Dernier jour du festival Rock en Seine avec en ligne de mire l’icône , la très attendue Lana Del Rey. A ses côtés, d’autres girls au physique et aux aspirations musicales bien distincts : Warpaint, La Roux, Janelle Monae ou encore Selah Sue.
Le phénomène made in USA qui attire aussi bien les foules de passionné(e)s, de curieux, que celles et ceux qui veulent avoir les bons arguments pour trouver pleine légitimité à la critiquer, vient ce dimanche défendre son album #Ultraviolence.
Le festival de rockeurs tatoués, de bobos à Rayban et surtout de joyeux fêtards a changé de visage en affichant une petite vingtaine d’années, en tout cas dans les premiers rangs massés en bord de scène. Entrée de la star avec un large sourire et des fans qui s’époumonent en coeur.
Ils vont crier encore plus à la fin du titre quand la belle Lana descendra de scène pour s’approcher de ses fans. Un premier selfie avec un jeune homme va en rendre jaloux plus d’un et d’une, à commencer par nous – après tout, on aurait bien aimé nous afficher une pic avec celle qui fait l’actu. Calculée ou réellement généreuses, la mise en scène a le mérite de se diffuser dans les rétines d’un public médusé.
Car on a beau dire les plus belles ou vilaines choses sur le physique de la star US, force est de constater qu’il ne laisse pas indifférent. Façonné comme une star d’Hollywood à la grande époque de Lauren Bacall ou Veronica Lake – souvenons-nous de la chevelure incomparable de cette actrice de légende – la moue de la chanteuse forge sa légende.
Les tubes s’enchainent et les détails ont leur importance. La paille, très distinguée, dans le verre pour ne pas nuire au rouge à lèvres fait sourire. Le corps de la star lové contre celui de son guitariste fait frissonner. Et la cigarette qui se consume sur les titres West Coast et Born to die est des plus glamours.
Summertime sadness, c’est la fin des vacances mais pas de l’évanescence.
Deuxième bain de foule, prolongé cette fois, sur l’instru finale de National Anthem. Lana met à la bouche la cigarette que lui tend un jeune homme pour lui la rendre – nouveau fétiche du fan ? – un bisou sur la bouche à une autre.
Les musiciens de la belle quittent la scène, les régisseurs replient les instruments et Lana poursuit son rapprochement…
Avant l’arrivée de la brune incendiaire, une compatriote n’a pas ménagé ses effets pour briller au cours de cette journée très girly. Janell Monae, surnommée la protégée de Prince, est une boule d’énergie assez bluffante. Les photographes pros et amateurs ont eu toutes les peines à saisir l’incroyable banane chevelue qui aurait rendu jaloux Elvis. Mais ce n’est pas le King auquel elle a rendu hommage mais au père fondateur du funk, Mister James Brown, pour un I Feel Good, copié-collé de l’original, qui manquait un peu d’audace dans l’orchestration.
Janell ne manque pas d’atouts pour faire parler d’elle, accompagnée de ses men in white, assurant le show – avec tout le talent que l’on peut reconnaitre à une star née sur le sol américain – et donnant du “love” à chaque phrase !
Selah Sue a fait un retour remarqué. S’affirmant plus comme une jeune femme, avec ses talons hauts sexy, que comme la jeune fille qu’elle était pour son premier album éponyme. Les titres inédits qu’elle dévoile ont de quoi contenter les admirateurs qui attendaient de ses nouvelles. La voix emballe et réchauffe les coeurs, son sourire comme arme face aux grincheux qui regrettent les influences métissées du début.
Love encore avec Warpaint. Mais avec un côté plus dark, désenchanté sans doute, mais tout aussi emballant. Love is to die, le nouvel hymne du groupe a de quoi dérouté les âmes sensibles mais réserve des envolées généreuses.
Emily Kokal qui mène le quatuor de girls est une sorte de Britney Spears qui aurait choisi le naturel, sans make up et qui se foutrait de refaire sa couleur toutes les 3 semaines – hommage à Agnès Varda ? – Le rapport aux fans n’est donc pas dans la séduction mais dans la sincérité de la rythmique. Et cette dernière est redoutable. Alors que la chanteuse et guitariste bataillait ferme avec une mèche de cheveux rebelle et surtout un retour son difficile dans ses oreillettes, la communion n’a pas été contrariée. Bien au contraire.
Dernière silhouette féminine de la journée, La Roux dont on avait perdu le contact pendant 5 ans, a déchainé les festivaliers avec son électro colorée et généreuse. Mix entre une Annie Lennox très 80’s et un Tintin best fucking friend, Elly nous envoie les beats qui nous manquaient, retrouvant les titres qui nous avaient bercé notre année 2009. Le duo britannique aura mis le temps pour nous revenir. A juger de la qualité de Trouble in Paradise, on devine qu’il a travaillé sa partition dans de la dentelle avant de la servir en live.
Rendez-vous les 28,29 et 30 août 2015 pour la prochaine édition de Rock en Seine !
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