Jour 2 du Fnac Live 2016. La programmation est entièrement consacrée au label Tôt ou tard qui fête ses 20 ans. Découvertes ou artistes confirmés, les poulains du label présents montrent l’éclectisme de la production avec cinq univers bien différents : pop, folk n’beat, hip-hop, électro ou chanson française.
Un jeudi soir passé en compagnie du belge Nicolas Michaux, des rayonnantes A-WA, des décapants Odezenne, du showman Vianney, de l’impériale Yael Naim et de l’hypnotique Thyalacine.
Nicolas Michaux : le dandy belge
C’est sur un rythme apaisé que débute cette 2eme soirée #FnacLive 2016 avec les chansons pop de Nicolas Michaux. Sans effet de manche, le dandy belge égraine ces titres en français et en anglais devant une foule qui arrive progressivement devant la scène.
Dommage pour les absents, ils auront loupé une petite perle de son set : la reprise de Requiem pour un con jazzy et punchy à souhait !
Un rayon de soleil nommée A-WA
Le clip à succès, Habib Galbi, d’A-WA ne nous avait pas forcément emballé. Le phénomène du moment nous était un peu passé au-dessus.
Une fois entrées sur scène, les sœurs Haim nous ont accrochés, avec une simplicité rare. Leur sourire, leur complicité, leurs pas de danse sont pour beaucoup dans notre pleine attention.
Les girls entourées d’hommes enchaînent un maximum de titres, sans avoir le temps de tout nous dire sur leurs textes. On a pu accrocher un indice : “Si tu n’es pas mon homme, tu ne seras celui d’une autre !”
Un hymne qui pourrait être repris par tant de femmes déçues par les sites comme Adopte un mec…
A-WA a pris les airs depuis Israël pour faire danser les Parisiens avec leurs beats efficaces et trippants : “Paris c’est notre 2e chez nous“. Les festivaliers n’ont pas manqué de leur réserver un bel accueil.
Le ras de marée Odezenne
Un son de synthé très 70’s s’élève dans les airs, le quatuor bordelais Odezenne prend possession de la scène.
Le show commence tout en douceur mais rapidement, Alix et Jacques s’accaparent l’espace en gambadant et sautant dans touw les sens, surtout Jaques et sa tignasse épaisse, en fait.
Avec leur hip-hop percussif, leurs mélodies accrocheuses et riches et leurs paroles “épicuriennes” mais toujours personnelles, les boys d’Odezenne attisent le feu allumé par les girls A-WA.
C’est sans compter le problème technique sur Rien : “ça nous arrive rarement. Normalement il faut parler. Nous on sait pas” Après cinq minutes, la tornade sonore redémarre : Je veux te baiser, Bouche à lèvre, Tu pu du cu, Un corps à prendre, Souffle le vent… Surtout ne pas s’arrêter aux titres des chansons.
Espérons juste que les CRS autour du Fnac Live ont du second degré en entendant Bûche ” Si j’étais une bûche, je ferais du saut à ski sur la gueule d’un CRS.”
Après 50 min de show, les Bordelais ont pris possession totale du public.
Vianney : “Que tout ceux qui ne m’ont jamais vu lève la main”
On n’a pas pu levé la main car elle était prise par notre appareil photo, mais le cœur y était.
A l’écoute, Vianney n’est pas trop notre came. On profite alors pour le découvrir sur scène. Sans déception.
“Paris, faites un “Oh !“”
Très communicatif avec le public, il se donne, occupe l’espace, même seul avec sa guitare comme unique compagnon de scène. II prend le temps d’expliquer le fonctionnement de sa pédale de loop.
Vif et énergique le jeune homme est un vrai showman.
“Vu tous ceux qui ont levé la main, il y en a beaucoup qui ne connaissent pas les paroles. Mais j’en vois qui essayent de chanter ! 🙂”
Comme un cri, le chanteur reprend Je ne suis pas un héros avec une belle intelligence musicale
En fosse VIP, Alex Lompard, PDG de la FNAC, n’a pas perdu une miette du concert.
Yael Naim, magistrale
Robe blanche et hibou psychédélique en toile de fond, le set commence en mode douceur.
“On est vraiment content d’être là pour notre dernier album, mais aussi parce que ça fait 10 ans que l’on partage notre musique“.
Derrière son piano en arrière de scène et entourée de son orchestre (clavier, cordes, chœur, guitare et percussion), Yael Naim joue l’entrée discrète. C’est sa musique que l’artiste veut mettre en avant.
Un dispositif qui rend la prise de photos plutôt difficile quand on est limité aux 3 premiers titres, même pour les pros. Du coup, déception pour les photographes accrédités quand elle se lève pour rejoindre le devant de scène au bout du 5e morceau.
Côté zik, Yael Naim nous offre toute l’étendue de son talent musical, la nuit tombée. Que ce soit avec son dernier single Dream my head ou des titres plus doux en mode piano solo et chœur pour Coward. Elle parcourt tous les styles musicaux.
Et que dire de cette réorchestration de sa reprise de Britney, Toxic ? Début en version slow avec pizzicato de cordes, elle prend de plus en plus d’envergure. L’arrangement évoluant constamment, il se conclure en apothéose musicale. Une vrai B.O. de film !
Le public est conquis.
Alors que les première notes de New Soul résonnent pour le final, les VIP accourent pour chanter en chœur. Ceux-là auront raté les autres moments de grâce de ce concert.
“William !”
Le public s’impatiente en attendant Thylacine. Le changement de set demande plus de temps que prévu.
C’est que les festivaliers ont envie de bouger leur corps et on les comprend. Enflammés par les dernières prestations, il n’est pas encore l’heure de se coucher. Et l’électro, c’est fait pour terminer sa journée en beauté.
L’Angevin a concocté pour le Fnac Live une set-list planante.
Pas de beat hardcore, mais un voyage électro le long du transsibérien, planant et grisant.
Le mix Thylacine, entre musique enregistrée et live au saxophone, est parfait pour se faire un vrai trip électronique. Belle dextérité et avenir à succès en perspective.
Avec un très beau plateau d’artistes, le label Tôt ou tard a démontré ce jeudi soir que la diversité musicale est une force et un vrai plaisir en live. On ne peut que le remercier pour ces choix.
Le Fnac Live 2016 c’est pas fini !
Encore 2 jours de pure musique, 100% gratuite.