Grosse journée ce samedi pour le Disquaire Day ou Record Store Day (in english) à Paris avec course de fond pour trouver le 45 tours de Bowie, le maxi coffret live de LCD SoundSystem ou le picture disc christique de Asgeir, séances de dédicaces et concerts à gogo au Fargo, au Point Ephémère et à la HELLO™.
Vous étiez où samedi ? Un membre fondateur du band THE DOORS ait venu des States pour rencontrer son public français. A l’occasion de la sortie de son livre : The Doors, Les portes claquent aux éditions Le Mot et le Reste, John Densmore, le batteur du groupe mythique s’est offert deux bains de foule aux Gilbert Barbès et Saint-Michel. Un timing ultra serré pour approcher une légende de la musique, exceptionnel musicien mais aussi songwritter. Tous les âges étaient représentés.
Il y avaient les chasseurs d’autographes un peu collants et les autres, les vrais fans comme cette dame qui avait vu Jim Morrison “bouffi” lors de son dernier concert à Paris. Echange très rapide avec John qui prend pourtant le temps de serrer la main de chaque personne qu’il l’approche. Les équipes du Gilbert Barbès ne se remette pas d’une telle affluence.
Pendant ce temps, deux membres de Metronomy excitaient les djeunes au cours de deux séances de dédicaces. Des rencontres certainement épuisantes, le groupe ayant déclaré forfait un peu plus tard, via twitter, pour son live acoustique – totale exclu – à la Gaité Lyrique.
Au Point Ephémère, les concerts s’enchainent toute la journée et en entrée libre, svp. Un bon son du moment a capté notre attention Natas loves you, en tout début d’après-midi. Un groupe de frenchies qui a eu aussi les honneurs d’une édition spéciale Disquaire Day pour son single Skip Stones.
Après avoir fait le plein de belles trouvailles avec Grace Jones, la K7 audio de Breton – vintage à mort ! – le 33 tours de David Lynch – que l’on n’écoutera certainement jamais mais qui est un bel objet de déco -, un picture disc de London Grammar, nous prenons la route pour le concert de clôture de la journée à la Gaité Lyrique.
Plateau de choix et varié pour tout public avec Texas, Miossec, Perez, We have band et le DJ set de Hercules and the love affair.
Encore une fois, c’est Texas qui remporte la mise avec une Sharleen Spiteri qui déchaine le public. Les trentenaires et quadra s’étonnent au passage que le tube I don’t want a lover soit connu des plus jeunes présents devant la scène. La chanteuse mieux que personne sait impulser une complicité dès le premier titre, en l’occurrence Detroit, extrait du dernier album. 5 titres en acoustique et des fans avec la banane pour toute la soirée. Summer Son et Black Eyed Boy ne se sont jamais aussi bien portés qu’avoir cette tonalité inédite sur une scène Paris. Une vraie bonne redécouverte.
Il faut dire que l’on avait commencé la soirée mi-figue mi-raisin avec le chanteur Perez. Les textes ont démotivé certains auditeurs. Un couple a même quitté la salle excédé: “c’est quoi ces rimes pourries ? ” alors qu’un autre s’embrasse à grandes bouches. C’est vrai que “Viens embrasse-moi, sois pas comme ça” a de quoi refroidir nos émotions. Il y a pourtant un potentiel musical que l’on pourrait rapprocher d’un Lescop.
Retour en grâce de Miossec à la timidité maladive – son regard bleu à la fin d’une chanson cherchant l’assurance de ses musiciens ne trompe pas – mais au charisme intact malgré le poids de quelques excès.
Première chanson, On vient à peine de commencer, premier extrait du nouvel album Ici-bas, Ici même : on a du mal à reconnaître sa voix. On est plus près d’un Daniel Darc que de notre Christophe Miossec. Il faut juste un peu d’échauffement, la voix s’éclairci sur les titres suivants.
En sept titres live, on retrouve la poésie mélancolique de l’artiste, moins fougueux sur scène mais à l’orchestration plus assurée sans doute avec 5 musiciens à ses côtés. Les textes ne sont pas des plus heureux : comme avant, quand on sera crevé ou toucher n’est pas couler, mais les images évoquées sont fortes et universelles. Tonnerre de Brest nous rappelle les belles années et combien le chanteur nous avait manqué. Miossec est à suivre en tournée.
Quelques minutes après, autre style, avec les anglais survitaminés de We have band. L’electro pop dansante et trippante du trio est efficace. Le charisme de Darren Bancroft, le clavier-chanteur ne laissant personne indifférent.
La soirée se finira avec deux DJ set pour ceux qui ne veulent décidément pas rentrer chez eux.
C’est quoi ce jugement à l’emporte pièce sur Perez !
Sortir du contexte “Viens embrasse-moi, sois pas comme ça” n’est pas très loyal, la chanson est super décalée, onirique et soutenue par une rythmique à la montée d’enfer. J’ai adoré !
Dans la lignée electro pop d’un Lescop en effet, mais aussi d’un Yan Wagner et d’un Sébastien Tellier qui renouvellent la chanson française.
C’est vrai que ce n’est peut-être pas le meilleur couplet que l’on ait retenu. Mais nous étions plusieurs ne pas saisir le décalage.
Nous avons sûrement besoin d’une nouvelle écoute. 🙂
Oh ! Suis trop déçue d’avoir raté la jolie Sharleen de Texas. J’espère qu’elle reviendra vite en France