La chanteuse Jennie Abrahamson de passage à Paris pour deux concerts dans le cadre du Festival AAO organisé par l’Institut Suédois, nous a accordé quelques minutes avant de monter sur scène.
L’équipe étant tombée sous le charme du titre Hole in you, l’appel des inspirations nordiques était trop forte.
Elle est heureuse de partager sa rencontre avec vous.
Enjoy!
Radio Nova ayant diffusé avec passion le titre She don’t lie sur ses ondes lors du séjour parisien de Jennie, cette dernière a mis en free download le titre sur son site.
Vite vite: “limited offer”!
Jennie Abrahamson
Dernier album: The Sound of your beating heart Almost Musique
Ça fait plus d’un an que l’équipe d’United States of Paris va à la rencontre de nos hôtes étrangers de passage dans la capitale.
Elle ne peut donc pas manquer de partager avec ses fidèles lecteurs, la soirée Vienne mon amour!, le 14 juin à 19h30 à la Flèche d’Or.
Vous seriez surpris que la vibe ne vient pas que d’Angleterre ou de Belgique et que des sonorités à sensations peuvent aussi naître au coeur de l’Autriche.
Sur une même scène, vous pourrez goûter au charme feutré de Clara Luzia, aux accents joyeusement rétro 80’s de Ginga et l’apesanteur made in Bernard Fleischmann, compositeur de musique de films.
L’équipe en pince déjà pour l’artiste Monsterheart. Étrange personnage psychédélique, passionné de photos vintage. Matez sa page fb
Votre curiosité est piquée au vif? Vous ne pouvez plus résister à l’appel de Vienne du 14 juin?
Une seule chose à faire pour gagner votre invitation pour deux à la Flèche d’Or, envoyez-nous un mail convivial avec votre nom et prénom à: usofparis@gmail.com
C’était le mystère de la semaine. Canal Plus invitait, ce jeudi, ses abonnés à fêter les belles heures de l’Album de la Semaine, rendez-vous musical à l’antenne depuis août 2004.
Décor: Le Grand Rex, cocktail pour les VIP, animateurs pour la présentation et l’annonce du live de “l’artiste international.”
Le nom n’a pas mis beaucoup de temps pour circuler.
Des fans connectés, des abonnés sondant les techniciens en pause clopes sur le trottoir et la batterie aux couleurs du groupe qui crée l’évènement à chacune de ses sorties: GOSSIP.
Passons sur une présentation de soirée menée par une Emma de Caunes qui manque de punch et de voix pour enflammer les foules.
Il y a bien eu Ali Badou pour l’aider à combler pendant l’installation technique du live.
Mais le public a sombré gravement dans un mélange de fausses confidences: Ali à la projection du dessin-animé Mulan dans cette grande salle ou Ali stressé aussi avant chaque Nouvelle Edition par peur qu’un invité n’annule avant le direct.
21h15, soulagement général: une silhouette toute de noir vêtu entre sur scène, entourée de ses 4 musiciens.
Beth Ditto apparaît avec une ondulation capillaire à la Betty Boop, mixée à une coupe très Dita Von Teese.
Glamour au rendez-vous pour une performance d’une heure, en avant-goût du concert de Gossip à la Cigale, le lundi 14 mai.
Le public se lève dès l’entrée en scène avec le premier titre Melody Emergency, extrait du nouvel album The Joyful Noise. Beth donne du français entre les chansons et lance un “Paris est en moi“, reconnaît une fan au premier rang, effleure des mains et sourit en grand format. Long Long Distance finit de chauffer lu public. Alternance de nouveaux titres et d’anciens.
Le charisme de Beth l’emporte sur la tiédeur du début de soirée.
Move in the right direction pourrait bien être taillé pour les dance-floors.
Mais Heavy cross porte en grâce la transe rythmique de la soirée. Un jeune assistant apporte le premier verre avec paille à la chanteuse.
