L’auteur turbulent, Sébastien Thiéry, nous comble avec son art du surréalisme, de l’absurde.
Huit euros de l’heure est une pièce inventive qui a le don de bousculer avec brio les rapports humains.
Valérie Bonneton et Dany Boon forment un couple sous tension. Et ils vont très vite découvrir le lien troublant qui les unit à leur femme de ménage.
Jouissif !
Sébastien Thiéry nous embarque dans l’appartement d’un couple de nantis. Jacques est cadre sup ++, Laurence est archi d’intérieur.
Cette dernière réalise que sa femme de ménage, Rosa, porte une minerve comme elle. Et aussi qu’elles ont toutes deux perdu leur téléphone portable au cours de la matinée.
Les similitudes sont surprenantes. Tension et angoisse commencent à poindre.
Le couple doit se rendre à l’évidence : ce qui arrive à sa femme de ménage lui tombe dessus ensuite. Est-ce de la sorcellerie ? Un châtiment ? La panique est palpable.
Valérie Bonneton campe Laurence à la fois déboussolée et lucide quant à l’évidence de la situation. Elle va se démener pour faire prendre conscience son mari, Dany Boon, qui aimerait rester incrédule.
Les deux comédiens sont excellents, pris entre de multiples tensions : hystérie, panique, doute, fatalisme…
Face à eux, Rosa, à l’accent espagnol parfait, ne manque pas de piquant. L’interprète est made in Spain. Et c’est un vrai plaisir pour le public qui est souvent habitué à des accents approximatifs qui ne tiennent pas la longueur de la pièce.
Huit euros de l’heure révèle nos failles, mais aussi notre sidérante capacité à accepter parfois les incohérences, les paradoxes qui s’offrent à nous.
Huit euros de l’heure
pièce de Sébastien Thiéry
mise en scène Stéphane Hillel
avec Valérie Bonneton, Dany Boon, Jorge Calvo, Antonio Ruil
jusqu’au 31 mars 2019
au Théâtre Antoine
14 boulevard de Strasbourg
75010 PARIS
du mardi au samedi à 21h
matinées : samedi et dimanche à 16h
scénario improbable dans un superbe décor mais la sauce ne prend pas, vulgaire et sans intérêt, quatre personnes sont parties autour de moi, très décevant surtout vu le prix du billet, a fuir même si on bien voir Dany Boon on est déçu de ce choix