Qui est capable d’enchaîner en une semaine un concert de Liza Minnelli, une performance de Björk, la dernière création de Angelin Preljocaj au Théâtre de la Ville et la séance en avant-première du dernier Judd Apatow, 40 ans mode d’emploi ?
Seule l’équipe d’United States of Paris peut assurer en si peu de temps de tels écarts culturels.
Et ce mardi, ses membres souhaitaient entendre une fois – au moins – en live l’hymne de tout les temps New York New York.
Son interprète magistrale était à Paris pour un concert unique.
Les lettres composant le nom de la star américaine tout en néons à l’entrée de l’Olympia, pouvaient nous projeter, ce soir-là, à une avant-première hollywoodienne.
Liza Minnelli a retrouvé pour une soirée unique et comble son public parisien à qui elle a réservé quelques chansons en français et des anecdotes made in France.
Nous partageons ici quelques photos souvenirs d’une rencontre exceptionnelle.
Toujours mutine avec son public. Elle quitte la scène accompagnée de son pianiste – également chef d’orchestre.
Pour ce premier live parisien de l’année 2013 et avant un concert à la Cigale, LESCOP, la révélation française – en Français dans le texte – la plus jubilatoire de ces derniers mois, s’offre le cadre capitonné de la Gaîté Lyrique.
Histoire de tâter de sa superbe après une tournée américaine aussi surprenante qu’éreintante – un extrait du périple est à lire dans le Magazine Roadie.
Un concert sold out en guise de teaser pour les premiers festivals de saison – Le Printemps de Bourges en tête – et la tournée qui s’annonce à rallonge et estivale.
Un premier constat s’impose: tous les styles vont aux concerts de Lescop !
Dans la fosse, ce samedi soir, le gominage-cabotinage capillaire le dispute au bicolore et à la double longueur (dégagé sur l’oreille gauche et en broussaille sur la droite), photos à l’appui.
Au milieu de cette faune bigarrée et sage, une cravate de working-man vient de se perdre aux abords d’un total look survêt version bad boy graffeur, qui dit pardon aux demoiselles.
Certains ayant peur d’attraper froid – ou de perdre une partie de leur vestiaire dans le dance-floor – remettent leur blouson à l’approche de la scène.
Des chaussures à paillettes de lolita trentenaire ont été aussi aperçu en bord de scène.
21.30. Paris s’endort en guise d’effeuillage. Le rythme gagne les rangs.
Plus trop envie de parler à son voisin. Les yeux veulent déceler du mystère de l’artiste devant qui tout le milieu sa pâme.
Il y a ceux qui avaient misé sur son potentiel à la première écoute de La Forêt et les autres, qui ont pris le train en marche. Alors que la fumée prend ses quartiers sur scène, le visage du chanteur s’estompe, se dédouble, permettant toutes les projections.
Son profil semble plus doux que celui de l’EP et de l’album. Avec Ljubljana une drôle d’impression d’un retour doucement ludico-mélancolique in the 80’s, époque Les jeunes gens modernes, Jacno, Marquis de Sade et les autres. Brouillard pour le titre Los Angeles. Et là, comme une évidence, le profil du chanteur magnétique prend des airs de Brian Molko de Placebo, époque sobriété capillaire.
Très vite, une petite pépite, un cover surprenant et qui n’arrive pas en fin de set, comme trop souvent.
Pour l’introduire, l’artiste évoque son amour de jeunesse pour la chanteuse, une certaine Muriel Moreno. Le titre: Quand les champs brûlent de Niagara.
Doux et planant.
Suit le duo avec Dorothée de Koon pour Le mal mon ange.
Il faudra attendre la charge obsessionnelle et sensuelle de La Nuit Américaine pour que les mains claquent.
La Gaîté prend en cet instant un air de club avec débardeurs et pulls noués à la taille, effaçant les derniers atours de l’hiver.
Joy Division et New Order nous reviennent en mémoire comme des flashs.
Un coup d’Hypnoseet vient le tube qui ne quitte plus aucun Lescop addict: La Forêt. Nouvel hymne de la jeunesse branchée et des trentenaires en mal d’euphorie musicale.