Elle blague avec le public, rend hommage à Miss Whitney Houston: “Rest in peace Whitney” et ne cache pas son bonheur de faire l’une des premières apparitions live à Paris.
Alors que les photographes ne la lâchent pas d’une semelle, les gardes du corps sont sur les dents. L’icône lesbo-gay a en effet l’habitude de prendre son bain de foule pendant ses lives.
Listen Up surchauffe le Grand Rex. Présentation d’un nouveau membre du groupe au clavier. Le maquillage de la chanteuse peine a ne pas partir sous les coups de serviette qu’elle lui inflige entre les chansons.
Suivent trois nouveaux titres: Get Lost, très rétro-dancing 80’s, Into the wild “a slow song” et Perfect World (premier single) qui tiennent leur promesse d’avoir une bande-son hype et rugissante pour cet été.
Un couple au premier rang tente à plusieurs reprises de se prendre en photo avec Beth en arrière-fond. Résultat des courses: une série de flous artistiques.
Get a Job sera le dernier titre de la soirée. En début de chanson, l’artiste fait signe de la main qu’elle va descendre puis recule. Les vigiles sont en place, oreillette vissée.
Une fois les chaussures jetées hors de scène, Beth entame sa descente dans l’orchestre, perdant les caméramen au passage.
Clin d’oeil à un spectateur “cute”, un duo danse avec un autre. Beth remonte les escaliers avec les paroles de “I wanna dance with somebody”.
Suée générale. Public sur les genoux. Prochaine étape la sortie de The Joyful Noise et la Cigale le 14 mai. L’impatience est désormais contagieuse.
Mais avant Gossip sera au Castellet le 12 mai pour le Mini United 2012.
Gossip setlist, Le Grand Rex, Paris: Melody Emergency Love long distance Move in the right direction Heavy Cross Four Letter Word Listen Up (instead of Casualties of war) Get Lost Into the wild Perfect World Get a Job
EXCLU!
GOSSIP vient d’annoncer 6 nouvelles dates en France pour le mois de novembre :
4 novembre – La Patinoire, Bordeaux 6 novembre – Zénith, Paris
7 novembre – Zénith, Paris
8 novembre – Zénith, Lille
10 novembre – Le Liberté, Rennes
26 novembre – Zénith, Montpellier
A partir du 11 mai, un vent nordique va souffler sur Paris. Le Festival de musiques actuelles suédoises, ÅÄÖ!, va prendre ses quartiers dans plusieurs lieux de la capitale: Trabendo, Gaîté Lyrique, La Maroquinerie, Le Point Ephémère et l’Institut Suédois.
Aux côtés du plus célèbre des Suédois de Paris, Peter Von Poehl (en concert les 12 et 13 mai) de nombreuses découvertes musicales sont au programme de cette nouvelle édition.
La fine équipe a envie de partager son coup de coeur pour Jennie Abrahamson. Celles et ceux qui connaissent la chanteuse Ane Brun, se souviennent peut-être d’une Jennie instrumentiste, discrète, qui l’accompagnait sur scène.
Depuis, elle a entamé une carrière solo avec 3 albums inspirés. Le petit nouveau dénommé The Sound of Your Beating Heart vient de sortir en France et en Europe après avoir fait le bonheur de ses terres natales.
Il a suffit de la première écoute du morceau entraînant et rythmé, Hard to come by, en free download sur son site officiel, pour s’assurer du talent de cette voix suédoise.
Mais que ce premier titre ne vous trompe pas sur les différentes facettes qu’offrent cet album et la qualité des arrangements qui l’accompagnent.
Après une courte introduction symphonique avec Sail Away Player, le morceau Wolf Hour nous entraîne dans une pop maîtrisée et addictive.
A deux reprises, l’artiste croise subtilement le fer avec Björk et Kate Bush. Tout d’abord pour un Running des grands espaces, aérien. Et ensuite, avec Namnlost spar 9, dans un piano voix feutré et hautement sensible, en parfaite bande-son pour un film.
