Après deux concerts sold out Café de la Danse en février, la chanteuse américaine Kendra Morris sera de retour à Paris pour un concert le 20 novembre au Trianon.
Kendra Morris sont un prénom et un nom à retenir d’urgence avant que tous les festivals ne mettent le grappin dessus.
Ses fans français présents lors de son tout premier concert parisien au Bus Palladium, il y a quelques jours, ont eu de très bonnes raisons de lui faire un accueil chaleureux et de l’embrasser à sa sortie de scène.
Une fille tatouée et choucroutée, ça vous rappelle quelqu’un ?
On peut se tromper, mais la comparaison physique passée, il est difficile de trouver en Kendra un côté suffisamment dark ou “Rehab” qui la stopperait dans son ascension vers quelques cimes.
La personnalité de cette artiste groovy, au tempérament généreux, est fiévreuse et assez sidérante quand il s’agit de performance scénique.
Rencontrée dans le salon privé d’un hôtel cosy de Pigalle, quelques heures avant de monter sur scène, la chanteuse s’est dévoilée avec une rare franchise – les Américains ont l’art de faire croire qu’ils donnent, mais tout est souvent très bien calculé.
INTERVIEW KENDRA MORRIS
United States of Paris : Comment a débuté l’aventure de ton premier album Banshee ?
Kendra Morris : Je travaille maintenant depuis plusieurs années avec Jeremy Page mon producteur. Nous avons fait plusieurs EP et démos ensemble. On a finit par décider de réaliser un album. Ce disque correspond à la relation amoureuse que j’avais à l’époque. En fait, cette histoire s’est arrêtée au milieu de l’écriture de Banshee.
J’ai mis un an à écrire cet album, et je me souviens aussi de ce que j’éprouvais quand je composais certaines chansons qui reflètent le passage au soulagement, au bonheur.
Ma fête préférée est Halloween, j’aime les films d’horreur d’où la chanson Banshee. Cette créature folklorique m’a toujours fascinée. Dans le folklore irlandais, elle ressemble un peu à une femme-une sirène qui hurle, qui vole votre âme. Les films sur ce mythe m’ont passionnée.
Concrete Waves est une de nos chansons préférées. Nous voulons tout savoir de ce titre.
Jeremy Page a commencé par composer une mélodie. Il me l’a envoyée, et l’air m’a trotté dans la tête quelque temps, je l’ai chantonné et je l’ai laissé de côté. Puis une nuit, je traînais avec un ami – le meilleur ami de mon ex – et on en a parle forcément de mon ex. Après cette soirée, j’étais perturbée et j’ai écrit cette chanson sur un de mes carnets qui me suit toujours.
Une bonne partie de ma vie est une “Concrete Waves“, parce que j’apprends énormément de mes erreurs. (rire)
C’est juste une chanson nostalgique. (rire)
Quel message d’un de tes fans t’a particulièrement émue ou amusée ?
Quelqu’un m’a dit qu’il avait fait l’amour sur la chanson : If you didn’t go, justement ! J’ai trouvé ça génial ! (rires)
J’ai de plus en plus de personnes qui m’envoient des messages. Et notamment, un jeune homme à Avignon qui est venu me voir après le concert et qui m’a dit : “ton album a changé ma vie.” Il était au premier rang et j’ai vu qu’il connaissait toutes les chansons, c’était incroyable.
Et ça se passe aussi aux États-Unis où l’on va jouer dans des villes où on ne s’est encore jamais produit. Et il y a toujours des fans qui chantent mes chansons.
Ça me hante depuis, j’ai envie de revivre cette sensation !
Quelles sont les voix qui t’inspirent ?
Le style de voix que j’aime, ce sont les voix “avec des imperfections”. Maintenant, tout se ressemble. Pourtant une voix c’est comme un oiseau. Et tu peux reconnaître l’oiseau au son de chant. Avec les nouveaux artistes, c’est impossible de reconnaître les voix. J’aime les vieux enregistrements, comme ceux de Bettye LaVette. Elle a un timbre si particulier. C’est impossible de la confondre avec un autre ! Janis Joplin, c’est la même chose. Et Wendy Rene, chanteuse des années 60, elle avait une voix de bébé. Ce sont des voix qui n’existent plus malheureusement. Chercher une voix comme celles-ci serait comme partir à la chasse d’une licorne.
Quel est le plus beau souvenir que tu as de Paris ?
Je suis allée au Crazy Horse toute seule ! Quand j’y suis allée, il y avait plein de touristes. J’étais au premier rang. Je me suis laissée prendre en photo pour le souvenir. J’ai été impressionnée. En rentrant à l’hôtel, j’ai voulu chercher toutes les infos sur ce lieu, sur les girls aussi. Ça m’a obsédée pendant plusieurs jours. Je suis allée aussi dans une boutique de taxidermie, car j’adore les animaux empaillés.
Autre chose, Paris est une ville incroyable pour un point très précis : tout est beau, même dans le détail. Ce qui est très différent de New York, où l’on n’accorde pas autant d’attention que vous.
Est-ce que cette ville pourrait t’inspirer une chanson ?
Je ne peux pas tout dévoiler. (rires) Il y aura probablement réponse à ta question dans le prochain album !
l’album BANSHEE disponible depuis le 27 janvier 2014
chez Naïve
PARIS • Le Trianon • 20 novembre 2014
Merci à l’Hôtel Villa Royale
3 réflexions sur « Interview Kendra MORRIS : premier album Banshee – concert au Trianon à Paris le 20 novembre »