L’instru joue les prolongations mais, pour beaucoup d’entre nous, c’est trop court. Lescop ne fatigue pas de répéter ce titre devenu une vraie rengaine générationnelle.
Avec notre iPod, on remettrait restart direct.
Un rêve durcit la boîte à rythmes. Le réalisateur François Ozon, cabotin et chewing-gum en bouche, a trouvé son maître ès musique électro-pop.
Le titre laisse place à un silence admiratif, presque inquiétant pour le chanteur. Des exaltés donnent de la voix: Formidable! ou Fais-nous rêver! L’onirisme se fera avec Le Vent. Retour au noir. Premier Rappel.
Le set se termine avec une chanson pour amoureux, Slow Disco, et de l’efficace Tokyo la nuit.
Fin de partie. Alors que deux garçons s’échangent leur 06 sur l’Iphone de l’autre en sortant de la salle, Lescop crée la surprise en revenant.
Les applaudissements des plus tenaces ont eu raison de la motivation du chanteur à prolonger le bain. Descente de scène, début de chanson cette fois bien calé au milieu du public. La Forêt en bis repetita et feutrée.
Dernier moment de complicité avant grosse tournée et grande salle parisienne à venir. Joseph d’Anvers n’a pas quitté la salle. Son sourire laisse deviner que le son de ce soir était à sa mesure.
En retrouvant la fraîcheur de la nuit, on se prend à rêver à une reprise par Lescop d’un titre de Jacques Demy pour la prochaine compil des Inrocks. Les Demoiselles de Rochefort en version dark et électro, ça le ferait.Et la première partie ?
Du Lescop tout craché! – mais pas forcément dans le mauvais sens du terme. Un Lescop plus noir et désenchanté.
Mort à Vegas, Alerte aux Zombies, les amours du passé… Les textes ont une mélancolie tout adolescente. AV pour Adrien Viot a une place de choix sur l’affiche car petit protégé du chanteur et aussi coauteur de Tokyo la Nuit.
D’une redoutable sobriété, le chanteur arrive à convoquer toutes ses influences new wave pour des morceaux calibrés.
A suivre en tournée.
A l’occasion de la 2e édition de Paris Face Cachée, notre équipe a voulu titiller son oreille musicale.
Rendez-vous était donc pris dans le quartier de La Défense pour rencontrer Patrice Moullet, créateur de l’ALPES – Atelier d’Expérimentation Musicale.
Cachée dans les entrailles du parvis de La Défense, la tanière du musicien-compositeur-créateur est un véritable atelier d’artiste :
machines gigantesques et étranges, ordinateurs de toutes les générations, câbles au sol, formes colorées non identifiées et échafaudages pour équilibriste en herbe…
L’homme, très avenant, nous raconte brièvement son parcours:
des études musicales classiques, une goût prononcé pour la guitare, une révélation à la fin des années 60 avec la découverte de la musique électro-acoustique et le début de la conception d’instruments originaux.
En 1982, sa vocation prend un autre virage pour se consacrer à la création de nouveaux instruments et sculptures sonores avec un axe majeur: les nouvelles technologies en plein développement.
Et c’est notamment grâce au système MIDI, sorti en 1983, qu’il arrive à créer ses machines.
Le Percuphone – créé dans les années 70 – est le premier instrument a être amélioré par le système MIDI et
sera le préalable à une longue série de créations.
Pour des installations monumentales au Grand Palais à Paris, il conçoit la colonne, la roue et les trompes hydrauliques – que nous avons pu voir en plusieurs détails étant trop imposantes pour être remontées dans son atelier.
La Surface Triangulaire Inclinée qui peut prétendre être l’ancêtre des tapis de danse pour nos consoles de jeux modernes.
La Stretch Machine ou encore le premier prototype de ce qui deviendra l’OMNI : instrument caméléon qui s’adapte en fonction des publics et des lieux.
