Jeudi, premier jour du Fnac Live 2017 avec un line up assez éclectique sur le papier et une nouveauté de taille cette année : la scène se pare d’une avancée pour donner plus de rythme et de temps aux découvertes musicales.
La soirée s’annonce forte en montagnes russes musicales. Sensations garanties avec The Pirouettes, Fishbach, Témé Tan, Polo & Pan, Møme, Benjamin Biolay et la reine Calypso Rose.
Alors que les rayons ardents du soleil lèchent avec force les dalles du parvis de l’Hôtel de ville, le public arrivent petit à petit, profitant de la playlist du label Microqlima.
18h premier show : The Pirouettes
Léo arrive sur scène t-shirt manche longue à l’effigie de Justin Bieber. Le ton est donné. Le duo, Vickie et Léo, entouré de leur band balance une pop chaleureuse, énergique et espiègle, pour la musique en tout cas. Les textes semblent plus sombres.
A l’instar de ceux des années 80’s, des références assumées avec cet insert de Marcia Baila des Rita Mitsouko en plein milieu de leur titre Dernier Métro.
Un jeune dans la foule crie “Tu l’enlèves ton pull ?” Eh bien non, malgré la chaleur, Léo le gardera jusqu’à la fin du set.
Une belle entrée en matière pour ce FNAC Live 2017.
Fishbach : de la retenue au rock
On continue sur cette lancée 80’s avec Fishbach.
A l’arrivée de la demoiselle et de ses musiciens sur scène, on se demande s’il faut tirer la tronche pour faire des chansons en français.
Mais le visage à la John Lenon de Fishbach, avec ses lunettes miroir rondes, s’égayera d’un sourire dès le deuxième titre.
Batterie électronique, guitare électrique très claire, synthés en nappes (surtout sur les premiers titres), la voix rauque de la chanteuse surprend et tranche avec ses sonorités vieilles de 30 ans.
Des ballades graves avec des guitares planantes, font quitter l’univers 80’s pour emmener le set vers dans une énergie plus rock, plus dark aussi.
Night bird, reprise de Bernard Lavilliers, clôt le concert.
On a flashé sur cette jeune fille qui dessine les artistes en live. .
En trois titres (la consigne pour les photographes), elle crayonne puis s’en va. C’est du grand art !
FNAC Live 2017 : les talents en avant
C’est peu de le dire ! L’avancée de scène, nouveauté de l’année permet, en 20 minutes, à des artistes en devenir de présenter leur univers entre les changements de plateaux.
2017, c’est de la musique sans temps mort pour le public.
Le premier à l’inaugurer est Témé Tan.
D’origine congolaise, ce belge, cheveux crinière de lion, propose des titres électro métissés. Seul avec ces machines et sa guitare, il fait le show.
Il n’y a pas que les girls comme Christine and The Queens ou Sônge qui ont du talent avec un pad et un looper sur scène, les mecs aussi !
En 20 minutes, Témé Tan embarque le public dans son univers groove et catchy aux nappes musicales envoûtantes.
La madone : Calypso Rose
A 78 ans, Dame Rose fait une entrée sur scène hésitante. Il ne lui faut que 30 secondes pour se remplir d’une énergie dingue, et arboré son sourire qui nous avait fait craquer au dernier Printemps de Bourges.
Calypso Rose est d’humeur friponne ce soir, en moins d’une minute, elle montre une épaule, secoue son postérieur de façon canaille. Il faut dire qu’il y a foule de jeunes gens à aguicher devant la scène.
C’est un vrai rayon de joie et de soleil qui a déboulé sur scène.
Dans la fosse des photographes, Il n’y a jamais eu une ambiance pareille. Le smile sur tous les visages, ça danse, ça sourit… Presque un miracle de la madone de Tinidad.
L’averse aussi soudaine que brève qui s’abat sur les premières notes du tube Calypso Queen n’enlève pas les sourires sur les visages.
On s’en réjouirait même tellement cette pluie donne un charme de plus à ce concert.
Polo & Pan : tout en retenue
Les deux DJ développent un set très smooth et cloudy, à l’opposé de la fougue de Calypso Rose.
Même si le mix est de qualité, cette programmation découverte fait un peu retomber l’ambiance surchauffée. #Bizarre
Témé Tan aurait certainement eu plus sa place à ce moment là pour conserver l’énergie engrangée par le public.
Benjamin Biolay : magistral !
Il faut dire que le dandy lyonnais est parfois perturbant sur scène.
Que l’on adhère ou pas à sa musique, ses concerts sont parfois en demi-teinte.
Mi-soft mi-rock, une ballade à la Biolay par monts et vaux de ses émotions, qui parfois se rapprochent des nôtres.
La superbe (2ème chanson du set !), Dans la Merco Benz, Négatif, Padam : les classiques du gone, le gars de Lyon, emportent tout sur scène et sur le parvis.
Reprise aussi pour Benjamin avec Mon amour, ma chérie (d’Amadou et Mariam)
Commencé dans la douceur, le concert finit en apothéose rock. Un grand écart que l’artiste maîtrise à la perfection. Très beau set.
Møme : le bogosse de l’électro
Oui c’est réducteur, mais oui il est bogosse.
Derrière son décor en forme de nuage-bonbon, Møme (alias Jérémy hors scène) aguiche l’oreille.
Toutes ses titres ont été composés en Australie.
C’est certainement l’esprit particulier de ce pays et ses grands espaces qui ont permis à Møme de créer cette électro fraîche et légère, aux sonorités différentes et uniques.
Un mix prenant et ultra dansant qui transforme le parvis de l’Hôtel de ville en dancefloor géant.
Sûr que pour certains, ce dernier concert aura été une before avant une nuit tout aussi électro en club.