Premier jour de l’édition 2016 du festival incontournable de l’été à Paris. Le Fnac Live c’est une programmation de choix avec de vraies belles révélations et des valeurs sûres de la scène française et internationale. Au programme, ce mercredi : la délicatesse de Lola Marsh, la poésie de Feu! Chatterton, l’espièglerie de Jain, la fougue de Lilly Wood and The Prick et la transe Jungle.
Le charme discret de Lola Marsh
Yael, toute de blanc vêtue, fleurs au cou et lunettes de soleil entame son numéro de charme dès le premier titre. Difficile d’accrocher son regard, mais son sourire en coin laisse présager d’un set complice.
Elle quittera ses sunglasses assez vite pour communier pleinement avec les spectateurs qui ont bravé un métro chargé de fin de journée, la chaleur (raisonnable), et le nouvel accès au site pour cause de sécurité.
La chanteuse osera même faire chanter le public sur le tube You’re mine.
La lovely Yael offre toute sa sensualité et son ptit air mutin. Les photographes ne perdent rien de ses petits gestes gracieux.
Alors que le soleil bat son plein de son côté, on apprend qu’Édith Piaf a été une inspiration pour le groupe. Une chanson du lui est dédiée. Classe !
Feu! Chatterton, “incandescent cadavre“
Pantalon porté au dessus du nombril, veste, chemise. Arthur semble venu d’un autre temps. Du temps d’Arletty, de Gabin, quand on gouaillait plus qu’on ne parlait vraiment. Un Titi parisien qui semble bien loin du 2.0.
Ophélie entame le tour de chauffe, poétique. L’amour, le désir sont convoqués. C’est intense. L’interprétation subjugue.
L’île St Louis est convoquée, souviens-toi Paris.
Fou à lier. Un festivalier torse poil, musclé comme un Dieu du Stade, lève les bras et est pris par la transe de Feu! Chatterton. Mélange des genres, surréaliste. Au FnacLive tout est possible ! Regardez bien votre voisin, il pourrait vous surprendre.
Arthur ose un “grand honneur de jouer sur le parvis, nous étions dans la foule adolescents au début“. Touchant !
Si près de la lagune et les cœurs sont emportés bien loin de Paris.
Arthur, en nage, file à sa descente de scène pour trouver un peu de fraîcheur. Tentant tant bien que mal d’éviter les sollicitations. On le retrouvera un peu plus tard, frais, autour d’un babyfoot, avec les autres membres du groupe.
“Paris, t’es chaud pour danser ?”
Pour le FnacLive, Jain est exceptionnellement en mode été ! La robe est restée en loge, et le shorty est de sortie, tout en gardant le duo noir et blanc qui fait sa marque. Sexy demain !
L’électro de la révélation musicale 2016 emporte une nouvelle fois tout sur son passage. L’addiction aux beats est palpable sur le Parvis de l’Hôtel de ville.
Jain évoque les conditions d’écriture d’un de ses titres, sur Paris. Une chanson écrite “très tôt le matin, à 12h”. Des travaux à proximité lui ont donné le rythme de On the Roof.
Elle arbore une collection de bracelets de festivals au poignet droit : Beauregard, Solidays… Autant de public conquis, autant de bras soulevés.
Après Christine and The Queens en 2015 qu’il ne fallait surtout pas manquer, Jain est déjà, en début de festival un très bel éclat de l’édition 2016.
Come my baby, c’est le plein fun généralisé. Jain galvanise la foule et ne va pas lâcher. Le délire est total. #Euphorie !
Pour finir, la jolie brunette s’offre un bain de foule incroyable dans une bulle. Les smartphones n’en croient pas leur écran.
“Benjamin, je t’aime !”
Ce n’est pas une ado qui a crié en début de concert de Lilly Wood and The Prick mais un moustachu, la petite vingtaine. Le jeune homme assume son attirance pour le guitariste charismatique et moustachu lui aussi.
Put my body in a box. Nily, cagoule casquette, fait son entrée dans une lumière rouge passion. Les sonorités africaines du dernier album vont enflammer les festivaliers.
Nily et Benjie prennent leur pied sur scène, heureux de retrouver le festival qui leur avait fait déborder d’émotions, il y a 3 ans. Paris est définitivement : “la plus belle ville du monde”
La sincérité est palpable, après tous ces événements qui nous ont malmenés : “merci de continuer à être heureux !”
Et ça danse, la nuit tombée, au FnacLive : “je veux voire cette place de l’hôtel de ville folle !!” Et elle le sera.
Jungle l’emporte !
Dernier à passer sur la scène en cette soirée de lancement, le groupe anglais Jungle balance au public sa pop électro délicieusement acidulée. Des tempos smooth qui font se déhancher tranquillement les spectateurs. Des sons qui oscillent entre le rétro des années 80 et la modernité des années 2010.
Ce n’est pas une explosion de son hard sur le parvis, mais cette ambiance “chill out” réchauffe la morosité ambiante. Parfait pour la moiteur de cette soirée.