Ce dernier a mis 23 ans à atteindre sa forme définitive et bien qu’il soit un concentré de technologie tant au niveau du design que des matériaux utilisés – disposant d’une banque de 20 000 sons – il utilise toujours le système MIDI qui est encore, pour Patrice Moullet
la meilleure interface de communication instrument numérique-machine.
Alors ça donne quoi comme musique toute ces machines ?
Sans être péjoratif, et pour ceux qui ont été bercés par les sonorités des années 80, on se retrouve plongé dans le meilleur de Vangelis, OMD, des groupes électro-pop et même des sonorités à la Jean-Michel Jarre période Oxygène ou Equinoxe.
Des sonorités chaudes, douces et parfois percutantes qui fleurent bon le mélange des 70’s et 2010 ‘s.
Pour les amateurs de sonorités électroniques, c’est un véritable bain de jouvence. Et c’est sans compter la disposition spatiale des enceintes qui font la part belle à la quadriphonie – la répartition du son dans l’espace.
Cela donne une petite madeleine de Proust sonore combinée au plaisir de faire partie de l’expérience car les visiteurs sont invités à jouer de ces instruments.
D’ailleurs certaines créations ont plus de succès que d’autres: l’OMNI a plus de testeurs que la Surface Triangulaire Inclinée qui met en jeu tout le corps, nécessitant une danse pour faire lien avec la machine.
Il est tant d’entendre les sons des incroyables machines de ce créateur hors norme avec notre dernière vidéo:
Prochain rendez-vous de Patrice Moullet avec le public pour Fractales, performance de danse autour de l’OMNI du 14 novembre au 2 décembre 2013
Une semaine culturelle pour United Sates of Paris et ses lecteurs !
En effet, nous vous proposons de découvrir la chanteuse Sandra Nkaké en live.
Entre énergie pop-rock, feeling hip-hop et soul, Sandra Nkaké, également actrice, conte des destins croisés, individuels ou collectifs, tous en proie à des choix, souvent existentiels.
L’album Nothing For Granted, conçu en complicité avec le flûtiste et producteur Jî Drû,
est un voyage tout en voix, à travers l’énergie que ces personnages déploient car jamais « rien n’est acquis ».
Épique, poétique ou explosive la musique se fait l’écho de leur voix intérieure, de leur cri de liberté.
Artiste Révélation de l’Année des Victoires du Jazz 2012, Sandra Nkaké saura vous envouter au cours d’une soirée
Et pour succomber à ses harmonies musicales,
nous vous offrons 5×2 places pour son concert le 25 janvier 2013 à 20h30
Dernière soirée pour le Festival Les Inrocks 2012. Ce mardi, l’événement musical de l’automne parisien s’offre un retour à la britpop des plus cultes.
PULP à nouveau réuni pour un live unique à Paris.
21 ans après le tout premier concert à La Cigale, Jarvis Cocker et ses acolytes nous replongent dans les 90’s.
Dans un Olympia sold out en quelques minutes, il y a ceux qui pensaient que le groupe n’avait pas composé de plus grands tubes que Common People ou Disco 2000,et il y a les autres, les fans des années 80, précurseurs d’un goût pour les textes délicieusement dépressifs du groupe.
Après une première partie électro et masquée en la compagnie de Tristesse Contemporaine, un laser vert fait défiler des phrases en français dans le texte pour chauffer la salle. Qui êtes-vous? Salut! C’est cool! ou encore On ne veut pas de problème, c’est tout!
Autant d’énigmes que nous pensons résoudre au cours live.
A 21h piles, Jarvis Cocker, le leader du groupe entre en scène chargé d’une féroce envie de prendre son pied.
Talonnettes, lunettes et coupe de cheveux improbable. Il fait sienne la scène, armé de son micro filaire un peu à la manière d’un Claude François old school, avec un Do you remember the first time? de circonstance.
Ne tardant pas à quelques échanges en français – car Jarvis foule le sol parisien depuis plus de 10 ans – il avoue sans pudeur qu’il lui faudrait sans doute “visiter un coiffeur” prochainement.
Il s’inquiète aussi de l’état de son public: Vous avez faim? …. Faim de Musique? Cris du public! La mezzanine n’a plus envie de s’asseoir.
