Breton a sorti le 10 novembre une version deluxe de son maintenant culte War Room Stories. Le groupe mené par Roman Rappak a ajouté de nouvelles pépites à celles déjà bien en place sur la première version sortie début 2014 dont les entraînants : Envy, Got Well Soon, 15 minutes.
Dans la deluxe édition, deux titres inédits Titan et Parthian Shoot prouvent une nouvelle fois le talent des Anglais a envoyé une pulsation continue et grisante.
Pour accompagner cette actu chaude, Breton a repris sa tournée avec des concerts en France et un Casino de Paris, avant de finir en apothéose à Londres en décembre à l’Heaven.
Live report @ Casino de Paris
Le groupe que l’on avait découvert scéniquement au FNAC Live en juillet dernier en version décontractée est apparu plus dark ce mardi soir au Casino de Paris.
Total contraste entre la pleine lumière estivale du Parvis de l’Hôtel de ville et l’éclairage clair-obscur de cette dernière date parisienne. Roman Rappak et ses acolytes se dérobent dès le premier titre, Got Well Soon, aux mini-objectifs et autres smartphones qui peinent à faire le point dans cette semi-pénombre. Le groupe ne se met jamais en avant – en posant tels des mannequins rockeurs – que ce soit sur ses pochettes de disques, merchandising et clips.
Pas de poursuite de lumière irradiante sur le chanteur. Le but : laisser pleine place aux images des clips sur l’écran accompagnant la performance live.
Au second titre, Counter Balance, Roman quitte sa guitare pour prendre possession de la scène. Sa silhouette et sa mèche fendent la lumière, contorsion du poignet pour enrouler le fil du micro autour de sa main. Il se soulève sur les enceintes-retours son sur scène.
Les lovers du premier rang de balcon au bracelet rose VIP – Daphné Bürki et Sylvain Quimene alias Gunther Love (leader incontesté du Airnadette air band) – se décollent du dossier confortable de leur siège pour accompagner le rythme de tout leur corps. Ça sourit, ça danse. Love love.
Roman sourit rarement mais n’en est pas moins complice avec le public qu’il prend en pleine face. S4, Pacemaker, Brothers prennent aux tripes avec un réel bonheur.
Échanges courts entre les chansons, en anglais et en français dans le texte. Le temps juste de remercier et exprimer son attachement à la ville : “Quand on est arrivé à Paris, on n’avait rien. Maintenant, grâce à vous, on a l’impression d’avoir tout.”
Pas de temps à perdre, ni de pose prolongée.
Breton semble courir après un supersonique pour tout donner au public qui répond aux appels à ses appels.
Aux côtés de Roman, le bassiste Daniel McIIlvenny déploie au cours du live une performance plus discrète en apparence mais tout aussi emballante, la mèche rousse volant.
Au fait, on vous a déjà dit qu’une fosse de concert de Breton sent bon ? La belle gueule à la Jonathan Rhys-Meyers (acteur de Match Point et de la série Tudors) du leader a semble-t-il une propension à attirer les jeunes femmes aux premiers rangs.
Le public s’époumone sur Envy et National Grid. Pendant le rappel, des ballons sont gonflés, des bulles de savon voltigent dans la fosse. C’est la fiesta.
15 minutes vient tout emporter avant de finir sur un December rappelant qu’il fait froid aussi dehors.
Fin de partie avec un bœuf multi-instru avec le band DYD qui a assuré la première partie de la soirée
Breton poursuit sa tournée en France : Lyon, Nîmes, La Rochelle, Limoges
Breton, War Room Stories Deluxe Edition
CUT TOOTH/BELIEVE RECORDINGS