S’ensuit un Crash très Tori Amos par ses sonorités et A Bettet festif et revigorant.
Mais surtout, votre Ipod ne pourra pas reculer bien longtemps à l’appel duduo de Jennie avec Adam Olenius du groupe Shout Out Louds pour le sublime: Hole in You. Un song-writing tout en douceur pour un moment de haute-volée aussi bien tragique et que rayonnant.
En cette période de full célébration du dieu de la Folk, nous avons dénommé Bob Dylan, on en oublierait presque que le genre n’est pas le monopole des US.
Preuve avec ce nouvel artiste, Raphaël Kidd, dont les deux premiers titres en écoute: Where Are You Tonight? et On a Ride offrent quelques belles promesses de virées festives et relevées.
En effet, certains, certaines d’entre nous se désespéraient un peu de la mélancolie contagieuse et de Cocoon ou Angus & Julia Stone.
Ce parigot pur souche de 27 ans nous redonne donc espoir et va titiller nos oreilles à partir du mois de mai avec deux actus chaudes:
un premier album Goobye Captain Goodbye à paraître et un concert à La Loge, le 5 mai pour le présenter son univers inspiré.
Pour les curieux, un extrait est à écouter en soundcloud.
Cliquez sur la photo de Sarah Esteje pour le découvrir.
Mais ne vous y trompez pas, la poésie de Raphaël peut aussi revêtir des mélodies plus calmes, voire sombres.
En attendant réserver votre soirée du samedi 5 mai à 20h.
Vous serez très certainement surpris par l’assurance de ce jeune chanteur.
C’est le Printemps! Et Bertrand Burgalat, n’a pas hésité à sortir son nouvel opus, Toutes Directions, en cette saison qui manque parfois de dérision.
Certes, il y a bien Sebastien Tellier qui lance la promo de My God is Blue, mais ses nouvelles facéties vont-elles nous attendrir?
Les beaux jours reviennent et la suffisance parisienne aussi: “T’as vu mes pecs sous mon tee-shirt acheté chez Colette? J’y ai passé tout l’hiver dessus.” “Je te capte même pas sous mes sunglasses Marc Jacobs.” Sans compter la nouvelle mode pour les Louboutin homme. La semelle rouge sous la basket, c’est moins glam que sous un escarpin talon haut, accompagnant une cuisse épilée de près.
Dans ce dédale de précieuses ridicules 2.0., l’invitation “Danse, danse, la vie se danse” (Bardot’s Dance) de sieur Burgalat tombe forcément à pic.
On a tous en nous un peu de légèreté à revendre. Et quand les accords sonnent aussi bien, notre estime pour le genre humain s’en trouve soudain rafraîchi.
Introspection spatio-nébuleuse à travers un Voyage Sans Retour et une Sentinelle Mathématique. Amour en slowmotion avec Berceuse et Dubai my love – saviez-vous que la capitale des Emirats arabes unis avait détrôné Paris en matière d’ouvrage romantique? Fallait oser.
L’esprit furieusement décalé de cet artiste protéiforme et producteur au flair certain ne gâche en rien la qualité des compositions.
Bien au contraire, l’accompagnement musical est un régal de dentelle fine et classe. Pas étonnant que le titre de l’album soit un instrumental et non une chanson. Un autre pied de nez complice avec l’auditeur qui prêtera toute attention à ces créations.
Sinon, ça ne vous surprendra certainement pas si on trouve des accords très eightie’s dans la dernière création de Mister Burgalat. La Rose de Sang et Réveil en Voitureen sont de parfaits exemples. Un revival délicat et réjouissant qui réchaufferait les oreilles du froid électro ou de la fadasse bouillie que nous réserve la variété française.
Croisé, quelques jours avant la publication de ce billet, devant le bureau son label Tricatel, Bertrand B. affiche un sourire timide mais contagieux.
