Deuxième journée de Rock en Seine #2015 avec pleine chaleur et grosse affluence de bermudas. Au programme : Stereophonics, Years and Years, la reformation de The Libertines, la dernière date de tournée d’Etienne Daho, Marina and The Diamonds et ses talons roses et une Cocorosie en solo.
Bogosses en vue
Il y avait du bogosse pour tous les âges hier. Un beau brun quadra, Kelly Jones, leader deStereophonics. “C’est pas un prénom de fille, Kelly ?” balance une festivalière à une autre. Le groupe anglais fait son entrée en fin d’après-midi sur la Grand Scène.
Les tubes s’enchaînent, dont le toujours aussi efficace It means nothing. Quelques nouveautés aussi comme : C’est la vie, refrain en français dans le texte ! “Ses titres sont nuls ! C’est la vie, Song for the Summer…” Visiblement, le charme de Kelly ne fait pas l’humanité derrière nous.
Autre ambiance, plus juvénile, plus dance, grisante avec Years and Years, tout aussi anglais que le précédent band. Devant la scène de Pression Live, les plus jeunes festivaliers se sont donnés RDV pour célébrer le retour d’Olly Alexander et son groupe à Rock en Seine. Ça parle anglais autour de nous. Un trentenaire blond et torse nu fait un numéro de charme tout en muscles en dansant sa partenaire aux rythmes de Ties, Shine, Take Shelter…
Les petits rires entre les chansons de leader du groupe touchent par la timidité qui s’y cache. La set-list est parfaite pour faire danser les festivaliers en soirée. Fin de set sur le tube King. L’ambiance est électrique, la danse déborde bien au-delà de la fosse. Scène surréalistes de 4 fans dansant devant la cabine Harcourt de Pression Live juste avant de prendre la pose en noir et blanc.
La dernière de Daho Sur la scène de la cascade, le dandy français, Etienne Daho s’offre un belle dernière de sa tournée avec le public de Rock en Seine. Les tubes historiques sont bien au rendez-vous avec Grand Sommeil, Week-end à Rome, Tombé pour la France. Il n’est pas du genre à donner à entendre exclusivement ses derniers titres comme d’autres chanteurs.
On comprend mieux les raisons de cette silhouette fine en voyant l’artiste opéré ses mouvements de bassin tout au long du set. Malgré la chaleur, il n’ôtera pas sa veste.
Il est tour à tour joyeux, joueur. Fin de set sans lunettes de soleil avec Epaule Tattoo et Bleu comme toi pour nous rappeler nos tendres années ; 30 ans déjà !
Katy Perry anglaise Autre charme, tout autre audace vestimentaire aussi en cette après-midi à Saint-Cloud avec Marina and The Diamonds. Une sorte de Katy Perry britannique en talons roses et tenue ultra moulante. La pop acidulée bonbons de toutes les couleurs amuse.
Tout premier festival en France pour l’artiste qui a partagé ses dates américaines avec une certaine Christine and The Queens en première partie. De là à comparer les deux chanteuses…
En fin de journée, Jamie XX a tenu la dragée haute face au retour en trombe de The Libertines sur la grande scène. L’Anglais a su, derrière ses platines, captiver et faire danser les festivaliers qui ne voulaient pas se coucher.
Rock en Seine, c’est aussi l’amour de la musique gravée sur la peau, des jolis papillons – pour le moment on en a vu qu’un, mais il doit y en avoir d’autres – et des étreintes fraternelles ! #cute
Rock en Seine n’est pas fini ! Encore une journée de concerts ce dimanche.
Premier jour de festival avec un plein soleil. La pluie de la veille a laissé un terrain boueux dans certains axes fréquentés du Domaine de Saint-Cloud. Mais pas de grosses glissades en vue. Fauve, John Butler Trio, Benjamin Clementine, FFS (Franz Ferdinand & Sparks), Miossec… font partie des premiers artistes à ouvrir Rock en Seine cru 2015.
Fauve multi-générationnel Il fallait en être. A 22h05, les membres du groupe qui avance dans l’ombre font leur sur scène. Le public est hétérogène. La vingtaine dans les 1ers rangs de la fosse, trentenaires ensuite mélangés à des quadras. Il n’est pas rare non plus de voir des beaucoup plus jeunes comme cette petite d’une dizaine d’années sur les épaules de son père.
Dès le premier titre, les festivaliers en masse chavirent dans une autre dimension et sont aussi bien les attractions des caméras que le groupe lui-même ; l’avantage de musiciens qui ne veulent pas être filmés en gros plans. “Je te retiens du bout des doigts, pour te ramener contre moi”.
Devant la scène, un jeune rouquin embrasse une blonde à couronne à fleurs. Un moonwalk improvisé du chanteur sur la scène.
L’ambiance est fiévreuse et libertaire. Les trentenaires redeviennent ado et les plus jeunes ont la bande-son parfaite pour leurs plus belles années.
“Ça fait du bien de se décrasser !” balance Quentin, le chanteur, qui est bluffé par le nombre impressionnant de festivaliers face à lui. Il ne peut résister à remercier plusieurs fois le public, fidèle.
En live, la voix de Quentin se Noir Désirise, moins juvénile que sur les albums. Ca va chercher aussi la noirceur des beats de Massive Attack. “Ça a de la gueule !” comme dirait Pierre.
Haut les coeurs, Haut les coeurs, une jolie brunette en gros plan sur les écrans connait les paroles. Au côté de nous, un trentenaire se balade encore torse poil à plus de 22h30. “Une putain de belle saison !” c’est par ces mots que Quentin annonce que Fauve fait une pause. Fin des trois années de folie pure, histoire d’encaisser tout ce qui est arrivé. Est-ce définitif ? Mystère.
Fin de set avec Les Hautes Lumières, une jeunette pleure, émotion trop forte sans doute.
Une vraie déflagration.
Miossec VS The Offspring 10 minutes avant de débuter son concert, Miossec peut entendre les basses du groupe américain The Offspring à plusieurs mètres de distance de sa scène. Avec un set d’une petite heure, le Breton VS “les punks” réussit à emporter la mise, à faire pleure un quadra sur Tonnerre de Brest, à parler d’amour, de putain de vieillesse, tout en s’offrant un titre en rappel.
Franz Ferdinand & la Fédération Française de Ski
Ce n’est pas de nous mais d’André Manoukian qui relève, au cours d’une interview, la similarité des initiales du nouveau projet du groupe, FFS, avec notre belle fédération nationale. Quel blagueur !
