Dalida au Palais Galliera : une garde-robe lumineuse et festive !

Après le biopic sorti en salle en tout début d’année, le Palais Galliera célèbre à sa manière la féminité faite femme, l’icône de la chanson française qui a bercé tant de générations sur Banbino ou Laissez-moi danser. L’exposition Dalida, une garde-robe de la ville  à la scène est éclatante, légère, dansante et réjouissante. La scénographie donne pleine lumière à cette centaines de tenues et autant d’accessoires qui ont magnifié une silhouette inoubliable.

Dalida / Paris : une histoire d’amour éternelle

Son rêve était de briller à Paris. La jeune fille a quitté une mère en pleurs pour être aimée de tous et toutes.
C’est à Paris que Dalida habitera jusqu’à sa disparition, qu’elle connaitra ses plus beaux succès et qu’elle collaborera avec des belles maisons de couture. Il était légitime pour son frère Orlando de faire donation de cet ensemble à la ville pour conservation et remerciement de la fidélité de son public français.

Dalida, une femme de goût, une égérie mode 

Ce qui surprend rapidement c’est qu’il n’y a pas de réelle faute de goût dans cet ensemble. Il y a bien sûr l’innocence des jeunes années, une période hippie, un motif guépard, une chaine en métal, un peu de cuir époque Jean-Claude Jitrois.
Toutefois, avec une silhouette comme la sienne, l’ancienne Miss Égypte a fait des choix judicieux pour créer le mythe.


La première pièce de l’exposition qui imprime la rétine est cette robe de velours d’un rouge vif rideau de scène signée Jean Dessès et portée à deux occasions et sans retouche (selon la légende). Une première fois en 1958 à Bobino et une deuxième fois à l’Olympia en 1981. La silhouette impressionne, on se prend à imaginer la chanteuse dans ce bel atour.


Passage ensuite par un ensemble de robes signées Balmain, Azzaro, Luthier et Saint Laurent Rive Gauche. Certaines seront portées à plusieurs occasions comme la robe bustier Azzaro en mousseline de soie. D’autres pour une unique émission de télé. Et une dernière de Robert Catala, envisagée pour un Olympia en 1967, au final jamais portée mais conservée.

Orlando rappelle lors du vernissage que la star fit le choix d’une robe blanche pour son entrée sur scène.


Pleine lumière après 30 années de sommeil
Car ce qui impressionne aussi c’est l’impressionnante collection de pièces que la chanteuse a conservée au cours des années : les tenus bien sûr, mais aussi les berets, paire de lunettes, sacs, chaussures… Avait-elle déjà le dessein de tout exposer un jour ?

La qualité de conservation que l’on peut facilement deviner – les pièces n’étant pas exposées en vitrine – est remarquable. Sachant que cet ensemble a sommeillé pendant 30 ans avant donation.

Robert Carsen, directeur artistique de l’exposition a conçu un parcours qui tire parti des contraintes du lieu. Il y a une montée progressive, des vrais chocs visuels et des notes touchantes.

A la sortie, un des premiers visiteurs a eu certainement les mots justes pour décrire l’impression que l’on a partagée : “C’est très beau mais c’est très triste !

Exposition Dalida, une garde-robe de la ville à la scène 

du 27 avril au 13 août 2017

Palais Galliera 
Musée de la mode de la ville de Paris
10, Avenue Pierre-1er-de-Serbie
75116 Paris

Horaires :
du mardi au dimanche de 10h à 18h
nocturne les jeudis jusqu’à 21h
fermé les lundis et certains jours fériés

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