Après une série de titres pulsés tels Pink Glove, Razztamazz, Something Change, Disco 2000 vient resserrer les amoureux entre eux.
Un garçon à foulard descend du balcon à toute trombe pour un déhanchement solitaire très twist.
Pour celles et ceux qui n’ayant jamais vu Pulp en show, l’étonnement est à son comble en découvrant un Jarvis Cocker exalté, provoc, osant quelques poses dont Madonna ne pourrait pas renier la paternité.
Et tout ceci devant les yeux amusés de sa mère, au premier rang de la mezzanine.
Une mère inspirée qui fête ce même soir ses 70 ans.
En quelques deux heures de frénésie sonores, le groupe nous quitte avec l’évocation d’un Bruno Coquatrix, autoritaire, ne permettant pas une dernière chanson pour la route.
On apprend sur le site setlist.fm qu’un vingtième titre était en bien prévu: “Play Hard”
Setlist PULP à l’Olympia:
Do You Remember the First Time? Pink Glove Razzmatazz Something Changed Disco 2000 Sorted for E’s & Wizz F.E.E.L.I.N.G.C.A.L.L.E.D.L.O.V.E. Acrylic Afternoons Have You Seen Her Lately? Babies Help the Aged This Is Hardcore Sunrise Bar Italia Common People
Dernier jour d’euphorie green au Parc de Bagatelle.
Première séquence à sensation avec la tentative de soulèvement d’une Smart mal garée, bloquant une navette We Love Green bondée.
Avantage pour la voiture pourtant légère, qui a résisté aux assauts de jeunes hommes motivés à en découdre.
Pendant ce temps, de jeunes filles content fleurette avant l’arrivée de La révélation du festival.
Mister Cody ChesnuTT a fait groover les festivaliers de sa voix tutoyant les montées aériennes d’un Marvin Gaye, couplé au charme d’un Lionel Richie mixé à Lenny Kravitz.
En véritable show-man l’artiste a sauté dans la fosse pour communier avec le public.
D’une générosité rare, les beautiful people ont fait la rencontre du week-end avec un chanteur doué des plus beaux accords rythmiques.
Changement d’ambiance et de visages aux premiers rangs. Avec l’arrivée de groupies prépubères toutes préparées au charme d’Asa Taccone, leader du groupe sensation-du-moment: Electric Guest.
Passons rapidement sur une faute de goût vestimentaire, vite rattrapée avec la chute de cette veste au bout du 3e titre.
Ce qui impressionne avant tout le trentenaire électro-pop présent en nombre dans le public: c’est le plié de genoux exceptionnel du chanteur. Capable de belles acrobaties et surtout de chanter les genoux à une main du sol, Asa, a le rythme qui lui parcourt le corps en son entier.
“Sensual healing” Jumpons dans la nuit, pour faire la rencontre d’un DJ qui a fait les belles heures du coming next du Grand Journal: Thibaut Berland aka Breakbot. Sur scène, un artiste chevelu et masqué par la pénombre, caché derrière sa platine bouche.
Alors que les sonorités des anglais de Micachu & The Shapes surprennent plus d’un festivalier.
Certains ont déjà fait le choix des charmes gastronomiques que We Love Green propose.
La qualité des prestations est donc aussi à trouver côté assiettes. Pas de grosses plâtrées de nouilles, pâtes ou autres tartiflettes, de pizzas indigestes ou de burgers dégoulinants que l’on peut trouver à Rock en Seine ou aux Eurockéennes de Belfort.
Dans le Parc de Bagatelle, nous avons droit à de fines propositions. Salade tout tomate, tartes salées, soupe de concombre menthe, ou autres fromages goûteux.
En échange de plusieurs jetons recyclables, seule monnaie autorisée sur le site, vous aurez droit à un large choix de produits.
Let us introduce you: la tarte salée blettes et chorizo du restaurant Les 400 Coups.
Dans la catégorie tatouage original, l’équipe souhaite partager sa découverte. Une carte du monde sur avant-bras. Fin et discret. Une belle invitation au dépaysement.