L’association du groupe écossais avec les Américains de Sparks est assez déroutante mais ne manque pas de piquant et de faire danser. De loin et de profil, le chanteur américain, Russell Mael, nous ferait penser à Liza Minnelli. C’est parfois improbable, barré dans un pas de danse inoubliable de Ron Mael.
Benjamin Clementine, troublant Cette longue silhouette perchée sur un tabouret haut pour dominer son instrument (un piano à queue), soutenue par un manteau vert. Benjamin Clementinetrouble, étonne, charme aussi. Il parle entre les titres, improvise sur son manque de vocabulaire en français, sur le 18e arrondissement. Sa voix nous tire de toute réalité. Une parenthèse enchantée grandiose au milieu d’une programmation rock.
Au cours de cette journée dense, John Butler s’excuse avec un titre sans paroles, de ne pas parler français alors que le groupe vient depuis une bonne dizaine d’années en France. Nous croisons aussi une version gothique de Daft Punk en la personne de Pape Emeritus III du groupe Ghost.
Nouveauté cette année : de nombreux visages de toutes les couleurs se balade après s’être fait tiré le portrait du côté de Nikon France pour des sessions de photocalls colorfull entre potes et amoureux. Beau et spontané ! Le kiff du moment.
Autre séance photo, plus soignée, en noir et blanc, avec la cabine Harcourt installée exceptionnellement chez Pression Live. Classe !
ROCK EN SEINE c’est encore 2 jours de concerts dans le Domaine de Saint-Cloud !
“Le festival d’Ile-de-France est un festival chaleureux ! ” Olivier Delsalle
Le Festival d’Ile de France débute sa 39e édition le 6 septembre et va faire voyager les curieux, passionnés de musique et autres intrépides dans des décors qui ne s’ouvrent que très rarement à la musique en live. Pendant 1 mois complet, les Parisiens-nes n’auront plus aucune aucune excuse pour ne pas fuir le périph alors que les spectateurs en région seront aux premières loges de créations envoutantes.
Oliver Delsalle, le directeur et programmateur du festival depuis 6 ans, conçoit, avec son équipe, chaque édition un an et demi avant la saison, preuve d’un engagement exceptionnel révélant la qualité de ce rendez-vous. Spectateur passionné (il assiste, en moyenne, à 3 à 4 concerts par semaine), il nous livre les menues réjouissances de l’édition 2015. Entretien
1 – VOYAGES
“Le Festival d’Ile de France est avant-tout un voyage géographique à travers toute l’Ile de France, en faisant découvrir au public les trésors patrimoniaux franciliens (historiques et contemporains).” Des sites aussi bien en ville que dans des communes rurales.
Le Festival IDF c’est la découverte de 25 lieux à chaque nouvelle édition, et renouvelés tous les ans. Ce voyage musical sollicite tous les genres musicaux (classique, contemporain, musiques du monde, musiques traditionnelles…). “Nous recherchons, à chaque fois, l’adéquation entre le lieu et la proposition artistique.”
2 – Des premières ! “Cette année encore, des artistes viendront pour la première fois en France comme Accademia del Piacere qui jouera au Musée de Cluny un répertoire renaissance espagnole.” La soirée d’ouverture avec Maroc en Seine au Domaine de Villarceaux donnera une vision, je pense, la plus sincère possible de ce qui se passe actuellement sur la scène marocaine. Enfin, un nouvel ensemble, Paris, New York, Odessa, se produira au Théâtre la Piscine de Châtenay-Malabry (92) et présentera l’épopée de la musique yiddish, comment elle a influencé ou elle été influencée aussi. Un concert associant aussi bien la musique électrique, la vidéo et une mise en espace originale.”
3 – Des jeunes sur scène
Deux créations vont mettre à l’honneur la participation de jeunes amateurs de la région Ile de France. La première : le ciné-concert King Kongavec un choeur d’enfants et choeur d’amateurs des Yvelines. Un projet conçu par l’Ensemble Télémaque et qui a nécessité une année de préparation.
Ensuite directement l’Auditorium Jean-Miquel à Vincennes, Ars Nova, Mezwej, pour “une création élaborée avec des lycéens franciliens. Les musiciens vont créer une oeuvre à partir de leur environnement sonore, Ce sont deux expériences humaines fortes à suivre.”
4 – Des sites incroyables “La particularité du festival est que la grande majorité des lieux qui accueillent le festival ne sont pas des lieux de concerts. Et parmi eux, Saint-Sulpice-de-Favières, une église en coeur d’un village en Essonne avec une parfaite acoustique.” “L‘église de Saint-Loup de Naud (Seine et Marne) est aussi un lieu très inspirant. En 2014, nous avons présenté un concert de musique ancienne et contemporaine. Et cette année, nous revenons avec Marco Polo, un voyage musical une musique traditionnelle et du monde. C’est un lieu aussi bien intéressant en termes d’histoire, de son bassin de population que de la transition architecturale entre le roman et le gothique. Et puis, “il est possible de prolonger l’été à Villarceaux en passant un dimanche après-midi dans un parc de 60 hectares avec 2 châteaux et des concerts de 12h à 18h30.”
A noter que le 6 septembre, les spectateurs pourront aussi déguster des spécialités marocaines et de la Maroc Street Food, ainsi que pâtisseries maisons et autres miels et cidre du Venin.
5 – L’aventure continue… Les spectacles créés chaque année ont une vie après le festival. Comme Le Silence de l’Exode de Yom, créé dans le cadre du Festival et qui a ensuite fait l’objet d’un disque. Ou encore Au pays d’Alice créé par Ibrahim Maalouf et Oxmo Puccini avec la participation de 400 choristes et musiciens amateurs d’Ile de France. Le spectacle a ensuite été présenté à la Philharmonie (en février dernier) avec un autre ensemble et a été édité en album.
Pour finir, deux chiffres précieux indicateurs de l’audience de ce rendez-vous annuel et incontournable de la rentrée. Le public est à 50 % local et 50% de la région Ile de France (Paris et petite ceinture) : “C’est une vraie rencontre des publics“, confirme Oliver Delsalle.
Bon à savoir : un spectateur qui n’a pas de voiture peut venir au festival sans aucun problème
FESTIVAL d’ILE DE FRANCE du 6 septembre au 11 octobre 2015
Du 3 au 13 septembre, la Villette va vibrer aux sonorités jazzy, métissées, festives, soul, hip-hop d’artistes internationaux. Avec des Américains à Paris : le saxophoniste Steve Coleman qui donnera 3 concerts (Trabendo, Grande Halle de la Villette et Philharmonie 2), le rappeur Mos Def qui deviendra Yasiin Bey pour l’occasion. Sans oublier des hommages, à l’iconique Nina Simone et à un génie méconnu William Onyeabor.
