C’est un de nos coup de cœur de ce début d’année, la jeune chanteuse Hoshi sort son tout premier album Il suffit d’y croire.
Elle est en pleine tournée des festivals et elle embarquera avec sa marinière à l’Olympia, le 14 mai.
L’occasion pour nous de la rencontrer pour en savoir plus sur cette artiste à la voix éraillée et aux textes forts.
INTERVIEW
USOfParis : Ton premier album Il suffit d’y croire est sorti en mars, comment tu te sens ?
Hoshi : Je me sens bien, c’est enfin sorti. Ça fait un an finalement que je bosse sur ces titres, j’avais trop hâte que ça sorte.
Tu as participé à deux télé-crochets, qu’est-ce que cela t’a apporté ?
De l’expérience vraiment. Beaucoup moins de stress après ça, ça fait grandir. C’est la première fois que je chantais à la télé. Avant je chantais dans des petits bars, là c’était en direct devant 2 millions de personnes, ça vaccine contre le stress.
C’est grâce à Rising Star que j’ai rencontré ma manager. Elle m’a envoyé un message que je n’ai vu qu’un an après. Je lui ai envoyé mes maquettes et c’est comme ça que tout est né.
C’était différent pour le coup de travailler avec quelqu’un pour la composition ?
C’était bizarre parce que j’écrivais toute seule dans ma chambre, je n’avais jamais collaborer. Au final, j’étais un peu déboussolée mais ça s’est très bien passé. Le feeling est tellement bien passé avec Nazim que je pouvais tout dire et qu’on ne m’a jamais rien imposé. Il y a même eu des titres que je n’ai pas aimés finalement et qui ne sont pas sortis.
Ton inspiration pour écrire ?
Il y a du vécu forcément mais aussi beaucoup d’observations. J’observe ce qui se passe autour de moi, ce que les gens me racontent, leurs aventures et j’essaie d’en faire des chansons.
Quand on écoute ton album on sent beaucoup de maturité dans tes textes alors que tu es quand même très jeune…
Après ce que je dis souvent c’est que lorsque je vis quelque chose je le vis vraiment. Trop limite. Je le prends vraiment à cœur. Donc, en 21 ans, il y a beaucoup de vécu là-dedans oui.
Si je prends la chanson Manège à trois, par exemple, c’est quelque chose que tu n’as pas vécu puisque c’est un père qui se fait tromper par sa femme…
Une personne l’a vécu autour de moi. Je me mets dans la peau d’un père qui voit sa femme se barrer dans les bras d’un autre. J’aurais pu me mettre dans celle de la mère ou des enfants mais je trouvais ça intéressant de me mettre dans la peau d’un papa.
Un titre que j’aime beaucoup c’est Femme à la mer, est-ce que tu peux m’en dire un peu plus sur cette chanson ?
Trop cool. Je l’ai coécrite et co-compo avec Nazim. On peut la prendre de plusieurs manières. On a tendance lors d’une rupture à aller faire la fête et à boire pour oublier c’est de cette manière-là que je la chante. Je l’ai écrite parce que j’ai vécu une petite rupture qui m’a fait un peu mal lorsque j’étais plus jeune, une rupture d’adolescence mais qui fait mal quand même. J’ai eu une période un peu dure, à remettre tout en question, à aller réfléchir un peu à ma vie en soirée.
Tu as coécrit Je vous trouve un charme fou avec Gaëtan Roussel. Comment s’est faite la rencontre ?
Il m’a contacté pour aller dans son émission sur RTL2, j’y suis allée avec plaisir et le feeling est très bien passé. On a repris ma chanson Comment je vais faire. Puis on s’est revu pour collaborer. C’est lui qui est venu vers moi et c’était un peu impressionnant au début. Mais je suis super contente. C’est fou. C’est un petit rêve.
Un petit duo surprise à la Cigale comme à la Maroquinerie avec Yadam qui était dans le public ?
Je ne sais pas 😊 ça dépendra de qui il y aura dans la salle. S’il y a une petite tête que je reconnais, pourquoi pas ! Ce n’était vraiment pas prévu. J’avais reçu sa vidéo où il reprend Comment je vais faire bien avant qu’il soit dans Nouvelle Star. Je lui avais répondu, c’était cool. Et un jour, j’allume ma télé je le vois. Il m’a vraiment touché dans l’émission, il était sur Paris donc je l’ai invité au concert mais je ne savais pas s’il viendrait. C’était totalement imprévu.
Dans ta musique tu parles beaucoup d’amour, de rupture mais aussi de ta famille, notamment de ta mère et de ta grand-mère. D’ailleurs, à la Maroquinerie c’était très mignon et très émouvant ta grand-mère était là et tu as chanté Poupée Russe…
Elle était là, elle pleurait. Au premier accord, elle était déjà en train de pleurer au fond. Je me suis retenue pour ne pas faire pareil parce que je suis un peu émotive. Ma mamy c’est comme ma deuxième maman. C’est une chanson que j’ai écrite y’a 4 ans. Elle venait me voir en concert à Paris, dans un petit bar au Gambetta, je l’ai écrite la veille, c’était vraiment à l’arrache mais c’était important pour moi de le faire devant elle. J’ai voulu la garder parce que ça me parle énormément.
Sur Instagram, tu postes beaucoup de choses et tu parles souvent de doute. De quoi tu doutes ?
J’ai beaucoup de doutes parce que tout arrive là et je suis quelqu’un qui doute. Je ne doute pas spécialement de ma musique mais de la vie. Des fois j’ai peur que tout ça ne soit qu’un rêve, un rêve éveillé qui va s’arrêter. Mais je suis bien entourée, j’ai des personnes qui arrivent à m’enlever ces doutes rapidement.
Sur Instagram et Twitter, tu es très active, tu réponds à tout le monde. C’est important pour toi ce lien avec les personnes qui t’écoutent ?
Complétement. C’est ma force. Pour moi la tournée c’est la récompense de tout ça, je vais les voir en vrai, je vais pouvoir leur parler et me livrer vraiment. J’ai un lien important c’est comme une deuxième famille.
Ton dernier coup de cœur musical ?
Kimber Rose, j’ai écouté ça la semaine dernière et gros coup de cœur.
Ton dernier concert ?
Nick Cave au Zénith de Paris ça m’a retournée.
Le duo de tes rêves ?
Patti Smith !
La chanson que tu aurais aimé avoir écrite ?
Formidable de Stromae !
Ton guilty pleasure ?
Voyage Voyage de Desireless.
Une bonne adresse à Paris ?
J’aime bien aller sur le toit du Printemps. J’aime bien y aller l’été pour boire un verre, on a une vue sur tout Paris, c’est cool.
Interview by Joan
Hoshi
album déjà disque d’or : Il suffit d’y croire
(Jo & Co)
album en édition collector à partir du 30 novembre
CONCERT
14 mai 2019 à l’Olympia (Paris)