Il est surpris par autant d’attentions, lui qui était plus habitué à des piques en son endroit qu’à de sincères déclarations. Toutes directions augure-t-il un nouveau rapport aux journalistes des pages et chroniques musique de nos magazines et radio? Les Inrocks n’ont en tout cas pas raté l’occasion d’un rendez-vous avec l’artiste.
Toutes Directions de Bertrand Burgalat
En CD, Vinyle édition luxe ou édition sérigraphiée Tricatel
Actualité dense pour l’artiste: Bob Dylan. Que dis-je, ce n’est plus une actu mais une célébration de toute part pour cette légende vivante du patrimoine américain.
Tout d’abord, une exposition événement à la Cité de la Musique avec des photographies de Dylan jeune, au début de sa brillante carrière. L’Explosion Rock vous révèle les influences folk et rock de l’artiste avec de véritables pièces de musée.
Ensuite, une participation exceptionnelle – pour les festivaliers – aux Vieilles Charrues. L’équipe ne se remet toujours pas d’avoir obtenu le Saint-Graal. Rendez-vous le 22 juillet sur la scène de Carhaix.
Comme un bonheur n’arrive jamais seul. Dylan sera aussi à l’affiche des Nuits de Fourvière à Lyon, le mercredi 18 juillet.
Mise en vente des places le 6 avril.
Et pour couronner l’ensemble le label Legacy Recordings sort trois beaux projets discographiques.
Les premières années de composition de l’artiste placées sous le signe du Rock impressionne par leur avant-garde et l’efficacité des premières oeuvres. Il faut se rappeler aussi que Dylan a, à cette époque, une intensité créatrice rare. Jugez plutôt: entre novembre 1961, date où il prend ses marques dans le studio A de Columbia à New York pour y enregistrer son premier album, et 1966, l’année de Blonde on Blonde, il produira sept albums tous distincts les uns des autres.
La compilation 2 CD L’Explosion Rock revient sur les grands standards de ces années fastes: “The times they are a-changin”, “Like a rolling stone” ou encore “Mr. Tambourine Man”.
En complément, un coffret réunit les 7 premiers album studio et le DVD “The Other Side Of The Mirror : Bob Dylan Live At The Newport Folk Festival 63/65” pour revivre la claque que le jeune artiste à envoyer à la face du monde des 60’s
Pour finir, pour combler les plus fétichistes d’entres nous, un coffret comprenant la compilation 2 CD et 10 photos grand format affichables est aussi dans les bacs.
Tentez votre chance pour gagner une compilation L’Explosion Rock 61-66.
Répondez aux deux questions suivantes: 1/ Quel photographe, dont les tirages sont exposés actuellement à la Cité de la Musique à Paris, a suivi Bob Dylan au cours de l’année 64-65? Indice 2/ Quel autre photographe est mis à l’honneur dans la dernière vidéo du blog United States of Paris et est célébré au Grand Palais? Indice
Concours terminé
Bravo à nos gagnants: Sylvie, Etienne, Said, Stéphanie et Iwona.
Alors qu’elle s’affiche en couv de Modzik la moue désenchantée, Beth Jeans Houghton prend, ce lundi, son premier shoot scénique à Paris. Approchée une première fois pour un portrait vidéo, la fine équipe du blog trépignait de découvrir la jeune artiste en live.
Deuxième semaine de concerts pour Les femmes s’en mêlent. Alors que la concurrence pop rock est à son comble entre The Shins au Bataclan et Dionysos qui offre la primeur de son nouvel album au Trianon, l’édition #15 du Festival offre en ce début de semaine trois rencontres de chanteuses soutenues par un band 100% testostérones.
En ouverture, Thus:Owls éclaire la soirée de son magnétisme incantatoire. La suédoise Erika Alexandersson conduit son groupe vers des sphères peu communes. Personne ne s’étonne de cet alliage musical suédo-canadien.