Ce n’est pas nous qui voyons des champignons de toutes les couleurs ! Mais bien l’affiche du festival cette année. Preuve de l’explosion de couleurs et de sensations au programme pendant 10 jours. Atomic Bomb pourrait être aussi le sous-titre de l’édition 2015 mais, en l’occurence, il s’agit du titre d’un projet qui mérite toute votre attention.
Plutôt cocasse : les noms des participants à cette soirée événement du 11 septembre nous inspirent plus que celui de l’artiste qui a les honneurs de cet hommage. Précisément, c’est toute la créativité du nigérien William Onyeabor qui est convoquée à l’occasion de cette unique date. Un personnage unique en son genre qui, malgré une carrière relativement courte, fait l’objet d’une admiration sans borne de nombre de musicos (Damon Albarn, Carl Craig). Sur scène, on retrouvera les chanteurs des groupes The Rapture, Luke Jenner et Hot Chip, Alexis Taylor, des anciens membres de LCD Soudsystem et Beastie Boys ou encoreJamie Lidell.En tout, une quinzaine d’artistes vont pallier définitivement à notre méconnaissance de ce monument de la musique
Autre soirée métissée de tant d’influences musicales : le 9 septembre avec le batteur culteTony Allen, 73 ans au compteur. Et le nouveau projet du rappeur Mos Def qui n’en finit pas de tisser des liens sonores à chaque fois plus forts. Cette fois, il fait équipe avec le pianiste Robert Glasper.
Les femmes seront aussi à l’honneur avec la participation de Cécile McLorin Salvant, le 5 septembre, qui partagera l’affiche avec Hugh Coltman qui offre un brillant hommage à Nat King Cole. La franco-américaine donnera un avant-goût de For One to Love, son nouvel album lumineux qui sort le 8 septembre.
Un projet barré à 10 euros la place (pourquoi s’en priver ?) retient toute notre attention : Cheekies & Babies par Under The Radar un quatuor réunit pour l’occasion avec piano, violon, violoncelle et contrebasse. Un dialogue 100% original entre membres du Tricollectif et de l’Ensemble Intercontemporain, le vendredi 4 septembre à 20h.
En parallèle du programme des concerts, des séances de cinéma à suivre du côté du MK2 Quai de Seine. On ne saurait trop vous conseiller d’aller à la rencontre de l’acteur, réalisateur, compositeur et producteur américain, Melvin Van Peebles, qui fera le voyage après avoir fêté, il y a quelques jours, ses 83 ans.
Les enfants ne seront pas les parents pauvres du festival. Jazz à la Villette for kids accueille les petits à partir de 5 ans pour des formes courtes et spécialement conçues pour eux avec : concerts, ciné-concerts et même BD live. Les horaires 11h et 15h, le samedi et dimanche sont étudiés pour leur assurer le meilleur des accueils. De quoi leur stimuler l’imaginaire.
à La Philharmonie 1 et 2, Grande Halle de la Villette, Dynamo de Banlieues Bleues mais aussi au Cabaret Sauvage, Trabendo, Atelier du Plateau
CONCOURS !
Parce qu’on aime partager avec vous, nous vous proposons de nous rejoindre non pas pour un concert bien pour deux, le samedi 12 septembre. Au choix : – The Bad Plus joue Science Fiction d’Ornette Coleman à 16h30 (1ère partie Supersonic plays Sun Ra) à la Philharmonie 2
– Romano, Sclavis, Texier pour Carnet de Routes à 20h (1ère partie John Greaves)à la Grande Halle de la Villette.
Pour cela, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous avant le 7 septembre 23h59, en n’hésitant surtout pas à nous laisser un ptit commentaire, on adore ça !
Les gagnants seront tirés au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail lui confirmant leur lot : 2 places pour le spectacle de leur choix.
CONCOURS TERMINE ! Merci à tous les participants !
“Tant qu’à faire une dépression, autant la faire à Paris, c’est plus glamour !“Pierre Lapointe
Pierre Lapointe est un garçon charmant et un chanteur à l’humour bien trempé surtout quand il est dans son élément : la scène. Il n’hésite pas à annoncer d’entrée de jeu (cf son dernier concert à Paris, au Fnac Live 2015) : “ce sera très certainement le meilleur spectacle que vous aurez vu dans votre vie !” ou d’avertir un peu plus tard que : “souvent après mes concerts, les couples se déchirent.” Côté coulisses, le trentenaire à la crinière maitrisée est plus sage et plus posé, exit le bermuda choisi pour son concert et place à un pantalon vert aux boutons légèrement décentrés. Original !
Revue de détails sur sa vie d’artiste trépidante, ses belles rencontres et son rapport à la scène. Interview.
Usofparis : Comment gardes-tu le rythme de la création, de l’écriture ? Parce que tu es très sollicité : participation à des shows télé au Canada, la promo de l’album, la tournée sur les deux continents.
Comment fait-on quand on est un artiste du XXIe siècle ?
Pierre Lapointe : Je ne sais pas trop …
Déjà, ce qui arrive, c’est que je travaille avec quelqu’un qui s’occupe des trucs de base, donc déjà ça aide. Et puis, en ce moment, je ne crée pas beaucoup. Je crée pour des trucs un peu étranges. Je fais une émission à la télévision nationale canadienne Stéréo Pop, un spectacle dédié à la musique. Je fais la direction artistique. J’ai co-signé le concept avec ma meilleure amie Claudine Prévost. Donc je finis par faire de la création mais c’est plus sur la direction, c’est plus de la discussion. En fait, je suis en train de créer un show qui n’existait pas il y a encore 6 mois. Donc c’est une création qui est plus proche d’un job de fonctionnaire (rires). C’est plus structuré que ce que je fais normalement, mais ça me va aussi de faire ça. C’est une super expérience.
Sinon, je n’ai pas écrit de chansons depuis un an. Non, ce n’est pas vrai. J’ai écrit depuis mais je n’ai pas eu le temps de vraiment figer les choses.
As-tu besoin de t’isoler, une fois que toute activité est passée pour pouvoir créer ?
