerie !” Dionysos se sera offert trois soirs de pure intimité au Théâtre Jacques Coeur, cette semaine. Trois soirs au cours desquels Mathias Malzieu et ses acolytes n’ont pas pu tenir en place bien longtemps, tout comme le public qui n’a pas manqué de se lever de son siège.
En conf de presse, le leader du groupe est revenu sur sa condition physique après cette période d’hospitalisation et sa greffe : “le but est de ne pas me faire mal sur scène. Il y a 4 ans, lors du dernier Printemps de Bourges, je suis ressorti avec un claquage sur les deux mollets“.
Il n’a pourtant pas résisté à l’appel des hauteurs, cette année encore. “Avant, le slam était une fin en soi. Quand j’entrais dans une salle de concert, je ne pensais qu’à ça : comment aller le plus haut possible. A Bourges, ce n’est qu’une fois en bas que j’ai pensé à escalader le balcon du Théâtre.”
Dans cette tournée des “salles assises”, le groupe donne pleine mesure à son projet à “multiples entrées” : Vampyre en pyjama. Et nous réjouit à nouveau des réorchestrations et réinvention de ses tubes ancestraux : Giant Jack, Le ciel en sauce qui se finit en mash-up hommage à Nirvana au ukulele, Song for Jedi….
“Ne pas jeter un amour à la rue”
Au même moment, à quelques pas de là, au Palais Jacques Coeur – monument national – Dominique A donnait, pour une soirée unique, à entendre des titres rares, B-face, bonus et autre chansons écrites pour d’autres. Face à un parterre de 350 privilégiés, le chanteur s’est donné à la seule force de sa voix, de sa guitare et de sa pédale magique.
Malgré tout notre amour pour l’artiste, il n’a pas été si évident d’entrer tout de suite dans ce concert. Déroutant de ne pas pouvoir s’accrocher à un bout de texte ou à une mélodie connue. Bien sûr, la voix de l’artiste rassure mais il faut une attention plus particulière pour capter la pleine mesure de ces airs qui nous étaient inconnus.
Parmi les perles : Le vent des Sables, Le poids du monde, Tant que j’ai une ombre, La Vague…
Une chanson, La Douceur a été sauvée par un ingénieur du son à Londres alors que Dominique A était prêt à la virer. Une autre a été proposé à une dizaine d’interprètes, sans succès : “Ne pas jeter un amour à la rue.”
En revanche, on comprend, à l’écoute, que certains titres soient restés confidentiels à l’instar de Kitchen Room.
“Quand on est en festival, on est en mode colo”
Bain de jouvence avec Lilly Wood and The Prick au W. Prayer in C, le 2e titre du set, va faire entrer une vague spectaculaire d’ados et post-ados bercés par le remix à succès, multi-diffusé.
En groupe, la main dans la main, ils sont venus par grappes entières, bousculant tout obstacle pour danser avec frénésie. Sur When I want to be (California), les coeurs deviennent plus romantiques, un quatuor d’ados, 2 filles 2 garçons se lancent des défis et se bisouillent entre garçons et entre filles : cute ! Lovely aussi les premiers échanges pour mieux s’emballer, en début par un “t’as quel âge ?”
La bande-son de Lilly Wood est parfaite pour la génération Y qui picore chaque titre selon son mood du moment.
Le Printemps pour LWAT est d’autant plus symbolique qu’il est le premier festival de l’année pour le groupe et que Nili est présidente du jury des Inouis 2016. Impatient de connaître le palmarès.
Saut de génération avec The Liminanas, un couple, un groupe underground qui prend pleine lumière, grâce notamment, à sa nouvelle maison de disque Because. Lui à la guitare, elle à la batterie – c’est bien la première fois que nous verrons une batterie en bord de scène, au même niveau que la chanteuse. L’ambiance est pop acidulée. C’est frais, dansant et intemporelle.
Le Printemps de Bourges c’est encore deux jours de concerts samedi et dimanche !
3e jour de concerts, rencontres, révélations et consécration. La programmation du Printemps de Bourges 2016 a su nous réserver de nouveaux beaux moments d’intensité pure et pour notre équipe, des selfies inédits de Rover et Dionysos.