En seconde partie, Still Corners from UK. Tessa Murray, jeune femme au visage fermé, jeune beauté fatale à la Skins.
On peut entendre dans le public: “c’est pas une déconneuse!“. Et pourtant les spectateurs sont saisis par l’efficacité de son électro pop planante et référencée. Impression d’entendre, au détour de certaines notes, des accents rendant hommage à Pink Floyd, kraftwerk, Joy Division et New Order.
Captivante, cette bande-son qui pourrait se retrouver dans un film de David Lynch, a le charme d’une descente de piste.
A 22h, arrive l’éclat final tant attendu, après avoir fait du charme à St-Lo, Brest, Nantes ou Aubenas, la semaine dernière. Beth Jeans Houghton laisse apparaître sa silhouette fluette surmontée d’une choucroute capillaire d’un blond cendré. Après que son band tatoué – chaque membre s’est fait tatoué un signe pour se prouver fidélité au groupe – s’est présenté, elle lance les festivités avec le titre Atlas pour une entrée en matière débridée.
Dodecahedron permet de goûter aux douceurs des vocalises de la chanteuse. En nouvelle diva britannique qui pourrait remplacer feu Amy Winehouse, Beth ose tutoyer les cymes de sa voix.
S’allie à son charme, une bonne dose d’humour potache quand il s’agit de partager les blagues de tournée ou laisser son public pousser un cri exutoire.
La bonhomie est contagieuse, le rythme ne faiblissant jamais. Le joliment rétro Liliputt envoie valser la mauvaise langue qui compare la chanteuse à la “Castafiore”.
La belle se fait ensuite plus douce avec la ballade The Barely Skinny Bone Tree. Ne quittant sa guitare qu’une fois, pour une reprise insensée de Like a prayer de Madonna, la chanteuse sèche l’audience par son agilité scénique.
Une grande artiste en devenir qui poursuit sa tournée pour célébrer la sortie de son premier album, Your’s truly, cellophane nose.
Setlist Beth Jeans Houghton
Atlas
Dodeca
Francky Benedict
Liliputt
Yout Holes
The Barely Skinny Bone Tree
Shampoo
Humble Digs
Honeycomb
Return
Sweet Tooth Bird
Prick
Like a prayer (cover)
Une Norvégienne à Paris. Un mois après la sortie de l’opus Oh! The Third, Thea Hjelmeland nous présente son premier album aérien et inspiré.
Avant ce rendez-vous officiel, nous avions croisé l’artiste au Ciné 13, en première partie du chanteur Greenshape. Seule en scène avec ses instruments à cordes (guitare, banjo, ukulélé, mandoline) elle n’avait pas manqué de nous impressionner. La solitude était le plus bel écrin pour cette voix capable de délicieuses audaces.
Ce dimanche, au Nouveau Casino, journée nordique. Après une sélection de courts-métrages, les spectateurs bien installés dans leurs transats ont goûté à la douceur d’une délicate rencontre musicale.
Thea, tout en rose, savoure sa première date parisienne en compagnie de son band. Un batteur et un contre-bassiste venus du froid lui offrent un cadre propice à de belles envolées.
Sa musique peut être d’une lumineuse mélancolie avec All the times, mais aussi épurée à l’extrême avec Age.
Alternant français et anglais pour partager les sources d’inspiration de ses textes, sa discrétion entre les chansons surprend en comparaison de la force qu’elle déploie sur des titres comme: Ladies. Il n’est pas rare que notre oreille soit séduite par des accents un peu jazzy dans le folk revigorant de la jeune chanteuse.
Cependant, sa blondeur nous trouble tout au long du show. Cachée par ses instruments et le pied de son micro, on croit deviner des traits communs avec l’actrice américaine Uma Thurman, alors que la couverture de l’album lui découvre une ressemblance avec Tilda Swinton.
La distance visuelle s’altère enfin quand l’artiste se lève pour un conte norvégien. Seule, a cappella. Première initiation à la musicalité du norvégien. Dépaysant.