Non, je me laisse aller en fait et puis j’ai écrit beaucoup de nouvelles chansons assez rapidement, il y a déjà un petit bout de temps. Donc ça ne me dérange pas de ne pas créer en ce moment.
C’est par période de toute façon. Et puis je pense que plus tu travailles, plus tu es dans l’action, plus tu as des idées qui sortent. Et puis j’essaye de me garder dans cette optique-là.
Aussi, j’ai des projets qui vont m’obliger à créer. Je commence une collaboration avec Matali Crasset, designer française. Mais je ne peux pas en parler plus que ça pour le moment.
Qui a approché l’autre ?
C’est moi qui suis allé vers elle. Et puis, comme j’ai travaillé avec David Altmejd il y a 3 ou 4 ans, j’essaie de trouver des gens pour lesquels j’ai une grande admiration. Puis je me fais des stages d’observation de luxe avec des gens qui sont extraordinaires et qui sont des références dans leur propre domaine. Je le faisais déjà il y a 10 ans quand j’ai travaillé avec le collectif BGL qui aujourd’hui représente le Canada à la Biennale de Venise de cette année. A l’époque, ils étaient déjà connus, mais pas comme aujourd’hui.
Je me suis toujours appliqué à trouver des collaborations pour apprendre, pour pas m’endormir, puis me trouver des contextes où je suis obligé de créer des objets sans préjugé par rapport à mes propres objets.
Mais ce sont des vrais challenges de collaborer avec des designers ? C’est une mise en danger ?
Non. Personne n’est dangereux ! (rires)
Je veux dire d’être dans quelque chose d’un peu plus instable, plus improbable. C’est que j’aime aussi. Et puis je pense au spectacle Mutantès que j’ai fait en 2008, ça a donné naissance à des albums. Quand je pense aux clips que j’ai faits pour Punkt, ça a donné naissance à des chansons, les voyages que j’ai faits aussi. Faut juste se garder dans l’action.
Je n’ai pas pris le temps de me poser sur ce que je voulais dire dans les prochaines années. Mais je sais que je ne manquerai pas d’inspiration.
Quels sont les mots de journalistes ou de blogueurs français qui t’ont touché pour décrire ton dernier album ou qui ont tapé juste sur l’esprit que tu voulais…. ?
C’est toujours délicat parce que j’ai lu de très belles choses, comme j’ai lu des choses très tristes à mon sujet. Je suis toujours dans la dynamique : si tu crois les gens quand ils te disent que tu es merveilleux, tu es obligé de les croire quand ils te disent que tu fais de la merde. Donc j’essaie de ne jamais lire les trucs et puis jamais rien prendre au sérieux.
Quel trait de ta personnalité ou de ton caractère est mis en évidence pour cette tournée ?
C’est les mêmes que d’habitude. Sauf qu’en apparence… J’ai joué un peu… Punkt, ça a été une drôle d’opération aussi. Parce que c’est sur Punkt qu’il y a les chansons les plus tristes, les plus sombres que j’ai faites de ma vie. Les gens n’en ont jamais pris vraiment conscience parce que ce que j’ai fait, c’est foutre de la couleur. Et donc le public a enregistré que c’était un album joyeux, que j’étais plus lumineux qu’avant, que j’avais l’air mieux dans ma peau. Mais, en fait, il y a quand même une chanson sur l’infanticide, une chanson où une femme meurt car on est dans un trip sado-maso. Quand même des trucs assez sombres. Puis même dans Les remords ont faim, je veux mourir parce que je regrette trop. C’est quand même hyper dark ce que j’ai fait !
Et puis là, c’est un peu la même chose. Je reste exactement le même gars qui est toujours dans l’autodérision, qui déconne autant sauf que le disque ne laisse aucunement transparaître ça. Et donc ce qu’on va voir durant la tournée de Paris tristesse, c’est le même gars qui est sur scène quand il fait Punkt, c’est le même personnage. Une personne qui est dans l’autodérision, dans la légèreté après avoir été dans quelque chose de très introspectif et de très lucide. Parce que je pense que c’est une des choses qui qualifie bien mon travail, c’est que je suis extrêmement lucide. Et j’ai une façon de décrire les situations et la vie autour : beaucoup de gens n’oseraient pas se dire ces choses-là.
Ça ne veut pas dire que je ne suis pas capable de déconner et puis d’avoir du plaisir. Ça fait du bien de désamorcer aussi tout ça aussi. J’ai pris cette habitude-là quand j’ai commencé à faire ce métier, quand j’étais enfant dans la vie personnelle. Et là ça continue.
Qu’est-ce qui plaît autant au public français dans ta musique ou dans ton personnage ? Tu as eu des indices dans les contacts que tu as eus ?
Je fais la même chose au Québec. Ici, je n’ai jamais adapté.
Il y a un petit peu d’exotisme, quand même ?
Il n’y en a pas tellement quand je chante, car mon accent n’est presque pas là. Je pense qu’il y a une approche peut-être nord-américaine de la scène qui est très décoincée, très décomplexée. Je l’ai vu chez les gens qui étaient dans la génération juste au-dessus de moi : chez Daniel Bélanger, chez Jean Leloup et chez Dédé Fortin avec Les Colocs. On est sur scène et on essaie de faire de ce moment-là un moment naturel. Et puis, on a une façon nord-américaine aussi d’arriver sur scène.
Maintenant, je suis peut-être le plus français des chanteurs québécois. Donc je ne sais pas trop ce qui plaît, ce qui ne plaît pas.
Justement peut-être que je suis trop français pour aller chercher les grandes masses en France. Et puis d’un autre côté, je pense que je réponds à un certain besoin parce qu’il y a des gens dans les salles et que les gens sont intrigués par mon travail.
Quelle est la leçon de musique ou de scène que tu aurais pu apprendre au contact d’un autre artiste ?
J’ai vu énormément de spectacles. Ce que j’ai aimé en voyant ces spectacles, et avant même de savoir que j’allais faire ça de ma vie, c’était de voir des moments. Justement, un show trop placé, il n’y a pas de moment. D’être comme quand on est à table avec des amis. Il y a quelque chose de vivant, puis à un moment donné y’a une surprise qui arrive, y’a un malaise qui fait chier et la soirée tombe à l’eau. Puis, en contrepartie, il y a aussi des moments où la soirée peut être grandiose. Il ne faut pas penser à la soirée qui s’en vient avant de la faire, naturellement.
