« Un de perdu, dix de retrouvés ! »
En réalité, lorsqu’on se fait larguer, ce qu’on récolte, ce sont plutôt dix névroses… Après une (lente) période d’agonie, surgissent des questions sur la vie, les imbéciles dans nos vies, le temps qui passe ou encore nos innombrables forces et nos négligeables faiblesses. Il en résulte un sujet de prédilection pour les chansons de variété ! Avec Femme, Femme, Femme au Théâtre Lepic, les Divalala explorent avec ingéniosité ces tubes où les femmes sont mises en lumière. Grâce à leur univers atypique, drôle, sensible et délicieusement glamour, vous allez succomber !
Autant vous le dire tout de suite, je me suis totalement laissé surprendre par les Divala ! Le concept est pourtant simple : reprendre des chansons a capella en y ajoutant une note personnelle. Et c’est justement là où la magie opère !
Alors, bien entendu, il y a de grands classiques comme Clara Luciani, Stromae ou Beyoncé. Mais aussi des plaisirs inavoués (pas totalement assumés) comme Herbert Léonard ou Jean-Pierre François. Il nous arrive même de vouloir les accompagner. Sincèrement, massacrer du Lara Fabian en s’époumonant, ça n’a pas de prix !
Là où le spectacle se démarque, c’est dans sa subtilité et son talent. Déjà parce que vocalement, on tombe sous le charme… En effet, les trois voix s’expriment en toute complémentarité. Tantôt séductrices, espiègles ou passionnées, elles sont toujours justes, complices et pétillantes. Pour vous dire, elles arrivent quand même à rendre Ophélie Winter classe… Quant aux reprises, il m’est arrivé d’en trouver certaines plus abouties que les originales !
Il y a également de nombreux et étonnants accessoires. Ici, une flûte de pan improvisée avec des bouteilles de champagne et de bière, là, des verres-percussions plus ou moins remplis d’eau ou encore une cravate-vibraphone… L’ensemble formé est ainsi astucieux et subtil. À chacun de trouver le message délivré !
L’amie qui m’accompagnait ce soir-là était plutôt d’humeur mélancolique. Au final, elle a beaucoup ri, un peu pleuré mais elle a surtout beaucoup vibré. De là à dire que les Divalala sont un remède miracle, ce serait exagéré… Néanmoins, elles permettent probablement de donner l’impulsion à un lâcher-prise nécessaire pour avancer ou tout simplement de se faire plaisir.
Alors, ça vaut le coup de tenter, non ? 😉
Bonus : Si vous êtes gentils (comme moi), vous aurez droit à une bise à la fin du spectacle !
Femme, Femme, Femme
Avec les Divalala : Angélique Fridblatt, Gabrielle Laurens et Marion Lépine
Mise en scène : Freddy Viau
du 1er au 9 mai
les mercredis et jeudis à 21h
au Théâtre Lepic
1, avenue Junot
75018 Paris
Et le 18 mai à 20h
Au Théâtre Le Blanc-Mesnil
1-5 place de la Libération
93150 Le Blanc-Mesnil