Puis un dernier titre pour finir. Une dernière impression de redoutable puissance. It’s too late commencerait comme une petite ballade pour endormir un enfant, une ritournelle tout en retenue.
Progressivement, le morceau prend une montée vertigineuse. On ne s’attend pas à être emporté par cette rythmique. Aérienne, la voix de Thea entame une ballet sous les aurores boréales. Étrangement, le froid nordique ne nous fait plus peur avec ces hymnes au grand air.
Björk, avec Still Homogenic, était capable de nous emporter dans des paysages arides.
Maintenant il faut compter sur Thea Hjelmeland.
Photo: Vegard Fimland
Thea Hjelmeland – Album Oh! The Third.. en attendant de nouvelles dates en France
La question impertinente de la semaine: pouvons-nous conseiller l’exposition événement Bob Dylan à la Cité de la Musique à un(e) ami(e) qui ne connaîtrait que peu de choses concernant le chanteur américain?
Ce lundi, soir de vernissage, il n’est pas rare de croiser des visiteurs curieux, d’autres qui veulent avant tout se montrer et quelques-uns qui ont trouvé un cadre amusant pour donner se rendez-vous entre friends.
Bref, il y a de grands écarts entre les fins connaisseurs comme Hughes Aufray, présent, et les autres, qui ne connaissent tout au plus qu’une seule – mais la plus emblématique – chanson du répertoire du song-writer: Like a Rolling Stone.
Ouvrant cette première exposition d’envergure sur l’artiste folk, la galerie de photos noir et blanc du photographe Daniel Kramer sur mur bleu impose le recueillement.
Les salles voisines seraient presque anecdotiques si elles ne contenaient pas quelques pièces rares dont une série de guitares réunies, d’après le commissaire de l’exposition, Robert Santelli, “pour la première et dernière fois en France”. Une raison unique donc de croiser des pièces mythiques comme le compagnon de route d’Elvis Presley, l’instrument culte de Woody Guthrie dont toutes les guitares portaient la mention: “This Machine Kills Fascists” (cette guitare tue les fascistes).
Face aux portraits d’un jeune homme en devenir, le visiteur ne peut qu’être touché. D’abord par la frêle silhouette, ensuite par la précocité de la vocation. Suivi au cours d’ne année entre 1964 et 65 par le photographe Daniel Kramer – assistant de Diane et Allan Arbus – Bob, âgé de 23 ans s’illustre en compagnie de grands noms comme Joan Baez ou encore Johnny Cash, regard magnétique.
De l’aveu du photographe présent pour deux rencontres le soir de l’ouverture de l’expo: “Bob Dylan était un bon sujet photo et fallait que je sois un bon photographe, face à lui. C’était le point de départ indispensable pour débuter cette relation artistique.”
Suivra la réalisation de deux couvertures d’album pour le chanteur. La première, Bringing it all back, capte un Dylan pris au centre d’un effet visuel dont Daniel Kramer garde encore le secret. Cette couverture vaudra à ce dernier une récompense aux Grammy Awards.
La seconde pochette, jugée provocante à l’époque : Highway 61 revisited offre une scène de rue comme on pouvait assister dans le New York des années 60. Le chanteur est cette fois assis sur des marches d’escalier les cuisses un peu trop écartées pour l’époque. On distingue en arrière-plan une silhouette coupée au niveau bas ventre.
Cet ensemble d’arguments convergent à répondre par l’affirmatif à la question posée en début de billet. Bien que le personnage puisse décevoir, surtout depuis ses dernières tournées, par son manque de respect pour un public qui vient toujours en nombre, quelque soit votre niveau de connaissance du répertoire du chanteur, vous trouverez forcément une bonne raison pour vous rendre Porte de Pantin.
Exposition Bob Dylan, l’explosion rock 61-66
A La Cité de la Musique
Jusqu’au 15 juillet 2012