Et puis, il y a une chose que j’ai dû accepter : c’est qu’on ne peut absolument rien contrôler sur scène. Il y a des fois où on est totalement en possession de nos moyens et il n’y a rien qui marche. D’autres fois, on est totalement démoli et puis c’est le meilleur spectacle de notre vie. Ou encore, on pense qu’on a été merveilleusement bon et puis les gens dans la salle disent « il n’a pas été super ». Et des fois c’est le contraire.
Il ne faut jamais s’arrêter à ce que l’on vit sur le moment. Faut juste vivre le moment et accepter qu’on ne sera pas bon, qu’on ne sera pas beau et qu’on sera peut-être pas super attirant. Et puis ça s’est intéressant aussi de vivre comme ça aussi. Mais pour moi c’est aussi une façon de voir la vie. Point.
Mais tu n’as pas répondu à ma question…
Ah oui ! Eh bien à côtoyer des artistes comme David Altmejd, par exemple, qui est un sculpteur, avec qui j’ai fait un show à la Galerie de l’Université du Québec à Montréal, l’UQAM. 24h avant le début du spectacle, les billets s’étaient vendus (il claque des doigts) en 1 heure. J’avais fait plein de promo, parce que médiatiquement, c’est moi qui portais un peu le projet sur mes épaules, même si c’était vraiment un projet d’équipe.
Et puis 24 heures avant le spectacle, David ne savait toujours pas s’il y allait avoir un monolithe en plein milieu de la scène ou pas. On s’en foutait un peu ! Cet exercice-là était très formateur pour moi car je travaillais avec un sculpteur pour ne justement pas faire du spectacle conventionnel.
Je me suis mis un peu à paniquer en me disant « Merde, les gens qu’est-ce qu’ils vont en penser ? ». Et puis je me suis dit : « C’est ça le projet, ta gueule. Profites-en. On verra sur scène ce qui se passe.»
Voir des artistes qui sont dans d’autres disciplines qui sont aussi dégagés des codes, car il y a beaucoup de codes dans la musique, pour moi ça a été formateur. Et oui, juste de regarder des gens d’autres disciplines travailler, ça nous oblige à une remise en question par rapport à notre propre discipline. Je pense que c’est là que j’apprends le plus. Parce que des shows, je ne vais plus en voir tellement. J’en ai tellement vus que je me fais chier, en fait, la majorité du temps. Parce que je vois la référence, je vois à quoi les gens vont ressembler, je vois d’où ils sont partis. Et à un moment donné je finis par juste faire « bof !… ». J’ai une attention assez courte.
La chanson la plus triste que tu aimes toujours écouter ?
Il y a une chanson que j’écoute beaucoup en ce moment, mais ce n’est pas une chanson triste, c’est plus une chanson mélancolique : J’ai eu trente ans de Julien Clerc. J’écoute ça à répétition depuis une semaine. J’ai redécouvert cette chanson-là parce que je l’avais entendue pour la première fois quand j’étais adolescent. Je suis obsédé par la ligne mélodique très raffinée. Je trouve ça magnifique. Et puis ce qu’il dit… Il parle de son enfance, qu’il fait la paix avec son passé et puis qu’il passe à autre chose parce qu’il a 30 ans. Pour moi, cette chanson vient de tomber dans mon top 5 du moment. En fait, elle est en 1ère position !
Après le festival Fnac Live, et avec 120 000 spectateurs pour l’édition 2014, Rock en Seine est le deuxième gros festival d’été parisien. Depuis 13 ans, la programmation est éclectique : mastodontes, groupes en pleine ascension, talents émergents et aussi scène découvertes avec Pression Live égayent nos rentrées à Paris.
C’est sûr, il y a en a pour tous les goûts à Rock en Seine avec ses plus de 60 concerts sur 3 jours : électro, rock, pop, indé, rap…
Pour cette édition 2015, à nouveau du lourd. The Chemical Brothers qui te feront danser et trémousser sur la pelouse de Saint-Cloud. Fauve devrait passionner les foules et remplir le lieu d’ados en folie ! Benjamin Clémentine apportera sa douceur et Jeanne Added se révéler à un nouveau public avec sa musique qui emporte les sens.
Et pour toi, fan de rock, impossible de manquer Stereophonics,Kasabian, FFS – Frantz Ferdinand & Sparks -, The Libertines et The offspringqui mettront le feu au public. Etienne Daho sera la touche French pop de ce cru 2015.
L’intérêt d’un festival, c’est aussi la découverte. Pour dénicher les jeunes talents, il faudra s’installer devant la scène Pression Live.
Et là aussi c’est la diversité qui est de mise. 15 concerts pour émoustiller vos sens : Years & Years dont le chanteur Olly Alexander compte déjà de nombreux fans, Kate Tempest, Wolf Alice, Catfish & The Bottlemen, Wand, les New-yorkais Son Lux, Cardikhox, Mini Mansions, Glass Animals, Shamir, Pond, Nathalie Prass, Here We Go Magic, Parquet Courts.
Mais Rock en Seine ce n’est pas que de la musique pour les grands.
Les bambins sont aussi les bienvenus pour qui un max d’activités au Mini Rock en Seine, (mais attention, inscription obligatoire en amont).
Le festival a toujours tenu à mettre en avant tous les arts. Depuis 2007, l’association LE M.U.R. spécialiste street art accueillera cette année : JBC, No Rules Corp et Jo di Bona.
Et en accord avec le visuel de cette édition 2015, tu pourras partir à la découverte du Parc zoologique de Paris en photos, avec des jeux sensoriels ou en prenant des crayons pour la fresque collective.
Et si tu souhaites retrouver tes potes et te rouler dans l’herbe, te prendre un bon bain de zic, voir tes groupes préférés et tomber sur la prochaine pépite qui bouleversera ton lecteur mp3 ? On t’invite pour une journée.
CONCOURS
Parce qu’on aime finir l’été avec Rock en Seine, nous t’offrons la possibilité de gagner, avec Pression Live, un pass (pour 1 personne) pour la journée du vendredi 28 Août 2015.
Pour cela, rien de plus simple, remplis le formulaire ci-dessous avant le 23août 23h59, en nous précisant en commentaire quel artiste ou groupe de la scène Pression Live tu voudrais absolument voir.
Le/la gagnant(e) sera tiré(e) au sort parmi les inscrits. Il recevra un mail lui confirmant son lot : 1 billet journée pour Rock en Seine le vendredi 28 août !
Avant de t’inscrire, vérifie bien que tu es libre le 28 août ! 😉
Bonne chance à toutes et tous !
