A l’heure du jeunisme à gogo, il est bon de prendre un peu le large. Mais sans quitter Paris. Les Justin Beiber (17 ans), Lady Gaga (24 ans) ou autres Alexandre Bompard (38 ans), nous feraient presque oublier que la consécration peut arriver sur le tard. Preuve en est : la carrière tout en nuance et en progression de la designer Andrée Putman.
A 53 ans, elle pensait avoir passé l’âge, qu’il n’était plus question de faire carrière. Après avoir pourtant été successivement directrice artistique, révélatrice de talents ou encore ardent soutien d’un retour en grâce des designers des années 20 et 30, tombés dans l’oubli.
Face à ce constat, elle choisira de créer sa nouvelle agence, Ecart, car elle croit vouloir se mettre en retrait de l’euphorie créatrice.
Un très bon carnet d’adresses plus tard. Et un nouveau séjour à New York avec la commande du réaménagement de l’Hôtel Morgans : le style Putman prend une nouvelle dimension. Le damier devient sa marque de fabrique, son visage et sa blondeur ses plus belles cartes de visite. Désormais, elle ne quittera plus la lumière. Warhol et Pierre et Gilles l’immortaliseront.
L’exposition que lui consacre l’Hôtel de ville revient sur les créations les plus emblématiques (une maison à Tanger pour Barbie Dombasle et Ken BHL, un piano Pleyel, des meubles en carat, un sac Vuitton aérien) et des portraits au graphisme savamment étudié.
Avec Putman, le design est une véritable écriture contemporaine. Le créateur une égérie et une personnalité sur laquelle il est judicieux de spéculer.
Bonjour!
j’ai vraiment aimé cette exposition…savez-vous ou je pourrais me procurer le catalogue?
Merci de votre aide
Sonia