C’est bien connu: vendredi, tout est permis.
Pour retour sur le sol parisien du groupe The Drums: ton bonnet tu garderas.
En effet, dans le public, il n’était pas rare de croiser de nombreux couvre-chef malgré la chaleur incontournable du lieu.
Une nouvelle tendance fashion: se prémunir de tout imtempérie même en intérieur ou un bon moyen de cacher sa chevelure grasse. La chanteuse et comédienne Soko en serait l’égérie.
Avant de s’offrir un trip rock ensoillé mais sans tongs, rencontre avec le jeune artiste Mathieu Lescop, qui se charge d’emballer le public. Avec son electropop entraînante, il ne tarde pas à divertir les épaules et les nuques.
Avec son profil à la Brian Molko (du groupe Placebo), Lescop fascine surtout par son jeu scénique. Des gestes et des mouvements de corps proche du charismatique Michael Stipe de REM.
Côté chansons: La Forêt prend de l’ampleur en version live. Les accents très vintage époque Etienne Daho nous renvoient en plein 80’s. C’est relevé, efficace et addictif.
Au changement de scène, Hedi Slimane fend la foule, anonyme, pour accéder au backstage. Discret et élégant, il rejoint ceux qu’il a déjà shooté dans un très beau noir et blanc de son cru.
21h. Entrée sobre et éclairée du groupe américain sur What you were. Ca chauffe les pieds. La mèche blonde du chanteur, Jonathan Pierce, n’en finit plus de s’envoler avec les mouvements de tête.
Ce casque doré qui masque le front de l’artiste compose une danse surréaliste indépendamment du corps.
Les autres membres du groupe eux sont plus en retenus, chacun s’afférant sur son instrument.
A partir du second titre, Best Friend, la fumée et la pénombre sont généralisées. Sage initiative quand on veut interdire les feux excessifs des appareils photo et autres Iphone. Résultat impossible de faire le point, les bras ont toute amplitude pour se balancer en rythme.
Le leader du groupe, chemise bordeau sur débardeur vert, en profite pour saluer le talent de Lescop, avouer qu’il n’est pas nécessaire de se faire la promesse de passer une bonne soirée. Il s’excuse de ne pas parler français.
Et le show repart. Money, premier single de l’album Portamento, arrive assez vite pour confirmer la réactivité du groupe. Les titres s’enchaînent à vitesse grand V pour finir par un slow anecdotique qui permet aux couples de se coller “très” serrer.
Le rappel apporte un moment de grâce aérien: Searching for Heaven captive avec un duo original, synthé rétro et voix.
Let’s go surfing et un dernier titre. Fin de concert tout mouillés de chaud à 22h15. On prendrait bien l’avion avec le band pour une virée dans leur Brooklyn natal.