ROCK EN SEINE Vendredi 28, samedi 29 et dimanche 30 Août 2015
Domaine national de Saint-Cloud – Saint-Cloud, 92
Informations pratique (accès, camping, stationnements, horaires ) sur le site du festival
Vendredi 28 août 2015
Ouverture des portes : 14h KASABIAN • FFS (FRANZ FERDINAND & SPARKS) • THE OFFSPRING • FAUVE • JOHN BUTLER TRIO • RODRIGO Y GABRIELA • HANDBRAEKES (BOYS NOIZE & MR OIZO) • BENJAMIN CLEMENTINE • GHOST • JACCO GARDNER • KATE TEMPEST • SON LUX • MIOSSEC •CATFISH & THE BOTTLEMEN • WAND • JEANNE ADDED • WOLF ALICE • THROES + THE SHINE • VKNG • LEWIS EVANS • CLEA VINCENT • INIGO MONTOYA Samedi 29 Aout 2015
Ouverture des portes : 14h THE LIBERTINES • INTERPOL • ETIENNE DAHO • GRAMATIK • STEREOPHONICS • MARINA & THE DIAMONDS • JAMIE XX • BEN HOWARD • BIANCA CASADY & THE C.I.A • BALTHAZAR • SHAMIR • YOUNG THUG • THE MACCABEES • FOREVER PAVOT • YEARS & YEARS • GLASS ANIMALS • DBFC
Dimanche 30 Août 2015
Ouverture des portes : 13h THE CHEMICAL BROTHERS • ALT-J• TAME IMPALA • HOT CHIP • JUNGLE • MARK LANEGAN BAND • NATALIE PRASS • PARQUET COURTS • RUN THE JEWELS • FUZZ • MY MORNING JACKET • POND • KADAVAR • JUAN WAUTERS • SEINABO SEY • WE ARE MATCH • LAST TRAIN •N’TO • HERE WE GO MAGIC • MARIETTA • MAESTRO • BILLIE BRELOK
Voilà 39 ans que le Festival d’Ile de France prend possession de l’automne en proposant une trentaine de concerts en majorité créés pour ces six semaines évènement, du 6 septembre au 11 octobre 2015. Pour l’édition 2015, la thématique est : Aventures Musiques Vagabondes. Un tour du monde en musique et de quoi satisfaire tous les goûts !
Le festival est bien celui de toutes les musiques : musiques du monde et actuelles, musique ancienne, baroque, classique et contemporaine. Et l’aventure sera bien au rendez-vous : qu’elle soit sonore, visuelle ou émotionnelle.
Suivant les spectacles, qui se déroulent dans des lieux du patrimoine, vous passerez du désert Sub-saharien aux confins de la Finlande, de l’Amérique du Sud au Pays d’Oc. La magie du voyage est permanent.
A travers le thème Aventures Musiques Vagabondes, partez chasser King-Kong en ciné-concert (avec orchestre et choeur), accompagnez des migrants russes d’Odessa à New-York ou un migrant juif à la conquête du grand ouest sauvage des États-Unis.
Les récits réels ou imaginaires vous conteront aussi les épopées de Marco Polo, le survol des Andes par les héros de l’Aéropostale, l’histoire de Tom Sawyer ou les mythes magiques nordiques.
Et pour les styles musicaux c’est la même diversité :
de l’afro-funk pour le spectacle autour du vaudou du lyonnais Peter Solo, du baroque avec le spectacle Akamédia à la basilique Saint-Mathurin de Larchant (77), un duo piano-claviers et batterie avec Chassol, des choeurs, un mélange d’électro-rock et post-punk à la Gaîté Lyrique, et aussi Youssou N’dour au Cirque d’Hiver !
Difficile d’être exhaustif avec tous les choix qui s’offrent à nous sur ces 6 semaines de concerts.
On ne doute pas que vous trouverez toujours un ou plusieurs spectacles à votre goût et surtout proches de chez vous !
Le Festival d’Ile de France du 6 septembre au 11 octobre 2015
Réservation à partir du 1er juin
Prix des places : de 6 à 28€
Informations et programme complet sur le site du festival
Dernière journée au Fnac Live avec un nouveau plateau tout aussi trippant que les 3 autres jours de festival avec cette fois une furie, des douches d’eau et de pluie, un bogosse québécois et un disque de platine.
La fin de journée a été tonitruante avec la furie Izia. Une géniale furie ! Arrivée au pas de course sur la grande scène à 20h20 précises, elle se déchaine à côté du batteur sur l’intro instrumentale de son show. Juste avant, un photographe lançait à son voisin : “j’espère qu’elle fera la fofolle“. En bustier coloré et pailleté, la belle se lance à la manière d’une catcheuse sur le ring de la performance.
“Vous avez tous des jolies petites têtes !” La Vague, le tube de son dernier album, va confirmer son intention de mettre le feu dès la première chanson et de marquer les esprits des festivaliers, après l’explosion nommée Nekfeu. Les cheveux au vent, tapant à grands coups sur sa batterie électronique puis traversant la scène de part en part. La scène est sienne cette fois, après avoir fait une courte apparition en 2013 aux côtés de son père. “L’appel du parvis” était trop fort pour ne pas résister.
Suit So much trouble, histoire de faire perdre toute pudeur aux festivaliers. Autour de toi, l’énergie de la chanteuse ne faiblit pas. Bridges vient calmer un peu.
Mais la pause est de courte durée. Tout de suite après, elle saute sur une enceinte, est émue par la jeune Léa qui s’est perdue dans la foule et remplace au pied levé une caméraman pour filmer la foule. Sa générosité et sa spontanéité sont exceptionnelles. Elle se voit maire de Paris : “le 18 juillet 2015 sera la prise du Parvis avec l’armée reptilienne de Paris“.
A sa descente de scène, côté backstage, Izia est applaudie, preuve qu’elle a remporté son défi haut la main d’avoir fait un show mémorable. En coulisses, le papa Jacques n’est pas loin pour soutenir et assister au sacre de sa fille, appréciant au passage les séances photos avec ses admiratrices.
21h40 Un petit retard avant le set de The Avener. A la différence des autres soirs, ses platines sont en bord de scène assurant une proximité totale avec le public. Sur un air d’Ennio Morricone, le bidouilleur de génie entre sous les cris de public impatient. Plus d’une heure de set, sans perdre l’attention de la foule. Tristan sait déjà galvaniser son public malgré sa courte expérience du live. Un MacGyver dans le public retire le filtre de sa cigarette pour en faire un bouchon d’oreilles. Faut dire que les beats de The Avener pulsent à ma mort. Un petit Around the world de Daft Punk et les première gouttes qui tombent sur le dernier titre.
