Il y a des spectacles qui inspirent plus de mythes que d’autres. Le Fantôme de l’Opéra : une romance incroyable, un récit fort, le Paris du XIXe siècle, l’Opéra Garnier.
La visite des coulisses du musical événement à l’affiche de Mogador en 2017 nous a définitivement convaincu que cette production va créer l’événement.
Un Islandais à Mogador
Son visage et son nom ont été tenus secret jusqu’à moins d’un mois avant la première.
Gardar Thor Cortes va prêter sa voix et sa carrure au Fantôme.
Il ne parle pas encore français mais apprend son texte en phonétique avec Odile, sa répétitrice. Le challenge ne l’effraie pas. Mais il assure qu’il est soulagé de pouvoir avoir encore du temps pour se préparer à son rôle.
Il s’est déjà produit dans le musical mais dans le rôle de Passarino. Il pense être le seul interprète à être passé de ce rôle à celui du Fantôme.
Le Fantôme de l’Opéra : Dure adaptation
Dans la salle des vocalises, Nicolas Engel, l’adaptateur français, nous confie avoir été subjugué à 12 ans par le spectacle quand il l’a découvert et son impatience de voir l’adaptation arriver à Paris.
Alors qu’il s’est attelé à la relecture de l’œuvre complète de Gaston Leroux, il nous apprend que Charles Hart, l’auteur du livret de la comédie musicale originale, n’a lu le roman qu’une fois avant d’écrire ce qui sera un succès mondial. Bluffant !
Particularité de cette adaptation : Nicolas Engel travaille en étroite collaboration avec l’auteur anglais, francophile. Ce dernier a une exigence telle qu’il souhaite que les rimes anglaises trouvent une concordance avec les françaises. Exemple avec la chanson La Musique de la Nuit.
Nicolas précise aussi que Charles Hart a apporté une sensualité qui n’était pas présente dans l’œuvre originelle.
Le Fantôme de l’Opéra était un spectacle érotique pour la chorégraphe, Gillian Lynne, qui a aussi créer Cat’s.
Atelier costumes
Plus de 280 silhouettes (avec leurs accessoires) sont scrutées à la loupe par l’équipe de costumières recrutées par Mogador.
Ces petites mains ne fabriquent pas les costumes de la production française mais redonnent du panache aux habits de scène venus d’autres productions (Russie et Allemagne), les restaurent, les bichonnent.
Et elles voient même double car chaque rôle est assuré par au moins 3, voire 4 artistes pour permettre les roulements et remplacements, aléas possibles en cours de saison.
Changement de scène
Pénétrer la salle de spectacle offre une vision impressionnante. Le décor déborde littéralement de la scène avec des sculptures monumentales.
Le cadre scénique et les coulisses de Mogador ont été repensé pour supporter les contraintes de cette production à très grand spectacle.
Des éléments de décor sont motorisés et d’autres stockés en hauteur.
Le lustre au-dessus du parterre a nécessité l’installation d’une arche.
Et le plateau a eu droit a un lifting complet avec l’installation de trappes pour les entrées et sorties des artistes ainsi que l’apparition d’accessoires.
Le producteur français nous assure que la performance dans une comédie musicale ne doit pas se voir à la différence de l’opéra.
La magie opère à tous les niveaux pour fêter comme il se doit les 30 ans de ce spectacle culte. L’attente avant la première, le 13 octobre, n’en est que plus intenable.
Le Fantôme de l’Opéra
le musical d’Andrew Lloyd Webber
adapté du roman de Gaston Leroux
avec Bastien Jacquemart (Raoul de Chagny), Sierra Boggess (Christine Daaé) et Gardar Thor Cortes (le fantôme)
report en 2017 suite à l’incendie survenu au théâtre
Théâtre Mogador
25, Rue de Mogador
75009 Paris
Les costumes, les décors ! ça a l’air dingue, j’ai hâte de découvrir ça