Reprise des réjouissances sonores avec Camille qui marque son engagement écolo avant d’entrer sur scène.
La chanteuse choisit, en effet, de mettre en lumière une association de préservation des semences.
Le couché de soleil illumine le teint de la chanteuse à son entrée sur scène. Pieds nus, elle se lance dans un tour de chant sans artifice.
Habituée aux jeux de lumière lors de ses concerts en salle, l’artiste joue de sa voix tout en délicatesse et nuances.
A l’invitation de la chanteuse espiègle, un couple d’amoureux se forme avec deux régisseurs scéniques lors de la chanson: La France.
A noter la séquence décalée qui s’est jouée au premier rang de la fosse.
Aux premières notes de “Ta douleur“, une nuée de photographes et cameramen est venue mitrailler ferme la chanteuse tout en proximité avec ses 3 musiciens.
Tombée de la nuit sur le Parc et nouvel univers musical avec le Beirut.
Le sex-appeal de cette soirée a quelque peu baissé d’un niveau avec les 6 membres du groupe mais les échappées sont joyeuses.
Les airs de fanfares procurent toutes vibrations aux festivaliers commençant à se couvrir.
Au bout de 4 titres, un papa vient récupérer ses filles au milieu du public pour les ramener à la raison.
Le titre phare Santa Fe en point d’apothéose pour un tour de chant plutôt sage et raisonnable.
Mais c’est sans compter l’énergie juvénile de Klaxons, tout en force et électro dense.
La suite dimanche pour We Love Green avec: Herman Dune, Electric Guest, C2C, Cody Chesnutt et Breakbot
Parc de Bagatelle. Paris. Vendredi fin d’après-midi et derniers jours d’été.
Deuxième édition du Festival We Love Green.
Alors que certains n’ont toujours pas compris où se trouvait l’arrêt pour la navette gratuite, non VIP à la sortie du métro, d’autres festivaliers étaient arrivés à l’heure pour le premier set avec le groupe guilleret et électro Kindness.
Le leader, Adam Brainbridge impressionne par son déhanché et sa longueur de cheveux.
Alors qu’en fin de concert, il s’offre une danse-bain de foule très champêtre, une image pourtant nous dévie de son charisme. Celle de l’une de ses choristes.
Dans le public, quelques prémices à l’automne qui nous rafraîchit déjà le cou, avec une collection de bonnets.
L’attente de la déflagration Django Django est palpable parmi les festivaliers. Les quatre membres du groupe au dress-code parfaitement homogène emporte les festivaliers.
C’est rugueux, nerveux et révélé.
Il n’y a pas que des jeunes filles en fleurs au We Love Green Festival. Les garçons savent aussi partager un peu de légèreté capillaire pour séduire leur belle.
21h. Norah Jones entre en scène, discrète pour présenter son dernier opus Little Broken Hearts. Sa timidité est troublante, adressant quelques sourires sur les instru.
Son charme ne tarde pas à réchauffer le coeur des amoureux. Mais l’exubérance des groupes précédents a du mal à se faire oublier totalement.
On attendrait un peu plus d’audace. Reste un charme délicieux. Une silhouette aux couleurs en accord parfait avec l’événement du week-end.
Et quelques tubes enchanteurs: Chasing Pirates, Miriam…
La suite, samedi avec Camille, Klaxons, Beirut, La Femme.
On vous a prévenu que Charlotte Gainsbourg avait annulé sa venue dimanche?
Têtes d’affiche de la soirée Vienne mon Amour à la Flèche d’Or, il y a quelques jours, Bernhard Fleischmann et Monsterheart ont partagé un moment complice avec l’équipe, avant l’arrivée du public.
Quelques heures avant de monter sur scène le compositeur électro connu pour ses musiques de films Bernhard Fleischmann revient sur ses inspirations et son travail sonore.
Monsterheart, est un peu plus farouche. Timide, elle prononce quelques mots en Français.
Il faut l’amadouer pour l’interroger sur son premier EP et son rapport à la France.
Ce soir, elle ne chantera pas. Ce sera DJ session pour chauffer la salle.
