Björk pose ENFIN ses valises à Paris pour présenter au plus large public son projet Biophilia.
Des concerts exceptionnels donnés à l’Ile Seguin sous le chapiteau du Cirque en Chantier pour les premières dates (les 21, 24, 27 février et 2 mars 2013) et au Zénith de Paris (le 5 et 8 mars 2013)
L’été dernier, la chanteuse islandaise nous avait gratifiés d’une mise en bouche à Lyon.
Retour en images sur l’événement!
Le dernier concert de Björk à Lyon remonte à la sortie de l’album Vespertine. Elle se produisait alors à l’Auditorium avec un orchestre symphonique.
Depuis 11 ans, le public lyonnais se désolait d’attendre son retour.
C’est dire que ce samedi soir au Théâtre Antique, le public est impatient de retrouver l’univers électro-organique de la chanteuse islandaise.
Les annulations de date, les rumeurs d’une faiblesse vocale et les retours du premier concert français à Nîmes critiquant le manque d’échange avec le public, et toujours la crainte de la pluie, étaient de mauvais augure pour cette date au cœur des Nuits de Fourvière.
Les rares fans qui espéraient croiser la star lunaire lors des balances ont du revoir leur attente. La belle a attendu que les visiteurs du site romain sortent pour répéter Heirloom avait ses 2 musiciens et choristes déjà sur scène.
21h piles. Comme à son habitude, Björk fait une entrée spectaculaire non avec force d’effets de lumière ou d’éclats pyrotechniques. Suivant l’arrivée de ses choristes grimées, c’est par le simple choix de sa tenue de cette scène qu’elle ménage à nouveau ses effets.
Apparition surréaliste, en perruque à la Divine, dragqueen préférée du cinéaste John Waters, dans une robe bleu agrémentée de protubérances sur ressort.
Deux premiers titres, et le rang des VIP compte sa première défection en la personne de l’acteur français André Wilms.
Difficile de ne pas remarquer que les titres de l’album Biophilia ne secouent pas les gradins et poussent parfois à de curieuses envies de regarder le ciel s’assombrir au dessus de soi. L’ennui est parfois palpable. Mais le public attentif ne ménage pas son accueil en applaudissements généreux.
Les classiques éprouvés des anciens albums permettent d’exalter l’énergie retenue sur les derniers titres surfant dans une abstraction cosmique difficilement saisissable à la première écoute. Ainsi Hunter, Hidden Place, All is full of love, Heirloom ou Joga trouvent une nouvelle saveur avec le chœur de jeunes filles.
Et puis, un appareil de torture descend sur scène. C’est le Tesla Coil, machine qui envoie une décharge électrique contenue, mais visuelle et sonore et utilisée comme instrument de musique. Spectaculaire.
Phénomène rare, la chanteuse est joueuse. Elle danse, remue volontiers des fesses, dos au public. Pour le coup, les seuls signes apparents de sa fatigue seraient le nombre de tasses de boissons chaudes et les deux sprays nasaux sur scène. Quelques « Merci bien » ponctuent le tour de chant.
Seul regret : que les yeux de la chanteuse soient un peu trop concentrés sur les deux écrans prompteurs, dont leur seul présence permet de calmer une nervosité durable.
Au rappel, la tension des poils sur les avant-bras des fans est palpable. L’elfe venu du froid offre un moment de grâce pure avec une version de One day en acoustique. Accompagnée du percussionniste au mille talents, Manu Delago et de son instrument Hand, elle opère un savoureux ballet vocal aérien. Poussant l’audace en demandant au public de siffler en chœur.
Dernière demande pour le titre Declare Independence: « Last song. I ask you to sing with me.»
Nouvelle pluie de coussins à Fourvière, de couleur verte cette année.
Public sur un nuage à la sortie du concert.
BJORK en concert à PARIS en 2013
Cirque en Chantier les 21, 24, 27 février et 2 mars 2013
Zénith de Paris les 5 et 8 mars 2013
Bel article, merci:-)