La géniale chorégraphe Blanca Li revient en force avec une bande de 8 beaux gars danseurs, acrobates et trublions.
Elektrik est une joyeuse création aussi colorée que relevée, qui fait la part belle aux jeux de bras, au-dessus de la tête, devant, derrière, mais aussi en duo. Le Théâtre Le 13ème Art devient une formidable piste de danse aussi frénétique que désopilante.
C’est certainement dans ses gènes et sans doute aussi dans son métisse de cultures – espagnoles et françaises – : Blanca Li aime le mélange des genres !
Alors que je pensais assister à un spectacle de danse électro pure, je me retrouve devant un premier tableau assez déroutant : des hommes en costume noir et chemise blanche masqués de têtes de volatiles débutent leurs pas de danse sur de la musique classique.
La chorégraphe balaie les clichés et aussi les attentes : pas de sweat à capuche, ni de cabrioles pour entrer dans son monde Elektrik.
Belle perfomance de Vexus, Goku, Big Jay et leurs potes.
Pour avoir passé une soirée avec un masque de poney, je comprends la difficulté de danser avec un masque en caoutchouc qui sent (oui l’odeur fait partie du jeu), qui fait transpirer et réduit considérablement le champ de vision.
L’électro comme on peut l’imaginer arrive au tableau suivant à grands coups de beats, ça danse, ça pulse. Blanca Li renoue avec un genre totalement inconnu des moins de 20 ans mais apprécié un temps par la jeunesse France et la chanteuse Yelle : la tecktonik.
Le principe étant de danser en gesticulant un maximum les bras dans tous les sens, au-dessus de sa tête, devant, derrière… Il faut bien entendu une agilité totale et bien s’échauffer les poignets.
La chorégraphe s’amuse de cette danse has-been, le mixant avec les danses urbaines pour une délicieuse charge visuelle avec des moments complètement bluffants comme ce jeune homme-élastique, Taylor Château, alias Taylor capable de contorsions aussi spectaculaires que flippantes. La séquence unisson, où la synchronisation des danseurs les uns aux autres force le respect.
Sans oublier le ballet à semelles lumineuses, plus qu’un simple gadget, une vraie réinvention de la danse contemporaine.
Au fur à mesure des tableaux, les vestes, chemises vont laisser place à des débardeurs, des torses nus athlétiques ou des des t-shirts colorés.
Elektrik est un spectacle surprenant, vibrant, fougueux, généreux, drôle et insolent. A partager en famille, entre amis…
Elektrik
chorégraphie et direction artistique : Blanca Li
avec : Mamadou Bathily alias BATS, Roger Bepet alias BIG JAY, Taylor Château alias TAYLOR, Jérôme Fidelin alias GOKU, Slate Hemedi alias CRAZY, Adrien Larrazet alias VEXUS
, Jordan Oliveira alias JORDY, Filipe Pereira alias FILFRAP
jusqu’au 14 avril 2018
au Théâtre Le 13ème Art
Place d’Italie
75013 PARIS