Une excellente raison de souhaiter son retour à Paris au plus tôt.
Björk pose ENFIN ses valises à Paris pour présenter au plus large public son projet Biophilia.
Des concerts exceptionnels donnés à l’Ile Seguin sous le chapiteau du Cirque en Chantier pour les premières dates (les 21, 24, 27 février et 2 mars 2013) et au Zénith de Paris (le 5 et 8 mars 2013)
L’été dernier, la chanteuse islandaise nous avait gratifiés d’une mise en bouche à Lyon.
Retour en images sur l’événement!
Le dernier concert de Björk à Lyon remonte à la sortie de l’album Vespertine. Elle se produisait alors à l’Auditorium avec un orchestre symphonique.
Depuis 11 ans, le public lyonnais se désolait d’attendre son retour.
C’est dire que ce samedi soir au Théâtre Antique, le public est impatient de retrouver l’univers électro-organique de la chanteuse islandaise.
Les annulations de date, les rumeurs d’une faiblesse vocale et les retours du premier concert français à Nîmes critiquant le manque d’échange avec le public, et toujours la crainte de la pluie, étaient de mauvais augure pour cette date au cœur des Nuits de Fourvière.
Les rares fans qui espéraient croiser la star lunaire lors des balances ont du revoir leur attente. La belle a attendu que les visiteurs du site romain sortent pour répéter Heirloom avait ses 2 musiciens et choristes déjà sur scène.
21h piles. Comme à son habitude, Björk fait une entrée spectaculaire non avec force d’effets de lumière ou d’éclats pyrotechniques. Suivant l’arrivée de ses choristes grimées, c’est par le simple choix de sa tenue de cette scène qu’elle ménage à nouveau ses effets.
Apparition surréaliste, en perruque à la Divine, dragqueen préférée du cinéaste John Waters, dans une robe bleu agrémentée de protubérances sur ressort.
Deux premiers titres, et le rang des VIP compte sa première défection en la personne de l’acteur français André Wilms.
Difficile de ne pas remarquer que les titres de l’album Biophilia ne secouent pas les gradins et poussent parfois à de curieuses envies de regarder le ciel s’assombrir au dessus de soi. L’ennui est parfois palpable. Mais le public attentif ne ménage pas son accueil en applaudissements généreux.
Les classiques éprouvés des anciens albums permettent d’exalter l’énergie retenue sur les derniers titres surfant dans une abstraction cosmique difficilement saisissable à la première écoute. Ainsi Hunter, Hidden Place, All is full of love, Heirloom ou Joga trouvent une nouvelle saveur avec le chœur de jeunes filles.
Et puis, un appareil de torture descend sur scène. C’est le Tesla Coil, machine qui envoie une décharge électrique contenue, mais visuelle et sonore et utilisée comme instrument de musique. Spectaculaire.
Phénomène rare, la chanteuse est joueuse. Elle danse, remue volontiers des fesses, dos au public. Pour le coup, les seuls signes apparents de sa fatigue seraient le nombre de tasses de boissons chaudes et les deux sprays nasaux sur scène. Quelques « Merci bien » ponctuent le tour de chant.
Seul regret : que les yeux de la chanteuse soient un peu trop concentrés sur les deux écrans prompteurs, dont leur seul présence permet de calmer une nervosité durable.
Au rappel, la tension des poils sur les avant-bras des fans est palpable. L’elfe venu du froid offre un moment de grâce pure avec une version de One day en acoustique. Accompagnée du percussionniste au mille talents, Manu Delago et de son instrument Hand, elle opère un savoureux ballet vocal aérien. Poussant l’audace en demandant au public de siffler en chœur.
Dernière demande pour le titre Declare Independence: « Last song. I ask you to sing with me.»
Nouvelle pluie de coussins à Fourvière, de couleur verte cette année.
Public sur un nuage à la sortie du concert.
BJORK en concert à PARIS en 2013
Cirque en Chantier les 21, 24, 27 février et 2 mars 2013 Zénith de Paris les 5 et 8 mars 2013