Ce lundi, les festivaliers de Paris Cinéma s’impatientaient. Laetitia Casta qui accompagnait les réalisateurs Julien Lacombe et Pascal Sid s’est fait attendre avant de présenter le premier long-métrage français produit en 3D: Derrière les murs.
Le pitch: une romançière s’installe dans une belle demeure d’Auvergne pour trouver l’inspiration.
Et là, on se dit très vite que le temps va nous paraître bien long.
Bien sûr, elle n’est pas seule, Laetitia alias Suzanne. Elle rencontre le Maire du village qui n’attend qu’un feu vert pour lui déclarer sa flamme. Un dandy prétendant, Thierry Neuvic convaincant et charmeur. Une jeune fille qu’elle prend d’affection.
Seule dans cette grande maison, Suzanne y découvre rapidement un sous-sol inquiétant. La tension est censée monter créscendo. Mais, à part quelques visions: rats, silhouettes ou bruits inquiétants, l’angoisse est toute relative.
A plein nez, ça sent Shining de Stanley Kubrick -machine à écrire et petite fille dans un couloir – et Les Autres d’Alejandro Amenabar – une femme blafarde en prise à la folie.
Les références cinéphiliques sont légion mais n’ont pas de réel aboutissement. On attend la secousse ou le décadrage violent qui pourrait nous surprendre ou désarçonner.
Mais le scénario s’essoufle vite et Laetitia Casta n’a pas la palette d’une Nicole Kidman. La 3D est finalement anecdotique et l’aventure du premier film français en relief prend l’eau.