A sa descente de scène, alors que la pluie fait courir une partie du public qui cherche un abris, Tristan reçoit des mains du “boss” d’Universal himself, Pascal Nègre, son disque de platine pour les 100 000 albums vendus. Emotions et champagne !
L’orage qui joue les prolongations avant l’entrée de Mika cause quelques angoisses aussi bien côté scène que côté public. Les festivaliers cherchent tant bien que mal un abri de fortune pour attendre l’accalmie. La scène est à éponger.
Mais le chanteur arrive avec un Lollipop suffisamment pétillant pour faire oublier aux intrépides, comme nous, l’humidité qui s’est abattue. L’artiste prévient qu’il a changé la setlist en circonstance, certainement pour apporter encore plus de pop et de dance à son show. Toujours aussi bariolée, la performance de Mika réchauffe et fait revenir le public.
Il n’hésite pas à se placer en bord de scène, sous la pluie comme son public, pour prouver sa pleine motivation à braver le coup du sort – le titre Underwater étant le meilleur pied de nez – plus qu’amusant que dramatique : le concert n’étant ni annulé et ni raccourci. Soulagement total.
La journée de live avait débuté avec Sianna et surtout Nekfeu qui a fait débordé le parvis. Grosse chaleur. Les fans sont arrivés en tout début d’après-midi pour être au plus près de celui qui fait le buzz et qui a posé en couv des Inrocks avec Virginie Despentes. L’attente a été récompensée sur les coups de 16h avec la balance son et l’apparition furtive du bogosse.
A 18h35, l’attente est exceptionnelle et les pulsations cardiaques sont à plein régime. Le public est raffraichi à grands coups de lance à eau. Les cris sont en continu et parfois couvre même certaines parties du live.
Record d’affluence battu cette année. Après les 100 000 spectateurs de 2014, 130 000 se sont déhanchés pour cette 5e édition. Complètement fou !
3e jour de Fnac Live avec une programmation très éclectique en plein centre de Paris. Après la vague de Christine la veille, le festival a retrouvé le flot musical entre humour british, scènes électro, poésie à la française et summer pop. Une journée un peu moins saturée de public mais tout aussi grisante. Report.
Ce vendredi, deux camps se partagent le Parvis de l’Hôtel de ville : les passionnés de la langue française qui veulent rêver, s’émouvoir sous l’emprise de la poésie Dominique A et les fêtards qui veulent rester furieusement éveillés à force de décibels avec les deux plateaux électro avec The Shoes et Super Discount 3 live.
The Shoes faisait partie des grands attendus. Et pour cause, le groupe a débuté une mini-tournée avec les Eurockéennes de Belfort pour partager les titres de son prochain album Chemicals (qui ne sort qu’en octobre) au cours de sessions live de pur délire. Et le premier single, Give It Away, a un potentiel de déhanchement évident. Au chant, Guillaume lache exceptionnellement le micro pour laisser la place au featuring : Postaal, un garçon discret qui essaie de chauffer le public en levant sa canette de bière face à la foule. Il a encore un peu de temps pour prendre en assurance avant l’Olympia du 18 novembre.
Sur l’écran en fond de scène, Michael Jackson passe par la palette graphique pour des sessions morphing de très haute volée avec Amanda Lepore, Orlan, Britney Spears ouencore Depardieu, oui oui. Le résultat est spectaculairement affreux mais aussi très amusant.
Guillaume et Benjamin, les deux intrépides des platines, tiennent le public en haleine tout le long du set, accompagnés de mèmes et autres gifs animés complètement barrés diffusés sur écran (marmotte VS Chuck Norris, postérieur de Kim Kardashian…). Le teaser de l’album, donne un avant-goût du résultat visuel que l’on peut avoir en live.
Fin de partie avec Time to Dance qui rappelle à beaucoup nos belles heures de clubbing, et le visage de l’acteur US Jake Gyllenhaal guest hollywoodien du clip.
A 23h, Etienne de Crécy, le quasi vétéran de l’électro française avec Laurent Garnier, et ses deux acolytes débarquent en force pour Super Discount 3. De nouveaux clubbers arrivent sur la place.
On distingue le contour des visages des trois comparses derrière leurs platines et plongés dans le noir. Le show n’est pas une célébration de l’égo des artistes mais bien plutôt celle des décibels qui ont monté en volume et de show de lumière. Le public est en transe pendant une heure et lève les bras ou un drapeau breton (comme ce garçon shooté au 1er rang). Le tonitruant Baxter Dury fera un retour remarqué pour le featuring du titre Family.
Avant ce déferlement électro, la journée s’est conclue par l’émotion de Dominique A. “Il y a des rêves qu’on ne refuse pas” (paroles du 1er titre Canada) et des textes qu’il est bon d’entendre, alors que la circulation sur Rivoli semble plus éloignée. Nouvelles vagues, Revenir au monde… La poésie transpire de part en part. Le chanteur au crâne glabre apporte calme et bouffée d’air aux festivaliers. Le set de 11 titres, termine avec la version 2015 du titre Le Courage des oiseaux : étourdissant !
Et que dire de Baxter Dury ? Pas fan des extraits entendus grâce à la très bonne compil des Inrocks, en live, l’Anglais amuse tout autant qu’il surprend. Sa voix qui n’était pour nous pas le meilleur atout, finalement séduit. Le personnage est à prendre dans sa globalité. Son look, sa danse, son british accent, sa voix forment une fois tous ces éléments combinés un résultat aussi fun qu’un Katerine.
Baxter est donc bien un chanteur à prendre au second degré, le voir sur scène est une évidence. Rajoutez-y une chemise à fleurs, deux cygnes en carton-pâte, des confettis et le concert passe aussi agréablement qu’un apéro entre potes en terrasse, il est possible de l’oublier vite comme il peut devenir un ptit souvenir de convivialité.
En coulisses, nous croisons le regard bleu intense de Jeanne Added avant son concert. Elle magnétise. Prête à partir en rando avec son bermuda et ses chaussures de montage lacées (il ne manque que le sac à dos), la brunette aux mèches blondes est une furie qui prend aux tripes avec son album Be Sensational.