“J’admine ton cul à l’abribus…”
Ce jeudi, l’Auditorium fait salle comble pour découvrir le visage de celui qui est sur toutes les lèvres : Marvin Jouno. Face à une salle assise – avec tout le confort qui soit pour une bonne écoute – tout jeune artiste pourrait être refroidi et sous tension. Marvin ne laisse pas transparaitre son trac, L’Avalanche envoie le pulse nécessaire pour montrer la pleine maitrise de ce song-writer de talent.
Au bout du troisième titre, le jeune premier de la pop française avoue sa surprise : “Ça se passe bien. Je suis plutôt à l’aise” avant de se souvenir de sa participation aux Inouïs, il y a 3 ans : “c’était une catastrophe !“. Il confie : “être heureux d’y être arrivé, par des chemins de traverse“. La timidité maitrisée lors des échanges avec le public est un parfait contre-point de son interprétation.
La voix est proche, le regard sur le public touche, Marvin s’octroie des pas de danse.
Et victoire, il arrivera à la fin de son set à soulever les rangs du public et le faire se lever sur Love Later qui finit dans une pulsation intense et hypnotisante. Il a vraiment tout d’un grand.
Alors que le changement de plateau prend son temps pour l’arriver de La Grande Sophie, nous décidons d’un aller simple pour le Théâtre Jacques Coeur, histoire de nous prendre une bonne claque avec le groupe vainqueur des Inouïs 2015 : Radio Elvis.
“Levez-vous, on va transpirer ensemble !“
Le jeune groupe a su embarquer le public dans son épopée rock totalement maitrisée et captivante. La silhouette de Pierre, le chanteur et guitare, tout de noir vêtu pourrait nous rappeler celle d’Alain Bashung, dont le groupe ne cache pas son attachement.
Le passage de relais entre Dionysos qui succédait aux jeunes loups lauréats des Inouïs 2016 s’est fait avec une fougue incroyable. Manu, le bassiste du groupe, nous a confié le lendemain du live qu’il a encore été surpris par la danse de Pierre qui “s’érotise à mesure des concerts.” Festivaliers des Nuits de Fourvière attendez-vous à du show.
Autre fièvre, au 22, mais une fièvre plus romantique avec le charme des anglais de Oh Wonder. La jolie Joséphine a fait l’effort de parler en français pour échanger avec le public. Elle s’est autorisée une antisèche sur son smartphone : lovely.
Lovely aussi le jeune couple de garçons en bord de scène, qui connaissait toutes les paroles par coeur et qui a échangé un sourire complice avec la chanteuse.
La fureur était à affronter au Palais d’Auron avec le retour tonitruant deJeanne Added dans une nouvelle config : 3 musiciens qui envoient un max. La créa lumière participe aussi à cette atmosphère à la fois brute, cash et attractive. La chanteuse, lauréate du Prix Adami Deezer 2015, a gagné en ampleur à la force de sa tournée. D’une aisance folle, elle est capable de sauts, d’envolées vocales et capillaires tout à fait inédites. Un concert sans concession qui fait un bien fou.
Jeanne Added se bonifie avec le temps et c’est exceptionnel de voir un artiste faire sa révolution en si peu de temps.
Peu avant son concert, elle nous avait confié son étonnement d’être programmée au Printemps, d’avoir du monde à sa conf de presse et d’être la chanteuse française la plus programmée des festivals cette année : “j’ai l’impression d’être dans une pâtisserie avec plein de bonbons devant moi.”
“Faisons l’amour” Feu ! Chatterton a envoyé sa poésie à la face des festivaliers. Certains sont partis en trip avec le groupe, d’autres ont quitté le navire en cours de route. Pour avoir vu le groupe et son leader, Arthur, en bord de scène, il est très difficile de ne pas les quitter des yeux. L’intensité est assez bluffante, les gouttes de sueur perlent très vite sur les visages.
Cette performance musicale est assez incomparable. Et – pure folie – s’il y avait du Edith Piaf dans cette interprétation totalement habitée et d’un autre temps ?