La nouvelle journée de concerts avait débuté avec un jeune groupe qui a composé la bande originale parfaite pour notre été summer avec son EP Dive. Fuzetanous téléporte les pieds dans le sable, en bord de mer avec ses titres : Sunset, Dive ou encore le tubesque La Plage. Les refrains repris à plusieurs voix par les musicos, à la manière d’un choeur moderne, hypnotisent. C’est percutant et gorgé de soleil.
#Bonplan ! L’EP de Fuzeta est toujours en téléchargement gratuit sur le site Ricard Live Music et à charger dans ton phone !
Le festival Fnac Live n’est pas fini !! Dernière journée de folie aujourd’hui avec les concerts 100 % gratuit de : Nekfeu, Izia, The Avener, Mika, Pierre Lapointe…
Soirée d’anniversaire caniculaire avec un plateau de ouf pour les 10 ans du label Because Music. 32 000 participants à l’event FB, un Président de la République en invité surprise, une déclaration d’amour et un petit jeune rajouté le jour-même au line-up.
Ce jeudi, c’est l’occasion en or de voir sur scène au moins une fois celle qui a posé il y a quelques jours en Une de T Magazine (le supplément style du New YorkTimes).Christine and The Queens affiche sold out partout où elle passe. La toute dernière date de sa tournée au Zénith de Paris est archicomble, laissant de très nombreux curieux, passionnés non rassasiés par son aura légendaire.
La marée humaine a débuté très tôt au centre de Paris pour tenter d’apercevoir la consécration du moment. Toutes les initiatives étaient bonnes : pique-niquer au plus près de la scène, tenter de se retrouver au milieu de la foule avec une peluche en signal de reconnaissance ou une bouteille de vin ou encore à l’aide d’un ballon Django Django (certains sont vraiment bien organisés).
La chaleur décourage d’autres à attendre le sacre de 23h10.
La scène est plongée dans le noir. Les premiers cris, qui ne vont finalement pas baisser d’intensité, se font entendre sur le premier titre générique de la fougue #CATQ : Starshipper.
Et quand on est en fosse au plus près, on se prend le souffle et l’énergie de Christine en pleine face. C’est intense, irréel, presque démoniaque dans certains faciès de la jeune fille. Elle donne du fil à retordre aux photographes accrédités qui sont aux aguets.
“La France danse encore !”
Ce n’est qu’une fois la chanson finie que le visage de l’artiste reprend son angélisme avec un large sourire, pour une meilleure reprise de souffle. Elle lance une phrase de ralliement : “jusqu’où tu vas Paris ? Jusqu’à la place de la République ?”
Suit Science-Fiction et le mash-up de génie : Paradis Perdu. La maîtrise scénique est désormais redoutable, Christine et ses boys sont des machines à déchaînement, à pulsations incontrôlables. C’est encore plus fort avec le titre Christine quand le public jeune, trentenaire, quadra reprend les paroles.
Intranquilité, Saint Claude, Loving Cup (pour faire “sortir la Beyoncé qui est en toi !“). “Paris is burning” littéralement jusqu’au dernier titre Nuit 17 à 52 dont la qualité d’écoute est exceptionnelle – pour une chanson d’amour au tempo calmé. Les briquets et autres smartphones levés dans la fosse accompagnent ces dernières minutes de pure folie visuelle. Sans compter la participation éclair du rappeur californien,Mykki Blanco, et le bonus a cappella hommage à Michael Jackson.
Le set aux 10 chansons aura excité Paris et causé un débordement exceptionnel aux abords de l’Hôtel de Ville. Bruno Julliard, Premier Adjoint à la Maire de Paris chargé de la culture, en fosse VIP, ne manquera pas une miette du show. Woodkid, lui, est venu faire un saut en coulisses dans un seul but retrouver la belle Christine.
La sortie de scène de CATQest aussi impressionnante en coulisses avec un nombre impressionnant d’invités voulant capter une dernière fois la magie Christine avant de rejoindre la nuit de sommeil.
“Paris, I will sing for you!” Avant ce vent de jeunesse moderne, une autre fille au charisme ardent : Selah Sue a impressionné aussi les festivaliers. Arrivée les bras ouverts face au public, le ventilo faisant nager son haut, la Belge balance toute son énergie dès le 1er titre. Des petites jeunes n’en croient pas leurs oreilles : «c’est une black en fait !» Sa manière de rouler le R de Paris est adorable. Sa pleine maitrise fait d’elle une vraie bête de scène à la Tina Turner des grandes années. Rien ne peut l’arrêter.
Le public reprend les refrains de Reason, Alone, preuve qu’il n’est pas venu que pour CATQ.
A 20h40, c’est Django Django qui est venu suivre le coucher du soleil avec sa pop psychée. Y’avait comme un air de Beach Boys, de plage, surf et cocktails qui planait sur le Fnac Live. Une impression confirmée par le claviers Tommy Grace aux lunettes de soleil, chemise fleurie et mocassins. Les autres membres ont quitté leurs sunglasses au 2e titre pour assurer leur emprise sur le public. Classe.
Le set des Anglais est sautillant aussi bien sur scène quand dans la fosse laissant oublier la chaleur qui n’est pas retombée. Total respect pour le bassiste Jimmy Dixon qui a enduré sa chemise manches longues pendant tout le show. Les tubes s’enchainent et déchainent : First Light, Reflections…
La relève musicale était en toute première partie de la soirée avec le groupe Minuit et le petit jeune de 16 ans Declan McKenna connu pour son titre Brazil.
Alors que Minuit a joué la classe attitude : on aime quand les jeunes groupes soignent aussi bien leur style musical que leur style vestimentaire. L’Anglais est arrivé seul à la guitare et claviers en bermuda, comme sorti d’un court de tennis (on a cru apercevoir un bandeau frontal sous sa large frange).
La silhouette de Simone Ringer, dont la voix rappelle quelques intonations de la cultissime Catherine, marque la rétine. Elle en impose dans cette robe moulante et ses acolytes masculins ne sont pas en reste à commencer par son frère Raoul Chichin et le bogosse Joseph Delmas. C’est pop, frenchie, fun et débridée (Nuit Blanche et Cocaïne). Avec Recule, la belle donne un visage sensible voire tragique alors qu’elle se permet des délires vocaux et des rires de diva délirants pour le tout premier titre addictif du groupe : Flash.
Le Fnac Live c’est encore 2 jours de concerts gratuits !
Ce vendredi : Jeanne Added, Baxter Dury, Dominique A, The Shoes… Samedi : Nekfeu, Izia, The Avener, Mika, Pierre Lapointe